
sentiments  d’appartenance  et  d’exclusion,  sur  l’identité
individuelle et globale, sur l’image, sur la communication. La
mode,  selon  Marc-Alain  Descamps,  repose  sur  une  subtile
dynamique  d’envie  de  distinction  et  d’exaltation  de  la
ressemblance. Cependant, un autre phénomène est inhérent à la
mode  :  son  auto-destruction  du  fait  de  son  mouvement  de
balancier entre l’individualisme et le conformisme. « Un désir
de suicide ronge la mode » (König 1969). Pour toutes ces
raisons, l’advertisement du vêtement s’infiltre partout, passe
par  mille  outils  explicites  et  implicites,  et  bombarde
d’autant plus les individus. L’advertisement se doit de jouer
de cet équilibre, sans arrêt puisque la mode est une valeur
sûre tant elle est ancrée et symptomatique de l’humanité, et
puisqu’elle offre tant de chances de se renouveler. Il n’y a
donc pas que la nature productrice et les travailleurs qui
sont  monopolisés  à  l’extrême,  lessivés,  essorés  par
l’industrie de la mode. Lorsque l’on considère la capacité
d’attention d’un être humain comme étant une ressource finie
et  partagée,  est-ce  éthique  de  la  monopoliser  ainsi  à
outrance  ?
https://youtu.be/WfGMYdalClU
Tragédie : l’advertising va droit dans le
mur
Matthew Syrett a eu l’idée de transférer le modèle de la
tragédie  des  biens  communs  de  Hardin  au  concept  de
l’advertising, prédisant la fin de la publicité telle que nous
la connaissons. Pour faire court sur la tragédie des biens
communs, elle a été théorisée par Garett Hardin en 1968 et a
entraîné  de  nombreux  travaux  au  niveau  du  développement
durable. Dans son livre Tragedy of the Commons, Hardin met en
évidence  une  différence  de  gérance  des  ressources
individuelles et des ressources communes. En effet, les biens
communs, en raison de leur nature même, selon lui, courent
droit  dans  le  mur  de  l’auto-destruction  en  situation  de