MARNE-LA-VALLÉE PARIS UN TERRITOIRE D’INNOVATIONS URBAINES MARNE-LA-VALLÉE TERRITOIRE D’INNOVATIONS URBAINES epa- nel mar aval lee. fr LGV NORD Lilles Bruxelles N2 LGV EST Roissy-CDG NE LIG ine La Se Saint-Denis Pleyel NE LIG E E1 5 Gare du Nord La Défense des Lilas Paris Mairie 16 RER NE 14 A104 LIG Nanterre Le Bourget LIGN 17 RosnyBois-Perrier Chelles Gournay LIGNE 11 Châtelet A Gare de Paris Gare de Lyon Montparnasse RER C VersaillesChantiers LIG NE Villejuif institut G.Roussy Ligne 11 Ligne 14 Ligne 15-16-17 Ligne 18 MassyPalaiseau HUB Noisy-Champs Marne-la-Vallée Tournan Boissy-St-Léger Interconnexion LGV-EST LIGNE 18 LE GRAND PARIS EXPRESS Pôle touristique international Bry-Villiers Champigny 15 Saint-Quentin-Est Cluster Tourisme Cluster Descartes Ville durable RER Pont-de-Sèvres arne La M Orly Projet liaison TGV LGV SUD-EST N104 LGV SUD-EST A4 SOMMAIRE PARIS MARNE-LA-VALLÉE VILLAGES NATURE TERRITOIRE D’INNOVATIONS UN PROJET EXEMPLAIRE DE LA VILLE DURABLE P.4 D’ÉCO-TOURISME P.14 AMÉNAGEMENT URBAIN DURABLE ECO-CONSTRUCTION LA DÉMARCHE ÉCOQUARTIER DES FILIÈRES VERTES APPLIQUÉE À GRANDE ÉCHELLE P.6 EN PLEIN DÉVELOPPEMENT P.16 INNOVATION URBAINE BIM CLUSTER DESCARTES : EPAMARNE PASSE À LE PREMIER PÔLE DE R&D DÉDIÉ L’ÈRE DU BÂTIMENT 2.0 P.18 À LA VILLE DURABLE EN FRANCE P.8 EPAMARNE / EPAFRANCE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE 40 ANS DE SAVOIR-FAIRE RECONNUS P.19 DES ÉNERGIES DÉCARBONÉES POUR UNE VILLE PLUS RESPONSABLE P.10 ECOMOBILITÉ UNE APPROCHE ALTERNATIVE DES DÉPLACEMENTS P.12 M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 3 PARIS MARNE-LA-VALLÉE TERRITOIRE D’INNOVATIONS DE LA VILLE DURABLE Transition énergétique, économie d’espace et mobilité alternative sont les axes principaux sur lesquels repose l’aménagement urbain durable à Marne-la-Vallée. Qu’il s’agisse des nouveaux quartiers d’habitat ou des nouveaux centres d’affaires, l’ensemble des projets respecte les principes du développement durable. Le territoire est aujourd’hui dans une phase opérationnelle qui représente un potentiel d’investissements publics et privés de 5 milliards d’euros d’ici 2025. Tout ceci constitue un véritable creuset d’expérimentations et fait de Marne-la-Vallée un territoire démonstrateur d’innovations à grande échelle. Territoire précurseur, dès sa conception, en matière de développement durable, Marne-la-Vallée affirme sa vocation d’innovation à travers l’ensemble de ses projets d’aménagement. Tous généralisent les exigences du développement durable – mixité sociale, mixité des usages, économie d’espace... Des initiatives majeures sont ainsi en cours, tant en matière de construction et d’aménagement durable, que de performance énergétique ou de mobilité décarbonée. Un potentiel de développement permettant d’innover à grande échelle Marne-la-Vallée connait aujourd’hui un rythme important de développement. De nombreuses ZAC ont été créées ou modifiées dans le sens d’une intensification de la ville. Cela permet aujourd’hui de disposer d’un potentiel de développement inégalé en Ile-de-France : 5 milliards d’investissements attendus d’ici 2025 pour la construction de 20 000 logements et le développement de 1,5 million de mètres carrés d’activités économiques. Ce vaste potentiel d’aménagement et de construction en résidentiel, tertiaire et zones d’activités, est d’un niveau tel qu’il permet de développer des expérimentations et des démonstrateurs à grande échelle. 4 L’innovation portée par une volonté politique Cette démarche d’innovation implique l’ensemble des partenaires, au premier rang desquels se trouvent les collectivités locales. La multiplicité des innovations en cours et à venir a conduit à une démarche partenariale entre les collectivités, l’établissement public et les acteurs publics et privés de l’innovation, afin de structurer l’ensemble des démarches d’innovation et plus particulièrement : • d’assurer un suivi dans le temps et une évaluation scientifique de l’impact des innovations sur le territoire et ses habitants, en s’appuyant sur les compétences du cluster Descartes, y compris les laboratoires de sciences sociales ; • de partager et diffuser les retours d’expérience avec l’ensemble des parties prenantes, y compris les habitants ; • de contribuer à la recherche de complémentarités et de synergies entre les projets urbains innovants du territoire. Dans ce cadre, un lieu dédié au cluster Descartes et à l’innovation sera bientôt créé au cœur de la Cité Descartes. Il sera conçu comme un espace de partage des connaissances sur la ville durable et d’accueil de manifestations sur ce thème, et comme une vitrine des innovations françaises en matière de ville durable. PARIS M ARNE - LA-VAL L ÉE | TERRITOIRE D’INNOVATIONS DE L A VIL L E DUR A B L E L’aménagement urbain durable, vecteur de croissance des « filières vertes » La grande diversité des projets en cours d’aménagement sur le territoire de Marne-laVallée favorise le développement de « filières vertes », dont certaines sont déjà clairement identifiées. Elles représentent un fort potentiel pour la construction et les travaux publics ainsi que pour l’agriculture de proximité. Ainsi, en matière de construction et de travaux publics, la filière la plus avancée à ce jour est celle du chanvre. La filière bois-construction représente quant à elle un important potentiel grâce aux nombreux massifs forestiers du territoire. Cette dernière s’appuie tout particulièrement sur le FCBA, l’Institut technologique français pour les filières forêt, bois, ameublement et construction, qui s’est implanté en 2014 à la Cité Descartes. Enfin, le territoire offre un potentiel de développement pour la filière miscanthus, y compris sur la première transformation et le transport fluvial vers d’autres sites de transformation industrielle. Des filières autour de l’agriculture sont également développées grâce aux 2 600 hectares de surfaces agricoles du territoire. Le développement d’une agriculture urbaine constitue un atout pour promouvoir une boucle alimentaire locale à Marne-la-Vallée. Un rayonnement international Marne-la-Vallée, pôle d’innovation urbaine du Grand Paris, bénéficie d’une bonne visibilité européenne. Des accords de partenariats avec les Etats-Unis et l’Asie ont été signés lors du colloque international GreenCity, organisé en octobre 2013 à la Cité Descartes, dans le but de valoriser les savoir-faire français sur la ville durable. Ces partenariats majeurs avec Université Paris-Est (Communauté d’Universités et d’Etablissements COMUE), la Banque Mondiale, le cluster Energie de Philadelphie, l’université métropolitaine de Tokyo, la Société du Grand Paris, Efficacity... témoignent de la volonté de créer des synergies entre le monde de l’enseignement, de la recherche et des industriels, pour accélérer l’innovation et la transition énergétique. Ces accords ouvrent des perspectives de coopération en matière d’innovation et de développement économique. Marne-la-Vallée est par ailleurs membre des programmes et réseaux européens Climate KIC/ EURBANLAB en collaboration avec le pôle de compétitivité Advancity. GreenCity - 2013 Programme Les Lodges à Chanteloup-en-Brie M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 5 AMÉNAGEMENT URBAIN DURABLE LA DÉMARCHE ÉCOQUARTIER APPLIQUÉE À GRANDE ÉCHELLE Favoriser le vivre ensemble, veiller à l’équilibre habitat-emploi, imaginer les mobilités de demain, construire une ville économe en espace et énergétiquement performante, le tout dans une logique d’aménagement urbain durable respectueux de l’environnement, sont les ambitions affichées par Marnela-Vallée. Les actions des EPA reflètent leur volonté de concevoir la ville dans une démarche concertée qui prend en compte les trois piliers du développement durable : économique, social et environnemental. Marne-la-Vallée accueille chaque année 4 500 nouveaux habitants. Pour répondre à leurs attentes, près de 2 350 logements ont été construits en 2015 et le seront en 2016. A l’horizon 2025, ce sont près de 20 000 logements qui verront le jour sur le territoire, principalement autour des futures stations du Grand Paris Express, dans les écoquartiers de Bussy SaintGeorges et de Montévrain, ainsi qu’au Val d’Europe. Toutes ces opérations intègrent les meilleurs savoir-faire en matière de développement durable et des actions particulièrement innovantes sont menées dans les domaines de l’énergie (réalisation de bâtiments passifs ou à énergie positive), de l’eau (développement de l’assainissement alternatif), des transports (transports en commun en site propre, liaisons piétons-cycles, éco-mobilités…) et des TIC (accès au très haut débit). Une démarche d’écoquartier intégrée Les grands projets d’aménagement de Marne-la-Vallée sont développés aujourd’hui selon une démarche écoquartier. Cela induit une intensification urbaine qui intègre la notion de « ville des courtes distances », encourage l’usage des transports en commun et laisse une large place aux espaces ouverts. 6 appui sur la future station du Grand Paris Express. Sa programmation ambitieuse comprend à terme la réalisation de 4 000 logements, 400 000 m2 de tertiaire et 150 000 m2 d’activités, commerces et équipements, plus en lien avec la ville et les quartiers avoisinants. L’écoquartier du Sycomore à Bussy Saint-Georges Ce nouveau quartier de 4 500 logements, dont 25 % de logements sociaux, est le plus grand écoquartier de France bénéficiant d’une convention avec l’Etat. Il a été conçu dès l’amont comme un quartier des courtes distances en matière de transport collectif et de mobilités douces. Ses bâtiments affichent des performances énergétiques supérieures à la RT 2012 et s’approvisionnent en énergies renouvelables (chaufferie bois, biomasse). Entre autres innovations, ce quartier exemplaire a recours aux éco-matériaux, opte pour une gestion performante des déchets et pour la phyto-épuration des eaux pluviales. L’écoquartier de Montévrain La Cité Descartes Cet écoquartier de 3 000 logements, lui aussi conventionné avec l’Etat, affiche une mixité fonctionnelle remarquable grâce à son ambitieuse programmation résidentielle et économique. Outre de nombreux commerces de proximité, ce sont 150 000 m2 de tertiaire qui sont développés au pied de la gare RER. Ce vaste projet urbain, co-construit avec les collectivités, est en cours de développement et s’appuie sur le plan-guide réalisé par les Ateliers Lion Associés. Il intégrera progressivement le pôle universitaire dans un nouveau quartier dense et mixte prenant S’étendant sur 153 hectares, cet écoquartier est organisé autour d’un parc de 20 ha et d’un cœur agro-urbain où se développe une agriculture de proximité (maraîchage, arboriculture, floriculture, jardins familiaux…). AM É NAGE ME NT U RBAI N DURABL E | L A DÉM ARCH E ÉCOQUA R TIER A P P L IQ UÉE À G R A N DE ÉC H EL L E Le Val d’Europe Nature en ville et qualité de vie Une nouvelle étape du développement urbain et économique du Val d’Europe est en cours. Elle permettra un important développement résidentiel de près de 4 600 logements et résidences, et disposera d’une forte dimension économique avec plus de 625 000 m2 d’activités tertiaires et touristiques. Un plan d’actions en matière de développement durable est en cours d’élaboration, mettant en particulier l’accent sur la mixité fonctionnelle, le développement des transports collectifs en lien avec le pôle gare de Chessy, les réseaux de chaleur et la gestion de l’eau et des déchets. Marne-la-Vallée dispose d’atouts naturels exceptionnels : la Marne au nord, un vaste domaine boisé et forestier qui couvre 20 % du territoire et une nature très présente et valorisée pour ses fonctions écologique, sociale et économique : 8 000 ha sur les 17 500 ha de Marne-la-Vallée sont en espaces ouverts, agricoles ou boisés, soit 37 m2 / habitant, contre 14 m2 à Paris. Un développement respectueux des grands équilibres L’équilibre habitat-emploi Marne-la-Vallée attire près de 2 000 emplois par an et bénéficie d’un ratio voisin de un emploi par actif résident. Afin de conserver cette dynamique et veiller à l’équilibre habitat-emploi, chaque projet urbain est accompagné du développement d’activités économiques. Ainsi, le cluster Descartes dédié à la ville durable va permettre la création d’éco-activités innovantes liées à la construction, la mobilité durable ou encore l’efficacité énergétique, vecteurs de croissance. Le pôle touristique consolidera quant à lui les filières d’activités liées au tourisme en s’appuyant sur les 16 millions de visiteurs des deux parcs d’Euro Disney ainsi que sur le projet d’éco-tourisme Villages Nature. Des projets d’aménagement à la conception urbaine renouvelée favoriseront également la création de nouveaux pôles d’activités, notamment autour des deux écoquartiers. La mixité sociale Ceci résulte d’une volonté de lutter contre l’artificialisation des sols et l’étalement urbain et a donné lieu à la mise en place d’une protection des espaces naturels agricoles sur le territoire de la Communauté d’agglomération de Marne-et-Gondoire. Des démarches nouvelles ont également été adoptées pour le développement de l’agriculture urbaine et la prise en compte de la biodiversité sur le territoire. Chaque commune dispose ainsi de ses parcs urbains et la trame verte et bleue du territoire permet de préserver les milieux naturels et de maintenir les continuités écologiques. Cette politique permet au territoire de disposer d’espaces paysagers de qualité pour des usages variés, notamment sur le territoire de Marne-et-Gondoire et autour de la « chaîne des lacs » dans le Val Maubuée. A titre d’exemple, la réalisation par la Communauté d’agglomération du Val Maubuée d’un schéma de cohérence et d’orientation paysagère (SCOP) permet une approche paysagère intégrée. La CA du Val Maubuée est chef de file du réseau européen « Euroscapes » chargé de promouvoir la gestion des paysages et des espaces verts urbains et péri-urbains. Les établissements publics s’impliquent fortement dans la construction de logements sociaux en en incluant au moins 25 % dans toutes leurs grandes opérations d’aménagement. En outre, ils agissent en faveur de la production de logements à prix maîtrisés afin de proposer à la vente des programmes à des prix situés en dessous de ceux du marché et répondre aux exigences de mixité sociale qu’ils se sont fixées. Pour promouvoir cette politique, un effort financier sur le prix de vente de la charge foncière est consenti par les établissements publics. Parc du Bicheret à Chessy M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 7 INNOVATION URBAINE CLUSTER DESCARTES : LE PREMIER PÔLE DE R&D DÉDIÉ À LA VILLE DURABLE EN FRANCE Avec 15 000 étudiants, 3 000 chercheurs et ingénieurs et plus de 50 laboratoires de recherche, le cluster Descartes est aujourd’hui le premier pôle de recherche et d’enseignement supérieur dédié à la ville durable de France. Son important potentiel de développement, au travers de ses deux nouveaux quartiers - Cité Descartes et Marne Europe - en fait un lieu unique de croissance dédié à la ville durable. Ce pôle d’innovation urbaine a pour ambition de devenir la référence mondiale en matière de conception, de construction et de gestion de la ville durable. Son objectif est de permettre la création de liens entre les établissements d’enseignement supérieur, les instituts de recherche et de développement, les entreprises et les services publics afin de diffuser les innovations et développer une stratégie de filières. Il concentre : • 25 % de la R&D française dédiée à la ville durable • de grands instituts de recherche et d’innovation tels que l’Ifsttar, le CSTB, le FCBA, Efficacity… • des projets de recherche innovants qui associent acteurs privés et publics • le pôle de compétitivité Advancity, seul pôle sur la ville durable en France • plusieurs centaines d’entreprises Avec le soutien du pôle de compétitivité Advancity et de l’ensemble des acteurs locaux, académiques, économiques et collectivités, de nouvelles activités sont impulsées, en lien avec l’éco-construction, la mobilité durable, la gestion des services urbains ou encore l’efficacité énergétique. Vecteurs de croissance et créatrices d’emplois d’avenir, elles visent à développer des solutions capables de répondre aux défis des villes de demain. 8 Un campus de niveau international Ce pôle majeur de formation, de recherche et d’expertise fait partie des tous premiers au monde en termes de taille et d’interdisciplinarité, grâce à : • la présence de ses établissements d’enseignement supérieur : Université Paris-Est Marne-la-Vallée, École des Ponts ParisTech, Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (Ifsttar), École Nationale des Sciences Géographiques, l’École Supérieure d’Ingénieurs en Électronique et Électrotechnique de Paris, l’École Nationale d’Architecture de la Ville et des Territoires • celle de 15 000 étudiants et 3 000 enseignants, chercheurs et ingénieurs • l’offre de formation adaptée à tous les niveaux de qualification, du bac+2 au doctorat • les partenariats internationaux avec les universités de Tokyo, de Berkeley et de Tongji à Shanghai, avec le Massachusetts Institute of Technology (MIT), le Georgia Tech, le hub énergie de Philadelphie et la Banque Mondiale. INNOVATION U RBAI N E | CLUSTER DESCARTES : L E PREMIER P Ô L E DE R &D DÉDIÉ À L A VIL L E DUR A B L E EN FR A N C E Un cluster au service des projets du territoire Le cluster Descartes s’implique dans les grands projets innovants du territoire au travers d’un partenariat avec EPAMARNE et les collectivités. A titre d’exemple, le projet de smart grid à la Cité Descartes avec des industriels de l’Institut de la transition énergétique Efficacity, le déploiement à grande échelle, avec le soutien de l’ADEME, d’un réseau de plateformes de véhicules électriques en auto-partage, la conception d’une gare à énergie positive en partenariat avec la Société du Grand Paris et Efficacity, l’analyse des usages dans les écoquartiers avec le laboratoire d’excellence LabEx Futurs Urbains... Deux nouveaux quartiers en devenir Dès 2022, la ligne 15 sud du Grand Paris Express desservira Marne-la-Vallée grâce aux stations BryVilliers-Champigny et Noisy-Champs (lignes 15, 16 et 11). Ces gares, appelées à devenir des noeuds d’interconnexion majeurs de la région, renforcent l’attractivité de cette polarité en plein développement. La Cité Descartes Avec son potentiel de 840 000 m2 à construire, le quartier qui se déploiera autour de la station NoisyChamps – conçu par les Ateliers Lion Associés – prévoit la construction de logements, de bureaux, de commerces, de services et d’équipements publics qui feront de cette nouvelle centralité un véritable lieu de vie. L’ensemble de ces aménagements vise à : • offrir des services et des commerces qui assureront une grande qualité de vie aux usagers du secteur • produire un quartier à faible empreinte carbone en utilisant au mieux les mix énergétiques renouvelables Le quartier Marne Europe La station du Grand Paris Express de Bry-VilliersChampigny s’implantera en 2022 sur la commune de Villiers-sur-Marne. Cette gare s’installera au cœur d’un nouveau projet de 26 hectares aménagé par Epamarne. Situé à flancs de coteaux dominant Paris, ce nouveau quartier offrira une expérience urbaine forte, à travers une architecture singulière loin des gabarits prédéfinis et à travers des espaces publics aimables aux piétons, qu’ils soient habitants, salariés ou simplement de passage. Il accueillera d’ici dix ans 2 500 nouveaux habitants, 85 000 m2 de bureaux, un centre commercial et un centre des congrès. Autant de services qui contribueront à la qualité de vie des habitants et représenteront un potentiel de plus de 3 000 emplois. L’implantation tertiaire bénéficiera de l’important effet de vitrine sur l’A4, marquant l’entrée sur le territoire de Marne-la-Vallée. L’Atelier Ruelle, Grand Prix de l’urbanisme 2015, a été désigné par la commune et par l’EPA pour en assurer la maîtrise d’œuvre urbaine. • accueillir des entreprises tertiaires en lien avec les activités développées au sein du cluster Descartes • construire des logements bénéficiant des facilités d’accès aux transports et permettant aux actifs d’habiter le quartier où ils travaillent Implanté dans le bâtiment Bienvenüe, à la Cité Descartes, cet institut de R&D consacré à l’efficacité énergétique en milieu urbain réunit les leaders français de la conception, de la construction et de la gestion de la ville durable, tant du secteur privé que public. Le projet Marne Europe par les Ateliers Ruelle M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 9 PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE DES ÉNERGIES DÉCARBONÉES POUR UNE VILLE PLUS RESPONSABLE L’évaluation des émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le territoire a montré que la principale émission provient, après le transport des personnes, de la combustion de gaz naturel à des fins de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. Les établissements publics ont donc mené une réflexion visant à réduire la consommation énergétique du territoire et à en améliorer les performances. Réseaux de chaleur, mix énergétique, énergies renouvelables, bâtiments exemplaires... Autant d’innovations mises au service d’un territoire plus responsable. Améliorer la performance énergétique et environnementale du bâti énergétique mesurée en France et développe un projet expérimental de datacenter modulaire écologique. Dans le respect des décrets d’application du Grenelle I et II, les EPA portent une attention particulière au bâti en privilégiant notamment la réalisation d’immeubles à basse consommation. Par ailleurs, l’Institut Efficacity, référence française en matière de R&D sur l’efficacité énergétique des villes implanté à la Cité Descartes, réunit les leaders français publics et privés de la conception, de la construction et de la gestion de la ville durable. Deux bâtiments tertiaires en font la démonstration à la Cité Descartes : Le Bienvenüe et Coriolis, bâtiment de l’École des Ponts ParisTech à énergie positive qui concentre des technologies et savoir-faire à la pointe en matière de développement durable tels que cellules photovoltaïques, pompes à chaleur sur nappe, free cooling par plancher rayonnant, récupération et épuration naturelle des eaux pluviales et sondes géothermiques verticales. Résultat : une consommation de 30 kW/m2/an au lieu de 250 kW/ m2/an pour un bâtiment du même type. Mieux, ce bâtiment HQE® est déjà aux normes européennes qui entreront en vigueur en 2020. Un nouveau programme de bureaux de 25 000 m2 bénéficie également d’innovations en termes de performance énergétique et de suivi par capteurs. En matière d’activité économique toujours, un nouveau concept de datacenter écologique a été mis au point. La société Celeste, implantée à la Cité Descartes, dispose de locaux affichant la meilleure performance 10 Généraliser la certification Les EPA ont anticipé depuis plusieurs années les évolutions de la réglementation à travers la démarche HQE. En matière de logement, le niveau de performance des projets résidentiels sur l’ensemble de Marne-la-Vallée est ainsi supérieur à la RT 2012, en particulier dans les éco-quartiers. Des opérations exemplaires voient le jour. Ainsi, le programme Les Lodges, réalisé à Chanteloup-en-Brie par Bouygues Immobilier, répond aux enjeux de l’habitat de demain. Cette démarche innovante a révélé la richesse d’un partenariat capitalisant tous les savoir-faire de contributeurs publics et privés spécialisés dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et de la bio-construction, tout en donnant les moyens et les opportunités de réaliser un projet exemplaire en termes d’habitabilité et de performance énergétique. Ce programme a été distingué par l’ADEME et a reçu la Pyramide d’argent PE RFORMANC E É NERGÉT I QUE | DES ÉNERGIES DÉCARBONÉES P O UR UN E VIL L E P LUS R ESP O N SA B L E 2015 de l’innovation. Tout ceci contribue à améliorer la qualité environnementale, la performance énergétique et le confort des logements. Des objectifs sont fixés aux maîtres d’ouvrage qui sont accompagnés dans cette démarche par l’organisme certificateur Cerqual, partenaire de l’EPA, et qui a certifié plus de 1 000 logements à Marne-la-Vallée. Développer les réseaux de chaleur Afin de contribuer aux objectifs nationaux de transition énergétique, Marne-la-Vallée encourage la mise en place de réseaux de chaleur pour alimenter des bâtiments publics et privés à partir d’une chaufferie collective. Ces réseaux permettent de mobiliser d’importants gisements d’énergie renouvelable difficiles d’accès ou d’exploitation, notamment en zones urbaines, tels que le bois-énergie, la géothermie ou encore la chaleur de récupération. Trois réseaux de chaleur ont été réalisés ou sont en cours : à l’ouest du territoire, une centrale géothermique fournit 85 % des besoins en chaleur du réseau de chauffage urbain et eau chaude sanitaire de 4 964 équivalents logements sur les communes de Lognes et Torcy. Au centre, une chaufferie bois alimentera l’écoquartier de Bussy Saint-Georges et à l’est, un réseau de chaleur utilisant l’énergie produite par les rafraîchisseurs du datacenter implanté à Serris satisfait les besoins de chauffage et d’eau chaude du centre aquatique voisin et des établissements situés sur le parc d’entreprises Paris Val d’Europe. A terme, ce réseau de chaleur de 4 km de long alimentera en eau chaude et chauffage jusqu’à 600 000 m2 de bâtiments, principalement tertiaires. De quoi diminuer considérablement l’impact énergétique de ces locaux en économisant chaque année 5 400 tonnes de CO2. Installation géothermique de Lognes D’autres projets sont actuellement à l’étude. Un nouveau paradigme de copropriété énergétique à l’échelle de 100 000 m2 de bâtiments sera développé à la Cité Descartes, dans le cadre de l’appel à projets « Démonstrateur industriel pour la Ville Durable ». Favoriser la mise en œuvre d’un mix énergétique Les principales énergies décarbonées sont présentes à Marne-la-Vallée. Le photovoltaïque, la géothermie et la biomasse favorisent la mise en oeuvre de mix énergétiques en accompagnement des développements immobiliers. Les EPA étudient et développent des projets de : • plateforme biomasse d’un potentiel de 37 000 tonnes par an ; • photovoltaïque en toiture de bâtiments d’activité ; • plateforme de méthanisation. Les EPA encouragent le recours à la géothermie profonde chaque fois que cette solution prouve sa pertinence d’un point de vue énergétique et économique. C’est le cas, par exemple, pour l’alimentation en chaleur du projet d’éco-tourisme Villages Nature. Les EPA travaillent aussi à la mise en place d’une filière bois-énergie. Celle-ci sera basée sur l’exploitation des gisements situés au nord et au sud du département, mais surtout sur les produits de la taille et de l’élagage de l’ensemble du département. L’objectif est d’utiliser à Marne-la-Vallée, sur place, le bois combustible produit, afin de limiter l’impact carbone des flux logistiques alimentant les chaufferies. Le lycée Emilie du Chatelet à Serris dispose d’une chaufferie bois M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 11 ÉCO-MOBILITÉ UNE APPROCHE ALTERNATIVE DES DÉPLACEMENTS L’ambition des établissements publics d’aménagement de Marne-la-Vallée est de poursuivre un développement urbain qui intègre une plus grande complémentarité et de meilleurs équilibres en matière de transport, à l’échelle de tout le territoire. Quartiers des courtes distances, plateformes de mobilité, auto-partage, liaisons douces, transports en commun en site propre... sont autant de solutions alternatives à l’usage de la voiture individuelle. Les EPA, en lien avec les partenaires du territoire, poursuivent leur engagement au service d’une mobilité durable en déployant une offre de transport et déplacement très diversifiée sur l’ensemble du territoire. L’objectif est de favoriser la réappropriation des lieux par les habitants et d’offrir un meilleur accès aux différents modes de transport. Cela passe par la création d’espaces de vie et la redéfinition des circulations urbaines autour de la gare. Des gares multimodales « bas carbone » Pour répondre aux enjeux de déplacements, l’agence d’architecture et d’urbanisme sélectionnée, Groupe-6, propose de transformer la place autour de la gare en véritable « Parvis des Mobilités » couvert d’une canopée-nuage. L’espace central de la place est rendu aux piétons et aux vélos offrant un parcours sécurisé ainsi qu’une meilleure visibilité et une plus grande fréquentation des commerces. Interconnectées avec les RER A et E qui desservent Marne-la-Vallée, les deux stations Noisy-Champs et Bry-Villiers-Champigny seront des gares emblématiques parmi les premières mises en service du Grand Paris Express d’ici 2022. Ces futurs pôles multimodaux, d’une qualité environnementale exemplaire, permettront de faciliter les échanges entre les différents modes de transport: bus, train, auto-partage, vélos. Des innovations en matière d’énergie de récupération (freinage des trains et bus) y seront également développées en s’appuyant sur l’expertise du cluster Descartes. Le pôle gare de Bussy Saint-Georges Perçu davantage comme un lieu de transit, ce pôle gare retrouve son rôle de centralité. Le projet retenu contribue à remodeler l’image du quartier en lui redonnant une cohérence tant sur le plan des déplacements que sur celui de la qualité urbaine. 12 É C O- M OBILITÉ | UNE APPROCH E ALTERNATIVE DES DÉPLAC EME Au sud de la gare, le cours Fulgence Bienvenüe, aménagé en parvis intermodal, augmente la lisibilité de l’offre de transport, encourage la mobilité douce et l’utilisation des transports en commun. Il confère une place centrale aux piétons et vélos. Une desserte interne renforcée et mieux maillée Aux côtés des acteurs publics de la mobilité (RATP, SIT, SNCF, Stif...), les EPA œuvrent à la mise en place d’un maillage efficace du territoire. Cela suppose à la fois d’achever le maillage routier inter-quartier et de développer une bonne desserte en transports en commun des grands générateurs de trafics touristiques, commerciaux et économiques. Un réseau de bus est actuellement en cours de développement avec trois projets de transport en commun en site propre (lignes A, B et C), ainsi qu’un projet de TZEN. L’éco-mobilité à grande échelle Marne-la-Vallée voit se déployer un réseau de plateformes de mobilité visant à promouvoir l’usage des véhicules électriques et hybrides grâce à l’auto-partage, au co-voiturage et à un système d’information voyageurs intégré à celui de la RATP/ SNCF. L’expérimentation a démarré en 2012 avec des véhicules électriques sur les gares de Noisy-Champs, Chelles et Chessy, en partenariat avec la RATP et le concours de Gares & Connexions. Un vaste réseau de 186 points de recharge électrique sera déployé d’ici fin 2016 à l’échelle de Marne-laVallée. Soutenu par le programme « Véhicule du Futur » des Investissements d’Avenir opéré par l’ADEME, ce projet est également réalisé dans le cadre du programme européen « Molécules » qui prévoit la mise en place d’études pilotes sur les pôles du Grand Paris, de Barcelone et de Berlin pour la promotion des innovations en matière d’éco-mobilité. Ces études sont co-pilotées avec l’opérateur de flottes d’autopartage Mopeasy. Le déploiement s’opère sur les trois principales intercommunalités de Marne-la-Vallée ainsi que sur un certain nombre d’autres communes du territoire. Un vaste réseau de mobilités douces Le réseau de pistes cyclables de Marne-la-Vallée, déjà très important, est progressivement complété par des itinéraires fonctionnels et de loisir. Cela passe notamment par une optimisation du maillage des pistes cyclables sur l’ensemble de la ville et la mise en place d’un réseau cohérent d’itinéraires cyclables, aménagés et signalisés. Station d’auto-partage à la Cité Descartes M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 13 VILLAGES NATURE UN PROJET EXEMPLAIRE D’ÉCO-TOURISME Villages Nature est une destination touristique intégrée de villégiature basée sur la quête d’harmonie entre l’homme et la nature. Porté par deux grands acteurs du tourisme international, Euro Disney et Pierre & Vacances Center Parcs, ce projet unique en Europe intègre des solutions innovantes pour répondre aux enjeux environnementaux liés à son activité. Il vise un objectif de réduction maximale de son empreinte écologique et est soucieux de la mise en valeur des richesses culturelles et patrimoniales de son territoire d’accueil. Villages Nature, inscrit dans le cadre de l’aménagement du Val d’Europe, est un projet innovant qui s’intègre au cluster Tourisme. Il vise à réaliser, pour la première fois en Europe, une destination touristique de courts et moyens séjours, fondée sur les principes du développement durable et dont le thème est la quête d’harmonie entre l’homme et la nature. Se voulant aussi exemplaire que possible, ce projet constitue une innovation majeure en matière de tourisme durable. Implanté dans un environnement exceptionnel de 259 hectares, seuls 10 % de cette surface seront construits, laissant la plus grande place aux espaces naturels et à la biodiversité. Le programme détaillé de ce projet prévoit : • la construction de 2 300 unités d’hébergement en résidence de tourisme à terme, dont une première phase de 1 730 unités réparties en 3 villages (deux villages lacustres et un village forestier) ; • la réalisation d’équipements récréatifs et d’animations, sur 160 000 m2 d’emprises ; • le creusement de 15 hectares de plans d’eau ; • un ensemble intégré dans son environnement, parmi lesquels 45 hectares d’espaces boisés, grâce à un réseau de liaisons douces et de corridors écologiques. 14 V ILLAGE S NATU RE | UN PROJET EXEMPL AIRE D’ÉCO-TOURISME Une prise en compte systématique de la biodiversité Une démarche visant à limiter les effets de son aménagement a été mise en oeuvre, en coopération constante avec les associations de protection de l’environnement. Elle a donné lieu à une série de mesures d’évitement, de réduction et de compensation, portant essentiellement sur la gestion durable de l’eau, la préservation des milieux humides, la consommation des terres agricoles et le boisement. Ceci a abouti notamment à l’obtention de l’avis favorable du Conseil National de Protection de la Nature sur les espèces protégées en janvier 2013. La géothermie profonde La solution de la géothermie - centrale et réseau de chaleur associés - a été adoptée pour chauffer toute l’année à 30 degrés l’eau de baignade de l’aqualagon et produire la chaleur et l’eau chaude des 1 730 unités d’hébergement. C’est le rejet de près de 9 000 tonnes de CO2 qui sera ainsi évité chaque année en phase 1 du projet. A terme, le raccordement de la chaufferie des deux parcs Disney et la mise en place d’un schéma énergétique territorial de l’ensemble du Val d’Europe sont visés. La mobilité bas-carbone • Transports durables Afin de réduire l’impact environnemental des transports liés aux déplacements des visiteurs et des employés, plusieurs mesures ont été prises : • Eau durable • un site zéro voiture avec facilitation de l’utilisation de transports doux ; • la mise en place d’une flotte de véhicules électriques et hybrides ; • la promotion de l’utilisation des transports en commun. Le bilan carbone des visiteurs se rendant sur le site est estimé quatre fois inférieur à celui d’une destination touristique alternative, soit 10 600 tonnes d’équivalent carbone contre 41 200 tonnes éqC. Un Plan d’Action Durable en 10 cibles Les promoteurs du projet ont mis au point un Plan d’Action Durable (PAD) en 10 cibles, auxquelles correspondent des objectifs quantitatifs à atteindre dans les phases de conception, de mise en œuvre et d’exploitation de la destination. • Matériaux locaux et durables • Habitats naturels et vie sauvage • Alimentation locale et durable • Culture et héritage • Qualité de vie et bien-être • Equité et développement économique Ce concept original de tourisme durable à faible empreinte carbone, avec ses perspectives significatives de création d’emplois et d’activités, a bénéficié du soutien de l’État, de la Région Ile-deFrance, du Département de Seine-et-Marne et des collectivités locales. Il représente un investissement privé et public d’environ 800 millions d’euros, porté par les sociétés Euro Disney et Pierre et Vacances, qui génèrera la création de 4 800 emplois au total, dont 1 600 directs. Les premiers travaux se poursuivent pour une ouverture de la première tranche du programme au printemps 2017. • Zéro carbone • Zéro déchet LES CHIFFRES CLES DU PROJET • 259 hectares • 2 300 unités d’hébergement à terme • 160 000 m2 dédiés aux activités ludiques et éducatives • un parc aquatique de 9 000 m2 • un lagon géothermique extérieur de 2 500 m2 • 1 600 emplois directs • 10 cibles d’actions durables mesurables • 97 % des besoins en chaleur assurés par la géothermie • 0 litre d’eau prélevé dans les nappes souterraines M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 15 ÉCO-CONSTRUCTION DES « FILIÈRES VERTES » EN PLEIN DÉVELOPPEMENT La grande diversité des projets en cours d’aménagement sur le territoire de Marne-la-Vallée favorise le développement de « filières vertes », dont certaines sont déjà clairement identifiées : chanvre, miscanthus, lin, bois... Elles représentent un fort potentiel pour les secteurs de la construction et des travaux publics ainsi que pour l’agriculture de proximité. L’utilisation d’éco-matériaux dans la conception des bâtiments représente un levier pouvant limiter l’impact environnemental des opérations immobilières, tout en permettant de maintenir ou de développer des activités économiques sur le territoire. Le secteur de la construction représente 12 % des émissions de gaz à effet de serre de Marne-la-Vallée. L’objectif est donc de remplacer, lorsque cela est possible, les matériaux classiques par des matériaux issus de filières renouvelables ou provenant de la valorisation de produits en fin de vie, c’est à dire de déchets : les éco-matériaux. Ces nouveaux matériaux présentent des performances globalement supérieures aux matériaux classiques en termes de consommation d’énergie non renouvelable, de consommation de ressources naturelles et donc de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les matériaux bio-sourcés La Seine-et-Marne est depuis longtemps un territoire stratégique en matière de ressources qui affiche l’ambition de devenir un leader dans le domaine de l’éco-construction. Les agromatériaux constituent un champ nouveau à investir : chanvre, miscanthus, lin... au même titre que la filière bois. Un vaste programme de recherche sur quatre ans est engagé par l’Ifsttar (Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux) sur la thématique des matériaux bio-sourcés. Les recherches portent notamment sur la durabilité de ces nouveaux matériaux : les bétons végétaux, les matériaux composites à fibre végétale, la paille poreuse... La formation est également au coeur des enjeux : un état des lieux des formations dans le bâtiment intégrant des modules éco-construction est en cours de réalisation. Les EPA s’engagent à promouvoir ces nouveaux matériaux au travers de leurs cahiers de prescriptions pour les lots résidentiels et permettent, grâce à leurs opérations immobilières, de mettre en synergie le développement, la production et l’utilisation de matériaux nouveaux. 16 É C O- C ONS TRU CTIO N | DES « F IL IÈRES VERTES » EN PL EIN DÉVELO P P EMEN T Des logiques de filière à consolider Les synergies entre le cluster Descartes, la recherche, le pôle Advancity et les producteurs de nouveaux matériaux favorisent la structuration d’une filière qui dispose pour se développer du formidable potentiel de construction et d’aménagement de Marne-la-Vallée. Ces initiatives doivent impulser la création de nouvelles activités et de nouveaux emplois. Si l’une des premières missions de l’EPA est de répondre aux besoins de logements à Marne-la-Vallée, son rôle est aussi de promouvoir des projets innovants en matière de construction durable qui contribuent à un développement harmonieux du territoire au service de ses habitants. C’est donc naturellement que l’EPA s’intéresse à la construction bois car elle pourrait être à la fois un moyen de baisser les coûts de réalisation, de participer à la consolidation de la filière à l’échelle de Marne-laVallée et de mobiliser les bois provenant de Seine-etMarne pour y développer des emplois. Le bois, composant naturel de la construction Conscients des différentes synergies entre le développement urbain, l’utilisation et la recherche de nouvelles solutions technologiques au service du développement durable ainsi que du développement de la filière bois et des matériaux biosourcés, EPAMARNE/ EPAFRANCE et l’Institut Technologique FCBA (Forêt, Cellulose, Bois-Construction et Ameublement) ont signé en 2015 une convention visant à promouvoir la construction bois sur le territoire de Marne-la-Vallée. Ce partenariat vise ainsi : • à définir une stratégie bois adaptée ; • à fédérer les acteurs de la filière à l’aide de « workshop » et de pratiques mobilisatrices (coût de production, gains de gestion, confort…) ; • à innover en visant des « ruptures technologiques » (hauteur des immeubles, test de nouveaux matériaux, mise en œuvre) permettant de passer de l’expérimental au reproductible ; • à contribuer à faire augmenter l’utilisation du bois dans la construction. La charte bois construction publique exemplaire En signant cette charte, EPAMARNE et EPAFRANCE s’engagent à élaborer et construire durant les 5 années à venir au moins une construction neuve et une réhabilitation incorporant un volume de bois minimal défini au préalable, à mettre en place un dispositif de traçabilité de l’ensemble des produits bois utilisés, à s’assurer de la gestion durable des forêts dont les bois de ces produits sont issus et à prendre connaissance de l’intérêt de l’analyse du cycle de vie des produits et de leurs bâtiments, construits ou rénovés, de manière globale. M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 17 BIM EPAMARNE ENTRE DANS L’ÈRE DU BÂTIMENT 2.0 S’inscrivant résolument dans une dynamique d’avenir, l’établissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée, EPAMARNE, anticipe l’obligation de recours à la maquette numérique pour toutes les consultations publiques, entrant en vigueur dès 2017, en signant une convention avec le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) pour l’accompagner dans la mise en œuvre du BIM (Building Information Modeling) dans son activité d’aménageur. EPAMARNE et le CSTB se sont engagés dans un partenariat visant à permettre à l’EPA d’intégrer progressivement la maquette numérique à tous ses projets d’aménagement. L’établissement a pour ambition de réduire le coût des travaux dans la construction en BIM de 5 à 10 % à l’horizon 2017 et conçoit d’ores-et-déjà deux tiers de ses projets en BIM. Lancement des premières consultations en BIM Une expérimentation commune est menée par les deux acteurs autour de la réalisation de maquettes numériques, aux échelles du quartier et du bâtiment, dans le cadre de projets d’aménagement urbain comme la Cité Descartes (Champs-sur-Marne) et le nouveau quartier Marne-Europe (Villiers-sur-Marne). Une « construction virtuelle » de ces quartiers majeurs du Grand Paris pourra ainsi être proposée avant le démarrage de la phase travaux. D’autres opérations immobilières pilotes, situées à la Cité Descartes, à Bussy Saint-Georges et à Chanteloupen-Brie, ont été lancées en BIM durant l’été 2015. En avril 2016, le premier permis de construire BIM de France a été déposé à Bussy Saint-Georges. Cette collaboration se traduit par une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) entre l’EPA et le CSTB. Prévue sur une période de trois ans, elle se déroulera en deux étapes : 18 BIM | E PA MA R N E ENTRE DANS L’ÈRE DU BÂTIMENT 2.0 • Une phase d’initialisation et de préparation de la démarche : rédaction des guides de production des données BIM et réalisation de prescriptions aux cahiers de commercialisation des lots ; • Une seconde phase de mise en œuvre : évaluation et suivi, de la conception à l’exploitation des opérations immobilières pilotes, retour d’expérience. Le BIM, un outil au service de la maîtrise des coûts et de l’efficacité collective La mise en pratique du BIM facilite les processus de conception, de construction et d’exploitation des ouvrages, tout en générant des économies d’échelle sur le coût global des bâtiments. Le déploiement de ce nouvel outil à l’échelle du territoire permet d’insuffler l’évolution des pratiques, avec : • Une meilleure lisibilité et fluidité dans la conception des projets ; • Une efficacité collective améliorée ; • Des gains sur les coûts de construction. Attentif aux conséquences que peut entraîner le changement des habitudes de travail, l’établissement public se dote d’un comité interne de pilotage BIM, chargé d’accompagner ses partenaires (architectes, promoteurs, collectivités, services de l’Etat) dans la mise en œuvre de ces nouvelles méthodes de travail. EPAMARNE / EPAFRANCE 40 ANS DE SAVOIR-FAIRE RECONNUS Créés initialement pour bâtir Marne-la-Vallée, EPAMARNE et EPAFRANCE sont devenus des outils essentiels au développement de l’est de l’Île-de-France. Sous la direction de l’État et des collectivités locales, ils produisent une part significative des logements franciliens et accompagnent les porteurs de projets, publics et privés, pour accélérer le développement économique et la création de valeur. Les établissements publics d’aménagement, EPAMARNE et EPAFRANCE, bénéficient d’une expérience unique en matière d’aménagement urbain. Ils accompagnent depuis plus de 40 ans le développement de Marne-la-Vallée et contribuent, aux côtés des acteurs locaux – collectivités locales, architectes, entreprises, investisseurs, promoteurs, société civile… – à faire de la ville nouvelle un territoire équilibré : équilibre entre habitats et emplois, équilibre entre espaces ouverts et espaces bâtis, équilibre social et générationnel, équilibre en matière de mobilités, équilibre entre l’homme et la nature… Leur ambition : créer une ville durable et désirable, une ville européenne du XXIème siècle qui réponde aux grands enjeux en matière de transition énergétique, de préservation des ressources naturelles, de dérèglements climatiques, ou encore de tensions sur les finances publiques et privées... Autant de défis qu’ils tentent de relever, en lien constant avec les collectivités locales, afin de bien adapter les projets aux nouvelles attentes des citoyens. Leurs missions les conduisent à assurer toutes les fonctions traditionnelles du métier d’aménageur, pilotant les équipes de professionnels en charge de chacune des étapes, depuis le projet initial dans ses premières esquisses jusqu’à l’exécution des travaux, en passant par toutes les phases intermédiaires, en association étroite avec les élus. Leur organisation en mode projet leur confère une véritable capacité à piloter les opérations de manière gloable et intégrée. Qu’il s’agisse de la réalisation d’un bâtiment, d’un équipement public, d’une infrastructure, de l’aménagement d’une ZAC ou d’un projet de grande envergure, les EPA disposent de l’ensemble des compétences et expertises, tant en interne qu’à travers leurs partenariats, pour accomplir les missions qui leur sont confiées. Ils ont également développé un réel savoir-faire en matière d’aménagement urbain durable et se sont vu récompensés par des trophées nationaux pour la qualité et l’innovation de leurs opérations, grâce notamment à leur vaste réseau de partenaires d’excellence. Outre leur expertise en matière de génie urbain, les EPA ont une connaissance unique du territoire, de ses acteurs, de ses dynamiques, ses atouts, ses potentiels et perspectives. Contributeurs essentiels à l’attractivité du territoire, les EPA sont extrêmement performants pour accompagner les porteurs de projet à chaque étape de l’opération. Qu’il s’agisse de logements, de programmes économiques clé en main, de projets en blanc ou pré-commercialisés, de bureaux, de locaux d’activités ou encore de commerces, ils apportent leur appui technique tout au long du projet et les valorisent dans le cadre de la promotion de ce territoire. M A R NE - L A - VA L L É E | UN TER R ITO IR E D’ IN N OVATIO N S UR B A INE S 19 CE nt AFR AN ’aménageme P E / E A RN blics d EPAM nts pu e m e s Établis -la-Vallée i siel r ne le - No d e Ma r a x2 C e ier r e cede 58 4 4 5 Bd P rne-la-Vallé x : 01 6 4 80 Fa Ma 4 4 4 — .fr 774 4 8 4 2 6 4 16 l le e Tél. : 0 -marnelava a p w w w.e