DOSSIER THÉMATIQUE Foie métabolique Diabète et foie Diabetes and the liver Arnaud Pauwels* L es effets du diabète sur le foie sont multiples. Chacun connaît l’association entre diabète de type 2 et stéatopathie métabolique, mais il existe également des atteintes spécifiques du diabète de type 1. Des données récentes ont par ailleurs permis de mieux apprécier l’impact pronostique du diabète sur la cirrhose et son rôle dans la survenue du carcinome hépatocellulaire. Enfin, les traitements médicamenteux du diabète peuvent être hépatotoxiques. L’objet de cet article est de faire la revue de ces différentes atteintes. Diabète de type 1 Au cours du diabète de type 1, les atteintes hépatiques sont rares. Deux types de complications lui sont spécifiques : la fibrose périsinusoïdale et la glycogénose. Fibrose périsinusoïdale Le diabète est associé à la présence de dépôts de collagène dans l’espace de Disse. Au cours du diabète de type 1, l’importance de ces dépôts apparaît liée à celle de la microangiopathie diabétique (1). Il a été décrit chez quelques patients, présentant par ailleurs des complications microvasculaires sévères, une fibrose périsinusoïdale extensive non cirrhotique (2). Le terme d’hépatosclérose diabétique a été proposé pour désigner cette entité, qui pourrait être l’expression hépatique de la microangiopathie diabétique. Glycogénose hépatique (syndrome de Mauriac) * Service d’hépato-gastroentérologie, Centre hospitalier, Gonesse. La surcharge glycogénique hépatocytaire est une complication du diabète de type 1 mal équilibré, 70 | La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XII - n° 3 - mai-juin 2009 où se succèdent hyperglycémies importantes et administrations de fortes doses d’insuline. Elle est surtout observée chez l’enfant et l’adolescent, plus rarement chez l’adulte. La description princeps en a été faite par Pierre Mauriac en 1930 dans la Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. Le tableau clinique associe une hépatomégalie et une augmentation des transaminases (3, 4). L’hépatomégalie est typiquement volumineuse, de surface lisse, s’accompagnant parfois de douleurs de l’hypochondre droit, de nausées et de vomissements. L’augmentation des transaminases est habituellement modérée, mais elle peut être importante, supérieure à 5 à 10 fois, voire 30 fois, la limite supérieure de la normale (3). Une élévation modérée des phosphatases alcalines est parfois associée. Les tests fonctionnels hépatiques sont toujours normaux. L’échographie montre une hépatomégalie homogène hyperéchogène. La confirmation du diagnostic repose sur l’examen anatomopathologique. L’aspect est identique à celui des glycogénoses constitutionnelles. L’architecture hépatique est normale. Les hépatocytes sont de grande taille, d’aspect “végétal” par leur cytoplasme clair et leurs limites accentuées (3). Leur noyau est refoulé en périphérie. La coloration par l’acide périodique Schiff (PAS) avant et après diastase met en évidence la surcharge en glycogène des hépatocytes. Il n’y a pas de nécrose hépatocytaire. La physiopathologie retenue pour expliquer la surcharge glycogénique hépatocytaire fait intervenir conjointement l’hyperglycémie et l’hyperinsulinémie (3). Le glucose pénètre dans l’hépatocyte par un mécanisme de diffusion facilitée, indépendant de l’insuline, à la différence des autres cellules de l’organisme. Il y est rapidement transformé de façon irréversible en glucose-6-phosphate et trappé ainsi dans la cellule. Chez les patients ayant un diabète mal contrôlé, la concentration élevée en glucose dans les hépatocytes – secondaire aux épisodes d’hy- Points forts » Au cours du diabète de type 1, les atteintes hépatiques sont rares. Deux types de complications lui sont spécifiques : la fibrose périsinusoïdale et la glycogénose. » À l’inverse, au cours du diabète de type 2, la stéatopathie est fréquente. On en distingue deux formes : la stéatose, qui est la plus fréquente et d’évolution bénigne, et la stéatohépatite, qui peut se compliquer de fibrose, de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. » Au cours de la cirrhose, un diabète est observé chez 20 à 40 % des patients. Il constitue un facteur pronostique indépendant, affectant la survie à moyen/long terme. » Le risque de survenue d’un carcinome hépatocellulaire est 2,5 fois plus élevé en cas de diabète de type 2. » Les médicaments hypoglycémiants sont peu hépatotoxiques, à l’exception peut-être des glitazones. perglycémie – et l’administration de doses excessives d’insuline conjuguent leurs effets pour stimuler la glycogénogenèse et inhiber la glycogénolyse. Le traitement repose sur l’obtention d’un bon équilibre glycémique. Lorsque cet objectif est atteint, on observe une disparition de l’hépatomégalie et une normalisation des enzymes hépatiques en 2 à 4 semaines. Les anomalies histologiques régressent complètement, sans fibrose séquellaire. Diabète de type 2 Dans la Verona Diabetes Study, la cirrhose comptait pour 4 % des décès, contre 40 % pour les maladies cardiovasculaires et 20 % pour les cancers. Pour autant, il est intéressant de noter que, dans cette cohorte de patients diabétiques, le taux standardisé de mortalité – rapporté à la population générale – était de 2,52 pour la cirrhose, contre seulement 1,34 pour les maladies cardiovasculaires (8). Mots-clés Diabète Hépatopathie Stéatopathie métabolique Cirrhose Carcinome hépatocellulaire Keywords Diabetes Liver disease Nonalcoholic fatty liver disease Liver cirrhosis Hepatocellular carcinoma Diabète et cirrhose Diabète hépatogénique Au cours du diabète de type 2, les atteintes hépatiques sont fréquentes. Elles sont dominées par la stéatopathie métabolique, dont on distingue deux formes : la stéatose, qui est la plus fréquente et d’évolution bénigne, et la stéatohépatite, qui peut se compliquer de fibrose, de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire. La stéatopathie métabolique est également associée aux autres éléments du syndrome métabolique (obésité abdominale, dyslipidémie et hypertension artérielle). Elle est donc souvent considérée comme la manifestation hépatique de ce syndrome, dont le substratum physiopathologique est l’insulinorésistance. Ses aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques sont développés ailleurs dans ce dossier. La prévalence de la stéatopathie métabolique chez les patients ayant un diabète de type 2 est mal connue. Elle serait 2 à 5 fois plus élevée que dans la population générale (5). Les estimations varient entre 34 % et 74 %. Chez les patients atteints de stéatopathie métabolique, la présence d’un diabète est un facteur prédictif indépendant de fibrose sévère et de mortalité (6). Younossi et al. ont rapporté en 2004 le suivi d’une cohorte de patients dont la stéatopathie avait été diagnostiquée entre 1979 et 1987 (7). Chez les patients diabétiques, une cirrhose est survenue dans 25 % des cas, versus 10 % chez les patients non diabétiques. La mortalité a été de 56 % versus 27 %. Après ajustement pour les facteurs confondants (âge, indice de masse corporelle, existence d’une cirrhose), le risque relatif de décès lié à une maladie du foie était de 22,8 chez les patients diabétiques. Soixante à 90 % des cirrhotiques présentent une intolérance au glucose, et 20 à 40 % ont un diabète. De fait, une fois la cirrhose constituée, l’incidence annuelle de l’intolérance au glucose est bien supérieure à celle de la population générale, de l’ordre de 5 à 10 % selon l’altération de la fonction hépatique. On parle de diabète hépatogénique, qui se distingue du diabète de type 2 par une moindre association avec l’âge, l’indice de masse corporelle et les antécédents familiaux de diabète. La pathogénie du diabète hépatogénique est multifactorielle (9). L’hyperinsulinémie, l’insulinorésistance hépatique et périphérique, ainsi que l’altération de la fonction bêtacellulaire, sont impliquées. L’insulinorésistance périphérique, caractérisée par une diminution de la synthèse musculaire de glycogène, est un phénomène précoce au cours de la cirrhose. L’insulinorésistance hépatique, avec augmentation de la production hépatique de glucose malgré l’hyperinsulinémie et l’hyperglycémie, est d’apparition plus tardive. L’hyperinsulinémie est de mécanisme complexe, résultant à la fois de perturbations de la sécrétion pancréatique d’insuline, qui est plus lente et supérieure à celle de témoins non cirrhotiques, et d’une réduction de la clairance hépatique de l’insuline liée aux altérations hépatocytaires et aux shunts portosystémiques. Elle est précoce, jouant probablement un rôle important dans l’initiation de l’insulinorésistance périphérique et hépatique, tout en constituant également un mécanisme d’adaptation à la diminution de la sensibilité à l’insuline. Une fois que l’hyperinsulinémie et l’insulinorésistance périphérique et hépatique sont présentes, la La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XII - n° 3 - mai-juin 2009 | 71 DOSSIER THÉMATIQUE Foie métabolique Diabète et foie progression vers le diabète est liée à l’altération de la fonction bêtacellulaire. De ce fait, la transplantation hépatique, qui diminue l’insulinorésistance, ne guérit le diabète hépatogénique que chez deux patients sur trois. La cause de la cirrhose semble jouer un rôle au moins aussi important que la progression de la fibrose dans la survenue du diabète “hépatogénique”. Ainsi, le diabète est beaucoup plus fréquent en cas de cirrhose virale C (25-50 %) ou alcoolique (20 %) qu’en cas de cirrhose compliquant une infection virale B (10 %) ou une hépatopathie cholestatique (1-2 %). Au cours de l’hépatite virale C, certains génotypes (notamment le génotype 1) favorisent le développement de l’insulinorésistance indépendamment du stade de fibrose. De même, au cours de la maladie alcoolique du foie, la réaction inflammatoire hépatique – via la libération de cytokines et le stress oxydatif – contribue à l’insulinorésistance, tandis que les lésions pancréatiques induites par l’éthanol expliquent en partie l’altération de la fonction bêtacellulaire. Le diabète, facteur de comorbidité Chez les patients cirrhotiques, le diabète est un facteur pronostique indépendant, affectant la survie à moyen/long terme (10, 11). L’augmentation de la mortalité n’est pas due aux complications propres du diabète. Bien au contraire, les complications liées à la macro- et à la microangiopathie diabétique paraissent relativement peu fréquentes. Cela pourrait s’expliquer, d’une part, par l’absence de certains autres facteurs de risque vasculaire (dyslipidémie, hypertension artérielle), et, d’autre part, par une espérance de vie réduite. En conséquence, le diabète hépatogénique semble moins souvent traité que les autres types de diabète, avec des objectifs de contrôle glycémique plus modestes. Dans l’étude de Bianchi et al., seulement 55 % des patients étaient traités quand le diabète avait été diagnostiqué en même temps que la cirrhose ou après, contre 86 % lorsque le diagnostic du diabète avait précédé celui de la cirrhose. La cirrhose semble pourtant avoir une évolution plus sévère chez les patients diabétiques, avec une surmortalité liée à ses complications. Les mécanismes en cause restent à préciser. À l’instar de ce qui est observé dans la stéatopathie métabolique, le diabète pourrait favoriser la progression de la fibrose, avec une évolution plus rapide vers l’insuffisance hépatique sévère. Le diabète pourrait également majorer les troubles circulatoires de la cirrhose, tant au niveau hépatique 72 | La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XII - n° 3 - mai-juin 2009 que systémique, et contribuer au développement de l’hypertension portale (9). Il pourrait ainsi favoriser l’apparition d’une ascite réfractaire chez des patients ayant par ailleurs une fonction hépatique conservée (11). Enfin, le diabète pourrait également augmenter le risque de survenue d’un carcinome hépatocellulaire (cf. infra). Diabète et carcinome hépatocellulaire Une association entre diabète et carcinome hépatocellulaire a été régulièrement retrouvée, quelles que soient la région d’étude, la population étudiée et la méthodologie utilisée. La méta-analyse de El-Serag et al., rassemblant 13 études cas-contrôles et 13 études de cohorte, a conclu à un risque de carcinome hépatocellulaire 2,5 fois plus élevé en cas de diabète de type 2 (12). Ce risque augmenterait avec la durée d’évolution du diabète (5). L’association entre diabète et carcinome hépatocellulaire persiste après ajustement sur les données démographiques et les autres facteurs de risque (maladie alcoolique du foie, hépatites chroniques virales, hémochromatose, cirrhose non spécifique) et après exclusion des patients avec autres facteurs de risque. La question de savoir si le carcinome hépatocellulaire est directement lié au diabète (et à l’obésité) ou s’il est secondaire aux lésions hépatiques de stéatopathie métabolique n’est pas tranchée (5, 13). Il est intéressant de noter que l’hyperinsulinémie, avant même la survenue d’un diabète, expose à un risque environ trois fois plus élevé de décès par carcinome hépatocellulaire (14). Par ailleurs, l’hyperinsulinémie postprandiale est associée à une plus grande vitesse de croissance tumorale. Il existe une interaction synergique entre diabète, consommation excessive d’alcool et hépatite chronique virale pour la survenue d’un carcinome hépatocellulaire. Après résection chirurgicale d’un carcinome hépatocellulaire, le rôle pronostique du diabète est diversement apprécié. Il augmente la morbidité postopératoire (sepsis, décompensation hépatique) et pourrait également favoriser la récidive tumorale. Hépatotoxicité des médicaments hypoglycémiants D’une façon générale, les médicaments hypoglycémiants sont peu hépatotoxiques, à l’exception, peut-être, des glitazones. DOSSIER THÉMATIQUE La metformine pourrait être exceptionnellement responsable d’hépatites aiguës, cholestatiques ou cytolytiques, de mécanisme probablement immunoallergique. Les cas rapportés ont toujours été d’évolution favorable. L’acidose lactique est une complication rare (3-5 cas/100 000 patients-années) du traitement par la metformine. L’insuffisance hépatique est un facteur de risque de survenue d’une acidose lactique, bien que d’importance moindre qu’un antécédent de cardiopathie ou d’insuffisance rénale. Chez les patients cirrhotiques sans insuffisance hépatique significative (Child A), la metformine est probablement sans risque et peut être prescrite à ceux chez qui elle est indiquée. En revanche, chez les patients Child B ou C, la metformine doit être évitée en raison du risque d’acidose lactique (15). Toutes les sulfonylurées sont potentiellement hépatotoxiques, mais cette toxicité reste rare avec les médicaments actuellement commercialisés (glibenclamide, gliclazide, glimépiride…) [16]. Il s’agit surtout d’hépatites cholestatiques (17), plus rarement granulomateuses. Des manifestations d’hypersensibilité (fièvre, rash cutané, éosinophilie) peuvent être associées. Quelques patients ont développé une ductopénie sévère. L’acarbose est, à de très rares occasions, responsable d’hépatites aiguës cytolytiques, de survenue tardive (2-8 mois), réversibles à l’arrêt du traitement (15). Les thiazolidinediones, ou glitazones, sont une nouvelle classe de médicaments réduisant l’in- sulinorésistance. La troglitazone, premier agent commercialisé, a été retirée du marché en 2000 après la survenue de plus de 100 cas d’hépatites aiguës, certaines mortelles ou ayant nécessité une transplantation hépatique (16). Les glitazones de deuxième génération – rosiglitazone et pioglitazone – sont moins hépatotoxiques. Elles peuvent néanmoins être responsables d’hépatites aiguës cytolytiques, parfois sévères (15, 18). Il est recommandé de surveiller régulièrement les enzymes hépatiques en cas de traitement par les glitazones. En cas d’augmentation des transaminases supérieure à 3N, le traitement doit être interrompu. L’insuline humaine a été impliquée dans un cas d’atteinte hépatique avec réintroduction positive. Conclusion Les effets du diabète sur le foie ont été longtemps sous-estimés. Une littérature de plus en plus importante montre que le diabète favorise la progression de la fibrose au cours de la stéatopathie métabolique, aggrave le pronostic de la cirrhose, favorise la survenue du carcinome hépatocellulaire. Les mécanismes sous-jacents sont encore mal compris. En particulier, les rôles respectifs de l’insulinorésistance et de l’hyperglycémie doivent être précisés. Alors que l’épidémie de diabète s’étend, un nouveau champ d’investigation s’est ouvert qui pourrait élargir notre compréhension de la pathologie hépatique. ■ Références bibliographiques 1. Bernuau D, Guillot R, Durand AM et al. Ultrastructural aspects of the liver perisinusoidal space in diabetic patients with and without microangiopathy. Diabetes 1982;31:1061-7. 2. Harrison SA, Brunt EM, Goodman ZD, Di Bisceglie AM. Diabetic hepatosclerosis: diabetic microangiopathy of the liver. Arch Pathol Lab Med 2006;130:27-32. 3. Chatila R, West AB. Hepatomegaly and abnormal liver tests due to glycogenosis in adults with diabetes. Medicine (Baltimore) 1996;75:327-33. 4. Pigui A, Montembault S, Bonte E, Hardin JM, Ink O. Volumineuse hépatomégalie chez une jeune malade diabétique. Gastroenterol Clin Biol 2003;27:1038-40. 5. El-Serag HB, Tran T, Everhart JE. Diabetes increases the risk of chronic liver disease and hepatocellular carcinoma. Gastroenterology 2004;126:460-8. 6. 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