Super-Héros Bernard Baumgarten - du Trois C-L

Super-Héros
Bernard Baumgarten
© David Laurent
Création 2011

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Le Projet
Super-Héros parle de l’identité humaine. L’identité de l’homme et la perte de celle-ci.
L’épreuve du temps sur l’identité de l’être. L’abandon de la société par certains individus
parce qu’ils n’y trouvent plus leur place. Le jugement que porte la société sur les individus
qui l’ont quittée. Les légendes, les histoires qui tournent autour des personnes qui vivent
dans des « mondes parallèles » au nôtre. Le rêve d’être un héros ou d’être sauvé par un
Superhéros. Avoir son heure de gloire. L’oubli des héros. La perte du statut de « héros ».
La solitude.
© David Laurent
Questions
• Pourquoi certaines personnes quittent notre société ?
• Quel est ce « monde parallèl » dans lequel elles (sur-) vivent ?
• Qui sont ces gens ?
• Est-ce que notre regard et nos sentiments sont différents quand il s’agit d’un
individu dont on connaît le passé ?
• Qui crée les légendes autour de ces individus ?
• Comment devient-on une légende ?
• Qui crée les héros ?
• Pourquoi avons-nous besoin des héros ?
• Pourquoi voulons-nous être des héros ?
• Qui sont ou seraient les héros d’aujourd’hui ?

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Départ du projet
Depuis la première création en 1995 pour la compagnie UnitControl, je n’ai cessé de
rechercher, d’une chorégraphie à l’autre, des moyens très différents de représenter les
multiples facettes émotionnelles de l’être humain. À travers l’inspiration de biographies
comme celles d’Anaïs Nine ou d’Arndt von Bohlen und Halbach ou encore récemment de
Mischa Ebner et tenant compte de la biographie des danseurs (choréoGraphie, 2004), j’ai
toujours voulu parler des hommes et des femmes d’aujourd’hui et de leurs émotions. Et
c’est au travers de leurs émotions que je parle indirectement des miennes. Toutes ces
créations ont une facette autobiographique même si je parle à travers le vécu des autres.
Ce nouveau projet peut être compris dans cette série bio- autobiographique. Je me tourne
pour cette création vers le phénomène de l’oubli de personnages réels ou fictifs qui nous
ont accompagnés et ont marqué ma/notre vie. Des contemporains qui, à un moment
donné ont, volontairement ou involontairement, disparu de nos souvenirs ou de notre
environnement, de notre société. Des gens qui ont choisi de vivre dans un « monde en
marge » qui leur est propre. Un monde dans lequel nous n’avons pas accès.
Vocabulaire chorégraphique
Le langage chorégraphique de la pièce sera déterminé par la conversion et l’abstraction
des situations proposées en collaboration avec les danseurs lors du processus de création
autour des thèmes de la perte d’identité, de l’abandon de la société, de l’espoir et du
rêve, de l’oubli, de la solitude. Abstraction – mais sans oublier la poésie et l’humour.
Une gestuelle simple et claire ainsi qu’une chorégraphie efficace ouvrent le regard du
spectateur sur le renouvellement du sujet.
Durée du processus de création
Nous allons développer la pièce en trois phases sur une période de 2 mois avec des
entractes pour la préparation de la phase qui lui succèdera. Une première phase sera
réservée au travail d’approche des thèmes dans une proposition scénique d’Elvire
Bastendorff, la recherche de situation chorégraphique et l’approche d’une écriture et d’une
esthétique communes. La deuxième phase sera la phase de recherche chorégraphique,
une première adaptation et la construction de l’espace scéniques, la recherche musicale.
Dans une troisième phase, nous travaillerons l’épuration complète de la création au niveau
chorégraphique, scénique et musicale. La mise en place de l’espace dans l’espace de
présentation et la création d’un design de lumière en relation esthétique avec tout le
concept.

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© David Laurent
Etapes de travail
Ma façon de travailler est moins conceptuelle qu’émotionnelle. Dans un premier temps, je
me concentre sur la source d’inspiration et recherche toutes sortes d’informations sur ce
sujet. Lorsque j’ai collecté suffisamment de matériel, je mets tout de côté et n’y pense
plus.
Pendant la deuxième phase, en fait la phase de création, je recherche avec les danseurs
un vocabulaire qui, inspiré par le thème, reflète l’ambiance de ma source d’inspiration tout
en cherchant à souligner l’individualité de chaque danseur.
Dans la troisième phase, j’amalgame ma source d’inspiration et les éléments de danse
développés précédemment. Plutôt que de traduire ces éléments, mon but est de créer
l’ambiance et les émotions respectives.
Il m’a fallu plusieurs années avant de pouvoir trouver ma place dans le monde de la
chorégraphie. J’ai débuté avec du théâtre dansant pour passer à des essais très
expérimentaux et abstraits, à des outils multimédias, à du travail virtuel, etc.
Aujourd’hui, je suis très fixé sur le mouvement et le message qu’engendre celui-ci. La
danse que je propose doit avoir son propre langage. Je voudrais avant tout laisser
beaucoup d’espace à l’imagination du spectateur. Son inspiration et ses sentiments le
guideront à travers la pièce.

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Grafik © Klaus Koschwitz
Concept de l’installation
Le concept visuel de la pièce se rapporte à la danse et aux danseurs ainsi qu’à
l’esthétique d’une installation créée par Elvire Bastendorff. L’installation fera partie
intégrante du concept. Elvire Bastendorff va, en étroite collaboration avec le groupe,
développer et mettre en place un espace scénique fonctionnel, qui sera utilisé par les
danseurs et qui donnera une émotion visuelle au projet. Le dispositif restera accessible au
public en dehors des représentations.
Des médias extérieurs seront intégrés : le texte, le chant, la vidéo, le son, le décor et les
costumes. Un espace public circulaire permettra aux spectateurs d’entourer la scène. Le
public est considéré comme acteur de la pièce.
Conception et réalisation d'un espace scénique dont la fonction est double :
- accueillir une chorégraphie pour un duo de danseurs
- présentation de l'installation au public (en dehors des moments de représentations)