Ces trois muscles constituent le « bouquet de RYOLAN » recouverts
par une aponévrose qui se dédouble, l’aponévrose péri pharyngienne,
l’ensemble muscles‐ aponévrose constitue le diaphragme stylien (en forme
de bol convexe en bas).
Cet assemblage se comporte comme une tenture sur une tringle à
rideaux et s’arrime sur une ligne temporale par les ailerons du pharynx. En
cas de déséquilibre antérieur, cet arrimage, en prenant son point fixe en
bas sur la cage thoracique, va tracter puissamment en avant et en bas la
masse céphalique. Cet axe oblique myofascial cervical viendra renforcer la
chaîne musculaire antérieure superficielle en tractant, cette fois-ci, la base
sphéno basilaire vers le bas et vers l’avant.
D) La gaine viscérale du cou et ses muscles intrinsèques
Les muscles du pharynx sont au nombre de neuf. Leurs particularités
sont qu’ils sont soit élévateurs (6), soit constricteurs(3). Il n’existe donc pas
de muscles abaisseurs et dilatateurs du pharynx.
Les élévateurs s’arriment sur l’apophyse basilaire de l’occipital et
marquent leur empreinte sur ce dernier par le tubercule pharyngé. En
prenant leur point fixe en bas, ils tirent puissamment vers le bas et vers
l’avant la base occipitale.
De plus, le pharynx est solidarisé avec les apophyses transverses
cervicales par des cloisons sagittales orientées d’avant en arrière, les
cloisons sagittales de CHARPY, qui constituent une vraie zone d’arrimage
de cette colonne viscérale sur la colonne cervicale antérieure de part et
d’autre du muscle Long du cou.
Ainsi, toute traction dirigée vers le bas de l’axe pharyngo
‐œsophagien devient un puissant vecteur de déséquilibre antérieur en
tirant l’apex de la colonne cervicale en avant et en bas.
Remarque : On laissera volontairement de coté le rôle des deux
gaines vasculaires droite et gauche cervicales sur la statique de la masse
céphalique ainsi que l’organe thyroïde et la loge thymique (par
l’intermédiaire de la lame thyro péricardique) qui relie le sac péricardique
et les grands vaisseaux au centre phrénique du diaphragme.