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Dans la perspective d’un renforcement du cadre relativement faible de la propriété intellectuelle
(PI) dans ces pays, afin de tirer parti du fort potentiel que représente le marché numérique pour les
œuvres créatives, ce plan d’action comporte des mesures de soutien aux industries culturelles et
créatives dans les pays BRICS. « Dans ce secteur, le potentiel de croissance est vraiment
considérable si les législateurs parviennent à identifier et à corriger les difficultés qui empêchent
les créateurs de bénéficier d’une rémunération équitable pour eux-mêmes et, par là-même, d’avoir
un impact positif plus important sur l’économie de leur pays » a expliqué Gadi Oron, Directeur
Général de la CISAC. Cette stratégie comprend les recommandations suivantes :
1. Evaluer et mesurer l’économie créative domestique
Cette étape essentielle permet d’appréhender en détail la question de l’économie culturelle
et créative domestique et de mettre en lumière les défis et les opportunités. L’absence
d’information fiable, précise et actualisée constitue un obstacle majeur à la libération du
potentiel économique des industries créatives.
2. Reconnaître l’importance d’une gestion collective des droits efficace
Les organisations de gestion collective et autres organismes similaires jouent un rôle
stratégique dans le processus de stimulation de la créativité et de protection des droits des
artistes et des créateurs. Ils sont le seul moyen qui permette d’identifier, de collecter et de
répartir efficacement une juste rémunération pour les créateurs dans les économies en
développement.
3. Apporter un soutien proactif à la créativité et au secteur créatif
Cette étape peut être réalisée soit par des initiatives de soutien direct à des communautés
ou des secteurs bien définis, soit par des procédés indirects permettant d’encourager la
créativité et de stimuler l’activité économique qui y est associée.
4. Reconnaître l’importance de la propriété intellectuelle et de la protection apportée au
processus créatif par le droit d’auteur
L’utilisation non autorisée ou le piratage à grande échelle découragent substantiellement la
créativité. Ils affaiblissent l’investissement dans l’activité créative et, en conséquence,
réduisent la contribution de celle-ci à l’économie nationale.
Cette stratégie a fait preuve de son efficacité dans bon nombre de régions du monde, servant de
base à l’élaboration d’un cadre stratégique solide et durable pour les industries culturelles et
créatives. M. Oron a souligné l’engagement de la CISAC en faveur des créateurs en déclarant
« Nous espérons que les pays BRICS traceront leur propre feuille de route pour réaliser leur
potentiel et atteindre leurs objectifs. Nous continuons à travailler main dans la main avec les
créateurs du monde entier pour leur apporter notre soutien et pour avoir un impact positif, non
seulement sur la culture mais aussi sur l’économie de ces pays. »
L’étude, réalisée par Pugatch Consilium et intitulée « Les Industries Créatives et les Pays BRICS »
est disponible en ligne à l’adresse www.cisac.org ou sur demande.
[Fin]
Notes à l’attention des éditeurs :
La répartition précise de la contribution de l’économie culturelle et créative aux PIB nationaux est la suivante :
Brésil : 1,5-2,5% du PIB (46ème sur 82 pays dans l’Indice Mondial de la Créativité)
Chine : 6,37% du PIB (58ème sur 82 pays dans l’Indice Mondial de la Créativité)
Russie : 6,03% du PIB (30ème sur 82 pays dans l’Indice Mondial de la Créativité)
Afrique du Sud : 4,11% du PIB (45ème sur 82 pays dans l’Indice Mondial de la Créativité)
Inde : 0,95% du PIB (50ème sur 82 pays dans l’Indice Mondial de la Créativité)
Données illustratives
Figure 1 :
Pourcentage estimé de la contribution au PIB de l’industrie créative/médias et du secteur du divertissement, sur la base
du droit d’auteur, au sein des pays BRICS et dans les pays sélectionnés, de 2000 à 2012