Journal Identification = HMA Article Identification = 0770 Date: March 18, 2013 Time: 1:21pm
Globules rouges et fer
métrique : point Omin,DI
max et point Hyper ou O’. La courbe
ektacytométrique était normale dans 35/108 cas (32 %).
29/108 cas (27 % des cas étudiés) ont été diagnostiqués
atteints d’une SH avec un seul cas discordant EKTA/EMA et
2 cas avec une perte de fluorescence à l’EMA situé dans la
zone d’incertitude comprise entre 16 et 21 %. 90 % des SH
diagnostiquées avaient un EMA et EKTA en faveur d’une SH.
27/108 cas (25 % des cas étudiés) ont été diagnostiqués
atteints d’une EH, 1 cas de SAO, 5 cas de DHSt, 2 cas de
CDA, 1 cas de pyknocytose, 3 cas d’AH immune, 2 cas sus-
pects d’hémoglobine instable, 4 cas d’hémoglobinopathies
non associées à une pathologie de membrane. Tous avaient
un test à l’EMA négatif. Une hémoglobinopathie chez 7
patients et/ou une carence martiale chez 6 patients étaient
associées à la pathologie de la membrane érythrocytaire
identifiée.
Conclusion
Le test à l’EMA reste très performant pour le diagnostic de la
sphérocytose héréditaire. En revanche, il a été «défaillant »
à 4 occasions sur les 63 cas de SH avérés et il ne permet pas
le diagnostic de certitude des autres pathologies de la mem-
brane érythrocytaire. L’ektacytomètre reste donc l’examen
de référence. Nous rapportons ici les premiers résultats de
l’ektacytomètre de nouvelle génération, LoRRca MaxSis pour
le diagnostic des pathologies de la membrane érythrocy-
taire dans notre pratique quotidienne. Cet automate a rempli
toutes nos attentes et a permis de diagnostiquer seul ou en
association avec d’autres examens biologiques 62 patholo-
gies de la membrane érythrocytaire depuis février 2012 à
l’Hôpital R. Debré.
03-03
Rôle majeur du gène PIEZO1 codant un nouveau
mécanorécepteur dans la stomatocytose héréditaire
à cellules déshydratées
J. Albuisson1, H. Louis-Dit-Picard2, M. Fénéant-Thibault3,
J. Delaunay4, G. Tertian5, J.P.de Jaureguiberry6, P.Y. Syfuss7,
L. Garc¸on8, F. Toutain9, P.S. Rohrlich10, X. Jeunemaitre11,
V. Picard*12
1Département de génétique, AP-HP, HEGP, Inserm UMRS 970,
université Paris Descartes, Paris ; 2Département de génétique,
Inserm UMR-970, Parcc, université Paris Descartes, Paris ;
3Service de biochimie, AP-HP, Hôpital Bicêtre, GH Paris Sud,
Le Kremlin Bicêtre ; 4Inserm U 779, Inserm, Le Kremlin Bicêtre ;
5Service d’hématologie et Immunologie, AP-HP, CHU Bicêtre,
Université Paris Sud, Le Kremlin Bicêtre ; 6Service de médecine
interne, HIA Sainte-Anne, Toulon ; 7Service de médecine
interne, centre Hospitalier, Troyes; 8Service d’hématologie
biologique, AP-HP, Hôpital Saint-Antoine, Paris; 9Service
d’hématologie Oncologie pédiatrique, CHU de Rennes,
Université Rennes I, Rennes ; 10 Service d’hématologie-
oncologie pédiatrique, CHU, Hôpital Jean Minjoz, Besancon ;
11 Département de génétique, AP-HP, Inserm U970, université
Paris Descartes, Paris ; 12 Laboratoire d’hématologie, CHU
Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre
La stomatocytose héréditaire à cellules déshydratée (DHS,
xérocytose, MIM#194380) est une hémolyse chronique
transmise sur le mode dominant qui peut être associée à un
œdème périnatal létal. Le diagnostic de DHS est difficile,
l’ektacytométrie étant le seul test spécifique. La DHS est asso-
ciée à une augmentation de la perméabilité aux cations de
la membrane érythrocytaire mais sa physiopathologie n’est
pas élucidée. Le gène PIEZO1 (FAM38)a été récemment mis
en cause dans cette pathologie. PIEZO1 code la protéine
Piezo1, premier canal ionique activé mécaniquement décrit
chez les mammifères. Nous avons séquencé le gène PIEZO1
chez onze cas index indépendants et trois familles présentant
une DHS.
Résultats
Trois familles ainsi qu’un cas index ont déjà été décrits. Dix
nouveaux sujets, franc¸ais, non apparentés, ont été adres-
sés pour diagnostic étiologique d’une hémolyse chronique
compensée à Coombs négatif. Dans tous les cas, la DHS a
été diagnostiquée par ektacytométrie. La séquence codante
de PIEZO1 a été entièrement séquencée pour chaque propo-
situs.
Onze sujets sur les 14 cas index testés sont porteurs d’une
mutation de PIEZO1. Quatre mutations hétérozygotes ont été
identifiées. Trois nouvelles mutations faux-sens dans la moitié
C terminale sont présentes dans 1 famille et deux cas index
respectivement. Une altération fonctionnelle de la protéine
est prédite pour chacune. Pour 2 familles et 6 cas index, une
même duplication de 6 nt à l’extrémité C-terminale a été iden-
tifiée, avec une parfaite coségrégation entre cette mutation
et la DHS. L’analyse de SNP au locus a permis de l’associer
à 4 haplotypes différents ce qui permet d’exclure un effet fon-
dateur. Cette duplication est retrouvée chez 2/1 200 allèles
de sujets contrôles sains séquencés à cet effet. Aucune de
ces 4 mutations n’a été retrouvée dans les bases de données
testées, en faveur de son rôle causal.
Conclusion
Il s’agit de la première étude génétique d’un nombre signi-
ficatif de sujets présentant une DHS diagnostiquée par
ektacytométrie. Ces résultats mettent en évidence plusieurs
nouvelles mutations dont l’une est récurrente, ce qui étaye de
fac¸on définitive le rôle causal de PIEZO1 dans la DHS. L’effet
de ses mutations sur la fonctionnalité de Piezo1 est à détermi-
ner. Ces données démontrent le rôle majeur de PIEZO1 dans
la DHS et permettent de proposer un diagnostic génétique.
Par ailleurs, elles suggèrent que ce nouveau mécanorécep-
teur a un rôle plus large dans la biologie et la pathologie du
globule rouge.
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H´
ematologie, vol. 19, suppl´
ement 2, mars 2013
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