chaussée d’immeubles ou des dalles) et qu’on met à disposition d’opérateurs de messagerie urbaine
pour desservir les quartiers avec des moyens de distribution adaptés aux circuits urbains.
Derrière ces concepts, il y a deux idées : les clients ne vont pas s’arrêter sur chacun de ces trois
niveaux mais, suivant la filière dans laquelle ils se trouvent, ils vont être intéressés par un ou deux de
ces trois niveaux. Par exemple, la grande distribution est clairement intéressée par le niveau 1 et le
niveau 2 ; le fret express, DHL, UPS, sont intéressés par le niveau 1 et le niveau 3. L’autre idée, c’est
de mettre ces trois niveaux en réseau et notamment d’organiser des liens entre eux en essayant
d’utiliser l’intermodalité (organiser des liens en utilisant le ferroviaire, le fluvial et le tramway pour
relier le niveau 1 au niveau 2 ou le niveau 3 par exemple).
Niveau 1 : les plateformes logistiques urbaines
La plateforme logistique multimodale de Rungis
C’est la porte d’entrée logistique de
l’agglomération Parisienne. A gauche, le site de la
plateforme de Rungis, qui existe depuis 42 ans et qui
constitue le site historique du groupe SOGARIS.
Elle comporte 210 000 m² de bâtiments et est
située à 8 kms de la Porte d’Orléans par l’autoroute
A6. Ses bâtiments sont utilisés par 70 clients,
correspondant à une diversité d’acteurs (depuis Danone qui transite et fait du stockage pour les
produits laitiers, en passant par Chronopost, jusqu’à la société qui loue des m² pour monter les
portes automatiques du métro parisien).
L’enjeu d’aujourd’hui est de pouvoir maintenir la plateforme là où elle se situe, proche du
périphérique dans un milieu urbain dense.
Un schéma directeur a été lancé dans cet objectif pour réfléchir à l’avenir et travailler sur son
urbanisation. L’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) et à la suite d’un mini concours, l’architecte
Alexandre SEMETOFF, ont été retenus pour accompagner SOGARIS dans sa démarche. On a constitué
un comité des partenaires composé des élus, des acteurs économiques, et des logisticiens
intervenant sur le territoire sud parisien. Le schéma a été finalisé en mars 2014 et il fait actuellement
l’objet de présentations aux divers intéressés. L’objectif final est de transformer ce schéma en
actions concrètes pour faire évoluer la plateforme.
Les actions concrètes, c’est la densification de la plateforme. Le COS est aujourd’hui de 0,3-0,4
(ce qui est un COS classique pour une plateforme logistique). On doit aller vers un COS proche de 1
avec des bâtiments sur deux niveaux, le maintien des accès sur la A 86, de l’accès ferroviaire qui est
un accès historique, mais, en même temps, on souhaite des accès plus urbains sur la départementale
7, le lien tramway (aujourd’hui le tramway dessert les plateformes pour l’arrivée de voyageurs ;
mais, à terme, il serait souhaitable de développer ce lien tramway pour rentrer des marchandises
dans Paris. Relier la zone de Rungis aux portes d’entrée logistiques situées au sud de Paris, c’est un
enjeu fondamental pour ce type de plateforme. Il est relativement classique. Les autres plateformes
concurrentes ont les mêmes risques de disparaître. Beaucoup ont été fermées, les terrains ont été
ré-urbanisés pour faire des logements et ces plateformes ont été repositionnées plusieurs kms en
amont avec un bilan environnemental et économique très dégradé.