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Le bois de Thouars hier et aujourd’hui
Un espace de nature au cœur de la ville
Situé au cœur de l’agglomération bordelaise, le bois de
Thouars constitue pourtant un vaste espace de nature qui a
conservé une grande richesse écologique à travers le
temps et ce malgré de nombreuses mutations.
A l’origine, la chênaie atlantique
A l’origine, cet espace était une chênaie atlantique, caractéristique du climat doux
et humide de la façade ouest de notre pays. Il était dominé par le chêne pédonculé.
D’espace naturel forestier il s’est transformé en campagne aménagée au
rythme des installations humaines et des défrichements agricoles.
Des premiers défrichements au XIXème siècle :
une nature anthropisée*
Durant cette longue période, le site de
Thouars est peu à peu aménagé par l’homme et
offre un paysage rural typique et bucolique, loin
du paysage urbain que l’on connaît aujourd’hui.
Ainsi, au XVIIIème siècle, il est la propriété d’un
riche négociant en vin, et constitue un domaine
viticole typique, composé de différents espaces
complémentaires disposés autour d’un château :
des zones boisées pour la chasse (futaies*) et
pour le bois de chauffage (taillis*), mais égale-
ment un verger, du vignoble, des prairies et des
terres labourées.
Le parc d’agrément du château, les allées forestières et les carrefours étoilés attestent
encore aujourd’hui de la recherche d’apparat caractéristique de l’époque.
Le XXème siècle : une nature exploitée
Dans la deuxième moitié du XXème siècle, le bois connaît des mutations profondes.
L’exploitation viticole est abandonnée et laisse place à l’extraction de granulat sur
les secteurs graveleux.
La ville se resserre autour du massif forestier qui est exploité pour la production
de bois (pins, chênes, châtaigniers).
Enfin, après le rachat du domaine par la municipalité en 1957, la structure du massif
disparaît sous les aménagements de grande ampleur, d’équipements sportifs et
d’infrastructures routières.
Le patrimoine boisé ne couvre plus que 30 hectares et son état se dégrade.