Janvier 2016

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Circuit de découverte
du patrimoine angevillois
Carte de Cassini (XVIIIe s.)
Recherches effectuées par Victor Benz
Janvier 2016
1. la place Gabriel MAIRE
Gabriel Maire (1912-1990) avait un nom prédestiné puisqu’il a
été maire d’Angevillers de 1945 à 1977. Mais avant d’être la
place du village, il y avait une marre… qui servait d’abreuvoir
et fut en fait comblée vers 1914 pour des raisons de salubrité.
Une histoire raconte qu’un lièvre tomba dans la marre. Les
ménagères ne voulurent pas gâcher ce « bouillon de lièvre » qui
leur était offert. Elles puisèrent ainsi toute l’eau, ce qui valut
le sobriquet de « Houesenbritt » aux habitants d’Angevillers.
Vers 1905
2. la mairie
La mairie-école d’Angevillers a été construite en 1833-1835.
Elle comprenait la salle de classe, les locaux de l’administration
municipale et le logement de l’instituteur.
On peut encore lire sur le linteau l’inscription :
« MAISON 1835 D’ECOLE»
Vers 1910
3. le presbytère
C’est à cet endroit qu’ont vécu les curés d’Angevillers jusqu’en
1988. Le presbytère précédent a été vendu comme Bien
National pendant la Révolution française à Henri Ooms et
racheté par la Commune. L’abbé Nicolas Baudouin qui fut de
1809 à 1839 administrateur de l’annexe vicariale d’Angevillers
dépendante de la paroisse d’Escherange, était obligé, comme en
témoigne le courrier à l’Evêché d’un de ses confrères, de
déplacer son lit par temps de pluie tant la toiture était en
mauvais état.
Le
presbytère
fut
reconstruit au même
emplacement
1844.
en
Il
fait
aujourd’hui
partie
d’un vaste ensemble
réaménagé
abritant
la Mairie, la Poste,
des
salles
de
réunion.
On peut voir à droite de la bâtisse une extension construite
vers 1875 qui a servi de remise pour la pompe à incendie et à
l’occasion de « prison communale » ou plutôt de cellule de
dégrisement…
4. l’ancienne église
L’origine de l’église d’Angevillers est très mal connue. La plus
vieille mention date de 1360. L’église a certainement été
détruite, du moins en partie pendant la guerre de Trente Ans
(1618-1648). Elle a été réparée plusieurs fois, le chœur a
étéreconstruit en 1741 aux frais du curé de l’époque. Elle subit
de gros travaux en 1845 et le clocher fut reconstruit en
1880. Désaffectée du culte seulement en 1974, elle a servi de
cinéma paroissial ainsi que de salle de théâtre avant de devenir
salle socioculturelle.
5. la nouvelle église
L’arrivée de l’abbé Keime comme curé d’Angevillers en 1935
marque un tournant dans l’histoire de la paroisse. Contraint à
célébrer trois messes le dimanchematin, il eut l’audace de
proposer la construction d’une nouvelle église.
Le premier projet d’agrandissement de l’ancienne église étant
impossible techniquement, et le projet de construire une
nouvelle église dans le parc de M. Renoir, entre le vieux village
et la nouvelle Cité des Jardins, n’ayant pu aboutir, la
construction de l’église actuelle fut décidé.
La première pierre fut posée en 1938. En 1940, le gros œuvre
était terminé mais l’abbé Keime fut mobilisé puis expulsé et
les travaux furent interrompus pendant la guerre. En 1946,
elle fut inaugurée et consacrée le 22 juin 1947.
Œuvre de tous les paroissiens, chacun a pu apporter sa
contribution financière par des dons ou en participant aux
nombreuses kermesses ; par un coup de main sur le chantier en
moulant des pierres ou en en assurant le transport. Même les
petits garçons ont participé à la réalisation des vitraux en
donnant leurs petits soldats de plomb…
6. le « jardin du curé »
Le jardin, aujourd’hui parking, se trouve à l’emplacement d’un
ancien
café
qui
a
été
détruit
pour
laisser
place
à
la
construction de l’église. Autrefois, une petite montée bordée
de marronniers appelée « Kleppschen » permettait d’accéder à
l’ancienne église.
Vers 1935
7. la seconde cité minière ou « Colonie du bas »
Plusieurs mines se sont ouvertes à Algrange dans les années
1880. La population a très vite augmenté et les premiers
mineurs sont venus s’installer à Angevillers dès 1883 chez des
particuliers.
La rue des Tilleuls a été terminée vers 1918-1920 pour
accueillir une population toujours plus nombreuse de mineurs.
Cette forte croissance de la population entraîne également une
vitalité démographique. L’année 1906 marque un record avec
51 naissances dans l’année alors que quelques années auparavant
il n’y en avait qu’une quinzaine en moyenne…
8. l’emplacement du château
La famille de Bassompierre, qui a possédé le fief d’Angevillers
du
XIVème
au
XVIIème
siècle,
habitait
au
château
de
Bassompierre, délaissé par la suite pour le château d’Haroué ou
même la place des Vosges à Paris où vécut le Maréchal François
de Bassompierre (1579-1645).
La seigneurie a été vendue à Jacques-Antoine Lecomte, maître
de forges à Hayange qui les revend à un certain Jean-Martin
Wendel… Il semble que ses héritiers – Pierre Lombard de
Saint-Pierre et son épouse Catherine-Antoinette Lecomte –
ont fait rebâtir en partie un château ruiné pendant la guerre
de Trente Ans.
La seigneurie passe ensuite au baron Charles de Bergh qui y
fait sa résidence principale. A sa mort, il est inhumé devant
l’autel de la Vierge dans l’église, tandis que plusieurs de ses
enfants morts en bas-âge sont inhumés dans le chœur.
Une dernière fois, la seigneurie est
vendue à Dominique
Elminger, maître des Eaux et Forêts de Thionville qui a été
contraint de quitter Angevillers au moment de la Révolution.
Le
château
reste
en
ruine
et
ses
héritiers
revendent
l’emplacement et les pierres à la famille Mouraux qui ont fait
bâtir la ferme actuelle.
vers 1826
9. la ferme dite « A Charels » (173 rue de Fontoy)
Cette ferme a été reconstruite en 1761 par Nicolas Frantz,
agriculteur et greffier de la seigneurie d’Angevillers. Il est
l’unique héritier de Charles Kieffer, son grand-père maternel de
qui vient le surnom de la ferme. Depuis sa mort en 1784,
cette maison s’est transmise parmi les descendants de la
famille Frantz.
A l’origine, dans la niche se trouvait une statue de saint
Hubert. Après la libération d’Angevillers, des Américains ivres
ont joué au football avec la tête du saint… Depuis les
propriétaires ont fait placer la statue de sainte Anne qui
instruit sa fille, la Vierge Marie.
10. L’épicerie Adamy (147 rue de Fontoy)
11. Ancien calvaire
Cette croix très ancienne se trouvait
auparavant
dans
le
jardin
des
propriétaires. Le fût étant brisé, elle
a été placée dans le mur du jardin
dans
les
années
l’inscription,
peu
1950.
Elle
porte
lisible
aujourd’hui,
« ...ERICHMENT… » peut être un un
parent de Clément Mentgen qui fut
maire d’Angevillers en 1634. Le nom
de cette famille, disparaît d’Angevillers au début du XVIIIe
siècle.
12. la ferme « A Robertshaus » (261 rue de Fontoy)
Cette ferme comme la plupart des maisons de la rue a été
reconstruite à la suite du terrible incendie de 1833 qui ravagea
15 maisons de la rue de Fontoy. Un linteau de réemploi daté
de 1623 porte sans doute les initiales des constructeurs :
« ANNO 1623 ONDE ».
C’est
probablement
la
maison
natale
de
l’abbé
Auguste
Chrysostome Schneider (1841-1917). Elle a été habitée par les
familles Schneider-François, Robert-Baué puis Lehnert.
13. le café « Florange » (275 rue de Fontoy)
Joseph Florange ouvre son café dans la maison des grandsparents de son épouse vers 1897. Le café est resté en activité
pendant presque un siècle.
14. la maison Soumer-Réard (293 rue de Fontoy)
Elle aussi fut détruite en 1833. Joseph Réard et son épouse
Marie-Anne Mangeot la firent reconstruire. Leur fille et leur
gendre s’y installèrent et c’est dans cette maison que sont
nés :

Jean-Baptiste
Soumer
(1857-1912),
lieutenant
et
chevalier de la Légion d’honneur

François-Xavier (1859-1879), mort séminariste

Marie (1860-1930), religieuse de Sainte-Chrétienne

Ainsi qu’Emilie, Anne-Marie, Thérèse, François-Joseph et
Marie…
15. la maison du dentiste Schwartz (316 rue de Fontoy)
Jusqu’en
1932
s’élevait
à
cet
emplacement
une
ferme
propriété de la famille Mangeot. Leur petite-fille avait épousé
un dentiste qui fit entièrement reconstruire la maison et y
installa pendant quelques années son cabinet.
16. L’épicerie Baué-Speck (322 rue de Fontoy)
Nous avons sans doute du mal à imaginer que cette maison a
abrité une petite épicerie dans la pièce donnant sur la rue.
Madeleine Speck, la veuve de Jacques Baué, communément
appelée « Speck Nenette », a continué à tenir le petit
commerce jusque vers 1920. On pouvait y acheter du pain à la
coupe, de l’huile, des harengs salés sortis du tonneau…
17. la maison et la forge « Speck » (387 rue de Fontoy)
La croix qui est au sommet du clocher avait été réalisée par
Jacques Speck (1842-1908) dans cette forge. Suite à la
tempête du 26 décembre 1999, elle a été refaite sur le même
modèle et couronne le nouveau clocher.
18. la croix du « Kreinschelhaff » (clos des groseilliers)
Cette croix datable du XVIIIème siècle se trouvait à l’origine de
l’autre
côté
de
la
chaussée
du
chemin
d’Algrange.
Les
inscriptions, aujourd’hui illisibles ne nous permettent pas de
connaître les noms despieux fondateurs.
19. le lavoir (emplacement de l’entreprise Virgili)
Après avoir souffert pendant des siècles du manque d’eau claire
par sa position géographique sur le plateau, Angevillers a été
en avance sur beaucoup de communes en matière d’adduction
d’eau. C’est en 1901 que l’eau courante fait son apparition au
dessus des antiques « pierres à eau ».
Cependant, pour laver le linge, les femmes se retrouvaient
volontiers
au
lavoir
construit
au
début
du
XXème
siècle.
Auparavant, les ménagères angevilloises allaient faire la grande
lessive de printemps à la source du « Château-bourg » ou
même au lavoir d’Escherange, au plus grand mécontentement
de la population voisine…
20.
la ferme « Baué-Mangeot » (342 rue de Fontoy)
Cette ferme cossue à trois travées (habitation, étable, grange)
témoigne de l’aisance financière de ses propriétaires. Martin
Baué prend pour épouse Suzanne Mangeot en 1780. De leur
union
naissent
15
enfants
et
leur
descendance
est
très
nombreuse.
Martin était le plus gros propriétaire du village avec près de
40 hectares de terre en 1826. Il a hérité du train de culture
de son père Georges qui possédait 6 chevaux.
Sa mère Anne Gredt avait été « matrone », nom que l’on
donnait à la sage-femme élue par les femmes du village et qui
faisait
l’objet
d’un
examen
de
moralité
et
d’instruction
religieuse par le curé : elle devait être en mesure d’administrer
le baptême à un enfant en danger de mort imminente.
De lourdes transformations ont lieu en 1800 comme en
témoigne la pierre qui indique la hauteur d’origine de la ferme
ainsi que les initiales des propriétaires.
De nouvelles transformations ont lieu en 1908 quand les
fenêtres sont agrandies et leur encadrement mis au goût du
jour.
21. le « Holleweg » ou chemin creux
« Ce petit chemin qui sent la noisette » a vu les jeux de
nombreuses générations d’angevillois. Les vaches pâturent dans
le parc à la belle saison et les enfants investissent les lieux
avec leurs luges lorsqu’il y a de la neige : peut-être étiez-vous
de la partie ?
22.
Entre
une croix de mission
histoire
et
légende,
cette
croix
de
mission
date
certainement des années 1825-26. Des anciens racontaient
qu’elle a été plantée à cet endroit en reconnaissance par les
propriétaires du champ sortis indemnes d’un incendie pendant
un orage.
23.
la croix dédiée à saint Jacques
Englobée dans l’enceinte du « stade Majcherczyk », du nom
d’une famille d’Angevillers, cette croix était la propriété de la
famille Frantz.
24.
point de vue sur la mine de fer
Le chevalement n’existe plus mais quelques bâtiments sont
encore
visibles.
C’est
de
cet
endroit
que
les
mineurs
descendaient au fond de 1907 à 1968. L’histoire minière s’est
achevée en 1979 mais la menace d’effondrements progressifs
demeure après avoir fait la prospérité de la Lorraine et de la
France…
25.
le lotissement « résidence de Tressange »
C’est le premier lotissement d’Angevillers qui a vu le jour au
début des années 1980 et s’est complété à la fin des années
1990. C’est un signe d’attractivité pour un village quand de
nouvelles familles s’installent…
26.
les écoles
Nous avons vu que la mairie accueillait la salle de classe unique
du village. En 1905, le bâtiment de l’actuelle école maternelle
était construit pour y établir deux classes pour les filles.
En 1932-33, un nouveau bâtiment permet une extension de
deux classes.
Sous l’impulsion de l’abbé Keime, le Jardin d’enfant voit le
jour à la Cité des Jardins en 1952.
Dans les années 1960, un nouveau bâtiment de 4 classes est
construit. En 1980, l’école maternelle investit ses locaux
actuels
après
quelques
aménagements.
maternelle connaît une première extension.
En
1999,
l’école
27.
Le café Schincker (106 rue de Havange)
Corneille Schincker et son épouse Madeleine Back ont fait
construire
ce
café
en
1907.
Il
a
eu
presque
un
siècle
d’existence et était toujours tenu par un membre de la
famille… C’est encore aujourd’hui le seul immeuble du village
qui est transformé en logements.
28.
L’économat de la mine « Les 3 Vallées »
Le bâtiment qui accueille le cabinet d’infirmier, la Poste et
provisoirement la Mairie pendant les travaux de rénovation est
un
ancien
économat
où
les
mineurs
venaient
faire
leurs
commissions.
Sur cette photographie, on
aperçoit encore la ferme
Mouraux qui se trouvait à
l’emplacement de l’ancien
restaurant
International.
Elle masque en partie la
perspective et le bâtiment
qui abritait l’économat.
29.
Le cimetière
Ouvert en 1911, le cimetière remplace celui qui se trouvait
depuis des siècles autour de l’ancienne église. Les concessions
ont été vendues au fur et à mesure des besoins : l’allée de
gauche accueille les anciennes familles du village. On assiste à
l’émergence des concessions familiales. L’allée centrale accueille
principalement des familles de mineurs. Population encore jeune
vers 1910, c’est vers 1930 que cette allée commence à se
remplir. Au bout, nous trouvons la croix érigée par la paroisse
en 1947 ; l’abbé Keime souhaitait y avoir sa sépulture qui est
aujourd’hui vide… L’allée de droite était en principe réservée
aux familles protestantes (il y avait encore à l’époque une
séparation
confessionnelle)
et
aux
enfants
dont
quelques
tombes sont encore visibles.
Par manque de place une extension a vu le jour à la fin des
années 1970.
30.
la rue de Rochonvillers
L’après-guerre ouvre une ère nouvelle et la population
d’Angevillers continue d’augmenter. La construction de ces
habitations est rapide et permet de loger de nombreuses
familles. La mine continue à faire vivre des familles du village
jusqu’en 1967.
Les
immeubles
accueillant
plusieurs
familles
étaient
tous
construits sur le même modèle. Les aménagements récents
permettent de les différencier un peu.
31. la croix « Haut »
Cette croix est un mélange de styles. Le fût a été réalisé par
Théodore
Leleyter
(1684-1765),
tailleur
de
pierres
de
Neufchef, tandis que la croix proprement dite date de 1826
et rappelle la mémoire de la restauratrice Angélique Schmitt,
veuve de Jean-Pierre Haut.
32.
la rue d’Escherange
Le 10 mai 1940, les habitants d’Angevillers sont évacués dans
le Puy-de-Dôme pour beaucoup d’entre eux mais aussi en
Meurthe-et-Moselle ou en Meuse. A peine sont-ils partis que
la rue d’Escherange est en feu à la suite des tirs d’artillerie.
33.
le restaurant « international »
Le restaurant international a été reconstruit à l’emplacement
d’une ferme appartenant à la famille Mouraux. A l’origine, il
se trouvait quelques mètres plus loin. Ouvert en 1919 par
Georg Becker, il comportait une salle de restauration avec un
bar, un jeu de quilles, une grande salle de danse et des
chambres à l’étage…
34.
Le café « Soumer »
La famille Soumer tenait ce café jusqu’au début du XXe siècle,
puis
ce
fut
la
famille
Speck-Chotin.
Détruit
en
1940,
reconstruit, ilfut tenu par la famille Hoffmann - Speck, jusque
dans les années 1980.
Vers 1905
35.
En
la croix « Schneider »
1697,
Dominique
Schneider
(Tailleur)
et
Marguerite
Schmitt ont fait ériger cette croix « à l’honneur de Dieu »
comme le rappelle l’inscription. La famille Scheider est l’une
des plus ancienne du village, en effet,« Theis » (diminutif de
Mathieu) Schneider était déjà maire d’Angevillers en 1581…
36.
la rue Haute-Bise
La situation géographique de cette rue fait qu’elle est plus
sujette au vent que le reste du village. Autrefois appelée
« colonie », c’est le premier des trois ensembles de logements
de mineurs du village. Ces maisons ont été construites entre
1908 et 1911 par la société Röchling.
37.
la Cité des Jardins
La cité construite pour les militaires et leurs familles a été
construite au cours de la première moitié des années 1930. Le
camp militaire date de la même époque et Angevillers vit sa
population grimper en flèche, atteignant 1441 habitants en
1975.
On y trouvait le Jardin d’enfants inauguré au début des
années 1950 sous l’impulsion de l’abbé Keime, devenu école
maternelle jusqu’à son déménagement au village en septembre
1979 mais aussi le bureau de Poste jusqu’en 1990.
38.
la croix du « Château-bourg »
Cette croix datable de 1831 se trouvait à quelques dizaines de
mètres de là et fut déplacée lors des travaux de réhabilitation
de la Cité des Jardins. Une croix existait sur ce chemin au
XVIIIème siècle pour rappeler le lieu de la mort de Nicolas Thil,
« maître des hautes et basses œuvres » (le bourreau en
fait !) demeurant à Angevillers.
39.
croix des champs
Ce calvaire s’apparente à celui de la rue de Havange. Il date de
la même époque et c’est sans doute le même sculpteur qui l’a
réalisé. Il se trouvait à l’origine à quelques dizaines de mètres
de là. C’est une croix qui marquait une station lors de la
procession des rogations qui avait pour objectif de prier pour
que les récoltes soient bonnes. En bénissant les champs, le curé
bénissait également le travail et les gens.
**********************************************************************************
TRAJET COURT : continuez en direction du village et passez
au n°43
TRAJET LONG : continuer en direction de la forêt.
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40.
le camp militaire
Le camp d'Angevillers fait partie des casernements dits de
sûreté construits en même temps que les ouvrages de la ligne
Maginot en France dans les années 1930, le 168e Régiment
d'Infanterie de Forteresse (ou 168e RIF) y séjourne dès le 15
avril 1933.
Années 1950
Un peu plus loin dans la forêt se trouve un ouvrage allemand
appelé « Anlage Brunhilde » construit pendant la seconde
Guerre
Mondiale
et
destiné
à
conforter
les
positions
allemandes. Ce quartier général n’a pas été terminé ; Hitler
n’y a sans aucun doute jamais mis les pieds.
41. la marre aux canards
Cette marre délaissée par les canards depuis longtemps est
communément
appelée
« Château-bourg »
dérivant
de
« Schattenbrunnen », la source ombragée. C’est ici que la
famille de Bassompierre, seigneurs d’Angevillers du XIVème au
XVIIème siècle aurait fait bâtir un château dont il ne subsiste
plus que l’excavation qui s’est remplie d’eau…
En tout cas, la source qui s’écoule à l’arrière de la marre a
été aménagée et on peut encore deviner le bassin aménagé
pour les ménagères du village qui venaient y laver leur linge au
printemps. Les draps étaient ensuite étendus dans les prés
environnants
pour
sécher.
Les
initiales
que les
femmes
brodaient, quelques fois avec beaucoup d’habileté, servaient à
reconnaître les draps qui s’envolaient.
42.
la « Kräiz Eech »
La statue de Notre-Dame du Chêne continue d’être l’objet
d’une vénération des promeneurs d’Angevillers et des villages
voisins.
A l’origine de ce lieu de dévotion populaire, se trouve l’histoire
d’un jeune homme de Fontoy qui allait rendre visite à sa bienaimée d’Œutrange. Surpris par l’orage en pleine forêt, il vit
un chêne foudroyé à quelque distance. C’est ainsi qu’il fit ce
vœux pieux : s’il s’en sortait vivant, il ferait mettre une
statue de la Vierge Marie dans le tronc du chêne. Depuis,
l’arbre christianisé a vu accourir une foule de pèlerins anonymes
jusqu’à l’incendie de 1909. Une bougie y mit le feu et les
habitants firent édifier le monument qui s’y trouve depuis.
C’est M. Joseph Hoffmann (1877-1958) d’Angevillers qui se
chargea de sa réalisation.
On raconte que pendant les deux dernières guerres, les cierges
brûlaient en permanence auprès de la statue. Chaque année,
pour la fête de l’Assomption, on se retrouve pour prier et
partager un moment de convivialité.
43.
l’impasse Saint-Sauveur
Ce lieu-dit qui a donné le nom à l’impasse se trouve en face
du lieu-dit « la Justice » et
surtout
du gibet
qui s’y
trouvait. Peut-être y avait-il également un calvaire à cet
emplacement ?
44.
la place du lieutenant Emile Bivert
A cet endroit se trouvait le café Creutzer détruit après la
Seconde Guerre Mondiale.
Le
lieutenant
Emile
Bivert
(1908-1940)
est
un
enfant
d’Angevillers qui a beaucoup voyagé. Il fut instituteur au Mali.
45.
la ferme « Schneider » (rue de Thionville)
Ferme lorraine typique du XIXème siècle, elle fut construite
par Jean-Pierre Gredt qui devint maire d’Ottange. C’est un
des nombreux membres de la famille Schneider qui la rachète
et ses descendants l’habitent encore.
46.
la ferme « Maire » (259 rue de Thionville)
La famille Maire était nombreuse autrefois à Angevillers et un
de ses descendants a fait construire cette ferme vers 1890.
La grange a été transformée en habitation vers 1980, tout en
conservant le charme de la demeure d’origine : un exemple de
réhabilitation à méditer…
47.
la menuiserie de Jean-Baptiste Baué (29 impasse des
Lilas)
Dans la famille Baué, la passion de bois s’est transmise sur
plusieurs générations : Jean-Baptiste (1845-1896) en a payé
de sa vie car il est mort écrasé par un tronc d’arbre renversé
d’une charrette. Deux de ses fils ont continué dans cette
voie : Jean-Baptiste (1877-1955) qui fut menuisier et Victor
(1879-1953) qui fut charron. Alexandre, dit « Lexi » (19111979) fut la troisième génération…
48.
l’école des sœurs (46 impasse des Lilas)
L’abbé Kormann a fait bâtir une école pour les jeunes filles.
Elle fut tenue successivement par trois religieuses de la
congrégation de la Providence Saint-André de Peltre de 1872 à
1878. Les filles du village y recevaient un enseignement scolaire
ainsi que des « cours d’aiguille ».
49.
le monument aux morts
La mention « mort pour la France » nous renvoie à notre
double culture. Les soldats de la Première guerre mondiale
indiqués ont pourtant bien combattu sous l’uniforme allemand.
50.
les tombes des curés
L’abbé Nicolas Baudouin, appelé « Père Mathieu », mourut en
1839 après avoir administré Angevillers, annexe de la cure
d’Escherange à l’époque, durant près de 30 ans. L’abbé Pierre
Sers, dit Wilmes, mourut comme curé d’Angevillers en 1852.
Leurs tombes ont été déplacées ; elles se trouvaient à l’origine
de part et d’autre de l’entrée, sans doute sous l’actuel
clocher.
51. la grotte
Les
de
apparitions
Lourdes
mariales
datent
de
1858. La première grotte
d’Angevillers
a
été
construite en 1882 dans
le jardin voisin de l’école
des
sœurs
comme
en
témoigne l’inscription qui
disparait sous le lierre. En
1932-33,
elle
fut
reconstruite dans l’ancien
cimetière
après
que
les
tombes furent enlevées.
52.
épilogue
Le patrimoine est vivant, chaque siècle a apporté son lot de
nouvelles constructions, admirées pour une beauté quelques fois
simple. Mais il est aussi fragile et il ne nous incombe pas
seulement de le transmettre aux futures générations, mais de
le leur faire apprécier pour qu’ils en prennent soin à leur
tour…
« Cette croix a été érigée en signe de piété par nos ancêtres,
restaurée et bénie le 24 juin 2007
en signe d’espérance pour le générations futures »
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