nécessaires à la mise en place des technologies nouvelles.
Le nucléaire est une étape nécessaire de ce flux de création
continu dont dépend l’avenir humain, en particulier celui
des plus démunis.
• Densité démographique : grâce à la combinaison de
l’accroissement de ces trois formes associées de densité,
l’homme devient capable d’accroître sa capacité de
peuplement et de servir les générations futures. Il s’agit
ici du potentiel de densité démographique relatif, obtenu
grâce à la densité de travail mental, de mise en place de
nouvelles technologies et formes d’énergie.
C’est en ce sens, en fonction de ce processus vital, que notre
liste s’appelle « Bretagne, phare du nouveau monde ». On
n’investit pas par rapport à ce que l’on possède, mais par
rapport à un projet pour l’avenir, par rapport à un horizon,
d’où notre image du phare.
Ce qu’il faut faire
Aujourd’hui, l’argent doit être remis au service de ce projet en
arrêtant le pillage financier qui empêche son développement.
Nous proposons donc que l’émission de monnaie soit arrachée
aux pilleurs et remise entre les mains d’une véritable banque
nationale représentant l’Etat des citoyens. Le système ne doit
plus être monétariste, c’est-à-dire fondé sur l’argent en soi
entre les mains d’intérêts privés, mais sur le crédit productif
public, représentant l’intérêt général. La création monétaire
devient alors non pas une chose en soi, mais un crédit pour
l’avenir, dont la création doit être exclusivement réservée à
une banque nationale qui crée de la monnaie en prêtant à des
banques privées ou publiques qui reprêteront à leur tour. C’est
de la banque nationale et d’elle seule que doit dépendre le
rythme d’expansion des crédits aux acteurs économiques,
donc de la masse monétaire en circulation.
Aujourd’hui en Europe, comme aux Etats-Unis ou ailleurs, il n’y
a plus de banque nationale, mais des banques centrales, des
banques de banquiers comme la Banque centrale européenne
(BCE), qui se sont faites les serviteurs de l’ordre financier
monétariste, c’est-à-dire de l’Empire de la City et de Wall
Street. C’est cela qu’il faut changer, pour avoir des associations
de banques nationales qui, à l’échelle des Etats, accordent
pour le bien commun, c’est-à-dire l’équipement de l’homme
et de la nature, des crédits à long terme et à très faible taux
d’intérêt.
Concrètement, aujourd’hui les banques centrales, la BCE
comme la Réserve fédérale américaine, renflouent les
établissements financiers en leur fournissant de l’argent à très
bas taux d’intérêt. Ces établissements jouent avec des effets
de levier1 sur les marchés financiers ou les monnaies, gagnant,
sans rien produire ni équiper, la différence entre les taux de
hausse sur les marchés qu’elles gonflent artificiellement (or,
actions, matières premières…) et le bas taux d’intérêt auquel
les banques centrales complaisantes leur ont prêté. Ainsi se
met en place un système de crédit monétariste reposant sur
le jeu, et donc comme toujours au jeu, incorporant la fraude
comme si c’était un acte de gestion. Au bout de ce système,
dans lequel s’accumulent des dettes qui jamais ne pourront être
remboursées, se créent les conditions d’une hyperinflation qui
ruinera tous les détenteurs de revenus fixes (salaires, retraites,
épargne populaire, etc.) et permettra aux endettés de ne pas
rembourser la valeur réelle de ce qu’ils avaient emprunté.
Le mécontentement, la colère puis la rage des victimes, s’ils ne
sont pas organisés par un projet, mèneront alors à la guerre de
tous contre tous et au chaos économique et social.
La seule manière d’échapper à cette désintégration est de
créer une banque nationale qui prête à long terme et faible
taux d’intérêt pour de grands projets physiques, réels, et
non pour alimenter les fraudeurs financiers.
Cela suppose aussi qu’on mette en banqueroute organisée
ces fraudeurs pour dégager le terrain, et qu’on sépare (cela
a été établi sous Roosevelt aux Etats-Unis sous le nom de loi
Glass-Steagall) les banques de dépôt, gérant les dépôts des
épargnants et prêtant à l’économie, des banques d’affaires,
spéculant sur les marchés si elles le veulent mais avec leurs
propres capitaux ou ceux de joueurs leur confiant leur argent
pour jouer en toute connaissance de cause ! L’économiste et
homme d’Etat américain Lyndon LaRouche, ainsi que notre
Prix Nobel d’économie Maurice Allais, se battent pour que l’on
s’engage enfin dans cette voie.
Sommes-nous loin, loin de la Bretagne ? Non, car d’une part
c’est seulement ce changement d’orientation politique à
un niveau national, européen et international qui pourra
dégager les ressources financières au développement de
notre région. Et en même temps, c’est au niveau de la région,
avec des succursales de la banque nationale s’appuyant sur
les succursales de banques de dépôt, notamment sur celles
du Crédit agricole, du Crédit mutuel et du Crédit coopératif,
qu’on pourra organiser un développement et s’en donner les
moyens.
Il n’y pas d’issue dans une dépendance vis-à-vis de la France,
de l’Europe et du monde, mais pas davantage en se rétractant
au niveau en soi de la région. La Bretagne n’est pas une île,
elle doit être un phare qui éclaire l’horizon et définisse les
moyens d’y parvenir à tous les niveaux, en reprenant son
rôle d’inspiratrice.
[1] Un effet de levier consiste à parier 10 unités sur un produit sous-jacent de 100, c’est-à-dire à jouer 10 fois sa mise grâce à des produits financiers
dérivés. Ces produits constituent un pari sur la marge de hausse ou de baisse du prix de quelque chose à une échéance future. On peut jouer sur
tout, actions, obligations, matières premières, prix de l’électricité, etc. Aujourd’hui, avec l’argent que les Etats leur ont donné ou avancé, les grands
établissements financiers ont manipulé les marchés et produit une hausse artificielle de tous les biens objets de ces paris monétaires. Comme ils
ont joué sur les marges de hausse, ils ont gagné bien plus que les pourcentages de hausse eux-mêmes. De plus, les joueurs financiers jouent de plus
en plus en intraday (au jour le jour) et même en flash trades (sur quelques minutes ou même secondes) sur des marchés de plus en plus opaques
(les plateformes alternatives, ou dark pools), entre initiés. Et c’est notre argent, celui des contribuables ou dont on prive les citoyens, qui se joue
ainsi avec la complicité agissante des Etats et de leurs banques centrales. C’est ce jeu destructeur et criminel qu’il faut arrêter. Le pillage de notre
argent doit cesser et l’Etat doit organiser le crédit à l’économie à long terme, pour équiper l’homme et la nature en fonction d’un projet. Le système
actuel est condamné, car sa logique est celle d’un pillage sans limites, mais nous ne devons pas tomber avec lui. C’est pour éviter cette chute absurde,
comme ce fut le cas en 1929 et après la faillite des banques lombardes au XIVe siècle, que nous nous battons pour notre projet.