Muriel Fénichel – Mai 2011
Activité 2 : cube tronqué
On considère un cube en bois dont la mesure de longueur de chaque arête est b.
On tronque ce cube en coupant le morceau obtenu à partir de chaque sommet en retirant la moitié de chaque
arête.
Décrire le nouveau solide obtenu.
Le solide obtenu est un cube tronqué. A chaque sommet du cube, on a enlevé un tétraèdre non régulier puisque
ses faces ne sont pas des triangles équilatéraux identiques. Trois de ces faces sont des triangles isocèles dont les
côtés égaux ont pour mesure de longueur b/2 et dont le troisième côté est la diagonale d’un carré dont la mesure
de longueur du côté est b/2, soit b
2
/2 ( application du théorème de Pythagore (cf chapitre 1 partie géométrie).
Les sections obtenues à chaque sommet du cube sont des triangles équilatéraux dont le côté a pour mesure de
longueur b
2
/2.
Les faces du cube sont remplacées par des carrés dont les sommets sont les milieux des arêtes du cube et dont la
mesure de longueur du côté est b
2
/2.
Le solide obtenu a 14 faces : 8 sont des triangles équilatéraux, 6 sont des carrés. Il a 12 sommets et 24 arêtes.
De chaque sommet partent 2 triangles équilatéraux et 2 carrés.
Ce n’est pas un polyèdre régulier puisque ses faces ne sont pas des polygones identiques.
Ce solide s’appelle un cuboctaèdre
3. Représentations planes des solides
Plusieurs représentations d’un solide sur un plan peuvent être envisagées : une perspective centrale, une
perspective parallèle (cavalière ou axonométrique), une représentation des différentes vues, un patron.
Ce passage de l’espace à la représentation plane entraîne la perte de certaines informations. C’est ce qui explique
l’existence de plusieurs types de représentations planes, chacune conservant et transmettant certaines
informations au détriment d’autres.
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Une représentation ne peut rendre compte à la fois de la vision d’un objet et de ce que l’on sait de lui. On retrouve
le conflit entre le « voir » et le « savoir ». Il faut alors prendre en compte ce qu’on attend d’une représentation.
Perspective cavalière
La perspective cavalière résulte d’une projection oblique sur un plan appelé plan de projection. La projection se fait
dans une même direction.
Exemple 1 : Cube projeté sur un plan parallèle à la face de devant.
Pour comprendre la projection permettant de donner cette représentation à partir
d’un cube posé sur un plan horizontal, on peut imaginer des segments obliques et
parallèles partant de chaque sommet du cube et arrivant sur un plan vertical. La
figure, formée sur ce plan, en reliant les points intersections des segments et du
plan vertical, est une perspective cavalière du cube.
Cette figure ne contient véritablement que deux carrés. Pourtant, elle représente
un cube constitué de six carrés. Les faces parallèles au plan de projection ne sont
pas déformées. De façon générale, les éléments situés dans des plans parallèles
au plan de projection sont conservés. Les arêtes du cube qui sont
perpendiculaires au plan de projection sont représentées par des droites parallèles appelées fuyantes. L’angle
formé par ces fuyantes et la direction horizontale caractérise la perspective cavalière choisie, le plus souvent
l’angle est égal à 45°, mais parfois il peut aussi valoir 30°. Les dimensions des segments portés par les fuyantes
sont, en général, réduites par rapport aux dimensions réelles. Le rapport de réduction est aussi une caractéristique
de la perspective cavalière.
Le parallélisme des droites est conservé ainsi que le rapport des longueurs de segments parallèles.
Pour des éléments qui ne sont pas situés dans des plans parallèles au plan de projection, les distances, les angles
ne sont pas conservés ce qui peut être traduit par la non conservation des formes géométrique des faces.
L’alignement des points est conservé : des points alignés dans l’espace le sont sur la représentation mais la
réciproque est fausse en général. Des droites qui paraissent se couper sur la représentation peuvent ne pas être
concourantes dans la réalité.
Remarque : cette perspective aurait été utilisée par les militaires pour dessiner des projets de fortification et de
terrassement, c’est la raison pour laquelle on lui donne aussi le nom de perspective militaire. L’avantage de cette
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D’après l’ouvrage Rouche N., Lismont L. (2001) , Formes et mouvements. Perspectives pour l’enseignement de la géométrie, Centre de
recherche de l’enseignement des mathématiques