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Français
Date de création : 11/2003
Grammaire
Date d’actualisation : 05/2010
L’adjectif : ses plumes étaient d’un noir bleu…
Public : - primaire
Durée : - 20 à 25 min
Matériel : - texte
- crayon
- papier
Objectif(s) :
- comprendre un concept de grammaire à partir d’un texte tiré d’une histoire
Déroulement de(s) activité(s)
Le texte choisi ici à titre d’exemple est tiré de: les malheurs de Sophie de Comtesse de Ségur.
Un poulet, un coq… une bêtise de Sophie, et une occasion d’évoquer les animaux de la ferme.
« Ses plumes étaient d’un noir bleu très rare, lisses et brillantes comme s’il sortait de l’eau. Sa tête était
couverte d’une énorme huppe de plumes noires, orange, bleues, rouges et blanches. Son bec et ses
pattes étaient roses, sa démarche était fière, ses yeux étaient vifs et brillants ; on avait jamais vu un plus
beau poulet. »
Nous ne sommes plus dans un monde où les animaux parlent, mais imaginons qu’ils le fassent.
Le coq, qui est un peu prétentieux, se décrit lui-même… Le but est d’amener l’enfant à « Mes plumes
sont… », et donc de réfléchir à la modification des déterminants et des formes verbales en fonction de la
situation de celui qui parle ou qui écrit. Ce n’est plus l’auteur qui raconte une histoire pour le plaisir des
lecteurs, mais quelqu’un qui parle de lui, comme les enfants peuvent le faire dans la cour de récréation.
Le changement de déterminant se fait sans grande difficulté, et le mot « possessif » pourra être introduit
en cours de discussion. Le changement des formes verbales est peut-être plus laborieux. Vous écrivez
sous la dictée de l’enfant.
« Mes plumes sont d’un noir-bleu très rare, elles sont lisses et brillantes comme si je sortais de l’eau
(comme quand je sors de l’eau). Ma tête est couverte d’une énorme huppe de plumes noires, orange,
bleues, rouges et blanches. Mon bec et mes pattes sont roses, j’ai la démarche fière, mes yeux sont vifs
et brillants ; on n’a jamais vu un poulet aussi beau que moi. »
La solution présentée ci-dessus n’est ni la seule possible, ni peut-être la meilleure. Encore une
fois, à vous de voir, avec l’enfant, et en fonction de votre sens linguistique commun.
Le verbe « être » nous tend les bras. Profitons-en pour l’identifier sous diverses formes, pour y ajouter
d’autres formes connues.
Pourquoi « orange » ne prend-il pas de « s » ? N’y aurait-il qu’une plume orange tandis que les
autres sont noires, bleues, rouges et blanches ? Certaines plumes sont de la couleur d’une orange. Nous
avions vu que les adjectifs avaient en général quatre formes, mais certains n’en ont que deux, comme
« rose », et « orange » n’en a qu’une seule ! Serait-ce vraiment une faute que d’écrire « orange » au
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pluriel ? Le dictionnaire nous l’assure. Mais ce ne sera peut-être plus vrai dans dix ans… La langue a un
passé, elle a aussi un avenir.
Remplaçons dans la première phrase le sujet par un pronom. Le groupe nominal sujet est facile à
identifier. Même chose pour la deuxième phrase et pour la troisième. Nous constatons que les adjectifs
n’en font pas partie, puisqu’ils ne se laissent pas entraîner par la disparition du nom. Ils sont
indispensables. On ne peut pas dire : « Ils étaient » (ou « Son bec et ses pattes étaient ») tout court.
« Roses » ne fait pas partie du groupe sujet, mais le concerne, s’accorde avec, et c’est un membre
essentiel de la phrase.
La notion d’attribut est prête à « sortir ».
Tiré « de la grammaire est un jeu d'enfant », Calmann Levy, 1997.
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