Decouverte_bois_thouars (1673ko)

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A la découverte
du Bois de Thouars
Talence
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A la découverte du Bois de Thouars Talence
Conception/Rédaction : Dominique Galland
Réalisation ville de Talence
Impression : Dupin
Tirage : 5 000 exemplaires.
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Elément fort de l’identité de Talence, le bois de Thouars est connu de tous les
talençais mais peu d’entre nous peuvent sans doute prétendre
connaître ses spécificités, son histoire ou son identité.
C’est donc à une véritable (re)découverte de cet espace naturel et
protégé (le bois est en Espace Boisé Classé) que je vous invite à travers le
livret que vous avez entre les mains, fruit du travail remarquable d'une
talentueuse jeune naturaliste : Dominique Galland.
Vous découvrirez, grâce à cet outil, que le bois de Thouars offre un large panel
des principaux milieux naturels de notre région et
combien il est riche d’une faune et d’une flore particulièrement
variées, s’offrant au promeneur attentif.
Ouvrir un oeil nouveau sur cet espace vivant, c’est également se sensibiliser à
l’éco-citoyenneté, au partage des connaissances et au respect de notre environnement.
A tous ces titres, je suis très heureux de vous inviter à cette balade
au gré des pages de ce guide et à travers les 30 ha de ce superbe espace
préservé, à deux pas de chez vous.
Alain Cazabonne
Maire de Talence
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espace boisé classé, zone N3 au PLU (zone naturelle d’intérêt collectif)
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Talence – parc de 60 hectares dont 30 ha boisés
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à pied, à vélo, en voiture (plusieurs entrées et parkings)
Légende
Chênaie ancienne
Chênaie mixte (chêne, pin, châtaignier)
Chênaie fraiche (chêne, charme)
Chêne tauzin
Saule
Plantation de bouleau (lande humide)
Plantation de pin maritime (lande sèche)
Plantation de chêne rouge (lande sèche)
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La photo aérienne 1950
Fourré (saule, épineux)
Plantations en relation avec
le château (tempête 1999)
Plan d’eau (végétation hygrophile)
Reseau de fossés
(végétation hygrophile)
Mégaphorbiaie
Cariçaie
silence, patience et attention, une paire de jumelles pour observer les
oiseaux, un carnet pour prendre des notes et des guides pour
identifier la faune et la flore. Des renseignements pris sur le site
internet de la mairie et auprès d’associations naturalistes rendront la
découverte plus intéressante.
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Situé au cœur de l’agglomération bordelaise, le bois de
Thouars constitue pourtant un vaste espace de nature qui a
conservé une grande richesse écologique à travers le
temps et ce malgré de nombreuses mutations.
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A l’origine, cet espace était une chênaie atlantique, caractéristique du climat doux
et humide de la façade ouest de notre pays. Il était dominé par le chêne pédonculé.
D’espace naturel forestier il s’est transformé en campagne aménagée au
rythme des installations humaines et des défrichements agricoles.
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Durant cette longue période, le site de
Thouars est peu à peu aménagé par l’homme et
offre un paysage rural typique et bucolique, loin
du paysage urbain que l’on connaît aujourd’hui.
Ainsi, au XVIIIème siècle, il est la propriété d’un
riche négociant en vin, et constitue un domaine
viticole typique, composé de différents espaces
complémentaires disposés autour d’un château :
des zones boisées pour la chasse (futaies*) et
pour le bois de chauffage (taillis*), mais également un verger, du vignoble, des prairies et des
terres labourées.
Le parc d’agrément du château, les allées forestières et les carrefours étoilés attestent
encore aujourd’hui de la recherche d’apparat caractéristique de l’époque.
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Dans la deuxième moitié du XXème siècle, le bois connaît des mutations profondes.
L’exploitation viticole est abandonnée et laisse place à l’extraction de granulat sur
les secteurs graveleux.
La ville se resserre autour du massif forestier qui est exploité pour la production
de bois (pins, chênes, châtaigniers).
Enfin, après le rachat du domaine par la municipalité en 1957, la structure du massif
disparaît sous les aménagements de grande ampleur, d’équipements sportifs et
d’infrastructures routières.
Le patrimoine boisé ne couvre plus que 30 hectares et son état se dégrade.
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Les années 80 marquent le début de la “reconquête” du bois par la
nature. Désormais, la vocation n’est plus la production mais celle de
poumon vert de la ville.
La restauration des boisements est engagée en collaboration avec
l’Office National des Forêts dans un esprit de respect des écosystèmes*
et de la biodiversité*. Par ailleurs, des aménagements favorisent les
usages doux et la découverte du site (fermeture aux voitures, création
du bassin nord). Aujourd’hui, le bois historique du château de Thouars
retrouve peu à peu son aspect “naturel” et offre au visiteur de multiples
objets de découverte…
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Sans avoir à quitter Talence en visitant le
bois de Thouars, on peut découvrir les
principaux milieux forestiers et une large
palette des végétaux qui caractérisent
notre département. En effet, sous son
apparente homogénéité, la chênaie atlantique
est ici déclinée en multiples faciès révélant
l’adaptation des boisements à des sols
variés et à des pratiques sylvicoles
anciennes.
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Le roi de la forêt du bois de Thouars est
sans conteste le chêne pédonculé, symbole
de la chênaie atlantique. Mais on le trouve
rarement à l’état pur.
Selon la composition et l’humidité des sols,
on le trouve en mélange avec d’autres
arbres et l’on a à faire à des chênaies bien
différentes !
Au sud et en limite nord, la forêt est mêlée
de charmes : c’est la chênaie-charmaie sur
sol dit frais.
Au sud-ouest et au nord-est, on rencontre le chêne tauzin et le châtaignier,
indicateurs* de sols plus secs : c’est la chênaie mésophile*.
Dans la partie centre-ouest du bois apparaissent le pin maritime sur sol
sableux, domaine de la lande sèche, et le bouleau verruqueux sur sol
hydromorphe*, domaine de la lande* humide.
Finalement, la chênaie pédonculée presque pure domine dans la partie
centrale du bois, héritée de la futaie* ancienne.
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En y regardant plus attentivement, on découvre
l’existence d’autres milieux* au sein de la chênaie.
Des milieux humides : boisements humides de frênes
et de saules le long des fossés et des dépressions,
étangs et leur végétation hygrophile*, cariçaies*,
lande* humide à molinie.
Des milieux plus secs : pinède diversifiée à arbousier,
fourrés d’épineux, lande sèche à bruyère cendrée,
clairières à graminées.
Ces différents espaces constituent une mosaïque
d’habitats* pour la faune et la flore et favorisent la biodiversité* du bois.
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La forêt de Thouars est constituée
d’arbres en mélange, mais aussi de tout un
cortège floristique* d’arbustes, de plantes
grimpantes, de plantes herbacées et de
mousses qui créent des strates* de
végétation dans le sous-bois.
Bourdaine, aubépine, houx fragon, chèvrefeuille des bois, lierre, gaillet gratteron,
germandrée scorodoine, succise des prés,
laîche des bois, lichens… la liste serait trop
longue.
Autre caractéristique, c’est une forêt
ancienne, où l’on trouve des arbres à tous
les stades de la vie, du semis au bois mort à terre, en passant par le bois adulte et vieux.
Cette diversité est garante de l’équilibre de l’écosystème* forestier et permet
à une foule de petites bêtes spécialisées* de se maintenir. La conservation d’arbres
âgés et d’arbres morts est indispensable pour des insectes comme le capricorne ou
le fameux scarabée pique prune…
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Les usages traditionnels – chasse et fourniture de bois de chauffage – ont peu
altéré la richesse écologique du site et le massif à conservé un aspect seminaturel aux yeux du néophyte.
Mais il ne faut pas s’y tromper : ces arbres parfois centenaires, ces futaies*
majestueuses, ces sous-bois tantôt clairs tantôt impénétrables, tout cela est le
fruit d’un entretien sylvicole, nécessaire à la pérennité de ce patrimoine.
Le plan de gestion du massif préconise la régénération naturelle des boisements
quand cela est possible (plutôt que la replantation manuelle), ainsi qu’une gestion
douce (coupe arbre par arbre et non pas à la parcelle), afin de préserver un
espace riche mais accessible à tous (sécurité des promeneurs).
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La forêt est un organisme vivant qui
se renouvelle en permanence.
Essayez de décrypter cette
mosaïque sur le terrain :
- Les chablis : chute des arbres
sénéscents ou morts ouvrant une
clairière dans la forêt.
- Le recrû : germination des graines
d’arbres grâce à l’apport de lumière
au sol.
- La forêt mûre : arbres adultes capables
de produire des graines.
- La forêt haute et vieille : stade
majoritaire, arbres jeunes et âgés mélangés.
- La forêt sénile : dégradation et mort des grands arbres.
- Les chablis…
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La composition générale du parc de
Thouars est héritée de l’art des
jardins et du paysage qui, du XVIème
au XIXème siècles, s’est exprimé
autour des maisons nobles et des
châteaux dans le but d’embellir et de
signaler les propriétés.
Différentes esthétiques se sont
succédées, plusieurs conceptions de la nature ont marqué le paysage.
Le jardin renaissance d’influence italienne et son exubérance ornementale,
puis le jardin classique à la française et sa recherche d’ordre et de symétrie, et enfin le jardin paysager d’origine anglaise avec ses ambiances
romantiques.
Certains caractères fondamentaux sont encore visibles en 1950 (photo
aérienne sur le site internet de la Mairie de Talence) :
- une échelle monumentale à l’échelle des bâtiments (château et
nombreuses dépendances)
- des perspectives très fortes avec un axe longitudinal principal laissant
croire à l’infini
- une notion de symétrie de part et d’autre du château
- la dilatation et la séparation des espaces (cour privée, cour d’apparat,
verger, potager, vigne, garenne de chasse…)
- la présence d’eau sous toutes ses formes (vivier, fontaine)
- les parterres géométriques et les arbres remarquables
- des allées couvertes (alignements d’arbres), sablées ou gazonnées
- des bois et bosquets constituant le relief des jardins, percés d’allées
formant des figures d’étoile ou de patte d’oie
- des pièces de gazon au milieu des parterres, des galeries de verdure.
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Dans les sous-bois, les lisières et au bord des étangs, pour peu
que l’on soit attentif, on peut observer une multitude de petites
bêtes hôtes de la forêt. A plumes ou à poils, au sol ou
dans les airs, la diversité animalière ne manque pas.
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Insectivores, granivores ou frugivores, sédentaires,
nicheur* ou en migration, ils trouvent gîte et
nourriture dans le bois ; près de 60 espèces ont
été observées.
Le martin-pêcheur est un petit oiseau rare des
beaux jours. Son cri suraigu trahit sa présence,
suivi par un éclair bleu filant au ras de l’eau.
Le pigeon ramier, localement appelé palombe,
est un visiteur de l’automne. Perché dans les
cimes des arbres (bourgeons, baies) ou fouillant
le sol (graines, pousses), il se distingue du pigeon
des villes par sa grande taille, sa poitrine rose et ses
taches blanches au cou et aux ailes.
Bien connus, les pics (vert, épeiche et épeichette) creusent leur
loge dans le tronc des vieux arbres : levez les yeux ! Au petit
matin, des trilles musicales et un vol sautillant et dansant
permettent d’identifier une troupe de chardonnerets élégants.
Ils partent à la recherche de graines dans les clairières
herbeuses. L’hippolaïs polyglotte est une hôtesse printanière
des bois et fourrés où elle déniche les insectes cachés
sous les feuilles. Gorge hérissée, elle peut chanter de long
moments, d’un gazouillis rapide et mélodieux, tant qu’elle se
sent en sécurité.
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D’avril à octobre, ces insectivores chassent autour des
plans d’eau, perchées sur une tige ou sur une feuille, à
l’affût de petites proies.
Les espèces* les plus faciles à observer sont le
sympethrum, libellule écarlate avec un corps rouge
vif, l’orthetrum, d’un bleu pâle délavé, et le caloptérix
vierge, d’un beau bleu métallique (mâle) ou vert
iridescent (femelle).
Apprenez à distinguer les “libellules” vraies, aux
ailes ouvertes au repos, et les “demoiselles”, dont les
ailes peuvent se rabattre au-dessus de l’abdomen.
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Plus de 15 espèces ont été dénombrées.
Adeptes du camouflages, quasiment invisibles,
on les entend striduler à la tombée de la
nuit, à la recherche de compagnes.
Le grillon des bois, de couleur brune, vit
dans la litière de feuilles mortes du
sous-bois. Le conocéphale gracieux est
une sauterelle verte dissimulée dans les
prairies humides et les clairières à hautes
graminées. L’oedipode turquoise est un criquet
grisâtre de la couleur des chemins et sols nus qu’il
affectionne ; marchez près de lui et il déploiera ses superbes ailes
bleu turquoise.
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Le bombyx du chêne est un papillon typique de
la chênaie. Sa chenille vit sur diverses plantes
nourricières* : chêne, saule, ronce, aubépine.
Elle passe l’hiver sous forme de cocon dans
des branches puis se métamorphose en
papillon l’été suivant.
Il est alors fréquent de croiser les mâles
du bombyx volant à toute vitesse à travers
les sentiers, attirés par les phéromones
des femelles qu’ils p e u vent sentir à
plusieurs kilomètres ! Encore plus spécialisée*,
la chenille du sylvain azuré ne se nourrit que
d’une seule plante, le chèvrefeuille. Ce très
beau papillon aux ailes noires bleutées et au vol
planant s’observe de mai à septembre.
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La forêt de feuillus* est un temple pour
ces insectes et leurs larves qui exploitent
les branches, les troncs, les arbres
morts, la litière* des arbres. On en
compte 20 espèces différentes.
Le lucane cerf volant, avec ses longues
mandibules très développées, est le plus
grand scarabée d’Europe (50 à 80 mm).
Il est protégé en France. Sa larve vit 4
à 5 ans dans les cavités des chênes !
L’adulte est visible sur les troncs et
branches d’où il s’envole au crépuscule.
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Le pique prune est une espèce très rare et protégée aux niveaux national et
européen, également adepte des arbres creux, principalement les saules et les
chênes. C’est un fleuron de la faune de Thouars qui nécessite la conservation
d’une proportion d’arbres morts et sénescents. Le cétoine cuivré, avec ses
nuances de vert bronzé, pourpre, violet noir, est un ravissement pour les yeux.
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Les chauves-souris sont souvent arboricoles*. Ne
dédaignant pas les anfractuosités des bâtiments, la
pipistrelle trouve cependant dans cette chênaie
ancienne les arbres à fissures, cavités et à
trous de pics qui lui servent de gîte.
Minuscule animal (elle pèse à peine 10 grammes),
on l’observe facilement le soir, chassant les
moustiques et éphémères attirés par les
lampadaires. Menacées par la dégradation de
leur habitat* et l’usage des insecticides,
toutes les chauves-souris sont protégées par
la loi.
L’écureuil, ce discret petit mammifère, est
présent partout en forêt. On constate sa
présence aux pommes de pins maritimes
entièrement rongées qu’il laisse après ses repas !
La fouine, encore plus discrète, gîte dans les combles des
bâtiments et se nourrit dans la forêt. Restes de scarabées,
d’oeufs ou d’oisillons peuvent indiquent le passage de cet animal opportuniste*.
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Les moules ne vivent pas que dans la mer. L’anodonte
des cygnes habite les cours d’eau lents et les
étangs, à moitié enfouie dans la vase ou dans le
sable. Elle filtre les débris de végétaux
décomposés et le phytoplancton. De grande
dimension, l’intérieur de sa coquille est
tapissé de nacre irisé.
La grenouille agile habite les dépressions et
landes humides avoisinantes des forêts de
feuillus*. Elle se nourrit d’insectes et de
petits animaux (vers, limaces). Ses membres
postérieurs très longs lui permettent d’effectuer
des bonds de 2 mètres de distance. En France,
elle est menacée par la destruction des bandes
boisées le long des fleuves et des cours d’eau. Elle
est protégée en France, comme tous les batraciens.
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Qu’il s’agisse d’insectes, de mammifères ou d’oiseaux, les animaux ont
tous besoin de refuges pour s’abriter et gîter, d’eau et de nourriture,
de tranquillité et d’espace pour se développer. L’artificialisation des
milieux naturels et des jardins a fait régresser nombre d’espèces.
Voici quelques pistes pour attirer la faune sauvage chez soi :
- une haie champêtre composée d’une grande variété d’arbustes
locaux,
- du bois mort,
- des herbes folles,
- des plantes grimpantes,
- des nichoirs à oiseaux,
- une mare,
- une prairie fleurie,
- des massifs de fleurs nectarifères*,
- des plantes aromatiques,
- un peu d’herbe rase,
- un muret ou tas de pierre,
- un coin d’ortie,
- une petite friche,
- un talus, du sable, de la terre battue,
- un tas de bois,
- un tas de compost,
- le potager biologique,
- les arbres de la forêt et du verger.
Et bien sûr éviter les pesticides, les engrais chimiques, les tontes trop
fréquentes, les haies de thuyas et les essences exotiques en général.
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Le ragondin est un gros rongeur introduit
en France pour sa fourrure. Echappé
des élevages, il a rapidement
proliféré sur tout le territoire et
cause des dégâts importants sur les
berges des ruisseaux et des étangs
en creusant de profonds terriers
(2 à 3 mètres).
Il se nourrit de végétaux, roseaux en
particulier. Un mâle adulte peut peser
jusqu’à 10 kg !
La tortue de Floride est un animal de
compagnie souvent relâché dans la nature
quand elle devient trop encombrante. Bien qu’elle
ne s’y reproduise pas, son comportement carnassier pose problème
car elle décime les poissons et les batraciens des plans d’eau et
oppose une compétition inégale avec la cistude d’Europe, petite tortue
autochtone en voie de disparition (non présente à Thouars) !
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Discrètes ou colorées, grandes et petites, adaptées à l’eau, à l’ombre
ou à la lumière… des plantes étonnantes se cachent dans le sous-bois. Plus
de 150 espèces végétales ont déjà été identifiées ! Partez à leur
découverte et apprenez à les reconnaître.
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Quatre espèces sont présentes à Thouars.
Le plus majestueux, le chêne pédonculé, doit son nom à la
longueur de la petite tige qui relie les glands aux branches.
Le chêne tauzin a une silhouette tortueuse et
possède des feuilles profondément lobées* et
duveteuses. C’est une espèce patrimoniale* peu
présente en France et menacée par la sylviculture du
pin en Gironde.
Le chêne chevelu, qui n’est pas une espèce
autochtone* et que l’on trouve dans les plantations
d’alignement du parc, se reconnaît à ses feuilles étroites et
aux filaments qui entourent ses glands.
Le chêne d’Amérique se distingue par ses grandes feuilles
rouges à l’automne et son tronc gris et lisse. Planté pour sa
croissance rapide, il ne rentre pas dans la chaîne alimentaire de la
faune locale et présente donc peu d’intérêt pour l’écosystème forestier.
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L’alisier torminal est un joli petit arbre très présent dans le
sous-bois. Ses fruits ressemblent à des petites poires
grises en grappe dont on faisait autrefois des compotes.
Ses feuilles en étoile virent au rose rouge à l’automne.
Dans la pinède, l’arbousier arbore des feuilles vert
sombre luisantes et des fruits rouges globuleux riches
en vitamine C. Il a la particularité de fleurir en automne,
alors que les fruits de l’année précédente finissent
de mûrir !
La bourdaine est un arbuste gracieux dont les fleurs
sont très recherchées par les abeilles au printemps
et qui fournit de petits fruits noirs pour les oiseaux
en été.
Le sureau noir est un compagnon de l’homme depuis
l’âge de la pierre. Toutes ses parties sont utilisables :
confitures et sirops avec ses baies, feuilles et
fleurs en médecine populaire, rameaux évidés de
leur moelle pour confectionner sifflets et flûtes. Il est également très prisé
par les butineurs et les oiseaux.
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Le fragon ou petit houx est une plante bien
étrange de nos sous-bois. Malgré son apparence
de buisson épineux et ses fruits rouges, elle ne
fait pas partie de la famille du houx mais de
celle du lys. Au lieu de feuilles, elle possède
des tige aplaties appelées cladodes qui
portent des petites fleurs blanches en leur
coeur puis les fruits.
L’herbe aux femmes battues est une plantes
grimpante aux fruits rouges et aux feuilles
en forme de coeur allongé ; son nom viendrait
des traces rouges qu’elle laisserait sur la peau,
simulant des coups…
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Petite plante discrète, la pulmonaire était jadis
employée en médecine populaire pour traiter les
affections des poumons, la toux et la bronchite.
Au début du printemps, sa petite hampe de
fleurs rose rouge puis bleu violet se
détache sur le tapis de feuilles mortes
et de lierre : elle profite ainsi des
premiers rayons du soleil, avant que
les feuilles des arbres ne plongent
le bois dans la pénombre.
L’asphodèle blanc est une grande
plante vigoureuse qui fleurit en été.
Garnie de fleurs blanches serrées, sa
tige florale de plus de 1 mètre domine la
strate* herbacée. Typique des forêts de feuillus*
claires et des lisières ensoleillées, le mélampyre des
prés est un hémiparasite : il se développe à la fois par
photosynthèse et en puisant la sève dans les racines des
plantes voisines (espèces herbacées et arbres).
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La bruyère est la plante emblématique de la lande*. Mais il en
existe plusieurs espèces différentes : la bruyère cendrée, aux fleurs
en clochettes, la bruyère ciliée aux fleurs terminées par un cil, la
callune aux petites fleurs découpées, et la bruyère à balais ou brande
aux fleurs vertes presque invisibles.
Autre emblème de la lande, ce tapis herbacé vert virant au chaume en
été : c’est la molinie bleue, une grande graminée indicatrice* des zones
plutôt humides. Son nom vient de son inflorescence noir bleuté qui
contraste avec les autres espèces de sa famille.
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Au bord des étangs et des fossés, en situation
ombragée, vous aurez peut-être remarqué la laîche
penchée. Ses longues feuilles légèrement coupantes
disposées en touffe et ses épis pendants d’où elle
tire son nom. De la grande famille des
Cyperacées, cette plante fait partie des constituants
essentiels des milieux humides de la région,
paradis des libellules et des batraciens. En situation
plus ensoleillée, la salicaire apporte une touche colorée
dans la luxuriance verte de la végétation riveraine*.
L’hottonie des marais est une plante aquatique ou hydrophyte*
rare et protégée en Aquitaine. On la distingue seulement grâce à sa petite
inflorescence rose pâle, ses feuilles restant immergées sous l’eau.
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Le bois abrite trois espèces* d’orchidées.
Au détour d’un chemin peut-être verrez-vous l’ophrys
abeille dont la fleur imite le corps de cet insecte. Attiré
par ce leurre, le mâle de l’abeille tente de s’accoupler et
repart chargé de pollen.
L’ophrys de Thouars présente la particularité d’être
hypochrome : au lieu du rose et du pourpre caractéristiques,
les pétales sont décolorés en un blanc vert satiné. Espèce
rare et protégée, c’est une originalité du bois à préserver
absolument.
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Amusez-vous à reconnaître les principaux arbres de la
forêt en comparant leurs feuilles. Vous constaterez
qu’on ne les trouve pas aux mêmes endroits selon
l’exposition, l’humidité et les types de sols. Voici
quelques éléments de leur autécologie* (pour tous
les termes techniques, voir glossaire) :
Le chêne pédonculé : héliophile, mésohygrophile
à large amplitude, neutrocline.
Le chêne tauzin : héliophile, sol sableux, xérophile à
mésophile, thermophile, xéroacidiphile.
Le charme : sciaphile ou demi ombre, sols secs à
frais, neutrocline à large amplitude.
Le frêne : essence hygrosciaphile, héliophile ou demi
ombre, mésophile à mésohygrophile, neutrocline.
Le pin maritime : héliophile, sols sec à très humides, intolérant
au calcaire, sensible aux fortes gelées.
Cherchez également l’orme, le châtaignier, le bouleau verruqueux, le noisetier,
le houx, le saule blanc, le saule roux, le cormier et le néflier.
15
L ee ss aa rr bb rr ee ss dd ’’ oo rr nn ee m
L
m ee nn tt
La plupart ont été rapportés d’autres continents
pour orner les parcs et jardins, former
des alignements paysagers, offrir de
l’ombrage. Le marronnier d’Inde
ressemble à notre châtaignier
(autochtone*) mais s’en distingue
par son abondante floraison blanche,
ses feuilles composées* en forme de
palme et ses marrons entourés
d’une
bogue
non-épineuse.
Attention, seules les châtaignes
sont comestibles ! Supportant les tailles
barbares et l’atmosphère urbaine, le
platane peut atteindre 40 mètres de haut
s’il est laissé en port libre. Le cèdre est un
conifère majestueux dont les branches sont
ascendantes – celui de l’Atlas, horizontales –
celui du Liban, ou tombantes – celui de l’Himalaya.
Lequel trouve-t’-on à Thouars ?
L ee ss ee ss pp èè cc ee ss ii nn vv aa ss ii vv ee ss **
L
Le robinier ou faux acacia est natif du sud-est
des Etats-Unis. Introduit* en Europe
comme arbre d’ornement (1797 au Muséum
à Paris), ainsi que pour fixer les dunes et
en forêt, il a trouvé de multiples usages
populaires : piquets pour la vigne, bois de
chauffage, miel réputé. Cependant, c’est
une espèce particulièrement envahissante,
colonisatrice des milieux ouverts et
perturbés, comme dans les parties du
bois qui ont subit la tempête de 1999.
Originaire d’Extrême Orient, la renouée
du Japon s’est rapidement échappée
des jardins où elle formait des
massifs décoratifs. Aimant les
secteurs frais et humides, elle colonise
les bords des fossés et des étangs. Une fois introduites, ces plantes
envahissantes perturbent les écosystèmes en étouffant la végétation
locale et sont très difficiles à éliminer.
16
LES RÈGLES ÉCO-CITOYENNES
L’éco-citoyenneté est une prise de conscience de chacun de la richesse de
notre patrimoine naturel et des gestes quotidiens permettant la
préservation de notre environnement.
Pour apprécier pleinement le bois de Thouars et participer à la préservation
de sa faune et de sa flore, voici quelques conseils et règles à suivre.
RÈGLES À SUIVRE
Evitez de sortir des chemins principaux pour ne pas piétiner les
végétaux ou effrayer la faune qui pâtissent d’une trop grande fréquentation.
A fortiori si vous êtes à vélo.
Les véhicules motorisés dégradent le milieu et ne sont pas
propices à la découverte, préférez la promenade pédestre.
Evitez de cueillir des plantes et des fleurs, ce petit geste trop
souvent répété conduit à un appauvrissement de la végétation.
Un pique-nique ou un en-cas sont toujours agréables dans ces
lieux, des poubelles sont à votre disposition.
La forêt vit, ses habitants aussi, ne faites pas trop de bruit et
tenez vos chiens en laisse pour ne pas perturber la faune sauvage.
Attention aux mégots mal éteints, la forêt est sensible au
moindre départ de feu.
L’écosystème forestier est un équilibre fragile, évitez la
dissémination d’espèces exotiques ou de nature invasive.
CONSEILS
Profitez de cet espace naturel pour prendre un bol d’air… pur.
Prenez le temps d’écouter et d’observer, vous découvrirez des
choses étonnantes : flore inconnue, chant des oiseaux, traces de la vie
sauvage, insectes camouflés, vie nocturne. A chaque type d’animal des
techniques d’observation. Tôt le matin pour les oiseaux, muni de jumelles et
les oreilles aux aguets. En début de journée pour les papillons et les libellules,
plutôt en fin pour les sauterelles. Sur les feuilles, les tiges ou au sol, surtout
pas de gestes brusques et d’ombre portée, ils s’enfuiraient. Le soir est
indiqué pour entendre le chant des batraciens et des rapaces nocturnes.
Ayez toujours un guide de détermination sur vous en balade.
La forêt change selon les saisons, découvrez-la tout au long de
l’année.
N’hésitez pas à aller plus loin en vous munissant de guides
naturalistes et, qui sait, peut-être vous découvrirez-vous une passion
pour la botanique*, l’ornithologie* ou l’entomologie*.
Offrez des refuges à la faune et à la flore sauvages dans votre
propre jardin ou sur votre balcon en aménageant un jardin sauvage ; vous
profiterez ainsi du spectacle de la vie tout en l’aidant à se maintenir.
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GLOSSAIRE
Anthropisation :
action de l’homme amenant
une modification du milieu naturel. Bienqu’à des degrés
divers, il n’existe pratiquement plus de forêts primaies
(non anthropisées) en Fance.
Arboricole : se dit d’une espèce qui vit sur
les arbres ou les arbustes.
Autécologie : rapports qu’entretient une espèce
avec son milieu, en particulier ses limites de tolérance
et ses peferendum vis-à-vis des divers facteurs
écologiques (sol, humidité, lumière).
Autochtone : espèce animale ou végétale
originaire d’une zone donnée (indigène), par opposition à une
espèce introduite dite allochtone. Ex. le merisier est un cerisier autochtone à
Thouars alors que le cerisier noir est allochtone.
Biodiversité : variété et variabilité des espèces vivantes et des complexes
écologiques dont elles font partie (la terre ou un écosystème donné).
Botanique : science qui étudie les plantes (morphologie,structure,
classification).
Cariçaie : groupement végétal de milieu humide, d’aspectprairial, dominé par
des espèces de carex.
Composée : se dit d’une feuille composée de plusieurs folioles distinctes
(ex. le frêne, la fougère aigle), plus rarement d’une inflorescence dont l’axe principal
est ramifié (ex. la carotte sauvage).
Cortège floristique : ensemble d’espèces végétales de même origine
géographique. Ex. le cortège de la chênaie atlantique, le cortège de la lande
atlantique.
Ecologie : science ayant pour objet l’étude des rapports des organismes
v i vants entre eux et avec le milieu qu’ils habitent à leurs différents degrés
d’organisation (échelle de l’individu, de la population, de
l’écosystème, du paysage).
Ecosystème : unité écologique stable
constituée par un ensemble d’organismes vivants,
exploitant un milieu naturel déterminé, et les
interactions entre les espèces elles-mêmes et leur
milieu de vie. Ex. un tronc d’arbre pourrissant
(micro écosystème), un plan d’eau, une forêt.
Entomologie : science qui étudie les
insectes.
Espèce : unité de base de la classification des
êtres vivants, caractérisée par l’interfécondité des
individus d’une même espèce. Chaque espèce est désignée
par un binôme latin universellement reconnu pour éviter les
erreurs d’interprétation. Ex. la fauvette à tête noire est appelée Sylvia atricapilla, la
sauge des bois est appelée Teucrium scorodonia.
18
Feuillus (forêts) : désigne les forêts originelles de l’Europe tempérée, par opposition
aux forêts de conifères, caractéristiques des zones de montagnes et du Nord et du Centre de
l’Europe. L’essence dominante varie localement : chênaie, hêtraie,
boulaie, saulaie, frênaie, etc. Elles abritent une faune et une flore
spécifiques et adaptées.
Futaie : forêt dont les arbres sont tous à l’état adulte.
Elle est dite irrégulière lorsque le traitement favorise des
arbres d’âges différents (hauteurs et diamètres également
différents). Elle peut être jardinée : on ne coupe que les
arbres les plus âgés.
Habitat : entité écologique désignant le lieu où vit une
espèce et son environnement immédiat. Ex. l’habitat du pic
épeichette est constitué par la vieille chênaie, y compris les
grands arbres vermoulus dans le tronc desquels il creuse son
nid.
Héliophile : plante ne pouvant se développer complètement
qu’en pleine lumière ex. chêne pédonculé. A l’opposé, les plantes
sciaphiles tolèrent un ombrage important ex. charme. Des animaux
exigent également un fort ensoleillement pour présenter une activité
normale ex. certains papillons et abeilles.
Hydromorphe : qualifie un sol évoluant dans un milieu
engorgé par l’eau de façon périodique ou permanente.
Hydrophyte : plante vivant entièrement dans l’eau, à
l’exception des fleurs qui peuvent être émergées.
Hygrophile : se dit d’un végétal ayant besoin ou tolérant
de grandes quantités d’eau tout au long de son développement.
Ex. les joncs.
Indicatrice : qualifie une espèce animale ou végétale dont
la présence à l’état spontané renseigne qualitativement ou
quantitativement sur certains caractères écologiques de
l’environnement ex. présence d’une plante aimant les sols calcaires,
absence de batraciens révélant une pollution.
Introduction : fait d’amener une espèce animale ou végétale dans
une région biogéographiquement éloignée de son aire d’origine
et à laquelle elle est totalement étrangère. Cette introduction
peut être fortuite (ex. la punaise du platane introduite avec
la plante), accidentelle (ex. le ragondin échappé d’élevage),
ou intentionnelle (ex. le chêne rouge d’Amérique pour
la sylviculture). Ex. le raisin d’Amérique, dont on
utilisait les baies violacées comme teinture.
Invasive : espèce ex o gène introduite qui,
par sa pullulation (ou prolifération), p roduit des
changements significatifs de composition, de
structure et/ou de fonctionnement des écosystèmes.
Ex. le cerisier noir.
19
Lande : formation végétale plus ou moins fermée,
caractérisée par la dominance d’espèces sociales
ligneuses basses (bruyères, arbousier, ajoncs,
genêt).
Litière : ensemble des débris végétaux
peu décomposés recouvrant le sol.
Lobé : qualifie généralement une feuille
ou un pétale échancré mais sans division
complète. Ex. une feuille d’érable champêtre,
un pétale d’orchis de Fusch.
Mégaphorbiaie : formation végétale de
hautes herbes, souvent à larges feuilles, se
développant sur des sols humides et riches. Ex.
avec massette, menthes, iris faux acore, lycope d’Europe,
eupatoire chanvrine, salicaire.
Mellifère : se dit d’une plante dont le nectar est utilisé par les abeilles pour
élaborer le miel.
Mésohygrophile : se dit d’un végétal ayant besoin d’un milieu humide
pour se développer.
Mésophile : se dit d’un végétal ou d’un
peuplement croissant dans un milieu présentant
des conditions moyennes de température et
d’humidité. Ex. le chêne pédonculé.
Milieu naturel : en géographie
physique, désigne des entités géographiques
ayant des caractéristiques écologiques
c o m munes ex . milieu tropical, m i l i e u
montagnard, milieu océanique. En écologie,
désigne des macro habitats, c’est à dire des
habitats* couvrant de vastes surfaces ex. milieu
forestier, milieu humide, milieu steppique. Par
extension, on parle de milieu agricole ou de milieu
urbain.
Naturalisation : p h é n o m è n e d ’ a d a p t a t i o n
permanente d’une espèce animale ou végétale par lequel
cette espèce parvient à se reproduire et à se maintenir
naturellement dans un biotope qui lui était étranger.
L’espèce est dite naturalisée. Ex. le néflier
originaire du Sud de l’Europe et de l’Ouest de
l’Asie naturalisé dès le Moyen-âge.
Nectarifère : qualifie une fleur qui
produit du nectar, un liquide sucré, en quantité
intéressante pour les insectes. Ex. saule,
bourdaine, lierre, ronce, marguerite, bétoine,
centaurée, menthes, etc.
Neutrocline : qui préfère les sols
neutres (ni acides, ni basiques).
20
Nicheur : désigne une espèce, généralement d’oiseau, qui
niche dans une aire biogéographique donnée. Ex. le torcol
fourmilier est un migrateur qui niche à Thouars en été et
hiverne dans le sud de l’Espagne et en Afrique.
Nourricière : qualifie une plante qui accueille et
qui nourrit les larves de tel ou tel insecte. Ex. La plante
nourricière de la CHENILLE DE ROBERT LE DIABLE EST
L’ORTIE.
Officinale : qui est utilisé en pharmacie.
Dénomination de nombreuses plantes héritée de l’usage
populaire. Ex. la bétoine officinale, la verveine officinale,
véronique officinale.
Opportuniste : espèce capable de tirer profit de
milieux éventuellement favorables (nourriture, gîte). Ex. la pie, le
hérisson.
Ornithologie : science qui étudie les oiseaux.
Patrimoniale : se dit d’une espèce animale ou végétale qui
n’a pas forcément de statut de protection mais qui présente un
intérêt, dans une région donnée, par sa rareté et/ou par sa
représentativité relativement au reste du territoire. Ex. le
chêne tauzin.
Phytophage : qui se nourrit de végétaux, que ce soit
des bourgeons, feuilles, tiges, bois, racines, fleurs, fruits.
Ex. la plupart des chenilles.
Riverain : localisé en bord des cours d’eau et des
plans d’eau, et soumis régulièrement aux crues.
Rudérale : qui vit dans les espaces perturbés par
l’homme, décombres, friches, remblais, bords chemins.
Spécialisé : espèce inféodée à un habitat particulier
et/ou qui est dépendante d’un type de ressource bien défini. Ex. le
martin pécheur ne vit qu’auprès des cours d’eau et plans d’eau pour se
nourrir et se reproduire. A l’opposé, une espèce ubiquiste ou généraliste
est capable d’exploiter des ressources variées.
Strate de végétation : subdivision caractérisant
l’organisation verticale des organes végétaux : strate
arborescente > à 7 m, strate arbustive = 1 à 7 m, strate
herbacée < 1 m. Ex. l’aubépine appartient à la strate
arbustive de la chênaie.
Taillis : stade de la succession forestière constituée de
jeunes arbres dont les troncs mesurent une dizaine de
centimètres de diamètre. On rencontre souvent des taillis
sous futaie* irrégulière.
Xérophile : qui est capable de vivre dans des
conditions de sécheresse importantes. Ex. l’ajonc d’Europe.
21
R ee nn ss ee ii gg nn ee m
R
m ee nn tt ss -- B
B ii bb ll ii oo gg rr aa pp hh ii ee
Orriieennttaattiioonnss bbiibblliiooggrraapphhiiqq uu ee ss
O
Arbres de nos forêts
K. Rushford, Ed. Octopus.
Guide des fleurs sauvages
de R. et A. Fitter, Ed. Delachaux et Niestlé.
Tous les oiseaux d’Europe
de B. Bruun et H. Singer, Ed. Bordas.
Insectes de France et d’Europe occidentale
de Michael Chinery, Ed. Arthaud.
Papillons, de R. et R. Gooden
Collection Poches Natures, Les Editions du Carroussel.
Guide des mammifères d’Europe
de D. Schilling, D. Singer et H. Diller, Ed. Delachaux et Niestlé
Tous les reptiles et amphibiens d’Europe,
de E.N. Arnold et J.A. Burton, Ed. Bordas.
De la vie dans les étangs, les ruisseaux et les mares,
de W. Engelhardt, Ed. Vigot.
Jardins sauvages, comment aménager un terrain pour inviter la faune
et la flore - Dossier technique de la Gazette des terriers, par la
Fédération nationale des clubs Connaître et Protéger la Nature
(CPN), 2001.
Le jardin des insectes
de V. Albouy, Ed. Delachaux et Niestlé
Flore forestière française – guide écologique illustré – Plaines et collines
de J.C. Rameau et Alt., IDF.,
Le guide illustré de l’écologie – de B. Fischesser et M.F. Dupuis-Tate,
Editions de la Matinière.
Les invasions d’espèces
Revue trimestrielle de la SEPANSO Sud-Ouest Nature n° 120-121.
22
R ee nn ss ee ii gg nn ee m
R
m ee nn tt ss ::
Ligue pour la Protection des Oiseaux Délégation Aquitaine
109 quai Wilson 33130 Bègles
05 56 91 33 81
Société Linnéenne de Bordeaux
1 place Bardineau 33000 Bordeaux
05 56 44 21 02
Maison de la Nature de Gradignan
53 rue du Moulineau 33170 Gradignan
05 56 89 51 74
S.E.P.A.N.S.O. (Société pour l’Etude la Protection et l’Aménagement de la Nature du
Sud-Ouest)
1 rue Tauzia 33000 Bordeaux
05 56 91 33 65
Mairie de Talence
Rue du Professeur Arnozan BP 35 33401 Talence cedex
05 56 84 78 33
www.mairie-talence.fr
R ee m
R
m ee rr cc ii ee m
m ee nn tt ss
Cyrille Gréaume garde animateur de la Réserve Naturelle de Saucats - La Brède
Olivier Vidal garde animateur au Parc Ornithologique du Teich
Christophe Monferrand botaniste de la Société Linnéenne de Bordeaux
Patrick Dauphin entomologiste de la Société Linnéenne de Bordeaux
Grégory Gomez de la Ligue de Protection des Oiseaux Délégation Aquitaine
Personnel des services techniques et des archives de la ville de Talence.
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NOM.........................................................................
NOTE...............................................................................................................
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Conception : Cabinet du Maire - Imp. Dupin - Ne pas jeter sur la voie publique
PRENOM..................................................................
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