AB Vocabulaire - Bourgogne

33Catalogue de la flore de la Nièvre
(Nous conservons la convention de la
Flore BUGNON consistant à figurer les
noms avec pour initiale une majuscule
et les adjectifs et autres termes avec une
minuscule).
A
acaule: s’applique à une plante appa-
remment dépourvue de tige. Celle-ci
existe en fait sous la forme d’un
plateau surbaissé terminant la base
racinaire.
achlamydé : s’applique à une eur nue,
c’est-à-dire dépourvue de périanthe
ou de périgone.
acidiphile = acidophile : se dit d’une
plante prospérant en conditions de
sol nettement acides (pH < 6).
acidocline : qui prospère en conditions
sensiblement acides (6< pH <7).
actinomorphe: se dit d’une eur régu-
lière, c’est-à-dire à symétrie radiale
par rapport à son axe. S’oppose à
zygomorphe.
adventice : se dit d’une plante étran-
gère à une région, mais qui s’y trouve
fortuitement et qui en général ne s’y
maintient pas.
Akène masc. : fruit sec, indéhiscent, à
1 seule graine non soudée à la paroi
du fruit.
alcalin : s’applique à un milieu riche en
ions Na+ ou K+. Souvent pris comme
synonyme de basique, dont le pH est
> 7.
Albumen masc. : partie de la graine
susceptible de nourrir l’embryon au
cours de sa croissance et sa transfor-
mation en plantule.
Alliance fém. : unité phytosociologique
regroupant plusieurs associations
végétales apparentées.
alternipétale, alternisépale : se dit
des étamines disposées selon des
rayons alternant par rapport au plan
médian des pétales ou des sépales.
anatrope : qualie un ovule dont le
corps se rabat le long du funicule
(voir planche 1)
Androcée masc. : ensemble des éta-
mines.
Anémochorie fém. : dispersion des
semences par le vent.
Anémophilie fém. : dispersion du pol-
len par le vent.
Angiosperme fém. : plante à eurs se
caractérisant par des ovules enfer-
més dans un ovaire clos, formé de 1
ou plusieurs carpelles, par opposition
aux plantes gymnospermes présen-
tant des ovules nus portés par des
carpelles non clos en ovaire.
Anthère fém. : partie terminale de l’éta-
mine produisant le pollen. Chaque
anthère comporte habituellement 4
sacs polliniques répartis en 2 paires
de part et d’autre d’un connectif.
anthropisé : modié par l’action
humaine directe ou indirecte, avec
généralement augmentation de la
teneur en azote ou en nitrates des
sols.
Aperture fém. : orice sur le grain de
pollen permettant la germination du
tube pollinique. Il y a fondamentale-
ment une ou trois apertures.
apétale : sans pétales.
Apomorphie fém. : caractère ou état
considéré comme évolué par rap-
port à l’état ancestral déni, lui, par le
terme de plésiomorphie.
Arbre masc. : végétal ligneux possédant
tronc et houppier ou cime et dépas-
sant 7 m à l’état adulte.
Arbrisseau masc.: végétal ligneux,
ramié dès la base et de taille peu
élevée, ne dépassant pas générale-
ment 2 à 3 m.
Arbuste masc. : petit arbre d’une taille
inférieure à 7 m à l’état adulte ou
jeune arbre en croissance.
arénacé : de la nature de l’arène, c’est-
à-dire du sable.
Arène : sable provenant généralement
de la désagrégation de roches cris-
tallines.
Arille masc. : expansion charnue de la
base de certains ovules qui, après la
fécondation recouvre tout ou partie
de la graine ex. la coupelle rouge qui
contient la graine de l’If.
Arrhénathéraie masc. : prairie méso-
phile constituée principalement de
Graminées et notamment d’ Arrhe-
natherum elatius (Fenasse en terme
vernaculaire).
atlantique : se dit d’espèces dont l’aire
est restreinte à l’ouest de l’Europe
tempérée, dans les régions à climat
océanique, avec hiver doux et été
tempéré. Précipitations régulières,
avec maximum hivernal.
Atterrissement masc. : zone de tran-
sition uctuante entre un milieu
aquatique et un milieu terrestre.
Aulnaie fém. : formation végétale de
milieu humide ou rivulaire constituée
principalement d’aulnes.
axile : qualie le mode d’insertion des
ovules le long de l’axe central de
l’ovaire, à la charnière des carpelles.
(Voir planche 1).
B
Bas-marais masc. : marécage inondé
une grande partie de l’année, consti-
tué pour l’essentiel de plantes basses
dont la base baigne souvent dans
l’eau.
bocager : se dit d’un type de paysage
créé et entretenu par l’Homme,
constitué de prairies limitées par
un maillage de haies plus ou moins
dense.
Boire fém. : trou d’eau ou petite mare
que l’on peut rencontrer dans le lit
majeur d’un cours d’eau.
boréal : se rapporte aux régions tem-
pérées et froides de l’hémisphère
nord.
Boulaie fém. : formation végétale où
domine le Bouleau.
bourbeux : se dit d’un terrain imprégné
d’eau avec constitution d’une boue
noirâtre plus ou moins épaisse.
Bulbe masc. : organe souterrain charnu,
formé d’une tige très courte portant
un ou plusieurs bourgeons et entou-
rée de pièces foliacées. L’ensemble,
diversement tubérisé est un organe
de réserves permettant à la plante de
passer la mauvaise saison et de « ger-
mer » au printemps.
brun : qualie des sols évolués pré-
sentant un horizon d’accumulation
B plus ou moins structuré et coloré
en brun par la libération de fer, sous
un horizon A éluvial. Selon la consti-
tution de ce dernier, on distingue
plusieurs catégories de sols bruns,
par exemple des sols bruns eutro-
phes ou mésotrophes saturés en
cations échangeables à pH > 5,5, des
sols bruns calcaires, bruns acides (ou
ocreux) fortement désaturés à pH <
5,5, des sols bruns lessivés etc.
Vocabulaire
Vocabulaire A-B

34 R. GOUX Rev. sci. Bourgogne-Nature - Hors série 5-2008
C
caducifolié : qui possède un feuillage
caduc, c’est-à-dire qui perd ses
feuilles à l’entrée de l’hiver.
Calcaire masc. : roche sédimentaire
d’origine chimique ou/et biologique
formée essentiellement de carbonate
de calcium. Une forme appréciable de
stockage du dioxyde de carbone.
calcarifère : se dit d’un substrat com-
portant une proportion notable de
calcaire.
calcicole : s’applique aux espèces inféo-
dées aux terrains riches en calcium et
non spécialement carbonatés.
calciphile : s’applique aux espèces
montrant des «préférences» pour le
calcaire.
Calice masc. : enveloppe orale la plus
externe constituée des sépales.
Cariçaie fém. : groupement de marais
ou de roselière constitué principale-
ment d’espèces du genre Carex.
campylotrope : se dit d’un ovule courbé
dont le micropyle est ramené à proxi-
mité du funicule (Voir planche 1)
Capitule masc.: inorescence consti-
tuée de nombreuses eurs sessiles
ou subsessiles serrées les unes contre
les autres, sur un réceptacle commun,
le tout simulant une seule eur, par
exemple chez les Composées.
Carpelle masc. : pièce orale foliacée
enfermant le ou les ovules chez les
Angiospermes. Le pistil peut être
constitué de 1 ou plusieurs carpelles
libres ou diversement soudés entre
eux.
Ceinture fém. : unité de végétation se
présentant en bande concentrique
par rapport à un milieu donné (géné-
ralement aquatique). Elle exprime
une valeur dénie, mais affectée d’un
gradient de variation, d’un facteur de
l’environnement
cespiteux : formant une touffe par
suite de la ramication répétée de la
base d’une tige.
Chaille fém. : concrétion siliceuse
imparfaite formée par concentration
de silice autour d’un «germe» (grain
de sable, fossile ou autre) dans une
roche calcaire.
Chalaze fém. : zone de séparation des
téguments et du nucelle (Voir plan-
che 1).
Chaméphyte masc. : plante ligneuse ou
herbacée passant l’hiver en conser-
vant des tiges et des bourgeons au-
dessus du sol, mais à moins de 50 cm
de hauteur. Par exemple : les Bruyè-
res sont des chaméphytes ligneux, la
pervenche un chaméphyte herbacé.
circumboréal : dont l’aire s’étend
aux régions tempérées et froides de
l’Eurasie et de l’Amérique du Nord.
- cline : sufxe indiquant une tendance à
la préférence pour un type de milieu
(acidocline, neutrocline, etc.).
Colluvions fém. : dépôts sur les bas de
pente et fonds de vallons par glisse-
ment, coulées de boues ou ruissel-
lement des eaux sans intervention
de cours d’eau. On réserve le terme
d’alluvions aux apports uviatiles.
Connectif masc. : axe de l’anthère de
l’étamine prolongeant le let et por-
tant les sacs polliniques.
Cortège oristique masc. : ensemble
des espèces végétales de même ori-
gine géographique : cortèges atlanti-
que, méditerranéen, boréal, etc.
Corolle fém. : partie interne du périan-
the formée des pétales souvent
intensément colorés.
Corymbe masc. : inorescence dont
les eurs forment un ensemble plan à
la manière d’une ombelle, mais dont
les pédicelles se développent à des
hauteurs différentes sur l’axe princi-
pal selon le processus d’une grappe.
(Voir planche 3)
Cotylédon masc. : feuille primordiale
de l’embryon, unique chez les Mono-
cotylédones, en double exemplaire
chez les Dicotylédones.
Cuesta fém. : escarpement monoclinal
qui suppose une inclinaison des cou-
ches géologiques et une différence de
dureté des roches. Une couche dure
correspond au sommet du front qui
forme une corniche et la couche ten-
dre à celle sous-jacente que déblaie
l’érosion.
Cultivar masc. : variété créée et sélec-
tionnée par la culture.
Cyathium masc. : inorescence élé-
mentaire chez les Euphorbes, consti-
tuée d’une eur femelle centrale
entourée de quelques eurs mâles
réduites à une étamine articulée, le
tout enveloppé de glandes cupulaires
simulant un périanthe.
Cyme fém. : inorescence pour laquelle
chaque axe se termine par une eur,
la croissance continuant de s’effectuer
par des axes latéraux qui eux-mêmes
se terminent par des eurs n’autori-
sant donc qu’une croissance latérale
et ainsi de suite. Dans une grappe,
il n’y a qu’un méristème générateur
principal, alors qu’il y a une succes-
sion de méristèmes secondaires dans
une cyme. Selon le nombre et l’orga-
nisation des méristèmes, on distingue
des cymes unipares, bipares, multipa-
res et des cymes unipares hélicoïdes
ou scorpioïdes (Voir planche 3.)
D
Décalcication fém. : processus pédo-
logique conduisant à l’élimination par
entraînement en profondeur des ions
calcium d’un horizon superciel du
sol.
Déhiscence fém. : ouverture sponta-
née d’un organe reproducteur éta-
mine, fruit, sporange, en général selon
des lignes préformées.
désaturé : se dit d’un sol dont les
cations échangeables : Na+, K+, Ca++,
Mg++, NH4+, susceptibles d’être
absorbés de façon bénéque par les
végétaux, sont remplacés par des ions
H+ ou Al+++
diadelphe : se dit d’un androcée
dont les étamines sont soudées en
deux groupes par leurs lets. Chez
les Fabacées les deux groupes sont
constitués de 9 étamines d’une part
et d’une seule de l’autre.
dialycarpellé, dialypétale, dialy-
sépale : se dit respectivement d’un
gynécée dont les carpelles sont libres
entre eux et d’un périanthe dont les
pétales ou les sépales sont également
libres.
Diaspore fém. : élément de dispersion
des plantes : graine, fruit, bouture
quelconque de la plante. ;
dichotome : se dit, en toute rigueur,
d’une ramication produite par bipar-
tition égale ou inégale du méristème
terminal d’une tige, d’une feuille ou
plus rarement de racines. Le terme
peut-être étendu à des ramications
présentant des bifurcations fourchues
d’origine cymeuse.
Dicotylédone fém. : Angiosperme
dont la graine renferme un embryon
possédant deux feuilles primordiales
= cotylédons.
Vocabulaire C-D

35Catalogue de la flore de la Nièvre
dioïque : se dit d’une plante pour
laquelle les divers individus sont uni-
sexués : les eurs mâles et les eurs
femelles sont portées par des pieds
différents (exemples le Saule, la Mer-
curiale, le Houblon).
diplostémone : se dit d’un androcée
constitué de deux verticilles d’étami-
nes chacun en nombre égal au nom-
bre des pièces orales des autres
verticilles et en alternance régulière
avec ceux-ci.
dystrophe : s’applique à une eau acide,
riche en composés humiques et pau-
vre en bactéries actives. L’accumu-
lation des composés humiques lui
confère une couleur sombre, voire
noire.
E
Ecotype masc. : subdivision infraspéci-
que désignant une population mor-
phologiquement peu discernable des
autres de la même espèce, mais adap-
tée à des milieux différents.
éluvial : se dit d’un horizon appauvri
par lessivage et migration en profon-
deur de certains éléments : argile, fer,
humus. Antonyme : illuvial.
Eluvium masc.: accumulation sur place
de fragments de roches désagrégées
par les agents atmosphériques. S’op-
pose aux alluvions ou aux colluvions,
qui résultent d’un transport plus ou
moins important.
endémique : se dit d’un taxon dont
l’aire naturelle de répartition se
limite à une région restreinte, voire à
une seule station.
Eperon masc. : prolongement conique
ou cylindrique d’un organe, feuille
ou, beaucoup plus souvent pétale ou
autre pièce orale.
épigyne : se dit d’une eur dont les
étamines et les autres pièces orales
externes ont leur insertion au-dessus
de la cavité ovarienne.
épipétale : se dit d’une étamine dispo-
sée sur le même rayon que celui du
plan médian d’un pétale. Se dit aussi
des étamines soudées aux pétales ou
au tube de la corolle.
épiphyte : se dit d’une plante verte
croissant sur un autre végétal sans le
parasiter.
erratique : s’applique à des populations
ou des espèces sujettes à des dépla-
cements plus ou moins importants et
imprévisibles.
Etamine fém. : pièce orale produisant
des microspores qui donneront les
grains de pollen contenant les cellu-
les reproductrices mâles.
Eumull masc. : voir à mull.
eurasiatique : à aire couvrant au moins
une partie de l’Europe et de l’Asie.
eurosibérien : à aire couvrant une par-
tie importante de l’Europe et de la
Sibérie.
eutrophe : se dit d’un milieu riche
en éléments nutritifs utilisables par
la végétation et normalement non
acide ; par extension, s’utilise pour une
espèce, une communauté (=eutrophi-
que).(Anton. : oligotrophe).
exondé : entièrement émergé.
exotique : se dit d’une espèce étran-
gère installée en dehors de son aire
d’origine. (Anton. : indigène).
F
fermé : s’applique à un milieu ne lais-
sant pas d’espaces vides entre les
végétaux qui le constituent (Anton.
: ouvert).
Filet masc. : partie inférieure de l’éta-
mine supportant l’anthère, c’est-à-
dire la partie fertile produisant le
pollen.
Flore fém. : ensemble des espèces végé-
tales existant en un territoire donné.
Foliole fém. : division élémentaire d’une
feuille composée.
uviatile : relatif à un euve ou à un
cours d’eau en général.
Friche fém. : état d’un terrain cessant
d’être cultivé depuis quelques années
et livré à la végétation naturelle.
frutescent : se dit d’une plante ligneuse
ayant les caractéristiques d’un arbris-
seau.
Fruticée fém. : ensemble végétal
constitué d’arbrisseaux et/ou d’ar-
bustes bas tels que Bruyères, Genêts,
Rosiers, Prunelliers etc.
Funicule masc. : cordon reliant l’ovule
et plus tard la graine au placenta.
G
gamo- : préxe venant du grec : gamos, :
mariage, union. S’applique à des orga-
nes soudés entre eux, partiellement
ou entièrement. Gynécée gamocar-
pellé (dont les carpelles sont soudés),
eur gamopétale, gamosépale (dont
les pétales, les sépales sont soudés).
Géophyte masc. : type biologique de
plantes vivaces dont seule la partie
souterraine est pérennante (bulbe,
rhizome notamment) et permet à la
plante de passer la saison défavora-
ble.
Gousse fém. : fruit sec et déhiscent
issu d’un ovaire constitué d’un seul
carpelle et s’ouvrant par la ligne de
suture ventrale et la nervure dorsale,
en deux valves. (cas des Légumineu-
ses).
Grappe fém. : inorescence consti-
tuée par un axe principal porteur
de rameaux latéraux dont le déve-
loppement va décroissant de la base
au sommet. Les eurs de la grappe
sont toutes latérales (sauf la termi-
nale lorsque le méristème généra-
teur de l’ensemble termine ainsi son
activité). La grappe est simple quand
les rameaux de second ordre ne
sont pas ramiés (Cytise, Robinier).
Elle est composée lorsque les axes
secondaires sont eux-mêmes rami-
és (Troène). (Voir planche 3).
Gymnosperme fém. : plante dépour-
vue de gynécée et dont les ovules
puis les graines, portés par des car-
pelles sont à nu.
Gynécée masc. : ensemble des carpel-
les constituant la partie femelle de la
eur. Syn. : pistil.
gynobasique : se dit d’un style qui naît
à la base de l’ovaire.
H
haplochlamydé : se dit d’une eur ne
comportant qu’un seul verticille périan-
thaire, le plus souvent les sépales.
haplostémone : se dit d’un androcée
ne comportant qu’un seul verticille
d’étamines.
héliophile : se dit d’une plante dont le
développement est optimal pour un
ensoleillement direct.
Hélophyte masc. : type biologique de
plantes liées à des milieux aquatiques
et dont la base ou les organes péren-
nants sont enfouis dans la vase.
Hémicryptophyte masc. : type biolo-
gique de plantes dont les bourgeons
hivernaux sont situés au ras du sol,
protégés par une rosette de feuilles
ou par des écailles résistantes (Plan-
tain, Pissenlit, etc.).
Vocabulaire E-H

36 R. GOUX Rev. sci. Bourgogne-Nature - Hors série 5-2008
hémiparasite : s’applique à une plante
possédant de la chlorophylle donc
capable d’une certaine autotrophie,
mais qui complète sa nutrition et son
alimentation en eau par l’intermé-
diaire de suçoirs xés sur les racines
ou les tiges d’une plante-hôte. Les
Scrophulariacées comptent de nom-
breuses espèces hémiparasites.
hercynien : relatif à la période de plisse-
ments s’étendant du milieu du Dévo-
nien au début du Permien. Période au
cours de laquelle s’effectue la surrec-
tion du Massif armoricain, du Massif
central et des Vosges.
hermaphrodite : s’applique à une eur
bisexuée, c’est-à-dire comportant
des étamines et des carpelles, tous
fertiles.
hétérochlamydé : s’applique à une
eur ayant un périanthe différencié
en calice et corolle.
hétérophylle : se dit d’une plante ayant
des feuilles de formes différentes.
Ex. : la Fétuque hétérophylle.
Hile masc. : cicatrice d’insertion de la
graine sur son pédicelle ovulaire ou
funicule.
holarctique : relatif à l’ensemble des
régions arctiques d’Amérique du
Nord et d’Eurasie.
homochlamydé : se dit d’une eur
dont le périanthe n’est pas clairement
différencié en calice et corolle ; ces
pièces orales étant alors désignées
sous le terme de tépales.
Horizon masc. : strate homogène d’un
sol, parallèle à la surface, qui se diffé-
rencie des autres strates par sa cou-
leur, sa structure, sa composition, etc.
Les sols évolués présentent plusieurs
horizons.
Horst masc. : massif surélevé compris
entre deux systèmes de failles paral-
lèles.
humifère : qui comporte une forte
proportion d’humus.
Humus masc. : ensemble de la matière
organique d’un sol, présente dans
la couche supercielle entièrement
organique (horizon O) et dans l’ho-
rizon sous-jacent A, organo-minéral.
Au cours de sa minéralisation plus
ou moins rapide, il restitue au sol les
éléments nutritifs mobilisés par la
végétation. On distingue trois grands
types d’humus : mull, moder et mor.
(Voir ces termes).
hybridogène : se dit de formes fertiles
issues d’un croisement plus ou moins
ancien entre des espèces différentes
et dont on ne peut apprécier après
de nombreuses générations la part
qui revient à chacune des espèces
originelles.
hydromorphe : se dit d’un sol ou d’un
horizon présentant un engorgement
d’eau temporaire ou permanent. Ce
qui conduit à la formation d’oxydes
de fer de coloration grisâtre à ver-
dâtre.
hydrophile : se dit d’une plante dont
le développement nécessite une pré-
sence d’eau permanente.
hygrophile : se dit d’une plante dont le
développement s’effectue en stations
fraîches à humides.
Hypanthium masc. : réceptacle en
forme de coupe, de tube ou encore
de disque constitué par la concres-
cence de la partie basale des sépales,
des pétales et des lets des étami-
nes.
hypogyne : s’applique en particulier
à l’androcée inséré en dessous de
l’ovaire libre. (Voir planche 1).
I
illuvial : se dit d’un horizon avec accu-
mulation de substances issues des
horizons supérieurs par lessivage.
(Anton. : éluvial).
indéhiscent : se dit d’un organe ne
s’ouvrant pas spontanément à matu-
rité selon des lignes de fracture pré-
formées.
Indument, Indumentum masc. : revê-
tement de poils ou écailles.
inerme : dépourvu d’aiguillons ou
d’arête piquante (Brome inerme).
infère : s’applique à un ovaire soudé au
réceptacle dans le cas d’une eur épi-
gyne. (Voir planche 1)
Inorescence fém. : disposition géné-
rale des eurs sur un axe simple ou
ramié.
Involucre masc. : ensemble de bractées
formant un verticille à la base d’une
inorescence ou plus rarement d’une
eur solitaire.
isostémone : se dit d’un androcée
dont les étamines sont en nombre
égal à celui des pétales et en alter-
nance avec ceux-ci.
J
Jachère fém. : abandon provisoire de
terres cultivables. Terrain temporai-
rement abandonné.
L
Laie fém. : chemin forestier, habituelle-
ment rectiligne, séparant deux par-
celles.
labié, bilabié : se dit d’une corolle ou
d’un calice présentant deux lèvres,
l’une inférieure, l’autre supérieure.
Lande fém. : paysage végétal caractérisé
par la dominance de chaméphytes
ligneux, à feuilles souvent réduites,
sur substrat siliceux, en région non
méditerranéenne. On distingue des
landes basses à Ericacées, par exem-
ple et des landes élevées comme la
lande à Sarothamne. Il est possible
aussi de distinguer des landes climati-
ques (atlantiques, subalpines, etc.).
latéméditerranéen : se dit de plan-
tes qui, présentes sur l’ensemble du
pourtour du Bassin méditerranéen,
peuvent s’en éloigner sensiblement
en remontant, par exemple, dans le
Bassin aquitain et jusque dans le sud
du Bassin parisien du fait d’une assez
grande plasticité écologique.
Latex masc. : suc d’aspect laiteux pro-
duit par certaines plantes (ex. la Ché-
lidoine, ou les Euphorbes).
Layon masc. : chemin forestier secon-
daire.
lessivé : se dit d’un sol ou d’un hori-
zon dont l’argile et les éléments qui
lui sont associés ont été entraînés
en profondeur, ou vers le bas d’une
pente, par les eaux d’inltration.
ligneux : relatif au bois. Formé de bois
ou ayant la consistance du bois.
Limon masc. : dépôt d’origine éolienne,
lacustre ou uviatile, constitué de
nes particules, de dimensions inter-
médiaires entre celles des sables et
celles des argiles.
Lit majeur masc. : ensemble de la val-
lée uviale, occupé par un cours d’eau
lors de ses inondations importantes.
Lit mineur masc. : chenal actuel occupé
par les basses eaux d’un cours d’eau
en dehors des périodes d’inondation.
Le lit apparent est la partie de la val-
lée uviale comprise entre les berges,
c’est-à-dire la partie qui est occupée
par les hautes eaux en dehors des
périodes d’inondation ; terme utilisé
pour la Loire par ex.
Litière fém. : ensemble des débris
végétaux couvrant la surface du sol,
particulièrement en forêt, et destinés
à être progressivement décomposés
en humus.
Vocabulaire H-L

37Catalogue de la flore de la Nièvre
M
Magnocariçaie fém. : peuplement de
grands Carex des ceintures, queues
d’étangs, marais et autres lieux humi-
des.
Manteau masc. : formation d’arbustes
et arbrisseaux se développant en
lisière de forêt et faisant transition
entre la forêt proprement dite et
l’ourlet externe bordant celle-ci.
Marais masc. : lieu maintenu humide
par afeurement d’un niveau d’eau et
occupé par une végétation hygrophile
adaptée.
Mardelle fém. : trou d’eau de faible
importance d’origine diverse.
Marne fém. : roche sédimentaire for-
mée d’un mélange naturel de calcaire
et d’argile, la proportion de calcaire
étant comprise entre 35 et 65%. En
dessous de 35% d’argile, il s’agit d’un
calcaire marneux et au-dessus de
65%, il s’agit de marnes argileuses.
Mégaphorbiaie fém. : formation her-
bacée assez haute, souvent luxuriante,
affectionnant les sols riches et frais.
Méristème masc. : zone de multiplica-
tion et de différenciation cellulaire à
l’origine de la construction et de l’al-
longement progressif de la tige ou de
la racine.
méso- : préxe signiant moyen (méso-
phile, mésohygrophile, etc.).
Mésomull masc. : voir à mull.
mésophile : se dit d’une espèce crois-
sant en conditions moyennes. En fait,
le terme s’applique presque exclusi-
vement au facteur humidité.
mésotrophe : s’applique à des condi-
tions de sols moyennement riches
en éléments nutritifs ; par extension,
s’utilise pour une espèce, une com-
munauté (= mésotrophique).
messicole : se dit de plantes croissant
dans les champs de céréales.
Minéralisation fém. : transformation
de la matière organique, par les
microorganismes du sol ou des vases,
en substances minérales ou gazeuses.
Moder masc. : forme d’humus acide,
à pH < 5, réparti entre un horizon
organique O et un horizon organo-
minéral A, avec passage progressif
entre les deux.
Moliniaie fém. : formation prairiale
naturelle, dominée par des peuple-
ments de Molinia caerulea. Typique-
ment sur sols tourbeux ou maréca-
geux susceptibles de se ressuyer à la
belle saison.
monadelphe : se dit d’un androcée
dont les étamines sont toutes sou-
dées, par leurs lets en un seul fais-
ceau.
monoaperturé, uniaperturé : se dit
des grains de pollen ne présentant
qu’un seul sillon ou pore germinatif.
monocarpique : se dit d’une plante
qui ne eurit qu’une fois dans sa vie,
puis meurt. Les plantes annuelles et la
plupart des bisannuelles sont mono-
carpiques. Les espèces pluriannuelles
monocarpiques sont rares.
monoïque : se dit d’une plante ayant
des eurs mâles et des eurs femelles
séparées, mais présentes sur le même
individu.
monophylétique : se dit d’une lignée
qui ne comporte qu’un ancêtre com-
mun.
monoclinal : afeurement ou couche
géologique en plan incliné dans une
direction.
montagnard (étage) : étage de végé-
tation situé habituellement au-delà de
750 m en Bourgogne et dont la tem-
pérature moyenne reste comprise
entre 4 et 8°C, avec une période de
végétation dépassant 200 jours/an
Mor masc. : forme d’humus très acide, à
pH < 4,5 et à activité biologique très
peu active. La litière reste importante
et comporte l’ensemble de la matière
organique.
Mull masc. : type d’humus doux pour
lequel la matière organique du sol
se décompose facilement et le rap-
port C/N du carbone à l’azote est de
l’ordre de 10 ou moins. (Une grande
partie du C s’élimine sous forme de
CO2). Dans le cas d’une décomposi-
tion difcile de la matière organique, le
rapport augmente. On distingue plu-
sieurs modèles, notamment : eumull à
horizon O dont seule la 1re strate OL
récente est présente ; mésomull, avec
OL s’accompagnant d’une strate de
litière plus ancienne ; oligomull, avec
litière récente surmontant une litière
ancienne et présentant un début de
strate de fermentation OF.
Mycorhize fém. : manchon racinaire
hébergeant dans ses tissus un mycé-
lium de champignon et formant avec
lui une association symbiotique.
N
Nanophanérophyte masc. : phanéro-
phyte ne dépassant pas 2m de hau-
teur.
naturalisé : se dit d’une plante étran-
gère qui, introduite dans une région
par intervention directe ou indirecte
de l’Homme, y trouve des conditions
favorables à sa reproduction et se
comporte alors comme les espèces
indigènes.
Nectaire masc. : glande sécrétant du
nectar, liquide sucré et souvent par-
fumé attirant les insectes pollinisa-
teurs.
neutrocline : dont le développement
est optimal sur des sols plus ou
moins chimiquement neutres.
neutrophile : se dit d’une plante vivant
dans des conditions de sols voisines
de la neutralité.
nitratophile : se dit d’une plante pous-
sant plus généralement sur des sols
enrichis en nitrates.
nitrophile : se dit d’une plante vivant
sur des sols enrichis en azote.
Nothotaxon masc. : taxon d’origine
hybride. Hybrides possibles entre
genres différents, espèces ou sous-
espèces différentes, noté pour ces
dernières nothosubspecies ou en
abrégé n-subsp.
Nucelle masc. : tissu primordial d’un
ovule dans lequel se développe le
gamétophyte femelle chez les Gym-
nospermes et son équivalent le sac
embryonnaire chez les Angiosper-
mes.
O
obdiplostémone : se dit d’un andro-
cée comportant deux verticilles iso-
mères, l’extérieur étant opposé aux
pétales au lieu d’être en alternance
avec eux.
oligo- : préxe signiant très peu.
Oligomull masc. : voir à mull.
oligotrophe : se dit d’un milieu pau-
vre en éléments assimilables par les
végétaux et nettement acide ; par
extension, s’utilise pour une espèce,
une communauté (= oligotrophique).
(Anton. : eutrophe).
Ombelle fém. : inorescence dont les
pédoncules oraux naissent tous du
même point au sommet de la hampe
orale. L’ombelle est composée lors-
que chaque pédoncule primaire porte
lui-même une ombelle secondaire ou
ombellule.
Vocabulaire M-O