Bernard de Clairvax, lui-même une grande personnalité religieuse du Moyen Âge, a
marqué, même révolutionné la pensée religieuse de l' époque, avec des influences qui se
manifestent aussi de nos jours.
1. La vie et l' oeuvre de Saint Bernard de Clairvaux
Bernard est né en 1091, ou selon d’ autres sources
, en 1090, à Fontaines, aujourd' hui
Fontaines –les - Dijon, localité limitrophe de la grande ville, située au nord de celle-ci. La même
Encyclopédie nous fait savoir que Bernard provenait d' une famille noble. Son père, le chevalier
Téscelin a participé à la première croisade, pendant les années 1096-1099, croisade dont le
résultat a été la conquête de Jérusalem et la constitution du Royaume chrétien de Jérusalem. Le
chevalier Téscelin est rentré victorieux de la croisade, justement après la conquête de la Ville
Sainte. Bernard avait encore cinq frères et une soeur, les garçons recevant une éducation et
préparation particulières afin de devenir des nobles chevaliers, à l'exception de Bernard.
La mère de Bernard, Aletha de Montbard
, une représentante typique de la noblesse
locale de Bourgogne, belle, instruite, avec un penchant vers la culture et la religion, a toujours
tenu le petit Bernard près de soi, compte tenu de la constitution physique délicate de celui-ci à la
différence de ses frères aînés. Ainsi, il a été influencé par sa mère qui a encouragé ses
préoccupations religieuses, développant son penchant vers le sacré.
Aletha de Montbard provenait d'une ancienne et nombreuse famille nobiliaire, originaire des
régions nordiques et parmi ses proches, se trouvait aussi un noble chevalier nommé André de
Montbard, parti à la croisade pareil à son mari.
En 1100 Bernard a été envoyé à l' école de Châtillon – Sur - Seine où il a étudié la
religion jusque vers 1110. L' école était reconnue pour la vie austère que menaient les moines et
les élèves, mais aussi pour les amples connaissances religieuses que ceux-ci recevaient. Cette
même année, 1110, il perd sa mere, Aletha de Montbard - Fontains, fait qui lui a provoqué une
très grande souffrance. Il s' est réfugié dans la littérature et la poésie ainsi que dans l' étude
approfondie des Livres Saints, aidé par les discours et ouvrages de l' abbé du Monastère
Molesmes, le curé Robert.
Ces discours et ouvrages religieux exprimaient la nouvelle pensée dans la religion, celle de l'
Ordre Cistercien, de retour aux préceptes de Saint Benedict, ceux de modestie, repentir et
profonde austérité dans la vie matérielle et religieuse des hauts et petits prélats, de tous les
moines, pour servir d'exemple pour tous les fidèles chrétiens.
Attiré par le dogme du nouvel ordre, Bernard a sollicité d' être reçu, lui aussi, en tant que
novice, mais il a été ajourné pour des raisons administratives. C' est à peine en 1113 que le jeune
Bernard, accompagné d' autres dizaines de jeunes nobles, frappait aux portes du Monastère
Cîteaux, en demandant la permission d' être reçus par l' abbé Stéphane ( Harding ).
L' aspect du jeune qui parlait au nom de plus de vingt cinq nobles plut à l'abbé. Mince, quasi-
ascète, de taille moyenne, peut-être un peu plus petit, le visage allongé, le teint assombri, habillé
de vêtements simples, sombres, il paraissait modeste. Mais peut-être que plus que tout, il a aimé
les yeux noirs du jeune homme, noirs et brillants, intelligents, qui dispersaient une lumière
1911, Encyclopaedia Britannica, Vol. 3, Berna
Encyclopaedia Catolică 1013, Vol. 2- Saint Bernard, by Brather Marie Gildas