1) Analyse des réponses d'élèves : élève 1 : – ne voit que le problème du sens de lecture du résultat – ne prend pas de bons entiers pour tester l'algorithme (d'où le fait qu'il ne voit pas le problème de retenue) – l'élève fait une confusion entre le pseudo-code et le code lui-même (notamment lorsqu'il propose une modification de l'algorithme) élève 2 : – choisit des « bons » entiers et du coup cerne bien le problème de la retenue dans l'addition – n'arrive pas à modéliser sa pensée sous forme d'algorithme – l'élève fait une confusion entre le pseudo-code et le code lui-même (notamment lorsqu'il propose une modification de l'algorithme) – problème dans sa modification d'algorithme au niveau de la gestion des indices – dans sa modification : il doit écrire a [i]+b[i]≥10 et non pas a [i]+b [i]>10 L'élève 2 a un niveau supérieur de compétences par rapport à l'élève 1. 2) Correction Prog:=Add1(a,b) n:= taille de a ; r:=retenue ; r:=0 ; de i=1 à n faire c[i]:=r ; si c[i]+a[i]+b[i]<10 alors c[i]:=c[i]+a[i]+b[i] ; r:=0 ; sinon c[i]:=c[i]+a[i]+b[i]-10 ; r:=1 ; fin si fin faire c[n+1]:=r ; écrire c ; fin prog 3) Exercices proposés Exercice n°32 p.51 (math'x) 1) Justifier que l'équation x 3−2x²+2x−2=0 admet une unique solution sur l'intervalle [0;2]. 2) Écrire un algorithme utilisant la méthode de dichotomie pour obtenir une valeur approchée de cette solution. 3) Le programmer. Quel résultat obtient-on ? Corrigé : 1) On pose f ( x )=x 3−2x²+2x−2 . f est dérivable sur [0;2] et pour tout x de [0;2], f ' ( x)=3x²+2x+1>0. f est donc continue et strictement croissante sur [0;2]. De plus, 0 est bien compris entre f(0)=-2 et f(2)=2 donc, d'après le TVI, l'équation f(x)=0 admet une unique solution c sur [0;2]. 2) voir Xcas 3) c≈1,544 . Rappel : Théorème des valeurs intermédiaires: Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels de I tels que a<b. Pour tout réel k compris entre f(a) et f(b), il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que f(c)=k. Méthode de dichotomie Description : Cette méthode consiste donc à construire deux suites (an) et (bn) de [a;b] qui vont encadrer et converger vers la solution c de l'équation f(x)=k (ce sont les mêmes suites qui permettent de démontrer le théorème des valeurs intermédiaires). On sait que c appartient à l'intervalle [a;b]. On effectue les opérations suivantes : • On construit deux suites (an) et (bn) avec a 0=a ; b0=b ; a n+b n a +b )<0 alors an+1= an et b n+1= n n • Pour n≥0 , si f (a n )× f ( 2 2 a n+bn a n+bn si f (a n )× f ( et bn+1=bn. )≥0 alors a n+1= 2 2 Dans les deux cas, on a trouvé un intervalle d'amplitude deux fois plus petite que l'intervalle de départ [a;b] dans lequel est situé la racine c. On recommence le procédé avec ce nouvel intervalle et ainsi de suite jusqu'à l'obtention de l'approximation voulue. Cette méthode peut être programmée à l'aide de logiciel de programmation ou sur une calculatrice programmable. On donne ici l'algorithme de calcul : Entrée : f, a , b et Ԑ Tant que b-a >Ԑ faire a+b )<0 alors si f (a )× f ( 2 a+b b= 2 a+b sinon a= 2 fin du si fin du tant que afficher la solution Exercice : (math'x 1re S) En empilant des cubes de hauteurs 1m, tour eiffel (324 m, antenne comprise) ? 1 m, 2 a+b ou (a,b) 2 1 m, 3 1 m etc... atteindra-t-on la hauteur de la 4 1 1 1 Soit h n=1+ + +...+ pour tout n≥1 . 2 3 n Partie A : Avec un tableur 1) calculer les premiers termes hn 2) Peut-on obtenir une pile de hauteur 4m, 8m, 11m, 13m ? Partie B : En programmant un algorithme 1) Exprimer hn+1 en fonction de hn pour tout n≥0 . 2) Créer un algorithme qui affiche la première valeur de n telle que hn dépasse une hauteur donnée. 3) Le programmer. Peut-on obtenir une pile de hauteur 4m, 13m, 15m, 16m ? 4) Lancer le programme pour trouver une réponse au problème étudié. Partie C : A la main 1 1) Écrire h2, h4 et h8 (ne pas les calculer) puis h4 -h2, h8- h4 . Vérifier que h 4−h 2≥ et 2 1 h8 −h 4≥ . 2 1 2) Vérifier que h16−h8 est une somme de termes tous supérieurs ou égaux à . 16 1 Combien de termes figurent dans cette somme ? En déduire que h16−h8≥ puis que 2 1 h16−h2 ≥3× . 2 1 3) Justifier de même que pour tout n≥1 h 2n−hn≥ puis en déduire que 2 1 h 2 −h 2≥ ×(n−1). 2 4) Peut-on dépasser la hauteur de la tour Eiffel ? Quelle limite conjecture-t-on pour la suite (hn) ? Expliquer. n Corrigé : Partie A : 2) On obtient une pile de hauteur au moins 4m pour n=31, de hauteur au moins 8m pour n=1674. Pour n≤20000 sur le tableur, on n'obtient pas de pile d'au moins 11m ou 13m. Partie B : 1 1) Pour tout n≥1 , h n+1=h n+ . n+1 2) Algorithme : Variables : n,h,s nombres Entrée : saisir h Initialisation : n prend la valeur 1 s prend la valeur 1 Traitement : Tant que s<h faire n prend la valeur n+1 s prend la valeur s+ 1/n fin tant que Sortie : Afficher n 3) Le programme donne une pile de hauteur au moins 4m pour n=31. 4) Et avec un peu de patience, une pile de hauteur au moins 13m pour n=248 397 et 16m pour n=4 989 191. Partie C 2) En ajoutant membre à membre les inégalités obtenues, on obtient h16−h8≥8× 1 donc 16 1 car c'est une somme de termes tous supérieurs ou égaux à 1/16. 2 1 1 +...+ 3) De même, h 2n −hn= est une somme de n termes tous supérieurs ou n+1 2n 1 1 égaux à donc h 2n −hn≥ . 2n 2n 1 1 1 On a alors h 4−h 2≥ , h8−h 4≥ , ... , h2 −h2 ≥ . 2 2 2 1 On ajoute membre à membre ces n-1 inégalités : h 2 −h 2≥(n−1)× . 2 4) On cherche un entier p tel que h p≥324. 1 Or (n−1)× ≥324 équivaut à n≥649 . 2 Donc h 2 −h2 ≥324. La pile pourra donc dépasser la Tour Eiffel . Il suffit de prendre 649 . n=2 1 1 Comme (n−1)× peut devenir aussi grand que l'on veut et que h 2 ≥(n−1)× ; 2 2 on peut penser que la suite (hn) tend vers l'infini. h16−h8≥ n n−1 n 649 n