La Nation Ce livret est offert par la municipalité V i l l e n e u v e - L o u b e t La fête nationale française a lieu le 14 juillet. Pourquoi cette date ? La prise de la Bastille ? Pas exactement ! La Bastille a bien été prise le 14 juillet 1789 mais ce n’est pas elle qui est célébrée chaque année. Il s’agit, en réalité, de la fête de la Fédération qui eut lieu le 14 juillet 1790, un an plus tard et jour du premier anniversaire de la prise de la Bastille. C’est à La Fayette que l’on doit cette idée de fêter les fédérés des gardes nationales de France ; signe de réconciliation et d’unité des Français. En 1880, Benjamin Raspail, député, propose d’adopter le 14 juillet comme fête de la République française. Cette date ne fait pas l’unanimité. Pour la fête nationale française, on souhaite un symbole de l’unité de la Nation, de la naissance de la République. A la prise de la Bastille, évènement jugé trop douloureux et sanglant par les sénateurs, on préférera donc le 14 juillet 1790 qui, lui, “n’a coûté ni une goutte de sang, ni une larme”. Dans ce choix à double sens, on peut voir une sorte de consensus : le 14 juillet commémore la fête de la Fédération mais fait facilement écho au 14 juillet de la prise de la Bastille. Un constat vite vérifié par la mémoire collective. Pour la plupart des Français, la fête nationale commémore la prise de la Bastille et pas la fête de la Fédération. Faites le test autour de vous ! Chers Compatriotes, Si la Monarchie a fait la France, c’est la Révolution qui a donné naissance à la République et fait des sujets du roi, des citoyens égaux en droits, libres et fraternels. Notre drapeau, notre hymne chanté dans le monde entier, notre devise identifient notre Nation qui a une place particulière dans l’histoire du monde. Le devoir de tout citoyen français, fidèle héritier de ceux qui ont donné leur vie pour que nous soyons libres, est de connaître les symboles républicains et de participer à la vie démocratique qu’incarne l’élection dont sont privés les deux tiers de l’humanité. Vive la République, Vive la France Lionnel Luca Député de la Nation Maire de Villeneuve-Loubet Vice-Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis « Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde. » Charles de Gaulle Le drapeau Le drapeau tricolore est né de la réunion, sous la Révolution française, des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge). Les Constitutions de 1946 et de 1958 (article 2) ont fait du drapeau tricolore l’emblème national de la Ve République. Aujourd’hui, il flotte sur tous les bâtiments publics et il est déployé à l’occasion de nombreuses cérémonies officielles, qu’elles soient civiles ou militaires, selon un cérémonial très précis. « La Liberté guidant le peuple » par Eugène Delacroix huile sur toile, (260x325cm), Musée du Louvre, Paris Cette oeuvre, réalisée d’octobre à décembre 1830, est inspirée du soulèvement populaire parisien (dit des trois glorieuses, les 27, 28 et 29 juillet 1830) contre Charles X. La fête nationale Journée révolutionnaire parisienne devenue fête nationale, le 14 juillet associe aujourd’hui la solennité des défilés militaires et la convivialité des bals et des feux d’artifice. Bien que la fête nationale soit généralement associée à la prise de la Bastille, c’est cependant la fête de la Fédération (14 juillet 1790) qui est commémorée chaque année. Cette dernière se voulait un évènement de réconciliation et d’unité des Français. L’accent est mis, dès le début, sur le caractère patriotique et militaire de la manifestation, afin de témoigner du redressement de la France après la défaite de 1870. “Toutes les communes sont concernées. La fête débute par une retraite aux flambeaux le 13 au soir. Le lendemain, les cloches des églises ou les salves annoncent le défilé, suivi d’un déjeuner, de spectacles et de jeux. Les bals et feux d’artifice terminent la journée.” La prise de la Bastille est une première victoire du peuple de Paris contre un symbole de l’Ancien Régime. L’édifice est d’ailleurs intégralement démoli dans les mois qui suivent. La fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, célèbre en grande pompe le premier anniversaire de l’insurrection. Après l’austérité de la guerre de 19141918, le 14 juillet 1919 est une grande célébration de la victoire. Dans le même esprit, le 14 juillet 1945 est précédé par trois jours de réjouissances civiques. Par la suite, la commémoration du 14 juillet 1789 est abandonnée, jusqu’à ce que la IIIe République cherche à célébrer les fondements du régime. Sur proposition du député de la Seine, Benjamin Raspail, la loi du 6 juillet 1880 fait du 14 juillet la fête nationale de la République. De nos jours, le 14 juillet connait toujours un grand succès et, à Paris, le traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées fait l’objet d’une préparation minutieuse. Notons qu’en 1994, des soldats allemands de l’Eurocorps participèrent au défilé sur les ChampsElysées en signe de réconciliation. L’hymne national A l’origine chant de guerre révolutionnaire et hymne à la liberté, la Marseillaise s’est imposée progressivement comme un hymne national. Elle accompagne aujourd’hui la plupart des manifestations officielles. En 1792, à la suite de la déclaration de guerre du roi Louis XVI à l’Autriche, un officier français en poste à Strasbourg, Rouget de Lisle, compose dans la nuit du 25 au 26 avril, chez Philippe de Dietrich, maire de la ville, le Chant de guerre pour l’armée du Rhin. Ce chant est repris par les fédérés de Marseille participant à l’insurrection des Tuileries le 10 août 1792. Son succès est tel qu’il est déclaré chant national le 14 juillet 1795. Interdite sous l’Empire et la Restauration, la Marseillaise est remise à l’honneur lors de la Révolution de 1830. En Europe, toutes les révolutions des nouvelles nations sont faites avec ce chant révolutionnaire qui symbolise le combat pour la liberté. La Marseillaise est universelle et chantée dans le monde entier. La IIIe République en fait un hymne national (1879) et, en 1887, une version officielle est adoptée par le ministère de la guerre après avis d’une commission. C’est aujourd’hui une adaptation de la version de 1887 qui est jouée dans les cérémonies officielles. Interdite sous l’Occupation, le caractère d’hymne national est à nouveau affirmé dans les Constitutions de 1946 et 1958. L’auteur Claude Joseph Rouget de Lisle Né en 1760, à Lons-le-Saulnier, Rouget de Lisle est capitaine du génie. Sa carrière militaire fut assez brève. Révolutionnaire modéré, il est sauvé de la Terreur grâce au succès de son chant. Auteur de quelques romances et opéras, il vit dans l’ombre sous l’Empire et la Restauration jusqu’à son décès à Choisy-le-Roi en 1836. Sous la IIIe République, le 14 juillet 1915, les cendres de Rouget de Lisle furent transférées aux Invalides. Bien qu’elle fut choisie comme hymne national, la ce an tionale de Fr Marseillaise a souvent été décriée, remise en quesfr/bibliothèque na Sourcegallica.bnf. tion, et principalement un vers du refrain sur le « sang impur ». Il s’agit là du sang des contre-révolutionnaires, notamment de la noblesse française émigrée. Ceux au « sang bleu », au sang pur, deviennent dans le Chant de l’armée du Rhin ceux au sang impur. La Marseillaise 1er couplet Allons enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé! Contre nous de la Tyrannie, L’étendard sanglant est levé (bis) Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats? Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils, vos compagnes! Refrain Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons! Marchons! Qu’un sang impur Abreuve nos sillons. La déclaration des Droits de Cette déclaration, adoptée et votée le 26 août 1789 par l’Assemblée nationale constituante et qui sert de préface à la Constitution de 1791, définit les droits imprescriptibles de l’homme et en premier lieu la liberté. Des principes universels qui auront une résonnance mondiale. Près de deux siècles plus tard, cette date résonne en écho avec celle de la libération de Villeneuve-Loubet, le 26 août 1944. Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Art. 2 Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. Art. 3 Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. Art. 4 La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. Art. 5 La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas. Art. 6 La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. Art. 7 Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi, et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance. Art. 8 La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée. l’Homme et du Citoyen Art. 9 Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi. Art. 10 Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. Art. 11 La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. Art. 12 La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. Art. 13 Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. Art. 14 Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. Art. 15 La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration. Art. 16 Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution. Art. 17 La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité. La devise de la France Héritage du siècle des Lumières, la devise : Liberté Egalité Fraternité est invoquée pour la première fois lors de la Révolution française. Souvent remise en cause, elle finit par s’imposer sous la IIIe République. Elle est inscrite dans la Constitution de 1958 et fait aujourd’hui partie de notre patrimoine national. Comme beaucoup de symboles révolutionnaires, la devise est tombée en désuétude sous l’Empire. Elle réapparait lors de la Révolution de 1848, pour être réinscrite sur les frontons des édifices publics à l’occasion de la célébration du 14 juillet 1880. Décriée par le Régime de Vichy - l’Etat français imposant « Travail Famille Patrie » -, la devise « Liberté Egalité Fraternité » est définitivement inscrite dans les Constitutions de 1946 et 1958. Le logotype de la République française depuis 1999 Il est utilisé sur tous les documents officiels par les institutions du gouvernement (ministères, secrétariats d'État…), par les préfectures et les services déconcentrés de l'État dans les départements et les régions. Marianne Bien que la Constitution de 1958 ait privilégié le drapeau tricolore comme emblème national, Marianne incarne aussi la République française. L’origine de l’appellation Marianne n’est pas connue avec certitude. Ce prénom très répandu dans les campagnes au XVIIIe siècle est dédaigné par l’aristocratie, Marie-Anne représentant le peuple. A partir de 1877, les statues se multiplient dans les mairies, où la Marianne devient d’ailleurs obligatoire en 1884. Depuis, par coutume républicaine, elle figure au mariage. Le bonnet phrygien, qui met en valeur le caractère révolutionnaire de la République, est parfois remplacé par une couronne d’épis, ou bien de feuilles de chêne et d’olivier. Les révolutionnaires l’adoptent afin d’incarner le changement de régime, et mettent en avant la symbolique de la « Mère Patrie » protégeant les enfants de la République. Par dérision, les contre-révolutionnaires ont également appelé ainsi la République. Symbole de liberté, le bonnet phrygien, qui coiffe une femme - allégorie de la Liberté et de la République - était porté par les esclaves affranchis en Grèce antique, puis sous l’Empire romain. Un bonnet de ce type coiffait aussi marins et galériens de la Méditerranée, il aurait été introduit par les révolutionnaires venus du Midi. « Marianne » par Joseph Aquilina sculpteur niçois Hôtel de Ville - Villeneuve-Loubet La Nation Livret édité à l’initiative de la Municipalité de Villeneuve-Loubet sous l’autorité de Christian Vialle Adjoint au maire délégué au Lien Nation-Armée avec la participation du Service des Archives communales de Villeneuve-Loubet Imprimé, en juillet 2015, conformément aux critères de respect du Développement durable sur papier issu de forêts gérées durablement et avec des encres végétales Impression : Perfecta (Villeneuve-Loubet)