Stratégies thérapeutiques de prise en charge de l’hypertension artérielle essentielle Audrey Castet-Nicolas Laboratoire de Pharmacie Clinique Module cardio-vasculaire DFGSP3 S1 – octobre 2016 1 Généralités Prévalence selon l’Etude Nationale Nutrition Santé (ENNS, 2006-2007) (18-74 ans): 34% chez les hommes 28% chez les femmes soit 13 millions estimés d'hypertendus en France Prévalence augmente fortement avec l'âge (65-74 ans): 70% chez l'homme 65% chez la femme BEH n°49-50, 2008 HTA souvent méconnue Souvent non traitée ou insuffisamment contrôlée 58% femmes et 42% hommes hypertendus sont correctement contrôlés (étude ENNS) Facteurs de risque: consommation élevée de sel, d'alcool, exposition au stress,… L'HTA est un facteur de risque cardiovasculaire majeur: AVC, insuffisance coronarienne, IC, IDM artériopathie des membres inférieurs, IRC, déclin cognitif, décès Mais facteur de risque cardiovasculaire en partie modifiable importance d’une prise en charge efficace 2 Généralités HTA essentielle (aucune étiologie identifiée) ≠ HTA secondaire (10% des cas) Causes d’HTA secondaires: • rénales: IRC, néphropathie unilatérale, HTA rénovasculaire • surrénales: hyperaldostéronisme primaire, phéochromocytome, syndrome de Cushing • grossesse: HTA gravidique • HTA iatrogène: AINS, contraception œstro-progestative (éthinylestradiol), corticoïdes, ciclosporine, tacrolimus, dérivés de l'ergot de seigle, vasoconstricteurs nasaux,… 3 Définition PAS ≥ 140 mm Hg et/ou PAD ≥ 90 mm Hg mesurées au cabinet médical et confirmées sur plusieurs consultations SFHTA recommande de mesurer la PA en dehors du cabinet médical pour confirmer l’HTA avant d’instaurer un traitement médicamenteux (automesure ou MAPA), sauf en cas d’HTA sévère PA (mm Hg) Systolique Diastolique Optimale < 120 et < 80 Normale 120 -129 et/ou 80 - 84 Normale haute 130 - 139 et/ou 85 - 89 Grade 1 (débutante) 140 - 159 et/ou 90 - 99 Grade 2 ( modérée) 160 - 179 et/ou 100 - 109 Grade 3 (sévère) ≥ 180 et/ou ≥ 110 Systolique isolée ≥ 140 et < 90 Recommandations Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA), janvier 2013 4 Objectifs tensionnels Obtenir un contrôle tensionnel dans les 6 premiers mois Objectif tensionnel: • 130 < PAS < 139 mm Hg et PAD < 90 mm Hg, y compris chez les diabétiques et les patients avec maladies rénales • Objectifs plus ambitieux proposés à certains patients après avis spécialisé • PAS < 150 mm Hg, sans hypotension orthostatique chez le sujet > 80 ans Recommandations Société Française d’Hypertension Artérielle (SFHTA), janvier 2013 5 Mise en place du traitement antihypertenseur Avant instauration traitement: le niveau de risque cardiovasculaire du sujet doit être estimé en prenant en compte les facteurs de risque cardiovasculaire 6 Principaux facteurs de risque cardiovasculaire HTA Age - Homme > 55 ans - Femme > 65 ans ATCD familiaux de maladie CV précoce (avant 55 ans père, avant 65 ans mère) Tabagisme Diabète ou glycémie à jeun élevée (1.02 - 1.25 g/l) Dyslipidémie TG > 1.5 g/l ou CT > 1.9 g/l ou LDL > 1.15 g/l ou HDL : H < 0.4 g/l ; F < 0.46 g/l ESH, 2013 Obésité abdominale (périmètre abdominal ≥ 102 cm chez l’homme et 88 cm chez la femme) ou obésité (IMC≥ 30 Kg/m2) Absence d’activité physique régulière Consommation excessive d’alcool (>3 verres vin/jour chez l’homme et 2 chez la femme) 7 Stratification des niveaux de risque cardio-vasculaire Risque de survenue à 10 ans d’un événement cardiovasculaire fatal ou non PA 140-159/90-99 0 FDR associé Risque faible 1 à 2 FDR associés Risque moyen ≥3 FDR et/ou AOC et/ou diabète PA 160-179/100-109 PA ≥180/110 Risque moyen Risque élevé Risque élevé Risque élevé Maladie CV établie / rénale AOC: atteinte d'un organe cible: microalbuminurie, hypertrophie ventriculaire gauche Maladie CV ou rénale: IR (DFG<60ml/min/1,73m2 ou protéinurie>500mg/j), AIT, AVC, insuffisance coronarienne, artériopathie des membres inférieurs et aorto-iliaque Risque faible: 6 mois de traitement non médicamenteux puis début du traitement médicamenteux Risque moyen: 1 à 3 mois de traitement non médicamenteux puis début du traitement médicamenteux Risque élevé: début du traitement médicamenteux et traitement non médicamenteux 8 Mesures hygiéno-diététiques 2 objectifs: diminuer la PA et contrôler les facteurs de risque cardio-vasculaire • Réduction de la consommation de sel (5-6g/j max) • Limitation de la consommation d’alcool (3 verres vin homme et 2 chez femme) • Réduction du poids en cas de surcharge pondérale • Pratique d’une activité physique régulière, adaptée à l’état clinique du patient, d’au moins 30 min environ, 3 fois par semaine • Arrêt du tabac • Régime alimentaire riche en légumes, fruits, riche en poisson et pauvre en graisses saturées (graisses d’origine animale) 9 Objectif du traitement antihypertenseur Réduire la mortalité totale et cardiovasculaire et prévenir la survenue d’événements cardiaques et/ou vasculaires 10 Mise en place du traitement antihypertenseur Pour débuter le traitement, la monothérapie est la règle en première intention Association d’emblée préférable si PA initiale est de grade 2 ou 3 ou si risque CV est élevé ou très élevé (HAS, ESH) Privilégier médicaments à demi-vie longue, permettant une baisse efficace de la PA sur 24h tout en diminuant le nombre de prises sur 24h amélioration de l’observance 11 Choix des antihypertenseurs SFHTA 2013, ESH 2013 HTA essentielle non compliquée: • 5 classes d’antihypertenseurs ont démontré leur efficacité en termes de réduction globale de la mortalité/ morbidité cardiovasculaire: - diurétiques thiazidiques antagonistes calciques (AC) inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) antagonistes des récepteurs à l’angiotensine 2 (ARA 2 ou sartans) bêtabloquants • Les bêtabloquants apparaissent moins efficaces que les autres classes pour la prévention des AVC – non efficients en l’absence de complications cardiovasculaires • Les autres classes n’ont pas démontré de bénéfice sur la mortalité cardio-vasculaire: alphabloquants, antihypertenseurs centraux, vasodilatateurs périphériques • Inhibiteur de la rénine: 2ème intention car n’a pas prouvé de réduction de morbi/mortalité Contre-indiqué avec IEC ou sartans chez diabétique ou si IR (DFG< 60 ml/min/1.73m2) et association non recommandée chez les autres patients 12 Choix des antihypertenseurs en première intention Choix du traitement est fonction • des indications préférentielles de certaines classes dans des situations cliniques particulières • de l’existence de comorbidités contre-indiquant certains antihypertenseurs • de la tolérance aux différentes molécules Initiation d’un traitement par IEC ou ARA2 associée à une meilleure persistance en termes d’efficacité et de tolérance que l’initiation du traitement par un diurétique ou un bêtabloquant - antagonistes calciques en position intermédiaire (SFHTA 2013) IEC privilégiés en première intention par rapport aux ARA 2 dans le traitement de l’HTA essentielle (ANSM, mars 2013: données récentes de morbi-mortalité; bénéfice démontré des IEC sur mortalité totale) Réserver les ARA 2 aux patients ayant une toux sous IEC 13 Choix thérapeutiques en fonction du profil du patient Diabète IEC, ARA2 (nephroprotecteurs et antiprotéinuriques) IR Microalbuminurie IEC, ARA2, diurétiques thiazidiques ou de l’anse (si IR sévère) Sujet âgé Diurétiques thiazidiques antagonistes calciques Maladie coronarienne BB, AC Insuffisance cardiaque systolique Diurétique thiazidique, diurétiques de l’anse, IEC (ou ARA2), BB, antialdostérone Artériopathie périphérique IEC, AC (!! BB Cind) Grossesse Nicardipine, nifédipine, alphaméthyldopa, labétalol (SFHTA 12.2015) ESH 2013 14 Adaptation du traitement antihypertenseur Si l’objectif tensionnel n’est pas atteint après quatre semaines d’une monothérapie, une bithérapie est recommandée pour améliorer le contrôle tensionnel 15 Associations d’antihypertenseurs Les antihypertenseurs de différentes classes peuvent être associés si • mécanismes d’action différents et complémentaires • l’effet antihypertenseur de l’association est supérieur à celui de chacun des composants • l’association a un profil de tolérance favorable, les mécanismes d’action complémentaires réduisant les effets indésirables de chaque composant L’association de deux antihypertenseurs dans la même spécialité améliore l’observance, même si la dose fixe limite la flexibilité de la titration L’association de 2 bloqueurs du système rénine-angiotensine (IEC, ARA2, inhibiteur de la rénine) n’est pas recommandée voire dangereuse (ANSM, mars 2013) L’association bétabloquant - diurétique augmente le risque de diabète 16 Associations préférentielles d’antihypertenseurs ARA II Diurétique thiazidique ESH 2013, SFHTA 2013 IEC Inhibiteur calcique (DHP+++) 17 Adaptation du traitement antihypertenseur Au-delà de la bithérapie, l’association des médicaments comportera un bloqueur du SRA (ARA2 ou IEC ou IDR) avec un diurétique thiazidique et un antagoniste calcique En cas d’HTA non contrôlée à 6 mois: • Les posologies et l’observance seront vérifiées • Recours à l’avis d’un spécialiste Chez le sujet > 80 ans: maximum 3 antihypertenseurs 18 Conseils aux patients Informer sur la thérapeutique et son administration • Réexpliquer l’objectif (normaliser les valeurs tensionnelles) et l’intérêt (réduction significative des risques cardio-vasculaires) du traitement • Inciter le patient à respecter les mesures hygiéno-diététiques • Inciter à l’observance du traitement mais aussi à celle du suivi biologique • Respecter les impératifs de moments de prise quand ils existent • Lorsque la prise est unique, la réaliser le matin 19 Cas clinique Madame L., âgée de 57 ans, consulte pour des céphalées * Antécédents: Appendicectomie dans l’enfance Tabagisme Consommation régulière et modérée d’alcool Antécédents familiaux: hypertension artérielle chez son père, compliquée d’AVC Traitement depuis 2 ans pour une dyslipidémie par Zocor®, 20 mg/jour 2 enfants * Histoire de la maladie: L’histoire de sa maladie débute il y a environ 8 mois avec la survenue de céphalées à prédominance matinale et pour laquelle elle a pris de l’Ibuprofène mais sans succès malgré une prise régulière depuis quelques mois A l’examen, cette patiente mesure 170 cm et pèse 82 kg Au cours de cette consultation, la PA mesurée 3 fois est retrouvée respectivement à 170-100, 168-102, 172-104 mm Hg, le pouls est régulier à 80 battements / mn et l’Ibuprofène est arrêté Les consultations suivantes, échelonnées sur 6 à 8 semaines et les examens pratiqués confirment le caractère permanent de l’HTA HTA grade 2 (modérée) (PAS: 160-179 et/ou PAD: 100-109) 20 Profil du patient - Cette patiente présente-t-elle des facteurs de risque cardiovasculaire? HTA Age - Homme > 55 ans - Femme > 65 ans ATCD familiaux de maladie CV précoce (avant 55 ans père, avant 65 ans mère) Tabagisme Diabète ou glycémie à jeun élevée (1.02 - 1.25 g/l) Obésité abdominale (périmètre abdominal >102 cm chez l’homme et 88 cm chez la femme) ou obésité (IMC≥ 30 Kg/m2) IMC madame L: 28.4 kg/m2 surpoids Dyslipidémie TG > 1.5 g/l ou CT > 1.9 g/l ou LDL > 1.15 g/l ou HDL : H < 0.4 g/l ; F < 0.46 g/l Absence d’exercice physique régulier Consommation excessive d’alcool (> 3 verres vin/jour chez l’homme et 2 chez la femme) 21 Quels examens complémentaires doivent être réalisés? Bilan initial: • glycémie à jeun • lipides (cholestérol total, LDL et HDL, triglycérides) • ionogramme sanguin • créatinine plasmatique avec estimation du DFG, bandelette urinaire avec recherche de protéinurie et d’hématurie, dosage de la microalbuminurie • ECG Evaluation du retentissement: • échographie cardiaque justifiée si signes ou symptômes cardiaques • doppler des troncs supra-aortiques ou des artères ilio-fémorales est réalisé si suspicion d’atteinte • fond d’œil n’est recommandé que dans les HTA de grade 3 ou en cas de poussée hypertensive 22 Madame L., suite * Le bilan biologique est le suivant: Créatininémie: 92 µmol/l Glycémie: 0,8 g/l Uricémie: 430 µmol/l Cholestérol: 2 g/l Clairance de la créatinine: 77 ml/min selon CG DFG estimé à 55 ml/min/1.73m2 selon MDRD ou 60 ml/min/1.73m2 selon l’équation CKD-EPI IR légère * L’auscultation cardiaque est normale ainsi que l’examen vasculaire 23 Quelle est l’origine de l’HTA? HTA d’origine iatrogène? Non, céphalées persistantes avec ou sans Ibuprofène HTA secondaire? Non Diagnostic d’HTA essentielle 24 Madame L. (suite) * Le traitement suivant est proposé: Mesures hygiéno-diététiques et Lercan® 5mg (Lercanidipine), un cp par jour Analyse de la prescription et validation de la stratégie thérapeutique PA 140159/90-99 0 FDR associé Risque faible 1 à 2 FDR associés Risque moyen PA 160-179/100109 PA ≥180/110 Risque moyen ≥3 FDR et/ou AOC et/ou diabète Risque élevé Risque élevé Risque élevé Maladie CV établie / rénale Risque élevé: début du traitement médicamenteux et traitement non médicamenteux 25 Antagonistes calciques Lercan®: AC classe dihydropyridines S’opposent à l’entrée du calcium dans les cellules musculaires lisses atériolaires Effet périphérique (différent vérapamil, diltiazem) Contre-indications Effets indésirables Angor instable IDM (< 1 mois) IR sévère Cl < 10ml/min IH sévère Liés à vasodilatation: rougeur faciale, céphalées, palpitations cardiaques, hypotension, œdèmes des jambes Nausées, asthénie, gingivite (nifédipine, lacidipine) Surveillance: PA, FC, apparition d’œdèmes des membres inférieurs AC pouvant être prescrits en monoprise dans HTA: Amlodipine, félodipine LP, isradipine LP, lacidipine, lercanidipine, manidipine (DHP longue durée d’action, 3è génération ou formes LP) 26 Madame L. (suite) * Quelques semaines plus tard, la posologie est augmentée à 10 mg/jour en 1 prise * Quelques jours plus tard, la patiente consulte de nouveau son médecin en raison de l’apparition d’œdèmes des membres inférieurs, associés à une réapparition des céphalées * Devant la persistance des ces symptômes, le médecin décide de changer de traitement et prescrit Acuitel® 20 mg (quinapril), 1 comprimé par jour Analyse de la prescription et validation de la stratégie thérapeutique 27 IEC Inhibiteurs enzyme de conversion de l’angiotensine I en angiotensine II (puissant vasoconstricteur) Diminution des résistances périphériques puis de la volémie Indiqués dans HTA essentielle et IC congestive 1 ou 2 prises par jour, indifféremment du repas, instauration à doses progressives (surtout si déplétion hydrosodée préalable) Posologie à adapter si IR, mais IEC non contre-indiqués Surveillance: contrôle de la PA, urée, créatinine, kaliémie Pas d’effet défavorables sur le métabolisme des glucides, lipides et acide urique mais majoration effet hypoglycémiant chez diabétique traité avec insuline ou sulfamides hypoglycémiants Déconseillés avec diurétiques hyperkaliémiants, sels K+ Précaution d’emploi avec AINS, salicylés forte dose: IR aigüe chez sujets à risque (âgé, déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement 28 IEC Contreindications absolues Contre-indications relatives Principaux effets indésirables Œdème angioneurotique Grossesse (2 et 3è trimestre) Hyperkaliémie Sténose bilatérale des artères rénales Grossesse (1er trimestre) Angioœdème (rare), éruptions cutanées Toux sèche persistante (10-20% des patients) Céphalées, asthénie Hypotension (orth. ou non) Augmentation urée et créatinine plasmatique (surtout si traitement par diurétiques, IR) Hyperkaliémie 29 Madame L. (suite) * Au mois de janvier suivant, la patiente se plaint à plusieurs reprises d’une toux sèche, irritative, persistante, non calmée par les antitussifs classiques. Elle retourne consulter le médecin. * Celui-ci modifie le traitement, d'autant plus que la tension artérielle est toujours supérieure aux valeurs normales : 160/90 mm Hg Le traitement suivant est instauré : Hytacand®, 1 comprimé par jour (Candésartan (8 ou 16mg)+ hydrochlorothiazide (12.5mg)) Sartans ou ARA 2: Antagonistes des récepteurs AT1 de l’angiotensine II Même profil de tolérance que les IEC excepté la toux Contre-indications: HS 2e et 3e trimestres de la grossesse (et déconseillés au 1er trimestre) Insuffisance hépatique sévère et/ou cholestase 30 Diurétiques thiazidiques Effet natriurétique responsable d’une diminution de la volémie et des résistances périphériques Vasodilatation Augmentation élimination rénale du K et Mg et augmentation réabsorption Ca Indications: œdèmes, hypertension artérielle Administration de préférence le matin afin d’éviter les levers nocturnes Bonne hydratation surtout chez la personne âgée Surveillance ionogramme, fonction rénale, glycémie chez le diabétique et uricémie chez le goutteux Contre-indications absolues Contre-indications relatives Principaux effets indésirables IR sévère (<30 ml/min) HS (sulfamide) Encéphalopathie hépatique Grossesse Sténose bilatérale de l’artère rénale Hypokaliémie Hypokaliémie (surveillance) Hyperuricémie Hyperglycémie Perturbation profil lipidique (augmentation cholestérol et TG) Hypercalcémie Hypomagnésémie Hyponatrémie, déshydratation, hypotension orthostatique 31 Madame L. (suite) * Ce traitement s’avère toujours peu efficace (PA : 155/90) * Le traitement suivant est alors instauré : Hytacand®, 1 comprimé par jour Sectral® 400 mg (acébutolol), 1 comprimé par jour Zocor® 20 mg, 1 comprimé par jour Trithérapie 32 Bêta-bloquants Sectral®: BB cardiosélectif avec activité sympathomimétique intrinsèque modérée Attention: peut masquer les symptômes d’hypoglycémie chez le diabétique Ne pas interrompre le traitement brutalement surtout si cardiopathie ischémique Contre-indications absolues Principaux effets indésirables Asthme et BPCO sévères IC non contrôlée Phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques (formes sévères) AOMI, bradycardie, Hypotension BAV 2 et 3è degré Floctafénine Hypotension Bronchospasme Hypoglycémie IC Syndrome de Raynaud, refroidissement extrémités Troubles digestifs Asthénie Impuissance 33 Dépistage et suivi des complications En l’absence de complication décelée, le suivi comporte chez le patient équilibré: • consultation tous les 3 à 6 mois (ou tous les 3 mois en cas de risque cardio-vasculaire élevé): mesure de la PA, interrogatoire et examen cardio-vasculaire • chaque année: - ionogramme sanguin, créatininémie et estimation du DFG • tous les 3 ans: - glycémie, exploration d’anomalies lipidiques et ECG 34