comme un ensemble composé d’une commune
centrale possédant au moins 5 000 emplois et
de communes périurbaines (qui peuvent être
nombreuses) dont 40 % ou plus des actifs rési-
dents travaillent hors de la commune mais
dans l’aire urbaine.
Le choix de la taille de l’aire urbaine la plus
pertinente pour appréhender la notion de
« ville moyenne » est par nature discutable. La
fourchette définissant l’appartenance à la
Fédération des maires des villes moyennes
(FMVM) est comprise entre 20 000 et 100 000
habitants et, même si les intercommunalités
ont dorénavant intégré la Fédération, c’est la
taille de la ville centre qui constitue le critère
de base. La DIACT a choisi de retenir l’aire
urbaine pour appréhender les villes moyennes
en sachant qu’une commune de 20 000 habi-
tants dispose en 1999 d’une aire urbaine de
l’ordre de 30 000 habitants et une commune de
100 000 habitants d’une aire urbaine avoisinant
150 000 habitants. Ce seuil a été élevé à
200 000 habitants, seuil qui constitue généra-
lement le plancher pour la strate des grandes
villes.
Le choix de cette tranche de 30 à 200 000 habi-
tants pour observer les villes moyennes com-
porte deux principaux avantages. Il permet de
disposer de séries statistiques homogènes sur
l’ensemble des strates urbaines et d’effectuer
des analyses de positionnement comparatif des
villes moyennes dans le système urbain tout
entier. En outre, cette extension de la tranche
des villes moyennes jusqu’aux aires urbaines
de 200 000 habitants correspond davantage aux
pratiques des autres pays européens. Nos voi-
sins (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne) dis-
tinguent les capitales de grandes régions, ce
que nous définirions comme des métropoles
régionales et les « second towns » (villes de
deuxième niveau) pour prendre en compte des
villes allant largement jusqu’à 200 000 habi-
tants (au sein de l’aire urbaine, voire de la
« région urbaine » ou city region). Tous ces tra-
vaux soulignent le dynamisme de ces villes de
« deuxième niveau » et les perspectives d’arti-
culation fonctionnelle de ces villes moyennes
avec les métropoles de rang national et inter-
national.
Une nouvelle stratégie
d’appui aux villes moyennes
Prises dans cette tranche de 30 à 200 000 habi-
tants, les villes moyennes comptaient, en 1999,
20% de la population française et environ 30%
des citadins. Plus précisément, les aires urbai-
nes de 30 000 à 200 000 habitants représentent
156 aires (soit le quart de l’ensemble des aires
urbaines de France) regroupant plus de 11 mil-
lions d’habitants (11 306 814 habitants au
recensement général de la population de 1999).
Comme toutes les aires urbaines, ces zones
sont confrontées à des enjeux particulièrement
stratégiques: problèmes d’emploi et de finan-
cement d’infrastructures, tensions foncières et
logiques de ségrégation, conflits et recompo-
sitions sociales dans les centres et dans les
périphéries.Les villes moyennes et leurs agglo-
mérations doivent donc surmonter ces défis, et
dépasser les cadres sectoriels qui souvent cloi-
sonnent les dispositifs administratifs et insti-
tutionnels. L’enjeu de ce document, spéciale-
ment consacré aux aires urbaines moyennes,
est de reconsidérer la dynamique spécifique de
ces territoires et de proposer des orientations
d’action qui répondent à l’ampleur des enjeux.
INTRODUCTION DIACT
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