Les expansions du nom
On appelle expansions du nom des mots ou des groupes de mots qui complètent le nom et qui
entrent donc dans le groupe nominal. L’expansion du nom apporte des précisions au nom qu'elle
complète : la cuillère est en effet moins précis que la petite cuillère en argent que ma mère adorait.
Il existe trois expansions du nom : l'épithète, le complément du nom et la proposition subordonnée
relative (dont la fonction est complément de l'antécédent).
L'épithète
L'épithète est constituée d'un adjectif qualificatif ou d'un participe placé près du nom : un gilet
rouge, un gilet très usé... L'épithète peut aussi avoir ses propres compléments : un gilet usé par le
temps (ici par le temps complète usé).
Parfois, l'épithète peut être un adverbe employé comme un adjectif : une fille bien, la roue arrière.
N.B. Quand un adjectif ou un participe est clairement séparé du nom par une virgule ou des
parenthèses, il n'est plus considéré comme une expansion du nom mais comme une apposition
(parfois appelée épithète détachée) : Rassuré, l'homme s'endormit aussitôt. La petite fille, inquiète,
se blotissait contre sa mère.
Le complément du nom
Le plus souvent, le complément du nom est introduit par une préposition (à, de, avec, sans, pour,
en…) : un tiroir à serviette, le pied de la chaise, une voiture avec chauffeur, une boisson sans sucre,
un fauteuil pour deux, une chaîne en or...
Mais les compléments du nom sans préposition sont de plus en plus répandus : le service
réclamations, un lait grenadine, un vélo tout terrain. Il est cependant possible dans ces cas de
rétablir la préposition : le service des (ou pour les) réclamations, un lait à la grenadine, un vélo
pour tout terrain.
On peut aussi considérer comme complément du nom les noms propres qui viennent préciser un
nom commun, sans qu'il soit possible de rétablir une proposition : le président Barack Obama,
l'acteur Brad Pitt... Dans ces cas, le nom commun peut être enlevé ( Barack Obama, Brad Pitt...),
alors que ce n'est pas le cas quand on peut rétablir la préposition (la tour Eiffel → la tour de Eiffel).
Le complément du nom est souvent lui-même un groupe nominal, mais il peut être un pronom (le
tiroir de celle-ci, le pull de quelqu'un), un verbe à l'infinitif avec ou sans complément (le temps de
manger, l'idée de faire quelque chose), un adverbe (le temps d'hier, les gens d'ici), une subordonnée
complétive par que (l'idée qu'il vienne ici me déplaît)
La proposition subordonnée relative
Elle est introduite par un pronom relatif qui, que, quoi, dont, où, lequel et ses composés (duquel,
auquel...). L'homme qui parle, la personne que je vois, la nouvelle dont nous parlons, les
événements auxquels il fait allusion...
L'expression « subordonnée relative » désigne la nature de la proposition : sa fonction est
complément de l'antécédent (l'antécédent étant le nom complété par la relative).
Il ne faut pas confondre la proposition subordonnée relative introduite par que avec d'autres
propositions subordonnées. Dans la phrase : je pense tous les jours qu'il viendra la subordonnée
complète le verbe pense, et le mot qu' n'est pas un pronom mais une conjonction de subordination.
Quand le mot que introduit une proposition relative, il remplace un autre mot nécessaire pour la
proposition : les chaises que nous avons achetées sont solides → nous avons acheté quoi ? les
chaises, repris par que, qui est donc COD.