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mai-2015juin-15juil-15août-15sep-15oct-15 nov-15
Déclaration politique optimiste
en octobre
Report
de la hausse des taux
en septembre Rapport sur le
marché du travail
solide en octobre
Les marchés accordent quasiment 70 % de certitude à une
hausse des taux de la Fed en décembre 2015
(vraisemblablement sous forme d’une hausse d’au moins 25 points de base par
rapport à fin 2015, sur la base des prix des fonds en futures de la Fed )
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Jan-2013 Juil-13 Jan-14 Juil-14 Jan-15 Juil-15
Ontwikkelde markten Opkomende markten Wereld
La confiance des producteurs dans l’industrie manufactu-
rière se restaure au niveau mondial
(50 = niveau neutre)
Marchés matures Monde
Marchés émergents
Bulletins économiques Perspective globale
Le mois dernier, l’inquiétude au sujet des marchés émergents s’est
atténuée. Durant les mois d’été, on craignait encore que le retard
de la croissance dans ces économies ne soit plus grave que prévu
et puisse compromettre la reprise des économies occidentales.
Toutefois, le ralentissement conjoncturel sur les marchés émergents
fut somme toute moins grave que prévu. Par exemple, l’élan de
l’économie chinoise s’est maintenu entre le deuxième et le troisième
trimestre (+1,8 % sur une base non annualisée). De plus, le récent
recul d’un certain nombre d’indicateurs industriels chinois n’est pas
vraiment une surprise, puisqu’il correspond à une politique délibé-
rée de stimulation de la consommation privée aux dépens de la
croissance des investissements. La révision à la baisse des prévisions
de croissance en Chine pour les cinq prochaines années à 6,5 % en
moyenne est la conséquence de cette transition.
En outre, l’ajournement de la première hausse des taux par
la Fed en septembre, même s’il est temporaire, a contribué à
l’arrêt des sorties de capitaux des économies émergentes. En
Turquie, la victoire du Parti de la justice et du développement
(ou AKP) du président Erdogan aux élections a redonné un cer-
tain optimisme aux marchés financiers, qui voient la fin d’une
période d’incertitude politique.
Beaucoup d’économies émergentes restent toutefois vulnérables.
Les exportateurs de matières premières souffrent de la faiblesse
des prix à l’exportation. La baisse des prix des métaux en est un
exemple frappant. La baisse de la demande sous l’effet du ralen-
tissement économique, en Chine surtout, joue probablement un
rôle important dans cette situation. Pendant ce temps, le prix du
baril de pétrole Brent reste sous les 50 $. En conséquence, les
marchés d’Amérique latine, mais aussi la Russie et même les pays
arabes exportateurs de pétrole restent sous pression.
La deuxième source de vulnérabilité reste la probabilité tou-
jours plus forte d’un revirement rapide de la politique de taux
d’intérêt par la Fed. Cela va très probablement relancer la sor-
tie de capitaux des marchés émergents à l’international, avec
dans son sillage un affaiblissement des taux de change, une
augmentation des taux d’intérêt et de nouveaux retards de
croissance. En Asie, les marchés émergents semblent les plus
capables de faire face à cette évolution grâce à des fondamen-
taux sains (balances courantes notamment).
La croissance économique mondiale s’accélère
à nouveau en 2016
La croissance de l’économie mondiale en 2015 se situera légère-
ment sous son niveau de 2014 (2,9 % contre 3,3 %). Pour 2016,
nous prévoyons une nouvelle progression, à 3,4 %. Nous pen-
sons en effet que le ralentissement économique sur les marchés
émergents ne prendra pas une ampleur telle qu’il pourrait com-
promettre la reprise occidentale, du fait de ses répercussions sur
le commerce. Par ailleurs, la conjoncture de l’UEM va également
décoller, essentiellement grâce à la croissance de la consomma-
tion privée. Celle-ci sera à son tour étayée par une augmenta-
tion des salaires réels sous l’effet des faibles prix de l’énergie et
de la poursuite de la baisse progressive du chômage en Europe.
La croissance attendue pour 2016 (1,9 %) est sensiblement
plus élevée que le taux de croissance potentiel. Une politique
budgétaire plus favorable à la croissance et une politique moné-
taire de la BCE sans doute encore plus stimulante apporteront
également leur pierre à l’édifice. En raison de l’amélioration de
la compétitivité de nombreux pays européens périphériques et
Environnement économique
Les économies émergentes restent vulnérables