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Résumé. 
Comme chez les Monocotylédones,les initiales paraissent sou-
vent être communes à différents tissus, par suite de l'intensité 
considérable de l'accroissement cellulaire, en môme temps que 
d'une faible différenciation des cellules qui constituent les
 tis-
sus très-développés en volume. On rencontre très-fréquemment, 
en effet, des initiales spéciales au sommet de la radicule de 
plantes dont l'embryon est petit, tandis que chez des plantes 
très-voisines, dont l'embryon est plus volumineux, les initiales 
se confondent en un méristcme commun. 
Cette confusion des initiales peut être plus ou moins grande, 
suivant que la faible différenciation anatomique des cellules et 
l'intensité du cloisonnement agissent simultanément ou sépa-
rément. 
Le cylindre central est le plus souvent indépendant des autres 
tissus primaires. Il faut que la confusion des tissus soit très-
grande au sommet, pour qu'elle atteigne le cylindre central -r 
cela n'arrive ordinairement que chez des plantes qui ont une 
radicule fort développée (Acérinées, Hippocastanées, Papilio-
nacées, Pomacées, Amentacées, etc.). 
Le péricambium paraît quelquefois continu au sommet, mais 
il ne l'est pas ordinairement; il est le plus souvent spécialisé 
tout près du sommet. 
Le reste du cylindre se développe le plus souvent fort irrégu-
lièrement; cependant il témoigne des tendances à se développer 
en direction centrifuge. 
L'e'corce est formée aux dépens d'une, deux, trois couches 
d'initiales, ou davantage; quand il n'y en a qu'une, elle est le 
plus souvent réduite à deux cellules : c'est le cas le plus simple. 
L'écorce se développe ordinairement presque complètement 
en direction centripète ; il est rare qu'on lui reconnaisse une 
partie centripète et une partie centrifuge : nous n'en avons 
rencontré que très-peu d'exemples (Renonculacées, Hypecoum)
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