S’il pouvait parler, le devoir dirait approximativement ceci :
« Je suis comparable aux vertus, héritées des prophètes d’Israël, des
commandements de Dieu et de Son Fils Jésus-Christ. Je demande à l’individu
d’être patient, bienveillant, humble, maître de lui-même, obéissant, pauvre, chaste,
doux, sincère avec lui-même, poli et fervent dans sa foi vertueuse. Le devoir
implique de se maîtriser vis-à-vis du bien commun afin que l’ordre général prévale
sur le désordre. Je suis vertueusement garant de la paix sociale. Je suis le rempart
qui protège la civilisation des cataclysmes. Je représente l’obéissance aux
commandements divins. Je suis magnanime et sincère. »
Le droit, quant à lui, représente l’autre facette de la pièce. Il tiendrait le discours suivant :
« Je suis l’avocat de l’individu. Je représente le contrepoids du devoir. Je suis le
libéralisme dénué de morale. Je méprise l’ordre et les commandements de Dieu. Je
représente le droit de l’homme vis-à-vis de l’ancienne société. Je suis toujours
élégamment habillé et luxueusement parfumé afin de flatter les sens de l’être
humain. Je caresse l’ego, tiens de beaux discours, évite de choquer les foules, je
piétine l’humilité et l’obéissance. J’invite les hommes à être impatients, orgueilleux,
excités, riches, libérés, hypocrites, impolis, impétueux et méprisants des choses de
Dieu. Je suis l’unicité qui prédomine sur le bien commun. Je suis reconnaissable à
mon caractère unique, ma coupe de cheveux, mon parfum ou mon style
vestimentaire original. »
Le devoir représente l’austérité bienveillante, la vertu dans toute sa splendeur, le respect
d’autrui, la morale, les valeurs d’autrefois tandis que le droit symbolise l’orgueil, l’unicité,
l’immoralité, l’impudeur et l’irrespect des conventions. Le modernisme et le progrès sont
intimement liés au droit. La porte de la société de droit est ouverte aux changements, à
l’explosion d’orgueil et d’égoïsme individuels. Lorsque des millions d’individus acceptent
le dogme de la civilisation de droit, ceux-ci ne s’entendent plus puisqu’ils affirment que
leurs idées respectives sont les meilleures, sans démonstration honnête, et qu’elles ne
doivent pas être remises en cause. La mésentente se répand alors. Les conflits d’orgueil
s’instaurent dans toute la civilisation. Les élus d’une société de droit font le jeu des
individus qui ont été sanctionnés par le devoir. Ainsi, on accuse de tous les maux ceux
qui symbolisent la vertu, on encourage les individus orgueilleux à piétiner la majorité
silencieuse, on favorise l’unicité au détriment du bien commun, on renforce l’égoïsme et
les particularités individuelles, on fait voter des textes de lois défavorables à la justice
sociale.
La société de droit est donc l’antonyme de la civilisation du devoir. On relègue
l’ensemble des vertus dans le musée de l’histoire pour faire briller le vice dans le présent
et les temps futurs. L’esprit de péché prédomine alors sur la sagesse. La civilisation
s’affole et plonge dans le chaos par un effet de lois mathématiques irréfutables. Pour
empêcher la foule de prendre conscience du mensonge dans lequel elle vit, il est
nécessaire de l’endoctriner au quotidien par des jeux, des futilités, des broutilles, des
déclarations administratives complexes, de l’alcool et des divertissements pervers afin
https://lafrancechretienne.wordpress.com/2016/08/16/les-devoirs-envers-dieu-face-aux-droits-de-l-homme/ 16 août 2016