Introduction
Depuis décembre2008, les taux d’intérêt au plus court
terme ont flotté aux environs de 0%, une
conséquence de la crise financière mondiale, du
contrecoup économique de cette crise et des
politiques monétaires élaborées pour réparer les
dommages. Les sociétés emprunteuses ont misé sur
des coûts de financement minimaux avec des niveaux
records de nouvelles émissions d’obligations.
Les nouvelles émissions ont été acquises par des
acheteurs parmi des investisseurs escomptant des
rendements plus élevés que - ceux tirés des actifs les
plus sécuritaires, de comptes d’épargne, certificats de
dépôt et valeurs mobilières du Trésor américain. Mais
même si la valeur en cours du marché obligataire a
augmenté, une nouvelle règlementation a détérioré le
rôle d’un acteur principal: le négociant.
Le nouveau négociant
Les négociants facilitent les transactions entre les
acheteurs et les vendeurs en cotant une «offre» aux
investisseurs qui souhaitent vendre une obligation et
une «demande » à ceux qui souhaitent en acheter. La
différence entre ces cours est la marge perçue par le
négociant. Depuis la crise financière, le profit escompté
des négociants à partir de telles transactions a diminué
à cause de nouvelles règlementations, des exigences
plus strictes en matière de capitaux et d’un faible
niveau de volatilité du marché obligataire dans un
environnement à taux d’intérêt bas.
L’effet conjugué de la croissance du marché obligataire
et de la réduction de l’avidité des négociants
traditionnels pour le négoce a suscité des réserves des
régulateurs et des décideurs à l’égard des liquidités.
Dans ce contexte, « liquidité » désigne, globalement, la
capacité de convertir un actif en argent liquide dans
une période raisonnable et de manière prudente.
Le scénario sensationnel
Le 16décembre2015, le Comité fédéral de
l’OpenMarket des États-Unis a augmenté son objectif
pour le taux des fonds du système fédéral, un point de
référence pour les taux d’intérêt au plus court terme,
par 25points de base. (Un point de base équivaut à
1/100è de 1point de pourcentage.) La décision, très
attendue, marque une rupture avec la politique du taux
d’intérêt zéro mise en place depuis la crise financière.
Progressivement, comme les taux d’intérêt à court et à
plus long terme sont revenus à des niveaux plus
normaux, les obligations et les fonds communs
d’obligations accuseront, au moins temporairement,
une baisse de valeur. Est-ce que les investisseurs, dont
certains sont novices en matière de marché de
capitaux, vont se presser de vendre? Et si le nombre
réduit de négociants n’est pas capable de gérer l’autre
partie du négoce? Est-ce que les cours vont
s’effondrer, indépendamment des valeurs intrinsèques
des valeurs mobilières, provoquant une nouvelle crise
financière?
Ces questions suivent leur propre logique
préoccupante. Nous pensons que cette logique est
erronée. Dans ce document, nous nous appuyons sur
notre expérience en gestion de portefeuilles
d’obligations pour des millions de particuliers et
d’investisseurs institutionnels pour souligner les
troisidées reçues concernant les liquidités du marché
obligataire qui faussent le débat sur les risques du
marché obligataire et la manière de les évaluer.
Notes relatives aux données de risque et de performance: Tout investissement présente des risques, parmi
lesquels la perte éventuelle des sommes investies. La performance passée ne constitue pas une garantie de
rendements futurs. La performance d’un indice ne représente pas exactement un investissement donné, car il
n’est pas possible d’investir directement dans un indice. Les produits peuvent présenter d’autres différences
importantes, qu’il convient d’étudier avant d’investir. La diversification ne peut garantir un profit ou une
protection contre une perte sur un marché en régression. Rien ne garantit qu’une allocation d’actifs ou un
assortiment de fonds particulier satisfera vos objectifs d’investissement ou vous procurera un niveau de revenu
donné. Il faut garder à l’esprit le fait que les fluctuations des marchés financiers, ainsi que d’autres facteurs,
peuvent tirer vers le bas la valeur de votre compte. Les fonds obligataires sont exposés au risque qu’un
émetteur omette de payer à temps et que les cours des obligations baissent du fait d’une hausse des taux
d’intérêt ou d’une perception négative de la capacité d’un émetteur d’effectuer les paiements voulus. Les
placements dans les Fonds de retraite de référence sont exposés aux mêmes risques que ceux dans leurs
fonds sous-jacents. L’année qui figure dans le nom du fonds correspond à l’année approximative (la date cible) à
laquelle un investisseur dans le fonds prévoit de prendre sa retraite et quitter le marché du travail. Le fonds
réduira graduellement la pondération des placements audacieux et favorisera de plus en plus les placements
prudents à mesure que sa date cible approche. Un placement dans un fonds de retraite de référence n’est
jamais garanti, y compris à sa date cible ou après celle-ci.
2Réservé exclusivement aux investisseurs professionnels, selon la définition de la Directive MiFID.