Considerations sur les constructions pseudo-clivées
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mière approche, que toutes les phrases renseignées (1-14) partagent la
propriété de présenter les mêmes conditions de vérité que les phrases
simples correspondantes (15-17), et véhiculent essentiellement la même
information8, ce qui confirme la relation dite «de dérivation» entre ces
phrases simples et leurs constructions avec clivages.
(15) O João comeu o bolo.
(16) He likes linguistics.
(17) Je voudrais savoir la vérité.
2. Considérations morphologiques
Différentes manières d’analyser le processus à la base du pseudo-
clivage ont été exploitées par des courants successifs, s’appuyant tour
à tour sur la notion de focus ou de rhème, sur des procédés de mise
en relief, sur une analyse intonative ou encore grammaticale des dif-
férents constituants de l’énoncé9. Un courant se détache actuellement,
qui mise sur la sémantique pour aborder ce type de phrases, articulées
autour de variantes du verbe être, ser, ou to be, et qualifiées pour cette
raison de phrases copulatives, où un constituant est mis en relief dans
la position de prédicat d’une sous-proposition10.
2.1. Le statut du verbe être
Il est aujourd’hui généralement admis que dans les constructions
à clivages, le verbe copule être opère un effet d’identification et/ou
8 Mateus & alii (2003 : 685).
9 Pour davantage de détails concernant ces différents courants, voir Roubaud
(2000 : 19-48) et Collins (1999 : 75-98) par exemple.
10 Mateus & alii (2003 : 687).