CONCEPT ET PROGRAMME
REUNION D’EXPERTS SUR LES PERSONNES ATTEINTES D’ALBINISME : VIOLENCE, DISCRIMINATION ET PERSPECTIVES D’AVENIR
Organisée conjointement par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH)
Genève, le 24 septembre de 12h30 à 18h30, Palais des Nations, Salle de Conférence XXVII (avec service d’interprétation anglais-français)
12h30 Déjeuner léger
13h00 Ouverture de la réunion par les représentants de l'OIF (M. Christophe Guilhou, Directeur, Direction de la paix, de la démocratie et des droits de
l´homme) et du HCDH (M. Bacre Ndiaye, Directeur de la Division du Conseil des droits de l’homme et des procédures spéciales)
(6 minutes - documentaire sur les personnes atteintes d'albinisme)
SESSION 1: de 13h30 à 15h00
VIOLENCE
SESSION 2: de 15h15 à 16h45
DISCRIMINATION ET CATEGORISATION
SESSION 3: de 17h00 à 18h15
PERSPECTIVES D’AVENIR
Les personnes atteintes d'albinisme, en
particulier les enfants, sont la cible d’attaques
violentes et de meurtres du simple fait qu’elles
sont atteintes d’albinisme. La violence à
l’encontre de ces personnes est enracinée dans
la stigmatisation et les superstitions les
concernant. Les attaques, en vue de l'utilisation
des parties de leurs corps à des fins rituelles, se
font dans des circonstances particulièrement
brutales et traumatisantes pour les survivants
et les familles des victimes. Ces attaques sont
souvent liées à un trafic d'organes et, dans
certains cas, à la traite des personnes et à la
vente d'enfants.
La violence à laquelle sont confrontées les
personnes atteintes d'albinisme est
généralement accompagnée de silence et
d’indifférence. Des enquêtes sont peu
fréquemment menées sur ces attaques et leurs
auteurs sont rarement poursuivis en justice.
La discrimination, la marginalisation et
l'exclusion sociale des personnes atteintes
d'albinisme sont des phénomènes qui
apparaissent à l’échelle mondiale. Les
personnes atteintes d'albinisme ont des
difficultés à avoir accès aux soins médicaux
dont elles ont besoin, à l'éducation, à l'emploi,
à la protection juridique et à la réparation.
Cette situation est aggravée par les préjugés
sociaux et les stéréotypes concernant les
personnes atteintes d'albinisme. Toutes ces
formes de discrimination sont
interdépendantes et contribuent à
l’appauvrissement de nombreuses personnes
atteintes d'albinisme.
En termes de catégorisation, plusieurs
questions émergent: les personnes atteintes
d'albinisme sont-elles victimes de
discrimination raciale? Ces personnes
devraient-elles bénéficier, au même titre que
les personnes atteintes de handicap, d’une
protection juridique adéquate? Les personnes
atteintes d'albinisme peuvent-elles être
considérées comme un groupe minoritaire?
Ou en tant que groupe spécifique nécessitant
une attention particulière?
En réponse à l'augmentation des rapports de meurtres
rituels et d’attaques à l’encontre des personnes
atteintes d'albinisme documentés au début de 2013, le
Conseil des droits de l'homme (CDH) a adopté le 13 Juin
2013 la résolution 23/13 sur les attaques et la
discrimination contre les personnes atteintes
d'albinisme. Il s’agit de la première décision
internationale adoptée sur cette question.
Conformément à cette résolution, le HCDH a présenté à
la 24e session du CDH, le 12 Septembre 2013, un
rapport préliminaire donnant un aperçu des plus graves
violations des droits de l'homme auxquelles sont
confrontées les personnes atteintes d'albinisme. Le 27
Septembre 2013, le CDH a adopté une autre résolution
sur les personnes atteintes d'albinisme par laquelle il a
demandé au Comité consultatif d'élaborer une étude et
de soumettre un rapport à la 28e session du CDH.
A l'échelle régionale, le 5 Novembre 2013, la
Commission africaine des Droits de l'Homme et des
Peuples a adopté sa première résolution (263) sur la
prévention des attaques et la discrimination à
l’encontre les personnes atteintes d'albinisme. Lors de
sa 22e session en Novembre 2013, le Comité africain
sur les Droits et le Bien-Etre de l'Enfant (ACRWD) a
examiné la question de l'albinisme et a adopté, le 5
Novembre 2013, une déclaration pour mettre fin à la
discrimination et la violence contre les filles en Afrique,
qui traite de la situation des enfants atteints
d'albinisme.