LES CHIFFRES DE L’ÉPIDÉMIE
1. En France, 15 000 personnes sont porteuses du virus du sida.
FAUX. En 2008, on estime à environ 150 000 le nombre de personnes vivant avec le VIH en France.
2. En France, une personne sur dix qui découvre sa séropositivité a moins de 25 ans.
VRAI. 10 % environ des nouvelles découvertes de séropositivité en France concernent des jeunes
de moins de 25 ans. À l’échelle mondiale, ils représentent près de la moitié des découvertes
de séropositivité.
3. Depuis le début de l’épidémie dans le monde, 10 millions de personnes sont mortes du sida.
FAUX. Depuis le début de l’épidémie, au début des années 1980, on estime à 25 millions le nombre
de personnes décédées de causes liées au VIH. En 2008, le sida a causé 2 millions de décès.
4. En 2008, 6 500 personnes ont découvert leur séropositivité en France.
VRAI. 6 500 personnes ont découvert leur séropositivité en 2008 en France, soit près de 20 par jour.
Dans le monde, plus de 33 millions de personnes sont infectées par le VIH et il y a eu 2,7 millions
de nouvelles infections en 2008 (soit en moyenne 5 nouvelles infections chaque minute).
LES CONNAISSANCES SUR LE VIH/SIDA
5. Le VIH est la conséquence de la maladie du sida.
FAUX. Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est le virus responsable de la maladie du sida.
6. Sida signifie syndrome d’immunodéficience acquise.
VRAI. Le sida est le dernier stade de l’infection à VIH. En pénétrant dans l’organisme, le VIH
détruit certaines cellules qui coordonnent l’immunité (les lymphocytes CD4). Lorsque ces cellules
sont en nombre insuffisant, des maladies graves dues à des microbes, virus ou bactéries, peuvent
se développer. Le passage au stade sida est défini par l’apparition de ces maladies, dites
« maladies opportunistes ».
7. Être séropositif signifie que l’on a un groupe sanguin positif.
FAUX. La séropositivité au VIH est définie par la présence dans le sang d’anticorps reconnaissant
spécifiquement le VIH. Ces anticorps persistent tout au long de la vie de la personne infectée,
qu’elle soit traitée ou non.
8. On développe le sida dès que l’on est contaminé par le VIH.
FAUX. Le sida est le dernier stade de l’infection par le VIH, caractérisé par l’effondrement
des défenses immunitaires et l’apparition de maladies opportunistes. L’évolution de l’infection
vers le stade sida peut prendre plusieurs années. Les traitements actuels permettent de ralentir
la progression de l’infection et donc de prévenir le passage au stade sida.
LES MODES DE TRANSMISSION DU VIRUS
9. Le VIH peut se transmettre par la salive.
FAUX. Boire dans le même verre qu’une personne séropositive ou l’embrasser sur la bouche ne comporte
aucun risque. La concentration du virus dans la salive, les larmes ou les urines est tellement
faible que le risque de transmission est nul. Les seuls liquides potentiellement contaminants
sont le sang, les liquides sexuels (le liquide préséminal, le sperme, les sécrétions vaginales)
et le lait maternel.
10. Le VIH peut se transmettre en serrant la main d’une personne séropositive.
FAUX. Le VIH n’est pas un virus contagieux comme l’est celui de la grippe. Toucher une personne
séropositive ne présente aucun risque de transmission du VIH. La peau est une barrière
infranchissable pour le VIH.
11. En France, le mode de transmission du VIH le plus fréquent est le rapport homosexuel.
FAUX. On estime à 6 500 le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2008 en France.
60 % d’entre elles ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels, 36 % lors de rapports homosexuels
et 2 % par usage de drogues injectables et 2 % autres.
VRAI/FAUX/RÉPONSES
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12. Les risques de transmission du VIH sont plus importants si on est déjà porteur d’une infection
sexuellement transmissible (IST).
VRAI. Les rapports sexuels non protégés avec pénétration vaginale ou anale constituent le principal
mode de transmission du VIH. Le risque de transmission est accru lorsque l’un des partenaires
ou les deux est porteur d’une IST. En effet, les IST peuvent occasionner des plaies sur les parties
génitales et ainsi favoriser l’entrée du virus dans l’organisme.
LA PRÉVENTION DU VIH
13. Lors d’une relation hétérosexuelle, le VIH ne se transmet pas si la partenaire prend la pilule
contraceptive.
FAUX. La pilule contraceptive permet d’éviter une grossesse. Elle ne protège ni du VIH ni des autres
infections sexuellement transmissibles (IST). Les préservatifs, masculins et féminins, sont les
seuls moyens de protection contre le VIH et les IST. Ils ont également une fonction contraceptive.
14. Le préservatif est le seul moyen de protection contre le VIH et les infections sexuellement
transmissibles (IST).
VRAI. Les préservatifs, masculin et féminin, sont les seuls moyens de protection contre le VIH et
les IST. Il existe une grande variété de préservatifs (tailles, texture, goûts et couleurs variés).
Chacun peut ainsi choisir le modèle qui lui convient le mieux. Avant utilisation, il faut toujours
vérifier la date limite d’utilisation et que les préservatifs soient aux normes CE ou EN 600 (normes
européennes). L’utilisation de gel lubrifiant à base d’eau limite les risques de déchirure ou de
craquement du préservatif.
15. On peut avoir confiance en son (sa) partenaire s’il (elle) n’a pas de signe visible
de la séropositivité au VIH.
FAUX. La séropositivité ne s’accompagne généralement pas de signes visibles. On peut paraître
et se sentir en bonne santé en étant séropositif. Seule la réalisation d’un test de dépistage
du VIH permet d’établir le statut sérologique (séronégativité ou séropositivité) d’une personne.
16. Une femme séropositive enceinte transmet nécessairement le VIH à son enfant.
FAUX. La transmission du VIH d’une mère séropositive à son enfant peut intervenir pendant la grossesse,
lors de l’accouchement et de l’allaitement. Toutefois, le risque de transmission peut être réduit
de plus de 30 % à moins de 1 % grâce à la mise sous traitement de la femme séropositive enceinte,
la réalisation de l’accouchement par césarienne, l’allaitement maternisé exclusif. Dans de nombreux
pays du Sud, faute de moyens et de structures de soins, la prévention de la transmission de la mère
à l’enfant est insuffisamment mise en œuvre. Ainsi en 2008, seules 45 % des mères séropositives
au VIH bénéficiaient d’un traitement pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant. En France,
le test de dépistage du VIH est systématiquement proposé pendant la grossesse.
LES PRISES DE RISQUES ET LE DÉPISTAGE
17. Après une prise de risque, il est possible de bénéficier d’un traitement d’urgence limitant
le risque de transmission du VIH.
VRAI. Dans le cas d’une prise de risque, il est possible de bénéficier d’un traitement d’urgence,
appelé traitement post-exposition (TPE), qui vise à réduire le risque de contamination par le VIH.
Le TPE est la combinaison de trois antirétroviraux à prendre pendant quatre semaines.
Pour en bénéficier, il faut se rendre très rapidement aux urgences d’un hôpital après la prise
de risque (si possible dans les quatre heures et au plus tard dans les 48 heures). Un médecin
évaluera le risque pris et l’intérêt de prescrire le TPE. Un appel préalable à Sida info service
(0800 840 800) permet de vérifier l’adresse du service le plus proche et de lever les doutes
sur la réalité du risque.
18. Le médecin est autorisé à divulguer le résultat d’un test de dépistage du VIH à une tierce personne.
FAUX. Le médecin est tenu au secret médical. Il n’est donc pas autorisé à divulguer le résultat
d’un test de dépistage du VIH à une tierce personne.
19. Le test de dépistage du VIH est payant.
FAUX. Le test de dépistage du VIH n’est pas payant. Les consultations de dépistage anonymes et gratuites
(CDAG) et les centres d’information, de dépistage et de diagnostic des IST (Ciddist) réalisent
les tests de dépistage du VIH de façon anonyme et gratuite. Il existe au moins une de ces structures
dans chaque département. Les tests de dépistage réalisés en laboratoire sont intégralement remboursés
par la Sécurité sociale.
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20. Le résultat négatif d’un test de dépistage du VIH est certain 48 heures après une prise de risque.
FAUX. Le résultat d’un test de dépistage du VIH est certain six semaines après la prise de risque.
Quand on a pris un risque, il est conseillé de se faire dépister le plus tôt possible. Toutefois,
le résultat devra être confirmé par un second test réalisé six semaines après la prise de risque.
LES TRAITEMENTS
21. En France, on ne meurt plus du sida.
FAUX. En France, les traitements antirétroviraux ont permis de diminuer considérablement la mortalité
liée au VIH. Les spécialistes estiment aujourd’hui que les personnes séropositives ont une espérance
de vie presque similaire à celle de la population générale. Toutefois, des personnes meurent encore
de causes liées au sida en France. En 2008, le nombre de personnes mortes du sida est d’environ 350.
22. Il existe un vaccin contre le VIH.
FAUX. Malgré les progrès réalisés, il n’existe aucun vaccin préventif contre le VIH. De nombreuses
années de recherche seront vraisemblablement nécessaires à la mise au point d’un vaccin.
23. Les traitements permettent aujourd’hui de guérir de l’infection par le VIH.
FAUX. À l’heure actuelle, l’infection à VIH reste une maladie incurable. L’arrivée des traitements
antirétroviraux (ARV) en 1996 a permis de diminuer considérablement la mortalité liée au VIH/sida.
Toutefois, les ARV permettent uniquement de contrôler la réplication du virus, prévenant ainsi
l’évolution de l’infection vers le sida. Ils ne permettent pas d’éradiquer le virus.
24. Les traitements actuels sont toujours très lourds et contraignants.
FAUX. D’énormes progrès ont été faits concernant les traitements. Ils sont aujourd’hui beaucoup plus
simples à prendre (souvent quelques comprimés à avaler le matin et/ou le soir, parfois même un seul
par jour) et les effets indésirables ont été fortement réduits. La diversité des molécules disponibles
permet de rechercher la combinaison thérapeutique la plus adaptée à chaque personne. Il s’agit
toutefois de traitements à prendre à vie et qui nécessitent un suivi médical régulier.
sources :
Rapport 2008 sur l’épidémie mondiale de sida, Onusida, www.unaids.org
Rapport 2010 sur la prise en charge médicale des personnes infectées par le VIH, recommandations
du groupe d’experts, sous la direction du professeur Patrick Yéni, La documentation française, Paris, 2010
Données 2008 de l’Institut national de veille sanitaire, www.invs.sante.fr
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