DIGESTIF – Motricité œsophagienne et gastrique
03/03/2014
LOVATO Jean Baptiste L2
Digestif
Pr VITTON
Relecteur 2
12 pages
Motricité œsophagienne et gastrique
Chaque partie du tube digestif a un rôle particulier :
bouche
œsophage : fait descendre les aliments vers l'estomac
estomac : brasse les aliments
intestin grêle : absorption des nutriments
glandes (foie, pancréas) : sécrétion des sucs
gros intestin : évacuation des matières non utilisées par l'organisme
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Plan
A. Œsophage
I. Anatomie
II. Physiologie
III. Symptôme
IV. Exploration
V. Trouble moteur
B. Estomac
I. Anatomie
II. Physiologie
III. Vidange gastrique
IV. Physiopathologie
DIGESTIF – Motricité œsophagienne et gastrique
A. Oesophage
I. Anatomie
C'est un conduit musculo-membraneux étendu du pharynx (bord inférieur du cricoïde et C6) jusqu’à
l'estomac (cardia). Il mesure 25cm de long et 2-3cm de diamètre.
3 portions : cervicale, thoracique et abdominale.
La partie cervicale est courte, la thoracique est la plus importante, et enfin la partie abdominale est très
courte aussi.
4 tuniques :
muqueuse
sous-muqueuse, dans laquelle se trouve le plexus de Meissner
musculeuse : le 1/3 supérieur est strié et les 2/3 inférieurs sont lisses, les fibres circulaires sont
profondes et les superficielles sont longitudinales. La forme circulaire permet une contraction
péristaltique séquentielle propulsant le bol alimentaire. Entre les 2, le plexus myentérique
d'Auerbach permet aux couches de se coordonner.
adventice
Il existe des zones fonctionnelles dans l’œsophage :
le sphincter supérieur de l’œsophage : à haute pression, il protège les VAS de l'inhalation.
le corps de l’œsophage.
le sphincter inférieur de l’œsophage : à haute pression également, il empêche le reflux acide de
l'estomac.
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Innervation : l'innervation de l’œsophage est végétative et comporte 2 parties :
l'innervation extrinsèque : l'innervation parasympathique est excitatrice et est assurée par le nerf
vague (X) et par l’innervation NANC (non adrénergique non cholinergique) ; et l'innervation
sympathique est inhibitrice.
l'innervation intrinsèque : elle est propre à l'organe et est modulée par l'innervation extrinsèque. Elle
a la forme d'un maillage autour de l'organe. Elle est assurée par les plexus nerveux autonomes (sous-
muqueux et myentérique).
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II. Physiologie
Son rôle est uniquement moteur. Il achemine les aliments vers l'estomac grâce à :
la contraction séquentielle péristaltique (contraction qui fait avancer)
le relâchement coordonné des deux sphincters œsophagiens supérieur (SOS) et inférieur (SOI).
Au repos : vide, ne se contracte pas, fermé aux deux extrémités (protège VAS et reflux gastrique).
Lors de la déglutition : relaxation SOS, onde péristaltique primaire de haut en bas, relaxation du SOI avant
l'arrivée de l'onde. La relaxation est suivie d'une contraction de verrouillage.
a) Sphincter œsophagien supérieur
C'est un muscle strié à commande volontaire
(il mesure 3 à 5 cm de hauteur, comme à peu près tous les sphincters)
.
Sa pression de repos est assurée par la contraction des muscles cricopharyngien et constricteur inférieur du
pharynx. Ils forment une barrière de pression empêchant le reflux du contenu œsophagien et l'entrée d'air dans
l’œsophage durant l'inspiration.
Lors de la déglutition : initialement volontaire puis réflexe (aliments poussés par la langue vers le pharynx
postérieur, qui entraîne une stimulation des récepteurs déclenchant la phase involontaire) 1er temps
pharyngien.
Mécanisme : Diminution de pression du SOS, puis hypertonie transitoire (verrouillage) puis retour au tonus de
base. Apparition du péristaltisme primaire suite à l'ouverture du SOS. Il est contrôlé par les centres bulbaires de
la déglutition, le tonus est assuré par le nerf vague (X).
b) Corps
Au repos : Pression négative qui oscille avec la respiration.
Après déglutition :
péristaltisme primaire
Sur toute la hauteur, amplitude max en distal.
La vitesse augmente le long du corps et réduit juste avant d'arriver au SOI.
En amont du bol alimentaire : contraction de la couche musculaire circulaire et relâchement des
fibres longitudinales
En aval, c'est l'inverse : contraction longitudinale et relâchement circulaire.
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péristaltisme secondaire
indépendant de la déglutition, il apparaît en réponse à la distension
indépendant de la relaxation du SOS
force propulsive dans le sens oral-aboral
morphologie comparable au péristaltisme primaire
son rôle est de poursuivre le travail inachevé par le péristaltisme primaire.
L'innervation est assurée par le X (++) et par C1-L3 pour l'extrinsèque, et par les plexus myentériques pour
l’intrinsèque qui modulent et coordonnent l'activité extrinsèque.
Modulation de l'activité par le contenu intraluminal :
mécanorécepteur contraction reflexe (distension)
chémorécepteur contenu physique (chaud/froid, solides/liquides, pH bas)
c) Sphincter œsophagien inférieur
Repos: tonus propre, activité cyclique de pression.
Après déglutition : relâchement immédiat ou retardé de quelques secondes, suivi d'une hypertonie (contraction
de verrouillage).
Contrôle musculaire (myogène) par un flux constant de Ca
2+
et nerveux (neurogène) par le parasympathique en
majorité (X, système cholinergique) et sympathique (système noradrénergique).
La relaxation est assurée par le parasympathique :
arrêt de la stimulation vagale (Acétylcholine)
fibres vagales NANC qui libèrent du monoxyde d'azote (NO) (principal médiateur de la relaxation)
Relaxation transitoire du SOI (NO) : reflux physiologique, survient en dehors des déglutitions.
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