Nouvelles entités chimiques entrant dans la composition de spécialités pharmaceutiques commercialisées en Belgique en 2003. Masereel Bernard Département de Pharmacie, Université de Namur, FUNDP 61, rue de Bruxelles, 5000 Namur, Belgique En 2003, vingt-deux nouvelles entités chimiques ont été commercialisées en Belgique (tableau 1). Cinq d’entre-elles ont un usage hospitalier exclusif et une spécialité (SipralexaR) n’est que l’eutomère du mélange racémique précédemment commercialisé (CipramilR). Il convient d’y ajouter l’hydromorphone à libération prolongée (Palladone Slow ReleaseR) qui fut retirée du marché dans les années 80, l’Uro-VaxomR constitué d’un extrait d’E. coli indiqué dans le traitement des infections urinaires, et l’OncoticeR, une préparation lyophilisée de Mycobactérium bovis atténué destinée à l’instillation intravésicale pour le traitement des tumeurs superficielles de la vessie et la prophylaxie des récidives. Tableau 1 : Nouveaux principes actifs commercialisés en 2003 Principe actif Nom déposé Anakinra Kineret® Bimatoprost Lumigan® Dutasteride Avodart® E. Coli Uro-Vaxom® Escitalopram Sipralexa® Ferucarbotran Resovist ® Hydromorphone Palladone Slow Release® Mycobacterium bovis Oncotice® Norelgestromine + Evra® éthinylestradiol Olopatadine Opatanol® Oxaprozine Duraprox® Peginterferon alfa-2a Pegasys® Pimecrolimus Elidel® Tadalafil Cialis® Tazarotène Zorac® Tenofovir Viread® Valganciclovir Valcyte® Vardenafil Levitra® Voriconazole Vfend® A usage hospitalier exclusif Alemtuzumab MabCampath® Drotrécogine alfa Xigris® Fondaparinux Arixtra® Palivizumab Synagis® Protéine C humaine Ceprotin® 1 Un sondage auprès d’une vingtaine de pharmaciens d’officine répartis en communauté française a été effectué en janvier 2004 sur la fréquence de la délivrance des nouvelles molécules mises sur le marché officinal (Tableau 2). L’ancienneté de la mise sur le marché, la fréquence de la pathologie visée et l’information du corps médical sont des facteurs importants qui expliquent ces résultats. Tableau 2 : Fréquence de dispensation des nouvelles spécialités. Dispensation très fréquente (100%), fréquente (75%), rare (25%) ou nulle (0%). 100 75 50 25 pr al ex C a ia li El s id el Ev Le ra Lu vitr m a O iga pa n ta n Vf ol en Vi d r A e ad vo d K ar t in Pe ere t Pa gas lla ys d R on es e ov Va is t lc yt Zo e ra c 0 Si Fréquence de dispensation (%) Spécialités contenant une nouvelle entité chimique commercialisées en officine en 2003 2 ANTI-THROMBOTIQUES Principe actif Nom commercial Fondaparinux Arixtra® Protéine C humaine Ceprotin® Drotrécogine alpha Xigris® Indication Prévention des événements thrombo-emboliques veineux en chirurgie orthopédique majeure du membre inférieur Inhibition de la coagulation lors de troubles graves de l'hémostase liés à un déficit en protéine C (purpura fulminans, nécroses cutanées, ...) Traitement du sepsis sévère associé à plusieurs défaillances d'organes (chez l’adulte) Le contrôle de la coagulation est notamment régulé par une protéine hépatique, l'antithrombine III, qui inhibe l'action de plusieurs facteurs activés de la coagulation (facteurs VIIa, Xa, XIa, XIIa et thrombine). L'héparine et ses dérivés à bas poids moléculaire s'associent de manière réversible à l'anti-thrombine III pour former un complexe qui prévient l'agrégation en inhibant les facteurs IXa, Xa, XIa, XIIa et la thrombine. HO3S O HO HO HO HO3S OH NH SO3H O O H O O O HO SO3H H O SO3H O O O OCH3 HO H COOH O NH COOH HN SO3H SO3H SO3H fondaparinux H O Le fondaparinux (ArixtraR) est un pentasaccharide qui, en se liant à l'antithrombine III, forme un complexe qui potentialise (x300) l’inhibition naturelle du facteur Xa par l'antithrombine III. Cette inhibition est sélective du facteur Xa, elle n’inactive pas la thrombine et n'a pas d'effet sur les plaquettes. Le fondaparinux est indiqué dans la prévention des événements thrombo-emboliques veineux en chirurgie orthopédique majeure du membre inférieur. Administré par voie sous-cutanée profonde, la posologie du fondaparinux est de 2,5 mg od. Le traitement dure de 5 à 9 jours, et la dose initiale est administrée 6 heures après la fin de l'intervention et en absence de saignement actif. Chez les patients (n = 2309) ayant subi le placement d'une prothèse totale de hanche, seulement 4% des patients sous fondaparinux (2,5 mg od) ont présenté des épisodes veineux thromboemboliques contre 9% des patients sous héparine à faible poids moléculaire (40 mg od, ClexaneR), et ce 11 jours après le début du traitement [Lassen, 2002]. Le fondaparinux est contre-indiqué en cas d'insuffisance rénale sévère (CLcr <30 mL.min-1) et chez la femme enceinte. Le fondaparinux est contre-indiqué en association avec les médicaments susceptibles d'accroître le risque hémorragique: héparine et dérivés, antagonistes GP IIb/IIIa ou fibrinolytiques. Les AINS et les salicylés seront utilisés avec précaution. Parmi les effets indésirables fréquents, il convient de signaler les hémorragies, la thrombocytopénie, l'anémie, une élévation des taux circulants d'enzymes hépatiques, et un risque sévère d'œdème. Données Pharmacocinétique : Tmax : 2 heures. Liaison à l'antithrombine III : 98,6 à 97,0%. Métabolisation : pas de métabolisme connu. Demi-vie : 17 heures. Elimination : rénale (643 77%). Présentation : ArixtraR, seringue pré-remplie (0,5mL) contenant 2,5mg de fondaparinux sodique. Lassen M.R., Bauer K.A., Erikssen B.I., Turpie A.G. Postoperative fondaparinux versus preoperative enoxaparin for prevention of venoux thromboembolism in elective hipreplacement surgery : a randomised double-blind comparison. Lancet, 2002, 359, 1715-1720. La protéine C est une glycoprotéine synthétisée dans le foie. A la surface des cellules endothéliales, la protéine C est activée en protéine C activée (PCA) par le complexe thrombine / thrombomoduline. La PCA inactive les facteurs Va et VIIa impliqués dans la formation de la thrombine (facteur IIa) lors de la coagulation. Outre son activité anticoagulante, la PCA possède une activité pro-fibrinolytique. La PCA est en outre un modulateur de la réponse systémique à l'infection. La protéine C humaine (CeprotinR) est indiquée pour inhiber la coagulation lors de troubles graves de l'hémostase liés à un déficit en protéine C (purpura fulminans, nécroses cutanées,...). La protéine C est administrée par voie intraveineuse, et la posologie est adaptée en fonction du résultat du dosage de la protéine C dont l'activité de 100% doit être restaurée initialement, puis maintenue au-dessus de 25% lors du traitement. La protéine C humaine est contre-indiquée en cas d'hypersensibilité à l'héparine en raison des traces d'héparine qu'elle peut contenir. La transmission d'agents infectieux n'est pas totalement exclue comme pour tous les médicaments préparés à partir de sang humain. Des épisodes de saignement ont été observés lors d'un essai clinique. Aucune interaction avec d'autres médicaments n'est connue à ce jour. Présentations et conservation : CeprotinR, poudre contenant 500 ou 1000 UI de protéine C humain à reconstituer avec 5 et 10 mL respectivement avant injection intraveineuse immédiate. Conservation : 2-8°C. La drotrécogine alfa (XigrisR) est un analogue recombinant de la PCA obtenu par génie génétique et dont la structure diffère de celle de la PCA par un seul oligosaccharide. Elle est indiquée chez l'adulte dans le traitement du sepsis sévère associé à plusieurs défaillances d'organes [McCoy C., 2003]. La posologie recommandée est de 24 µg.kg-1.h-1 en perfusion intraveineuse durant 96h. La drotrécogine alfa est contre-indiquée en cas d'hémorragie interne évolutive, d'héparinothérapie (> 15 UI.kg-1.h-1), de thrombocytopénie (< 3.107.mL-1) et chez le patient à risque hémorragique élevé. La prudence est recommandée lors de l'utilisation de médicaments modifiant l'hémostase. Les effets indésirables les plus fréquents sont des céphalées (31%), des ecchymoses (23%) et des événements hémorragiques (6,6%). Données pharmacocinétiques : Demi-vie biphasique : 13 min. et 1,6 heure. Présentations et conservation : XigrisR, poudre contenant 5 ou 20 mg de drotrécogine alfa à reconstituer (2mg.mL-1) pour injection intraveineuse à effectuer endéans les 3 heures qui suivent la reconstitution. Conservation : 2-8°C. Mc Coy C., Matthews S.J., Drotrecogin alfa (recombinant human activated protein C) for the treatment of severe sepsis. Clinical Therapeutics, 2003, 25, 396-421. 4 HYPERTROPHIE PROSTATIQUE Principe actif Nom commercial Dutasteride Avodart® Indication Traitement des symptômes modérés à sévères de l’hypertrophie prostatique bénigne Dans le cas de patients ne pouvant ou ne voulant pas être opérés, le traitement de l'hypertrophie bénigne de la prostate fait appel aux α1-bloquants et aux inhibiteurs de la 5α réductase. Les α1-bloquants tel que l'alfuzosine (XatralR) ou le tamsulosine (OmicR) réduisent la symptomatologie associée (miction, rétention urinaire, ...) relaxant la musculature lisse, mais ne modifient pas le volume prostatique. Les inhibiteurs de la 5α-réductase de type II (finastéride, ProscarR) vont prévenir la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), un stéroïde androgénique plus puissant encore. La diminution des taux circulant de DHT va contribuer à la réduction du volume prostatique et améliorer la symptomatologie. H3C N H H NH CF3 H F3C H H O O CH3 dutastéride Le dutastéride (AvodartR) est le deuxième inhibiteur de la 5α-réductase (type I et II) commercialisé en Belgique. Il est indiqué chez l'homme dans le traitement des symptômes modérés à sévères de l'hypertrophie prostatique bénigne. Le dutastéride diminue ainsi le risque de rétention urinaire ou d'une intervention chirurgicale. La posologie est de 0,5 mg od. Même si une amélioration rapide peut être constatée, un traitement de plusieurs mois peut être nécessaire. Un suivi régulier par toucher rectal et par dosage du PSA sérique (prostate specific antigen) est recommandé lors du traitement. Après 6 mois de traitement, le dutastéride entraîne une diminution de 50% du taux de PSA même en présence d'un cancer de la prostate. Le rapport PSA libre sur PSA total reste cependant constant lors du traitement. Au terme d'une étude contrôlée et randomisée de 24 mois, le dutastéride a réduit le taux sérique de DHT de 90,2% et le volume prostatique total de 25,7%. Les risques de rétention urinaire aiguë et d'intervention chirurgicale ont été réduits de 57% et 48% respectivement par rapport au placebo [Roehrbrn, 2002]. Le dutastéride est métabolisé par les CYP3A4 et CYP3A5. L'association au long cours avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 peut augmenter la concentration sérique du dutastéride. Aucune interaction médicamenteuse n'a été rapportée actuellement. Au cours d'études contrôlées de phase III, 19% de patients ont développé des effets indésirables : impuissance (6,0%), réduction de la libido (3,7%), troubles de l'éjaculation (1,8%) ou gynécomastie (1,3%). En cas d'alopécie androgénique, les inhibiteurs de la 5αréductase peuvent diminuer la perte de cheveux et provoquer la pousse de ceux-ci. Données pharmacocinétiques : Tmax : 1-3 heures. Biodisponibilité absolue : 60%. Liaison aux protéines plasmatiques : > 99,5%. Métabolisation : fortement métabolisé par CYP3A4 et CYP3A5 en métabolites hydroxylés. Elimination : par voie fécale sous forme de métabolites. Présentation : AvodartR, capsules contenant 0,5mg de dutastéride. Roerhborn C.G., Boyle P., Nickel J.C., Hoefner K., Andriole G. Efficacity and safety of a dual inhibitor of 5-alpha-reductase types 1 et 2 (dutastéride) in men with benign prostatic hyperplasia. Urology, 2002, 60, 434-441. 5 FATIGUE SEXUELLE Principe actif Nom commercial Tadalafil Vardénafil Cialis® Levitra® Indication Traitement des troubles érectiles d'origine organique (prostatectomie, accident neurologique, ...) ou psychique L'inhibition sélective de la phosphodiesterase de type 5 (PDE5) prévient l'hydrolyse de GMPc en GMP dans les corps caverneux. L'augmentation du GMPc provoque un relâchement des muscles lisses qui favorise l'afflux sanguin et donc l'érection. Lors d'une stimulation sexuelle, le monoxyde d'azote (NO) libéré active l'enzyme responsable de la synthèse de GMPc. Les inhibiteurs sélectifs de la PDE5 sont donc utilisés dans le dysfonctionnement érectile. La PDE5 est notamment présente au niveau des muscles lisses vasculaires, viscéraux et des muscles squelettiques. O H3C H C2H5 N N N N SO2 N H O tadalafil vardénafil OC2H5 N N O O O CH3 NH N H3C Outre le sildénafil (ViagraR), le tadalafil (CialisR) et le vardénafil (LevitraR) sont deux nouveaux inhibiteurs sélectifs de la PDE5 indiqués dans le traitement des troubles érectiles d'origine organique (prostatectomie, accident neurologique, ...) ou psychique. La constante d'inhibition du vardénafil (Ki = 4,5nM) est inférieure à celle du sildénafil (Ki = 14,7nM) [Kim et al. 2001]. L'affinité du tadalafil et du vardénafil est plus grande pour la PDE5 que pour la PDE6 qui est impliquée dans la phototransduction (750 x et 16 x respectivement). Vis-à-vis des autres isoformes de la PDE, la sélectivité pour la PDE5 est 130 à 1000 x supérieure. La posologie du tadalafil est de 10mg administrés 30 minutes à 12h avant l'activité sexuelle. Elle peut être portée à 20mg en cas d'efficacité insuffisante. Son efficacité peut persister jusqu'à 24 heures après la prise. La dose recommandée de vardénafil est de 10mg administrée 30 à 60 minutes avant l'activité sexuelle. En fonction de la tolérance et de l'efficacité, la dose peut être réduite à 5mg ou portée à 20mg. Ce type de médicament ne peut être administré qu'une fois par jour. Contrairement au vardénafil et au sildénafil, la prise de tadalafil au repas ne retarde pas son action. Le profil des effets indésirables de ces trois composés est similaire : céphalées, dyspepsie, vertiges, rougeurs faciales, congestion nasale, myalgies, ... Un risque mal cerné d'allongement de l'intervalle QT est rapporté avec le vardénafil [LRP 2003]. De manière générale, les inhibiteurs de la PDE5 potentialisent l'effet hypotenseur des dérivés nitrés et des générateurs de NO (molsidomine). Leur association est contre-indiquée. L'association aux autres types d'antihypertenseurs sera envisagée avec prudence. Ces trois inhibiteurs de la PDE5 sont métabolisés par le cytochrome CYP3A4. Leur association avec des inducteurs (carbamazépine, rifampicine) ou des inhibiteurs puissants (ritonavir, kétoconazole, érythromycine, cimétidine) de cet enzyme est contre-indiquée ou doit être envisagée avec prudence. 6 tadalafil – Données pharmacocinétiques : Tmax. : 2 heures après prise orale. Liaison aux protéines plasmatiques : 94%. Métabolisation : hépatique par CYP3A4. Le méthylcatéchol glucuronide est le métabolite majeur. Il est inactif. Elimination du principe actif : par voie fécale (61%) et urinaire (36%). Demi-vie : 17,5 h. Clairance : 2,5 L.h-1. Présentations : CialisR, comprimés contenant 10 ou 20mg de tadalafil. vardénafil – Données pharmacocinétiques : Tmax. : 0.5-2 h. Absorption réduite en présence d'un repas riche en graisse. Liaison aux protéines plasmatiques : 95%. Métabolisation : hépatique par CYP3A4. Le N-déséthyl-vardénafil est le métabolite majeur. Il contribue à hauteur d'environ 7% à l'efficacité du vardénafil. Elimination : sous forme de métabolites dans les fèces (91-95%) et dans les urines (2-6%). Demi-vie : 4-5 heures. Clairance : 56 L.h1 . Présentations : LevitraR, comprimés contenant 5, 10 ou 20mg de vardenafil sous forme de chlorhydrate trihydraté. Kim N.M., Huang Y.H., Goldstein I. Inhibition of cyclic GMP hydrolysis in human corpus cavernosum smooth muscle cells by Vardenafil, a novel, selective phosphodiesterase type 5 inhibitor. Life Sciences, 2001, 69, 2249-2256. La Revue Prescrire. Vardénafil (Levitra), "Me too" évalué à minima dans la dysfonction érectile. Rev. Prescr., 2003, 23, 734. POLYARTHRITE RHUMATOÏDE Principe actif Nom commercial Anakinra Kineret® Indication Traitement de la polyarthrite rhumatoïde en association avec le méthothrexate chez les patients dont la réponse avec ce dernier n'est pas satisfaisante Le traitement de fond de première ligne de l'arthrite rhumatoïde n'est pas consensuel [LRP 2003a]. Il met en oeuvre le méthothrexate (LedertrexateR), la sulfasalazine (SalazopyrineR), les antipaludéens comme l'hydroxychloroquine (PlaquenilR) ou la chloroquine (NivaquineR), la D-pénicillamine (KelatinR) ou encore le léflunomide (AravaR). Le traitement de deuxième ligne fait notamment appel à diverses associations incluant des immunosuppresseurs tels que la ciclosporine (SandimmunR), l'azathioprine (ImuranR) ou le cyclophosplamide (EndoxanR). Leur toxicité a conduit au développement de médicaments antagonistes de l'interkeuline -1 (IL-1) ou du TNFα (étanercept, EnbrelR ; infliximab, RemicadeR), des cytokines proinflammatoires. L'anakinra (KineretR) est un peptide de 153 acides aminés. C'est un antagoniste compétitif de la liaison de l'IL-1α et de l'Il-1β à leur récepteur de type I. Il est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde en association avec le méthothrexate chez les patients dont la réponse avec ce dernier n'est pas satisfaisante. La posologie de l'anakinra est de 100 mg od. administrés par voie sous-cutanée. Il est contre-indiqué en cas d'insuffisance rénale sévère (CL<30mL.mn) et n'est pas recommandé en cas de grossesse ou d'allaitement. Une incidence accrue d'infections graves (1,8%) par rapport au placebo (0,7%) est associée à l'administration de l'anakinra. Il en est de même pour la neutropénie (2,4% versus 0,4%). Des céphalées et des atteintes cutanées au site d'injection sont fréquemment signalées (> 10%). Aucune interaction avec d'autres médicaments n'a été rapportée. Une comparaison indirecte de l'efficacité est en faveur de l'étanercept (EnbrelR) par rapport à l'association méthotrexate-anakinra [LRP 2003b]. Données pharmacocinétiques : Biodisponibilité absolue : 95% après injection s.c. Tmax. : 37 heures. Demi-vie d'élimination terminale : 4-6 heures. Présentation et conservation : 7 KineretR, seringue préremplie pour injection sous-cutanée contenant 100 mg d'anakinra par 0,67 mL. Conservation : 2-8°C. Les traitements de fond de la polyarthrite rhumatoïde. Rev. Prescr., 2003a, 23, 616-617. Anakinra (Kineret°). Peu efficace dans la polyarthrite rhumatoïde. Rev. Prescr., 2003b, 23, 577. ANALGESIQUE Principe actif Hydromorphone Nom commercial Palladone Slow Release® Indication Traitement des douleurs sévères et chroniques L'hydromorphone est un analgésique morphinique qui fut commercialisé sous le nom de DilaudidR, dont les suppositoires furent retirés en 1981 tandis que le retrait des comprimés et des ampoules date de 1986. Comme la morphine, l'hydromorphone est un agoniste sélectif des récepteurs opiacés de type µ. N CH3 hydromorphone HO H O H O Par voie orale, l’activité analgésique de l’hydromorphone est supérieure à celle de la morphine (rapport 7,5-1) [Quigley, 2003]. Les gélules d'hydromorphone à libération prolongée (Palladone Slow ReleaseR) contiennent des microsphères. Le Palladone S.R. est indiqué dans le traitement des douleurs sévères et chroniques. L'administration orale se fait toutes les 12 heures avec une posologie initiale de 4mg. Les doses plus élevées peuvent être nécessaires pour obtenir le soulagement désiré. L'hydromorphone est contre-indiquée en cas de dépression ou d'insuffisance respiratoire, d'iléus paralytique, de grossesse, de traumatisme crânien, de coma ou d'insuffisance hépatique sévère. L'association d'IMAO est contre-indiquée, et une fenêtre thérapeutique de deux semaines doit être respectée. Outre la tolérance et la dépendance physique dose-dépendante, l'hydromorphone peut induire de la dépression respiratoire, de la somnolence, des vertiges, des nausées, des vomissements, de la constipation, un myosis ou encore de la rétention urinaire. Un syndrome de sevrage peut être observé lors de l'arrêt brutal. L'hydromorphone accroît les effets d'autres médicaments agissant sur le système nerveux central (neuroleptiques, anxiolytiques, sédatifs, ....). Les IMAO, les anti-H1, les β-bloquants et l'alcool peuvent majorer l'effet dépresseur de l'hydromorphone. Données pharmacocinétiques : Biodisponibilité orale : 32% en raison d'une élimination présystémique. Métabolisation : hépatique. Elimination : urinaire sous forme de métabolites conjugués essentiellement. Présentations : Palladone Slow ReleaseR, capsules à libération prolongée contenant 4, 8, 16 ou 24 mg de chlorhydrate d’hydromorphone. Quigley C.2003, Wiffen P.A. Systematic review of hydromorphone in acute and chronic pain. J. Pain and symptom Management, 2003, 25, 169-178. 8 ANTIDEPRESSEUR Principe actif Nom commercial Escitalopram Sipralexa® Indication Traitement des états dépressifs majeurs et du trouble panique avec ou sans agoraphobie Commercialisé comme anti-dépresseur agissant en inhibant la recapture de la sérotonine (5HT), l'activité pharmacologique du citalopram (CipramilR) réside essentiellement dans l'énantiomère S. NC O H3C N CH 3 F escitalopram L'affinité de l'escitalopram (SipralexaR) pour le récepteur de la sérotonine, exprimée sous forme de Ki, est environ 30 fois supérieure à celle du R-citalopram. Il en est de même pour le pouvoir inhibiteur de la recapture de la sérotonine [Owens, 2001]. Comme le citalopram, l'escitalopram est indiqué dans le traitement des états dépressifs majeurs et du trouble panique avec ou sans agoraphobie. Au point de vue efficacité clinique, contre-indications, profil d'effets indésirables et interactions, l'escitalopram n'a montré aucun avantage par rapport au citalopram. La dose initiale et d'entretien de l'escitalopram est la moitié de celle du citalopram. Owens M.J., Knight D.L., Nemeroff C.B. Second-generation SSRis : Human Monoamine transporter binding profile of escitalopram and R-fluoxetine. Biol. Psychiatry, 2001, 50, 345350. CONTRACEPTIF TRANSDERMIQUE Principe actif Norelgestromine + éthinyloestradiol Nom commercial Indication Contraception féminine Evra® Les contraceptifs oraux monophasiques renferment tous de l'éthinylœstradiol fortement dosés (50 µg) pour les plus anciens ou plus faiblement (20-35 µg) pour les plus récents. Cet œstrogène est toujours associé à un des six progestatifs suivants : désogestrel, drospirénone, gestodène, lévonorgestrel, noréthistérone, norgestimate. Plus récemment des contraceptifs œstroprogestatifs à usage parentéral ont été mis sur le marché tel que le NuvaringR, un anneau vaginal contenant de l'éthinylœstradiol associé à l'étonogestrel. H3C OH CH H H H H norelgestromine HO N EvraR est le premier système transdermique ("patch") contraceptif. l'éthinyloestradiol 0,75 mg et de la norelgestromine 6 mg. Il renferme de 9 Indiqué dans la contraception féminine, le "patch" est appliqué de préférence sur la fesse, l'abdomen, la face extérieure du bras ou la partie supérieur du corps excepté les seins. Le patch usagé est retiré et remplacé par un nouveau à un jour fixe de la semaine, soit aux 8° et 15° jours du cycle. La quatrième semaine à partir du 22° jour est un intervalle libre d'une semaine sans patch. Les résultats de pharmacocinétique suggèrent que l'efficacité clinique serait maintenue même si le changement s'effectue avec un retard de 48 heures maximum. Les taux sériques atteignent un plateau 48 heures après l'application. L'application du patch doit être réalisée sur une peau propre, sèche, non traitée et sans pilosité. Il ne sera pas appliqué deux semaines de suite au même endroit. Comme pour la plupart des œstro-progestatifs, l'utilisation d'EvraR est contre-indiquée lors de présence ou d'antécédents de thrombose veineuse ou artérielle, en cas de migraine avec aura focale, d'hypertension sévère (> 160/100 mm Hg), de diabète avec atteintes vasculaires, de dyslipoprotéinémie héréditaire, de carcinome mammaire ou de l'appareil génital, d'insuffisance hépatique ou enfin d'hémorragie génitale d'étiologie indéterminée. L'efficacité contraceptive peut être réduite chez les femmes d'un poids supérieur ou égal à 90 kg. Les inducteurs enzymatiques (phénytoïne, ritonavir, topiramate, millepertuis, ...) peuvent provoquer des saignements et un échec de la contraception. De tels échecs ont été rapportés avec l'ampicilline et les tétracyclines. Des paramètres sanguins (facteurs de coagulation, prothrombine) endocriniens (théreoglobuline, SHBG), biochimiques (HDL, LDL, ...) peuvent être modifiés. Les effets indésirables les plus souvent rapportés (> 10%) dans les essais cliniques étaient des symptômes mammaires, des céphalées, des nausées et des réactions cutanées au site d'application. Données pharmacocinétiques de la norelgestromine : Tmax : environ 48 heures. Liaison aux protéines plasmatiques : > 97%. Pas de liaison à la SBHG. Métabolisation : métabolisation en norgestrel qui se lie à la SHBG et en métabolites hydroxylés et conjugués. Demi-vie d'élimination : 28 heures après retrait de patch. Elimination : par voie rénale et fécale. Présentation : EvraR, système transdermique contenant 0,75mg d'éthinylœstradiol et 6mg de norelgestromine. ANTI-FONGIQUE Principe actif Nom commercial Voriconazole Vfend® Indication Traitement des aspergilloses invasives, des infections invasives graves à Candida (y compris C. Krusei) résistant au fluconazole et des infections fongiques graves à Scedosporium spp. ou Fusarium spp Les anti-fongiques azolés tels que le fluconazole (DiflucanR), l'itraconazole (SporanoxR), le kétoconazole (NizoralR) ou le miconazole (DaktarinR) exercent leur activité en inhibant la 14α-stérol déméthylase dépendant du CYP450, une enzyme responsable de la conversion du lanostérol en 14α-déméthyl lanostérol dans la biosynthèse de l'ergostérol. Ce composé est essentiel pour assurer l'intégrité de la membrane fongique et joue un rôle important dans la phosphorylation oxydative chez la levure [Jeu, 2003]. 10 HO N CH3 F N N N F N voriconazole F Le voriconazole (VfendR) est un nouvel antifongique azolé chimiquement très proche du fluconazole (DiflucanR). Le voriconazole présente une activité antifongique à large spectre. Il est indiqué dans le traitement des aspergilloses invasives, des infections invasives graves à Candida (y compris C. Krusei) résistant au fluconazole et des infections fongiques graves à Scedosporium spp. ou Fusarium spp. Il doit être administré en première intention aux patients immunodéprimés, atteints d'infections progressives, pouvant menacer le pronostic vital. Le voriconazole semble plus efficace que l'amphotéricine B (FungizoneR) dans le traitement des aspergilloses invasives [Herbrecht, 2002]. Par voie intraveineuse, la dose de charge durant les premières 24 heures sera de 6mg.kg-1 toutes les 12 heures, suivie d'une dose d'entretien de 4 mg.kg-1 bid. Par voie orale et chez l'adulte, le voriconazole sera administré à raison de 400 mg ou de 200 mg toutes les 12 heures pendant les 24 premières heures selon que les patients pèsent plus ou moins que 40 kg. Les doses d'entretien seront respectivement 200 et 100 mg bid. La durée du traitement dépendra du tableau clinique et des résultats mycologiques. Chez l'enfant (2 à 12 ans), la dose de charge per os ou iv. est de 6 mg.kg-1, et la dose d'entretien de 4 mg.kg-1 bid. Pour éviter l'accumulation d'un excipient intraveineux (sulfobutyle ether β-cyclodextrine de sodium), la forme orale sera préférée chez l'insuffisant rénal. L'administration de voriconazole est contre-indiquée avec des inducteurs enzymatiques (rifampicine, carbamazépine ou phénobarbital), avec les dérivés de l'ergot (substrats du CYP 3A4), avec les substrats du CYP3A4 susceptibles de provoquer un allongement de l'intervalle QT (terfénadine, astémizole, cisapride, pimozide, quinidine). En raison de son métabolisme par les isoenzymes CYP2C19, CYP2C9 et CYP3A4 du cytochrome P450, des interactions médicamenteuses existent entre le voriconazole et de nombreux autres médicaments. Des études précliniques ont montré une toxicité sur la reproduction. L'allaitement sera interrompu en cas de traitement par le voriconazole. Les effets indésirables très fréquemment rapportés (> 10%) et imputés au voriconazole sont des troubles visuels (> 30%), des atteintes cutanées (érythème, prurit) parfois graves (syndrome de Stevens-Jonhson), de la fièvre, des troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhées) et de l'œdème périphérique. Données pharmacocinétiques : Tmax : 1-2 heures après administration orale Biodisponibilité absolue : 96%. Liaison aux protéines plasmatiques : 58%. Métabolisation : hépatique avec une grande variabilité individuelle par CYP2C19, CYP2C9 et CYP3A4. Le N-oxyde est le métabolite principal (72%) et inactif. Elimination : urinaire (80%) sous forme de métabolites. Demi-vie d'élimination : 6 heures pour 200mg per os. Présentations et conservation : VfendR, comprimés contenant 50 ou 200 mg de voriconazole, poudre (200 mg) pour solution pour perfusion intraveineuse (10 mg.mL-1). La solution reconstituée doit être conservée entre 2 et 8°C pendant 24 heures maximum. Jeu L.A., Piacenti F.J., Lyakhovetskiy A.G., Fung H.B. New drugs : Voriconazole. Clinical therapeutics, 2003, 25, 1321-1381. Herbrecht R., Denning D.W., Patterson T.F., Bennett J.E. et al. Voriconazole versus amphotericin B for primary therapy of invasive aspergillosis. New Eng. J. Med., 2002, 347, 408-415. 11 ANTI-VIRAUX Principe actif Nom commercial Valganciclovir Valcyte® Ténofovir disoproxil Viread® Peginterféron α-2a Pegasys® Palivizumab Synagis® Indication Traitement de la rétinite à CMV, chez les patients atteints de SIDA En association avec d'autres antirétroviraux pour le traitement des patients de plus de 18 ans infectés par le VIH et en échec virologique Traitement de l’hépatite C chronique prouvée histologiquement, possédant des transaminases élevées et ayant un ARN-VHC sérique positif ou des anticorps anti-VHC présents (en association avec la ribavarine) Traitement des infections respiratoires basses dues au VRS, nécessitant une hospitalisation chez les enfants prématurés ou âgés de moins de 6 mois au début de l'épidémie saisonnière, ou chez les enfants de moins de 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois Les virus du groupe herpès responsables des pathologies humaines sont essentiellement les herpes virus simplex 1 et 2 (HSV-1, HSV-2), les herpes virus (HHV), le virus d'Epstein-Barr (EBV), le virus varicelle-zona (VZV), le virus de l'hépatite B (HBV) et le cytomégalovirus humain (CMV). L'aciclovir (ZoviraxR), le famciclovir (FamvirR) et le valaciclovir (ZelitrexR) sont actifs contre HSV-1, HSV-2 et VZV. En raison de leur néphrotoxicité et de leur hématotoxicité respectivement, l'usage du foscarnet (FoscavirR) et du ganciclovir (CymeveneR) est réservé au traitement des infections graves à CMV. O N N H2N N H N O OH valganciclovir O O H3C NH2 CH3 Le valganciclovir (ValcyteR) est une prodrogue du ganciclovir indiquée dans le traitement de la rétinite à CMV, chez les patients atteints de SIDA [Curran, 2001]. Cette infection opportuniste peut conduire à un rétrécissement de champ visuel voire à la cécité. Le schéma thérapeutique comportera une phase d'attaque suivie d'un traitement d'entretien. Le traitement d’attaque d’une durée de 21 jours débutera par 900mg de valganciclovir deux fois par jour au repas, suivi par un traitement d’entretien de 900 mg od. Ce traitement correspond à un traitement biquotidien de 5mg.kg-1 de ganciclovir (CymeveneR) administré en perfusion intraveineuse. Le traitement d'attaque pourra être répété chez le patient dont la rétinite s'aggrave, la possibilité d'une résistance virale devra être envisagée. 12 Le valganciclovir est rapidement et très largement métabolisé en ganciclovir par les estérases hépatiques et intestinales. Dans les cellules infectées par le CMV, il est phosphorylé sous l'action d'une kinase virale. Une double phosphorylation par des kinases cellulaires le transforme en ganciclovir triphosphate. L'activité virustatique de ce dernier est attribuée à l'inhibition de l'ADN-polymérase virale (incorporation de dGTP et élongation de l'ADN). En cas d'insuffisance rénale, la posologie sera ajustée. Le valganciclovir est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité à l'aciclovir, au ganciclovir ou au valaciclovir. Il ne sera pas utilisé lors d'une grossesse. Lors de son utilisation, une méthode contraceptive efficace sera mise en oeuvre, et l'allaitement sera évité. Tant lors du traitement d'attaque que lors du traitement d'entretien, les effets indésirables les plus fréquents sont : neutropénie (18%-9%), anémie (13%-6%), diarrhées (11%-6%), dermatite et nausées. D'autres troubles hématologiques ont aussi été rapportés (thrombopénie, leucopénie, pancytopénie, ...). Le valganciclovir étant rapidement métabolisé en ganciclovir, les interactions médicamenteuses seront les mêmes que celles rapportées avec le ganciclovir. Après administration unique de valganciclovir (900mg), la biodisponibilité est de 60% contre 6% après administration orale de ganciclovir (1000mg). Données pharmacocinétiques : Biodisponibilité orale du ganciclovir : 60%. Liaison aux protéines plasmatiques du ganciclovir : 1-2%. Métabolisation : intestinale et hépatique en ganciclovir, puis phosphorylation intracellulaire. Elimination du principe actif : par voie rénale sous forme de ganciclovir. Demi-vie : 4,1 heures pour le ganciclovir issu du valganciclovir. Présentation : ValcyteR, comprimés contenant 496,3mg de valganciclovir sous forme de chlorhydrate, soit 450mg de base. Curran N., Noble S., Valganciclovir. Drugs, 2001, 8, 1145-1150. En décembre 2003, environ 40 millions d'humains étaient contaminés par le virus du sida, dont 600.000 en Europe occidentale. Parmi l'arsenal thérapeutique permettant de lutter contre la pathologie figurent les inhibiteurs de la protéase virale et ceux de la transcriptase inverse, enzyme convertissant l'ARN viral en ADN. Parmi les inhibiteurs de la transcriptase inverse, il convient de distinguer les inhibiteurs de structure nucléosidique (NRTI) (ZiagenR, VidexR, EpivirR, ZeritR, HividR et RetrovirR), des inhibiteurs non-nucléosidiques (NNRTI) (StocrinR, ViramuneR). NH2 N N N N tenofovir O CH3 PO3H2 Le ténofovir disoproxil (VireadR) est un nouvel inhibiteur de la transcriptase inverse de type nucléosidique. C'est une prodrogue rapidement transformée en formaldéhyde et en ténofovir. Ce dernier subit une double phosphorylation au sein des lymphocytes T activés ou non. Il inhibe ensuite la transcriptase inverse (Ki = 0,02nM). Il est indiqué en association avec d'autres antirétroviraux pour le traitement des patients de plus de 18 ans infectés par le VIH et en échec virologique. Son efficacité a été démontrée en association avec un traitement stable d'antirétroviraux au cours de deux études cliniques randomisées, contrôlées par placebo d'une durée de 24-48 semaines [Horatio, 2002]. La dose recommandée est de 245mg une fois par jour au repas. 13 Les effets indésirables les plus fréquents (> 10%) sont nausées, diarrhées, vomissements et une hypophosphatémie réversible. Le ténofovir n'étant pas métabolisé par le système CYP450, aucune interaction n'est attendue avec les médicaments transformés par ce système. En raison d'une élimination rénale et d'une néphrotoxicité relevée lors des études précliniques, une surveillance mensuelle de la fonction rénale est recommandée lors du traitement. Le ténofovir est contre-indiqué en cas d'insuffisance rénale sévère. La surveillance rénale sera hebdomadaire en cas d'administration concomitante de médicaments potentiellement néphrotoxiques (aminoglycosides, foscarnet, ganciclovir, vancomycine, ...). Le ténofovir augmente l'exposition systématique à la didanosine (VidexR, + 44%). La pathologie et le traitement par le ténofovir sont incompatibles avec l'allaitement. Le rapport bénéfice risque sera évalué avant l'administration du ténofovir. Données pharmacocinétiques : Tmax : 2-2,3 heures après prise orale au repas. Biodisponibilité orale : 25% à jeun, et 39% au repas. Liaison aux protéines plasmatiques : 7,2%. Métabolisation : transformation en ténofovir par les estérases intracellulaires, puis double phosphorylation. Elimination du principe actif : sécrétion active par voie rénale sous forme inchangée (70-80%). Demi-vie : 12-14.4h. Clairance rénale : 160mL.h-1.kg-1. Présentation : VireadR, comprimés contenant 245mg de ténofovir disoproxil sous forme de fumarate, soit 136mg de ténofovir. Horatio B.F., Stone E.A., Piacenti F.J. Tenofovir disoproxil fumarate : a nucleotide reverse transcriptase inhibitor for the treatment of HIV infection. Clinical therapeutics, 2002, 24, 1515-1548. L’hépatite C est une pathologie virale dont le traitement fait appel à la ribavirine et aux interférons α−1, α−2a, et α−2b, Ces interférons en se fixant à la membrane cellulaire, déclenchent une cascade complexe de réactions intracellulaires comprenant entre autre l’inhibition de la réplication virale au sein de cellules infectées. L’interféron α−2b possède des propriétés antivirales et antiprolifératives. Le peginterféron α−2a (PegasysR) est un interféron α−2a recombinant conjugué au bismonométhoxy polyéthylène glycol. Il est indiqué chez l’adulte dans le traitement de l’hépatite C chronique prouvée histologiquement, possédant des transaminases élevées et ayant un ARN-VHC sérique positif ou des anticorps anti-VHC présents. Il est utilisé en association à la ribavirine (VirazoleR). L’administration est sous-cutanée et hebdomadaire. Sa posologie est de 180 µg. La posologie de la ribavirine variera de 1000 à 1200 mg par jour. Le traitement durera de 24 à 48 semaines. En cas d’effets indésirables ou d’anomalies sévères (leucopénie, thrombocytopénie, hémoglobinémie, bilirubinémie..), la posologie sera réduite et le traitement éventuellement arrêté. Le peginterféron α−2a est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité aux interférons alpha, d’insuffisance hépatique sévère, de cirrhose décompensée ou d’héoatite auto-immune, chez l’enfant agé de moins de 3 ans, chez la femme enceinte ou allaitant, en cas de trouble psychiatrique sévère ou de dépression, en cas de pathologie cardiaque sévère pré-existante. Hormis la théophylline, aucune interaction pharmacocinétique n’a été montrée avec le peginterferon α−2a. Les effets indésirables sont multiples et certains sont très fréquents (> 20%) : inflammation au point d’injection, céphalées, fatigue, fièvre, syndrome pseudo-grippal, nausées, anorexie, myalgie, arthralgie, dépression, irritabilité, insomnie ou encore alopécie. Données pharmacocinétiques : Tmax : 15-44 heures. Demi-vie terminale : 60-80 heures. Biodisponibilité absolue : 84%. Présentation et conservation : PegIntronR, 135 ou 180 14 µg.mL-1 de peginterferon α−2a à injecter par voie sous-cutanée et réfrigérateur. à conserver au Le virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable d'infections du tractus respiratoire inférieur chez les très jeunes enfants. Le palivizumab (SynagisR) est un anticorps monoclonal de type IgG1κ, dirigé contre un épitope du site antigénique A de la protéine de fusion du VRS. Il est indiqué dans le traitement des infections respiratoires basses dues au VRS, nécessitant une hospitalisation chez les enfants prématurés ou âgés de moins de 6 mois au début de l'épidémie saisonnière, ou chez les enfants de moins de 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire au cours des 6 derniers mois. La posologie mensuelle est de 15 mg.kg-1 administrés par voie intramusculaire pendant toute la durée de l'épidémie à VRS. Utilisé en prophylaxie chez l'enfant prématuré, la palivizumab réduit le pourcentage (3,9% au lieu de 12,5%) d'enfants hospitalisés [Pedraz, 2003]. En raison de sa spécificité, le palivizumab ne devrait pas interférer avec la réponse immunitaire aux vaccins de l'enfance. Aucune interaction médicamenteuse n'a été rapportée à ce jour. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (> 1%) sont de la fièvre, des réactions au site d'injection et de la nervosité. Données pharmacocinétiques : Demi-vie chez l'enfant : 20 jours. Présentations et conservation : SynagisR, poudre (50 ou 100 mg) avec solvant pour injection intramusculaire à conserver entre 2 et 8°C. La solution reconstituée doit être administrée endéans les 3 heures suivant sa préparation. Pedraz C., Carbonell-Estrany X., Figueras-Aloy J., Quero J. Effects of palivizumab prophylaxis in decreasing respiratory syncytial virus hospitalizations in premature infants. Pediatric Infectious Disease J., 2003, 22, 823-827. ANTI-TUMORAL Principe actif Nom commercial Alemtuzumab Mabcampath® Indication Traitement de la leucémie lymphoïde chronique chez le patient préalablement traité par des agents alkylants ayant manifestés une absence de réponse, chez ceux exposés à la fludarabine (FludaraR) ou lorsqu'un traitement de ce type a produit une courte durée de rémission (< 6 mois) En cas d'échec de la chimiothérapie classique, le traitement des lymphomes peut faire appel aux anticorps monoclonaux tel que le rituximab (MabtheraR). L'alemtuzumab (MabcampathR) est un anticorps monoclonal de type IgG1κ dirigé contre une glycoprotéine exprimée à la surface des lymphocytes B et T normaux et malins [Ferrajoli, 2001]. Il est indiqué dans le traitement de la leucémie lymphoïde chronique chez le patient préalablement traité par des agents alkylants ayant manifesté une absence de réponse, chez ceux exposés à la fludarabine (FludaraR) ou lorsqu'un traitement de ce type a produit une courte durée de rémission (< 6 mois). La posologie de l'alemtuzumab est instaurée par paliers progressifs : 3mg à J1, 10mg à J2, 30 mg à J3. La dose d'entretien est ensuite de 30 mg par jour administrée trois fois par semaine 15 durant 12 semaines au maximum. Chaque dose est administrée par perfusion IV sur une période de deux heures. L'administration d'un antihistaminique oral (50 mg diphenhydramine) et d'un analgésique (500 mg paracétamol) est recommandée 30 minutes avant la première dose, et par la suite si nécessaire. Au cours du traitement, une prophylaxie antibiotique et antivirale est fortement recommandée. Le suivi de la formule sanguine est indiqué au cours du traitement. En cas d'infection grave ou d'effets hématologiques indésirables sérieux, le traitement doit être suspendu jusqu'à résolution complète de l'événement. L'alemtuzumab n'est pas recommandé en cas d'insuffisance rénale ou hépatique, il est contreindiqué en cas de tumeurs malignes secondaires évolutives, d'infection générale, de VIH, de grossesse ou d'allaitement. Une méthode de contraception efficace doit être utilisée lors du traitement. 80% des patients développent des effets indésirables. Les effets indésirables les plus fréquents (> 10%) sont : fièvre, fatigue, anorexie, rigidité, hypotension, céphalées, vomissements, nausées, diarrhées, septicémie, herpes simplex, pneumonie, problèmes cutanés. Des réactions hématologiques graves voire fatales (thrombocytopénie, pancytopénie) ont été rapportées. Données pharmacocinétiques : Demi-vie : 23-30 heures. Présentation et consrvation : MacCampathR, solution à diluer pour perfusion contenant 10mg.mL-1 d'alemtuzumab à administrer dans les 8 heures après sa préparation. L'alemtuzumab est à conserver entre 2 – 8°C à l'abri de la lumière. Ferrajoli A., O'Brien S., Keating M.J. Alemtuzumab : a novel monoclonal antibody, Exp. Op. Biological Therapy, 2001, 1, 1059-1065. MEDICAMENTS A USAGE DERMATOLOGIQUE Principe actif Nom commercial Tazarotène Zorac® Pimécrolimus Elidel® Indication Traitement du psoriasis en plaques bénin à léger, s'étendant sur 10% au maximum de la surface corporelle Traitement de la dermatite atopique modérée à sévère Le choix de la thérapie pour le traitement du psoriasis est multifactoriel. Une des considérations à prendre en compte est l'étendue de la surface corporelle atteinte. Lorsque le psoriasis affecte moins de 10-15% de cette surface, un traitement topique sera envisagé. Outre les préparations à base d'agents kénatolytiques (acide salicylique, urée), les corticostéroïdes à usage topique, le coaltar saponiné, les dérivés de l'anthracène (anthrarobine, chrysarobine), et les analogues de la vitamine D (calcipotriol, calcitriol, tacalcitol) sont utilisés dans le traitement topique du psoriasis. Les rétinoïdes dérivés de la vitamine A (acitrétine, isotrétinoïne) sont à usage systémique et préférés lors d'un psoriasis palmo-plantaire rebelle aux traitements classiques. S N C2H5O H3C CH3 tazarotène O 16 Le tazarotène (ZoracR) est un nouveau rétinoïde à usage topique indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques bénin à léger, qui s'étend sur 10% au maximum de la surface corporelle. Cet ester est une prodrogue hydrolysée au niveau de la peau en acide tazaroténique, le seul métabolite actif connu. Après application de ce gel aqueux, la résorption systémique de l'acide tazaroténique est extrêmement faible. Le tazarotène sera appliqué une fois par jour, le soir, en couche fine sur les zones affectées et séchées. Une crème émolliente très hydratante pourra être utilisée préalablement si la peau est très sèche ou irritée. Le contact avec les zones saines et les yeux doit être évité. En raison des effets tératogènes et embryotoxiques précliniques, le tazarotène est contreindiqué chez la femme en âge de procréer ou enceinte, ainsi que lors de l’allaitement. Les effets indésirables les plus fréquemment constatés lors d'études cliniques contrôlées étaient le prurit (20-25%), l'érythème et l'irritation (10-20%). Dans ce dernier cas, il faut interrompre le traitement. Une protection solaire ou un port de vêtements protecteurs est recommandé lors du traitement car la sensibilité de la peau au rayonnement UV est accrue. Les produits pharmaceutiques ou cosmétiques ayant un effet irritant seront évités. Données pharmacocinétiques : Métabolisation : hydrolyse de l'ester au niveau de la peau avec formation de l'acide tazaroténique. Formation du sulfoxide et de la sulfone inactifs. Demi-vie de l'acide tazaroténique : 18 heures après application cutanée. Elimination : fécale et urinaire. Présentations : ZoracR, gel contenant 0,5 ou 1mg de tazarotène par gramme. Lorsqu'un lymphocyte T reconnaît une cellule présentatrice d'antigènes, une cascade d'événements est déclenchée. Elle aboutit à la libération de cytokines pro-inflammatoires telles que les interleukines. Au cours de cette cascade, la calcineurine sera activée. Cette calcineurine active va déphosphoryler le facteur NF-AT (nuclear factor of activated T-cell) qui va initier la transcription des cytokines lymphocytaires. Cl OCH3 pimecrolimus H O CH3 OH O O N OH H O O O H3C C2H5 OCH3 CH3 OCH3 Le pimécrolimus (ElidelR) est une macrolactame dérivée de l'ascomycine qui, en se fixant à la macrophiline, forme un complexe empêchant l'activation de la calcineurine et donc la synthèse de cytokines. Chimiquement très proche du tacrolimus (ProtopicR), son mécanisme d'action est similaire. Le pimécrolimus est indiqué et efficace chez le patient (> 2 ans) présentant une dermatite atopique modérée à sévère [Wellington, 2002]. Il sera utilisé dans un traitement à court terme ou par intermittence dans un traitement à long terme pour prévenir la progression des lésions. Le pimécrolimus sera appliqué deux fois par jour sur les zones atteintes. En cas d'exacerbation de la maladie ou si aucune amélioration ne survient après 6 semaines, le traitement sera arrêté. 17 Bien que sa résorption systémique soit très faible, l'utilisation de pimécrolimus n'est pas recommandée chez les patients immunodéprimés. Il ne sera pas appliqué sur les muqueuses, ni sous un pansement occlusif. Les événements indésirables les plus fréquents concernent le site d'application. Il s'agit de sensation de brûlure (> 10%) ainsi que d'irritation, de prurit ou d'érythème (1-10%). Les interactions avec les médicaments administrés par voie systémique sont peu probables en raison de la faible absorption systémique. Le pimécrolimus ne doit pas être utilisé lors de la grossesse. Données pharmacocinétiques : Cmax : <1ng.mL-1. Métabolisation : n'a pu être déterminée après administration topique en raison d'une trop faible résorption. Présentation : ElidelR, crème contenant 10 mg.g-1 de pimécrolimus. Wellington K., Jarvis B. topical pimecrolimus : a review of its clinical potential in the managment of atopic dermatitis. Drugs, 2002, 62, 817-840. MEDICAMENTS A USAGE OPHTALMIQUE Principe actif Nom commercial Olopatadine Opatanol® Bimatoprost Lumigan® Indication Traitement des symptômes oculaires des conjonctivites allergiques saisonnières Traitement du glaucome à angle ouvert en monothérapie et en seconde intention Le traitement médicamenteux des affections oculaires allergiques fait appel aux corticostéroïdes à usage topique au cromoglicate (OpticromR) ou aux anti-histaminiques H1 (azélastine, AllergodilR, émédastine, EmadineR, lévocabastine, LivostinR). O HOOC H3C N CH3 olopatadine L'olopatadine (OpatanolR) est un anti-histaminique H1 sélectif (Ki = 41,1 nM) présentant une affinité beaucoup plus faible pour les récepteurs H2 (Ki = 43µM) et H3 (172 µM) [Sharif N.A., 1996]. L'olopatadine prévient également la libération de cytokines pro-inflammatoires par les cellules épithéliales de la conjonctive. Chez l'adulte et chez l'enfant de plus de 3 ans, l'olopatadine est indiquée dans le traitement des symptômes oculaires des conjonctivites allergiques saisonnières à raison d'une goutte deux fois par jour en respectant un intervalle d'au moins 8 heures. Une étude clinique multicentrique, randomisée et contrôlée de 6 semaines a comparé l'efficacité du cromoglycate 2% (OpticromR) bid à celle de l'olopatadine 0,1% (OpatanolR) bid [Katelaris 2002]. Trente minutes après la première instillation d'olopatadine ou de cromoglycate, les démangeaisons et les rougeurs ont diminué de 30% et 20% respectivement dans les deux groupes. A 4 heures, les rougeurs oculaires ont diminué de 38% dans chaque groupe, tandis que les démangeaisons ont été réduites de 38% avec l'olopatadine et de 26% avec le cromoglycate. L'usage de l'olopatadine sera évité lors du port de lentilles de contact et chez la femme allaitant. 18 Aucun effet indésirable grave ophtalmique ou systémique n'a été rapporté. L'effet indésirable le plus fréquent étant la gêne oculaire (1,9%). Aucune interaction médicamenteuse n'a été rapportée. Données pharmacocinétiques : Métabolisation : par oxydation N-deméthylation. Elimination: essentiellement rénale (60-70%). Demi-vie : plasmatique : 8-12 heures. Présentation : OpatanolR, collyre contenant 1mg.mL-1 d'olopatadine sous forme de chlorhydrate. Sharif N.A., Xu S.X., Yanni J.M. Olopatadine (AL-4943 A) : ligand binding and functional studies on a novel, long acting H1. Selective histamine antagonist and anti-allergic agent for use in allergic conjunctivitis. J. Ocular Pharmacology and Therapeutics, 1996, 12, 401-407. Katelain C.H., Ciprandi G., Missotten L., Turner F.D., Bertin D., Berdeaux G. A comparison of the efficacy and tolerability of olopatadine hydrochloride 0.1% ophtalmic solution and cromolyn sodium 2% opthalmic solution in seasonal allergic conjunctivitis. Clinical Therapeutics, 2002, 1561-1575. Pour réduire la pression intraoculaire dans le cas du glaucome à angle ouvert, il est fait appel à l'usage local de collyres contenant un β-bloquant, un inhibiteur de l'anhydrase carbonique, un cholinomimétique ou un dérivé des prostaglandines tel que le latanoprost (XalatanR) ou le travoprost (TravatanR). HO H N OH CH3 O HO bimatoprost Le bimatoprost (LumiganR) est un prostanoïde synthétique structurellement apparenté à la prostaglandine F2α. Il favorise l'écoulement de l'humeur aqueuse par le trabeculum. La réduction de la pression débute 4 heures après l'application, l'effet maximum est obtenu en 8 à 12 heures, et persiste pendant 24 heures au moins. Le bimatoprost est indiqué dans le traitement du glaucome à angle ouvert en monothérapie et en seconde intention. Il peut être associé aux β-bloquants. La posologie adulte (> 18 ans) est de 1 goutte par jour administrée le soir. Au cours d'une étude clinique randomisée de 12 semaines, le bimatoprost 300 µg.mL-1 et le travoprost (40 µg.mL-1) ont montré une activité comparable dans la réduction de la pression intraoculaire chez le patient souffrant de glaucome à angle ouvert ou d'hypertension oculaire [Parrish, 2003]. Aucune interaction n'a été relevée avec les β-bloquants, ni avec d'autres médicaments. Le bimatoprost ne doit pas être utilisé lors de la grossesse ou de l'allaitement. Comme les autres prostanoïdes à usage ophtalmique, le bimatoprost peut fréquemment (>10%) occasionner de l'hyperhémie conjonctivale, un prurit oculaire. Une croissance des cils, une augmentation de la pigmentation de la paupière et de l'iris, parfois irréversible, peuvent être observées. Le chlorure de benzalkonium contenu dans le LumiganR peut provoquer une sécheresse oculaire et une intolérance du port des lentilles de contact. 19 Données pharmacocinétiques : Tmax : 10 min. après administration quotidienne. Liaisons aux protéines plasmatiques : 88%. Métabolisation : très faible, N-destéthylation et glucuronidation. Elimination : urinaire (67%) et fécale (25%). Clairance : 1,5 L.h-1.kg-1. Présentation : LumiganR, collyre contenant 0,3mg.mL-1 de bimatoprost. Parrish R.K., Palmberg P., Sheu W.P., A comparison of latanoprost, bimatoprost, and travoprost in patients with elevated intraocular pressure: a 12-week, randomized, maskedelevator multicenter study. Am. J. Ophtalmology., 2003, 135, 688-703. AUTRE MEDICAMENT Principe actif Nom commercial Ferucarbotran Resovist® Indication Produit de contraste utilisé en imagerie médicale par résonance magnétique Le ferucarbotran (ResovistR) est un produit de contraste utilisé en imagerie médicale par résonance magnétique. Cette solution injectable (iv) renfermant des nanoparticules de fer complexé par du carboxydextran est indiquée dans l'étude des lésions hépatiques focales. La posologie est ajustée selon la masse corporelle de 0,45 à 0,7 mmole de fer. 20