Préface
Bien que l’océan constitue 70 % du monde où nous vivons, nous
connaissons moins bien les vastes étendues marines que la surface
de la lune. Pourtant, ce que nous en savons indique assez qu’il
faudrait d’urgence en savoir davantage : la mer n’exerce pas seu-
lement une puissante influence sur l’état de l’atmosphère; elle
est aussi une réserve de nourriture (que cette richesse s’accroisse
ou diminue, seuls un contrôle et une expérimentation scientifiques
permettront de le dire) et de produits minéraux. Et comme elfe
est le plus grand agent de dispersion du monde, elle peut aussi
être un dangereux diffuseur des produits toxiques toujours plus
nombreux que l’homme utilise depuis trop longtemps pour ses
besoins immédiats sans beaucoup se soucier des conséquences
à long terme de leur utilisation. Cette brochure, dont l’auteur est
un membre du personnel de I’Unesco, fait le point des dernières
recherches entreprises pour mieux connaître les océans.
Rédigée dans une langue simple d’où est exclue la termino-
logie technique, elle décrit une vaste opération de caractère per-
manent qui est certainement l’une des entreprises les plus passion-
nantes, et peut-être l’une des plus importantes, auxquelles I’Unesco
se soit associée. C’est aussi l’histoire d’une coopération interna-
tionale à des fins pacifiques, dont les dimensions et la portée
sont presque sans précédent : plus de soixante-cinq pays ont
participé ou participent à des recherches qui couvrent la terre
entière.
Certains éléments de cette brochure ont été tirés de l’ouvrage
The new world of the oceans, que l’auteur a écrit alors qu’il était
en congé d’études de I’iJnesco; ils ont été utilisés avec I’autori-
sation de l’éditeur Little, Brown and CO., de Boston. Les opinions
exprimées ici n’engagent que leur auteur et ne correspondent
pas nécessairement à la position officielle de I’Unesco.