• Le torémifène ne doit pas être administré en même temps que d’autres médi-
caments allongeant l’intervalle QT. (Veuillez observer l’indication sur les
interactions pharmacocinétiques, déjà présente dans l’information profession-
nelle : Un traitement par des inhibiteurs du CYP3A4, tels que le kétoconazole,
les antimycosiques de structure apparentée, l’érythromycine et la troléandomy-
cine, est déconseillé.)
• Le torémifène doit être utilisé avec prudence chez les patients (surtout les pa-
tients âgés) souffrant actuellement de maladies proarythmiques. Parmi celles-ci
figurent notamment une ischémie myocardique aiguë ou un allongement de
QT. L’utilisation pourrait augmenter le risque d’arythmies ventriculaires (y com-
pris de tachyarythmies à type de torsade de pointes) et d’arrêt cardiaque.
• Il faut arrêter le médicament et réaliser un ECG en cas de survenue pendant
un traitement par Fareston de résultats ou de symptômes susceptibles d’être
liés à des troubles du rythme cardiaque.
L’information professionnelle a été adaptée en conséquence (rubriques Contre-
indications, Mises en garde et précautions, Interactions, Effets indésirables, Surdo-
sage et Données précliniques). La décision de Swissmedic pour mettre en œuvre ces
modifications est attendue sous peu.
Information complémentaire sur la pharmacovigilance
Des études précliniques in vitro ou in vivo ont indiqué que le torémifène et son méta-
bolite peuvent allonger la phase de repolarisation cardiaque. Cet allongement est dû
au blocage des canaux hERG.
Des études sont actuellement menées avec le torémifène à des doses de 20 mg/jour
et de 80 mg/jour dans le cancer de la prostate. Sur la base des dispositions en vi-
gueur, des études sur l’électrophysiologie in vitro et in vivo ainsi qu’une étude sur le
QT ont été mandatées, ces études faisant partie du développement pour les indica-
tions chez l’homme.
L’étude clinique sur le QT a été réalisée selon un protocole en groupes parallèles à
5 bras (placebo, 400 mg de moxifloxacine, 20 mg, 80 mg et 300 mg de torémifène)
avec 250 patients de sexe masculin. Les résultats ont montré un effet sur le QTc for-
tement dose-dépendant, la dose de 20 mg a été positive et la dose de 80 mg (21–
26 ms) a dépassé la dose seuil (20 ms) au-dessus de laquelle la probabilité d’effet
proarythmique est accrue. Un fait a aussi été frappant : de nouvelles ondes U anor-
males sont apparues chez 4,3 % des patients traités par la dose de 80 mg. Aucune
donnée n’est disponible concernant la dose thérapeutique de 60 mg (qui est utilisée
dans l’indication actuelle). La dose-dépendance est confirmée par les données sur la
dose suprathérapeutique de 300 mg (allongements du QTc).
Depuis 1988, Fareston a reçu l’autorisation de mise sur le marché dans 67 pays.
L’exposition cumulative est estimée à plus de 450 000 années-patient. Une recherche
approfondie de symptômes non spécifiques d’arythmies à type de torsades de