Compagnie Adrénaline Théâtre 10, rue du Hohwald 67000 STRASBOURG Tel : 06.16.74.76.22 mail : [email protected] N° Licences : Catégorie 2 : N° 2-1040352 / Catégorie 3 : N° 3-1040353 www.adrenaline-theatre.com Der Hässliche de Marius von Mayenburg paru aux éditions de l’Arche en 2007 traduit par Hélène Mauler et René Zahnd. Mise en scène de Bruno DREYFÜRST Avec Aude KOEGLER Étienne BAYART Marc SCHWEYER & Jacques BRUCKMANN Une création 2012 de la Compagnie Adrénaline Théâtre Coproduction Le PréO à Oberhausbergen Sommaire Propos................................................................................................... p. 1 L’histoire................................................................................................p. 2 Photos...................................................................................................p. 3 Presse...................................................................................................p. 4 L’auteur................................................................................................. p. 6 Note d’intention du metteur en scène.................................................. p. 7 Intentions scéniques............................................................................. p. 9 Note d’intention d’Emmanuelle Bischoff, scénographe......................p. 11 Questions et remarques....................................................................... p. 12 Équipe artistique................................................................................... p. 13 La compagnie........................................................................................ p. 16 Propos " Là où il n’y a pas d’humour il n’y a pas d’humanité." Eugène Ionesco " Tu es moche. C’est une réalité. Personne ne peut penser autre chose en te voyant. Ça me dépasse que tu ne le saches pas." Fanny dans Le Moche Le texte “Le Moche” est comme un tourbillon où l’on passe d’une scène à l’autre, d’un personnage à l’autre en un éclair, un tourbillon dans lequel se perd Lette, héros malgré lui submergé par les événements. C’est une pièce sur l’identité, sur la perte d’identité, sur cette société de l’image qui formate tout, uniformise et dicte les apparences. Devons-nous être tous des Brad Pitt et Angelina Jolie ? Aux bistouris citoyens, reformez tous les laiderons ! La laideur comme une évidence, la beauté comme obligation. Est-on toujours le même quand on ne se reconnaît plus? On est tous le moche d’un autre. Une comédie acide, méchamment drôle. “Le Moche” en allemand “Der Hässliche” est une pièce de l’auteur et dramaturge allemand Marius von Mayenburg parue aux éditions de l’Arche en 2007 traduit par Hélène Mauler et René Zahnd. Image tirée du film Brazil de Terry Gilliam 1 L’histoire Lette, ingénieur en systèmes électriques, devrait présenter sa dernière invention, le connecteur 2CK, au congrès de Brigue. Mais Scheffler, son patron, préfère envoyer son assistant Karlmann. Lette découvre la véritable raison de son éviction, son incroyable laideur. Il ne s’en était jamais rendu compte et personne ne lui avait dit. Sa femme Fanny lui confirme l’évidence et se demande même comment son mari ne s’en était jamais aperçu. Point de non-retour. Devant ce constat Lette se décide à une opération de chirurgie plastique auprès du Professeur Scheffler. Peu importe le résultat cela ne peut être pire qu’avant. Lette abandonne son image et se fait opérer. Les suites de cette opération sont d’abord maquillées en accident de la circulation pour ne pas éveiller les soupçons, mais l’intervention s’avère être une réussite absolue. Sa femme le dévore des yeux et tombe amoureuse de lui au premier regard. Lette n’est pas sûr de se reconnaitre mais qu’importe. Son directeur l’envoie à tous les congrès pour présenter le connecteur 2CK. Volte-face. La vie de Lette est transfigurée. Il devient un sex-symbol. Des dizaines de femmes l’attendent à la sortie de ses présentations. Fanny une riche directrice septuagénaire, entièrement refaite elle aussi, jette sur lui son dévolu sous les yeux de son fils Karlmann. Répondre aux avances de la directrice devient une nécessité pour l’entreprise. Le docteur Scheffler devant tant de succès l’embauche comme modèle publicitaire pour vanter les mérites de sa chirurgie. Engrenage. Dès lors tout s’accélère autour de Lette. Sa femme menace de le quitter, son collègue Karlmann le jalouse et tente de séduire sa femme. Ce dernier développe un nouveau connecteur, le 2CL, dont la présentation revient à Lette. Karlmann décide à son tour d’une intervention chirurgicale. Lette est devenu une norme de beauté. Ses clones se multiplient dans la rue, Lette étant le seul modèle que le docteur Scheffler sait reproduire. Karlmann fraichement opéré séduit la femme de Lette. La directrice septuagénaire prend comme amant un clone de Lette. Scheffler renvoie Lette, Karlmann ayant le même visage peut faire toutes les présentations à sa place et entre temps il est plus compétent. Lette retourne voir le docteur Scheffler pour tenter de retrouver son visage. Impossible. Lette veut se suicider mais au moment de sauter il croise la directrice du groupe et son fils, Karlmann, fraichement opéré. Les identités se mélangent dans une étreinte furtive. Le docteur Scheffler entame sa propre opération. 2 Photos 3 Les Dernières Nouvelles d'Alsace - Archives http://archives.dna.fr/cgi/subscribe Presse Il vous reste 7 unité(s) article(s) à consulter. Toutes les archives Scène locale Création au PréO d'Oberhausbergen Le Moche par Adrénaline Théâtre. © Dna, Dimanche le 22 Avril 2012 - Tous droits de reproduction réservés 4 Les Dernières Nouvelles d'Alsace - Archives http://archives.dna.fr/cgi/subscribe Il vous reste 7 unité(s) article(s) à consulter. Toutes les archives Village-Neuf Théâtre au Rive-Rhin Quoi ? Je suis moche ? Bien sûr. Lette va faire appel à la chirurgie esthétique. Pour y perdre et son identité et son âme. © Dna, Dimanche le 13 Janvier 2013 - Tous droits de reproduction réservés 5 L’auteur Marius von Mayenburg est un auteur et dramaturge allemand, né le 21 février 1972 à Munich. Passionné par le verbe, Marius von Mayenburg choisit d’étudier la langue, la civilisation et la littérature de l’ancien allemand. Son cursus universitaire achevé, il déménage à Berlin pour rentrer au conservatoire et étudier les techniques de l’écriture scénique auprès de Yaak Karsunke et Tankred Dorst. Très vite, il écrit ses premières pièces et notamment ‘Feuergesicht’ (‘Visage de feu’) qui a été mise en scène par Jan Bosse au théâtre Kammerspiele de Munich. L’année suivante, c’est Thomas Ostermeier qui est inspiré par le texte et qui le monte à Hambourg. Cette même année 1999, la pièce obtient le prix Kleist et le prix de la Fondation des auteurs de Francfort. Le succès devient international puisque d’autres mises en scène de ‘Feuergesigcht’ ont lieu en Grèce, en Pologne et en Hongrie. Marius von Mayenburg rejoint l’équipe artistique d’Ostermeier à la Baracke de Berlin et ne tarde pas à devenir une figure incontournable du théâtre contemporain allemand. Depuis le début du siècle, Marius von Mayenburg est associé au travail du prestigieux théâtre la Schaubühne à Berlin en tant qu’auteur, dramaturge et traducteur (notamment de Sarah Kane). Il est récemment le dramaturge de Thomas Ostermeier pour sa mise en scène d’Hamlet donnée dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes au Festival d’Avignon 2008. Œuvres • Haarman (Haarmann), 1996. • Mademoiselle Danzer (Fräulein Danzer), 1996. • Rois du couteau (Messerhelden), 1996. • Visage de feu (Feuergesicht), 1997. • Psychopates (Psychopathen), 1998. • Parasites (Parasiten), 1999. • L’Enfant froid (Das kalte Kind), 2002. • Eldorado (Eldorado), 2004. • Tourista (Turista), 2005. • Le Moche (Der Hässliche), 2007. • Le Chien, la Nuit et le Couteau (Der Hund, die Nacht und das Messer), 2008. • La Pierre (Der Stein), 2009. • Preplex, 2010. 6 ` Note d’intention du metteur en scene " La différence entre la beauté et la laideur, c’est que la laideur, elle, au moins elle dure! " Serge Gainsbourg Lette, ce personnage que tout le monde pousse à se transformer, à changer son visage jusqu’à y perdre complètement son âme, se retrouve seul au milieu d’un tourbillon d’évènements. Il ne savait pas qu’il était laid, il ne comprend pas pourquoi il devrait être beau. Mais la pression, l’influence de ses proches, de sa hiérarchie, de la société même sont trop forts. Il le fait sans trop savoir pourquoi et sa vie s’en trouve irrémédiablement bouleversée. Pour son plus grand bonheur ? Lette est un être heureux tant qu’il n’a pas conscience de sa laideur. Cette révélation le transforme. La chirurgie l’embellit à l’extérieur mais semble paradoxalement l’enlaidir à l’intérieur. Une beauté qui rend laid en quelque sorte. Il rentre alors dans une forme de dédoublement de la personnalité, de schizophrénie. Il se dédouble à l’intérieur tandis que les autres personnages sont doubles. Il y a Fanny, Fanny et Fanny, sa femme, une riche directrice septuagénaire et l’assistante du chirugien. Scheffler et Scheffler : son patron et le chirurgien, et Karlmann et Karlmann son assistant et le fils de la vieille dame riche. C’est comme si les autres personnages assumaient leur pluralité et que seul Lette, que sa laideur emprisonne, reste un dans son corps. Comme son visage est devenu grâce (ou à cause) de l’intervention chirugicale un modèle de beauté absolu, copié par le docteur Scheffler, ses clones se multiplient et brouillent encore plus les repères. Le Moche c’est avant tout ce personnage qui se retrouve devant une cruelle réalité et qui est emporté malgré lui dans un tourbillon qu’il ne peut maitriser. C’est un personnage en quête d’identité et de repères. Il est important pour moi de ne pas perdre l’humanité de ces personnages, ainsi que leur fragilité. Ici nous sommes face à la nature humaine dans sa complexité, dans sa lâcheté parfois. 7 Comme le disait Jacques Lecoq, "un personnage est comme une feuille de papier, il n’y a pas de recto sans verso". Ici von Mayenburg explore les différentes facettes des personnages et les expose au grand jour. Von Mayenburg explore la pluralité des personnages à travers une critique caustique de cette société de l’image dans laquelle nous vivons. Société qui uniformise alors que la différence est une richesse. Une des plus grandes difficultés est de rendre à la pièce du "Moche" son dynamisme, son énergie. C’est ce challenge que j’ai eu envie de relever. Retranscrire dans un travail de lecture la force de l’image qui est une caractéristique de la pièce de von Mayenburg et donner envie aux spectateurs d’en découvrir la version finale. Il s’agit d’un champ d’exploration considérable pour les interprètes qui ne peuvent essentiellement s’appuyer que sur leur voix pour incarner les différents personnages de la pièce. Bruno Dreyfürst, Metteur en scène 8 ` Intentions sceniques ` ` Scenographie et lumiere L’écriture de Mayenburg nous fait passer en une réplique d’une scène à l’autre et d’un personnage à un autre. C’est ce qui donne le rythme à la pièce mais nécessite aussi des trouvailles scéniques. La scénographie est donc primordiale. Peu de changements de décors sont possibles et pourtant la scénographie, à travers des éléments modulables, doit permettre un grand nombre de solutions. Réduire à l’essentiel sans être réducteur et offrir tout un panel de possibilités et permettre aux spectateurs de se projeter dans différents espaces. Un travail de réflexion est déjà entamé avec Emmanuelle Bischoff qui a signé la scénographie de nombreux spectacles, dont "Eaux les Bains" (Cie du Kafteur) et mis en avant la modularité et la pluralité des espaces. La lumière a ici aussi un rôle qui va au-delà de l’esthétique. Il s’agit ici de mettre en place, au même titre que la scénographie, des codes, des bascules de lumière qui, sans devenir trop mécaniques, guideront le spectateur d’une scène à l’autre. Jouer avec peu de choses, et rendre tous les éléments signifiants. Un plateau quasi nu, un élément scénographie et un espace existe. Un simple accessoire ou élément de costume et l’interprétation du comédien et l’on passe d’un personnage à l’autre en une fraction de seconde. La contrainte devient ici une richesse. Les années d’expérimentations en improvisation m’ont donné ce goût du travail sur l’instantané, un travail collectif de tous les éléments qui composent le théâtre. Repartir, à l’image de Peter Brook du départ, revenir à l’essentiel. ` Utilisation de l’image et de la video L’image et les médias formatent, imposent un angle de vue. Il m’est vite apparu comme essentiel de retranscrire sur scène cette approche de l’image, d’utiliser l’œil de la caméra tantôt comme un miroir grossissant, tantôt comme un révélateur de ce que la société impose. Une image lisse, une culture du beau, une course à l’excellence esthétique mais aussi une image déformée, biaisée. La mise en parallèle de l’image réelle des comédiens évoluant sur le plateau et l’image projetée passée par le prisme de la caméra redonne aussi au spectateur une liberté de choix. À l’ère de la globalisation et de l’emprise de la culture de consommation, le type d’image véhiculée par les mass medias, et plus particulièrement par la communication publicitaire, contribue à l’uniformisation des modes de vie. 9 Ces images mettent en avant une représentation idéale du monde où les raccourcis symboliques et les stéréotypes répètent et accréditent les grands mythes de notre temps : beauté, modernité, jeunesse, bonheur, loisirs, abondance... "En créant un besoin primaire d’identification à un stéréotype culturel, la « pub » et les mass media parviennent à remodeler la réalité sociale selon une vision fantasmatique de la société. En ce sens, ils représentent une industrie de transformation de la conscience sociale" I.Ramonet La pieuvre publicitaire Le Moche de Von Mayenburg vient parfaitement illustrer ce thème : le formatage des êtres et de leurs désirs. Il me semble pertinent d’intégrer le medium vidéo à la mise en scène pour, dans un premier temps, mettre en abyme ce type de discours puis venir le parasiter et le faire exploser, participant ainsi au tourbillon, à la folie de la fin de la pièce. L’utilisation de la vidéo s’articulera autour de deux axes différents : Tout d’abord le parti pris est de présenter une image lisse, propre, esthétisante, édulcorée qui reprend les codes iconographiques de la publicité, dans un espace cadré où les corps sont contraints et où le discours de l’image impose un point de vue unique, unilatéral. C’est ce que j’appellerai une image « dure », ses contours sont matérialisés, définis et fixés par un écran (vitre à effet « loupe ») ou des moniteurs (cf. vidéo surveillance). Elle est intradiégètique et vient naturellement s’inscrire dans le continuum de l’histoire : lors des conférences (présentation du 2ck, présentation du nouveau visage de Lette) et des opérations (écran de contrôle). Et puis, apparaît, a contrario, une image « molle », volatile, furtive, parasitaire qui peut évoluer librement sur des parties du décor, sur les corps des comédiens, sur des voiles transparents et mouvants. C’est une sorte de « bruit vidéo » qui vient brouiller les frontières, jouer sur les limites du réel et perturber les repères spatio-temporels du spectateur. Cette image est extra diégétique, quasiment invisible voire subliminale au début, elle s’adresse aux sensations du spectateur. Ses apparitions s’intensifieront suivant le rythme de la pièce, pour finir par réellement perturber sa « normalité ». Afin de progressivement brouiller les notions de réalité il est intéressant de jouer sur : - les disproportions et les déformations des corps, morcelés par des gros plans et déformés par des focales de type « grand angle » et des angles de prise de vue hors norme comme des contre-plongées très fortes. - des accélérations et des ralentis du temps « live » de la pièce. - un montage hypnotique, hoquetant, parasité par des coupures et des sautes de temps où les mouvements perdent leur fluidité. Bruno Dreyfürst, Metteur en scène 10 ` Note d’intention d’Emmanuelle Bischoff, scenographe Dans ce récit, tous les personnages ont double, voire triple identité. Le décor fonctionne sur ce même principe. A partir des mêmes éléments manipulés en jeu, les comédiens feront apparaître les différents lieux de la pièce. L’ambiguïté que l’on peut trouver dans l’identité des personnages, se retrouvera, de fait, dans la lecture des espaces qu’ils habitent. La scénographie se construit et se déconstruit par "glissements d’espace" autour de cette figure centrale de Lette. C’est une mécanique qui ne s’arrêtera qu’à la fin de la pièce. On passe de l’entreprise à l’appartement de Lette à la salle de conférence, au cabinet de chirurgien, etc… en respectant le fondu enchaîné que l’on trouve dans l’écriture de Mayenburg. Le simple déplacement d’un volume peut recadrer un espace, mettre une focale sur un endroit du plateau, créer différents plans et respecter cette écriture très cinématographique. L’espace est également pensé comme réceptacle d’images. Un travail en collaboration avec la vidéaste permettra de donner à l’image projetée un statut d’espace mental dans certaines scènes, notamment chez le chirurgien et dans la salle de conférences. Les transformations subies par les différents comédiens et/ou protagonistes seront traduites par un trouble/vertige visuel. Premières esquisses de scénographie 11 ` Les questions soulevees par la piece de Marius von Mayenburg • Quel est le rapport que nous avons aujourd’hui par rapport à notre image ? • Est-ce que la société, les magasines nous pousse vers une forme d’uniformité ? • Faut-il être obligatoirement beau ? • Est-ce qu’être beau peut-être un avantage pour réussir dans son métier ? • Peut-on être encore le même quand on se reconnait plus ? • Va-t-on trop loin dans la chirurgie esthétique ? • N’est on pas en train de fabriquer des clônes ? • Quel est notre rapport à cette société de l’image (télévision, revues people, internet, photoshop…) ? • Est-ce qu’on nous impose des modèles à suivre ? • Est-ce que sont les médias qui nous disent ce qui est beau ou ce qui ne l’est pas ? ` Remarques sur le fonctionnement de la mise en scene Mise à part le personnage principal, les comédiens interprètent plusieurs personnages. Ils portent le même nom et peuvent changer d’une réplique à l’autre. Dans le texte original, il n’y a pas de découpage en scène comme cela peut être le cas dans une pièce plus classique et c’est au lecteur de trouver le point de bascule. Fanny reste Fanny, Scheffler passe de Scheffler à Scheffler (patron et chirurgien)… C’est donc avec le jeu des comédiens, quelques changements de lumières et des changements rapides d’espaces que l’on passe d’une scène à l’autre et d’un personnage à l’autre. • Est-ce que la pièce reste compréhensible ? • L’auteur a-t-il volontairement voulu brouiller les cartes ? • Pourquoi Lette est-il le seul personnage qui ne soit pas double ou triple ? • Qu’apporte le travail de vidéo à la mise en scène ? 12 Equipe artistique Etienne BAYART C’est sur les bancs de ligue d’improvisation théâtrale de Strasbourg, qu’Étienne Bayart découvre sa passion pour les planches. Quelques années plus tard, il crée Inédit Théâtre, première compagnie d’improvisation professionnelle en Alsace, avec laquelle il travaille depuis plus de 10 ans. En 2003, Étienne intègre l’École Jacques Lecoq à Paris. Il effectue avec succès les deux années de formation de mime, clown et masque et sera diplômé de la promotion 2005. De retour à Strasbourg, il crée la compagnie HOUPPZ ! THÉÂTRE consacrée au théâtre visuel, clownesque et burlesque, avec laquelle il tournera SplasH20 avec succès en France, au Canada et aux USA. En 2009, il créé WOW trio burlesque avec Lionel Riou et Bruno Dreyfürst. En parallèle, il travaille avec la compagnie du Kafteur, en créant 2 spectacles Cadavres Exquis et Eaux-les-Bains, dont il signe la mise en scène avec Jean-Luc Falbriard. Marc SCHWEYER Après l’obtention du diplôme supérieur des arts décoratifs, section illustration, il intègre le Conservatoire de Théâtre de Strasbourg, et y interprète de nombreux rôles classiques, dans des pièces de Molière, Feydeau et Marivaux. Il joue également avec différentes compagnies strasbourgeoises des pièces de Tchekhov, Dostoïevski, Gombrowicz ainsi que des pièces contemporaines. A la recherche d’un théâtre populaire, il découvre la commedia dell’arte avec Mario Gonzalez et s’initie au théâtre de rue. Il approfondit cet art de l’impromptu italien, à l’Académie internationale des arts du spectacle de Paris sous la direction de Carlo Boso en jouant des pièces d’Alfred Jarry et de Carlo Goldoni. Il a intégré la compagnie Inédit Théâtre depuis 2007 et a participé aux 150h et 222h de l’impro. Aude KOEGLER Après avoir été formée au Conservatoire de Strasbourg et suite à l’obtention d’une Maîtrise d’Etudes Théâtrales de l’USHS, elle a travaillé avec Le Théâtre du Marché aux Grains, Les Acteurs de Bonne Foi, la Compagnie OC&CO, le Kafteur… Ces dernières saisons, elle a participé aux spectacles suivants : Comédies Françaises (Feydeau-Labiche) – Le Théâtre du Marché aux Grains – Pierre Dipendaële, Les Jumeaux Vénitiens (Goldoni) – Le Kafteur – Jean-Luc Falbriard, Autour de ma pierre il ne fera pas nuit (Melquiot) – Compagnie OC&CO… Elle dirige régulièrement des ateliers pour les enfants, adolescents et adultes au Kafteur et s’occupe de la programmation Jeune Public. 13 Jacques BRUCKMANN En 2002 Jacques Bruckmann débute sa pratique de la scène par un double curcus, de comédien et d’improvisateur. Suite à quelques stages, il étend sa sensibilité au domaine du clown,du butô et de chant diphonique. Dès lors, jouer devient pour lui la structuration d’espaces vide. Depuis, il travail avec les compagnies Inédit Théâtre et L’Oignon dans le domaine de l’improvisation, La Dinoponera Howl Factory (Fassbinder, Molière, Garcia, Maeterlinck, Kane, Bond, Camus, Büchner) le Scarface Ensemble (Heiner Muller, Sophocle), La Societas (Pasolini). Dans son petit coin, il a monter son association, où, entre amis, il se permet quelques expérimentations de théâtre en bar et en musique live, basé sur l’interprétation de monologues (Poe, Dostoievski, P.K.Dick...), toujours accompagné d’un musicien live. A part ça, il fait très bien la cuisine, c’est aussi son métier. Bruno DREYFURST Son parcours est atypique. Après quelques années passées au sein de la LOLITA, où il devient à la fois joueur, arbitre et président, l’improvisation le mène sur les planches du Camionneur, à l’invitation d’Inédit Théâtre... C’est le début d’une longue histoire, qui débute avec les 100 heures de l’impro et qui se poursuit depuis lors avec de nombreux spectacles et créations au sein d’Inédit Théâtre. En parallèle de ces expériences improvisées, il poursuit des études de théâtre à l’Université Marc Bloch (2001-2005), se forme à la Commedia dell’arte sous la direction de Carlo Boso, participe à de nombreuses pièces La Légende du Roi Arthur, Bruits et fureurs (d’après Shakespeare), Le Voyage de Monsieur Perrichon, La Grammaire, L’affaire de la rue de Lourcine, la Cagnotte (d’Eugène Labiche), Le Ruban de Feydeau, Les Femmes savantes de Molière (Cie La Claque), La Tempête de Shakespeare (Cie Baal Novo). Eaux les Bains, création visuelle et burlesque de la compagnie du Kafteur mise en scène par Jean-Luc Falbriard. En 2009 il crée avec Etienne Bayart et la compagnie HOUPPZ ! THÉÂTRE, le trio clownesque WOW! 14 Celine Sourbie Après un BTS Audiovisuel, elle débute chez PXL Production à Bruxelles comme monteuse de reportages et de documentaires. Puis, elle se forme au métier de projectionniste, au V-jing et réalise des clips vidéo pour des groupes de musique rock. Depuis 2009, elle conçoit également des vidéos destinées à la scénographie (danse et théâtre) pour la Cie Digame. Photographe, elle monte ses premières expositions en 2009, sous le titre « Rendez-moi propre ». Elle travaille actuellement à la réalisation d’un livre mêlant photos, illustrations et créations graphiques en collaboration avec Anween. Elle est intervenue, pendant trois ans, comme clown à l’hôpital au sein de l’association Les Clowns Stéthoscopes à Bordeaux. Actuellement, monteuse vidéo pour Arte, elle est aussi co-fondatrice, photographe et graphiste du magazine « Le Ballon Digérable ». Emmanuelle Bischoff scénographe française, elle vit et travaille entre Strasbourg, Berlin et Bruxelles. Après une formation de plasticienne à Strasbourg, elle s’oriente vers les arts du spectacle et s’installe à Bruxelles. A l’INSAS, elle entre en classe de mise en scène et y rencontre des complices qui l’accompagneront dans son cheminement professionnel, puis elle poursuit ses études à l’école des arts décoratifs de Strasbourg, en section scénographie. Emmanuelle Bischoff débute en tant que stagiaire de la costumière Bettina Walter ("Le luthier de Venise" opéra mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti, au théâtre du Châtelet). Elle assiste les scénographes Pierre-André Weitz ("Tristan et Isolde" mis en scène par Olivier Py, au Grand Théâtre de Genève) puis Mark Lammert ( "Cosi fan tute" mis en scène par Jean Jourdheuil, au Grand Théâtre de Genève ) avec qui elle collabore depuis 4 ans sur ses projets francophones, en Suisse et en France (différents textes de Heiner Muller). A la Comédie Française, elle assiste Dominique Schmidt ("Yerma" de Garcia Lorca, mis en scène par Vincente Pradal)… Elle signe sa première scénographie à Brest en 2003 pour "Querelle de Brest" de Jean Genet mis en scène par Glenn Kerfriden. Puis elle travaille avec des compagnies et des metteurs en scène de Strasbourg sur des textes de Van Gogh (lettres), Sénèque, F.Melquiot, Ph.Dorin, M.Barrie, P.Emond, E.Labiche, P.Kretz… et des créations collectives. En 2007, elle signe la scénographie de l’opéra "les Caprices de Marianne" d’Henri Sauguet mis en scène par Eric Perez à Dijon. A Bruxelles, elle retrouve Glenn Kerfrieden; ils montent "Ubu" d’Alfred Jarry. C’est encore à Bruxelles, qu’elle signe l’espace d’un premier projet du metteur en scène Peggy Thomas. C’est une rencontre importante qui amorce dès lors un compagnonnage dans leurs recherches et créations avec la Cie "les Orgues" autours de textes de L.Noren, Molière, Wedekind… En 2010, elle s’intéresse de plus près à la culture et au théâtre allemand. Elle est "Bühnenbild-hospitantin" auprès d’Anna Viebrock sur "Papperlapapp", la dernière création de Christoph Marthaler et auprès de Mark Lammert à la Volksbühne sur "die Chinesin", la dernière création de Dimiter Gotscheff. 15 La Compagnie Une représentation théâtrale ne connaît ni « hier » ni « demain ». Le théâtre est un art d’aujourd’hui, de l’heure, de la minute, de la seconde même. « Hier », pour le théâtre, ce sont les récits, les traditions, les légendes, les textes des pièces ; « demain », ce sont les rêves de l’artiste. Mais la réalité du théâtre, c’est uniquement « aujourd’hui ». Vsevolod Meyerhold. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la jeune Compagnie strasbourgeoise Adrénaline Théâtre. La localisation de cette compagnie ainsi que les origines et le parcours de son directeur artistique, Bruno Dreyfürst, l’amènent à traverser le Rhin et à mener son champ d’exploration vers les auteurs et le théâtre allemand. La découverte de l’œuvre de Marius von Mayenburg, et plus précisément de sa pièce "Der Hässliche" (Le Moche) s’inscrit dans cette démarche. Trouver cet endroit où le rire et la critique se rencontrent, se télescopent parfois. Un endroit où le théâtre est souvent moins absurde que le monde qui l’entoure. La compagnie veut axer son travail vers ce formidable élan que connaît actuellement le théâtre est-européen avec des auteurs comme Biljana Srbljanovic (Le Trilogie de Belgrade, La chute, Supermarket) ou György Schwajda (L’hymne, Notre Père, Le Miracle) Witold Gombrowicz (Yvonne Princesse de Bourgogne). On retrouve dans ces œuvres, comme dans les films d’Emir Kusturica, ce mélange d’absurde, d’humour caustique, de critique sociale et de poésie. La compagnie travaille aussi régulièrement dans le cadre d’ateliers lycéens transfrontaliers franco-allemands en partenariat avec le Centre Albert Schweitzer de Niederbronn-lesbains autour des thématiques européennes (pauvreté et exclusion sociale, communication, bénévolat). La compagnie a également animé des ateliers au Lycée Lecorbusier dans le cadre du Théâtre d’expression "Les uns les autres" qui a abouti sur la représentation du spectacle "Rispetto." 16 Compagnie Adrénaline Théâtre 10, rue du Hohwald 67000 STRASBOURG Tel : 06.16.74.76.22 / mail : [email protected] www.adrenaline-theatre.com N° SIRET : 522 941 129 00028 Code APE : 9001Z N° Licences : Catégorie 2 : N° 2-1040352 / Catégorie 3 : N° 3-1040353 Président : Christian Tiriou Metteur en scène : Bruno Dreyfürst