L2 Pharmacie – Chimie organique N° 11
13/11/2013 – Pr Rochais
Groupe 16- VP retard et Jojo
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Exemple ici, l’acide de Lewis transforme Br2 (peu électrophile) en cation Bromonium Br+
(composé plus déficitaire en électrons que Br2) ce qui facilite la réaction de substitution
électrophile.
Dans le cas du toluène, si on fait la même réaction sous irradiation UV ou alors par chauffage
on observe une consommation du dihalogène même sans catalyseur.
En présence de chauffage, il n’y a pas de réaction d’halogénation du cycle aromatique par
substitution électrophile mais on a une halogénation de la chaîne alkyle latérale. C'est-à-dire
que l’on vient former une nouvelle liaison carbone – halogène sur le carbone de la chaîne
latérale.
Attention cette réaction ne se passe que pour des composés aromatiques.
La réaction peut se réitérer, c'est-à-dire que si on met un excès de chlore sous irradiation on
peut remplacer sélectivement tous les atomes d’hydrogènes présents sur cette position.
Exemple : par cette méthode on peut passer d’un composé chlorométhylène à un composé
trichlorométhylbenzène.
Comment expliquer que l’on ait une réaction même sans catalyseur ?
En temps normale en absence de catalyseur, on augmente la densité électronique du cycle
aromatique afin de l’activer (composés +M qui permettent activation du cycle). Le cycle
devient très riche en électron, la réaction pourra alors s’effectuer même à basse température.
C’est une des explications de différence de réactivité entre le benzène et le toluène.
Ici, nous n’avons pas de catalyseur, mais la réaction fonctionne bien car elle passe par un
mécanisme radicalaire.
Petit rappel sur le mécanisme radicalaire : les flèches sont représentées par une demi-
pointe (montre le déplacement d’UN électron) à la différence des mécanismes habituels
qui sont représentés par une double pointe.