- Edito.......................................................p. 1
- Les carrefours du 1er octobre.................p. 2-3
- La célébration du 1er octobre.................p. 4
- Les demandeurs d’asile..........................p. 5
- Cent pour un toit....... .............................p. 6
- Le groupe interreligieux d’Ambérieu.....p. 7
- L’Antenne sociale...................................p. 8
Un enfant est né il y a vingt siècles
et il est des hommes et des femmes assez fous
pour croire que ce petit, en fait, nous est encore à naître.
Force indicible de l’espérance chrétienne
pour qui l’Avent sera toujours un avant en forme d’avenir.
Non ! Dieu n’est pas né d’hier et son Fils n’a pas deux mille ans !
Il est toujours à naître sur la rugueuse paille de nos vies bouleversées...
B. Révillon
Groupe Partage - CAR
Lettre-info n° 33
Décembre 2016
- L’assemblée du CAR..............................p. 9
- A propos de l’islam.................................p. 10
- Conférence n° 1 ......................................p. 11
- Conférence n° 2...............................p. 12 - 13
- Conférence n° 3......................... ............p. 14
- Conférence n° 4.......................................p. 15
- Conclusion...............................................p. 16
Dates de nos prochaines réunions du samedi à 18 h, aux Vennes :
- le 3 décembre, le 11 février, le 8 avril, le 10 juin
Notre dernière Lettre-Info (n° 32) a fait état du rapprochement du groupe
Partage et du CAR de Bourg.
Le 1er octobre, nous avons prolongé la réflexion en proposant un temps de
carrefours sur les questions suivantes :
• Que venons-nous chercher dans le groupe Partage-CAR!?
• Quelles perspectives envisager!?
• Quels thèmes de réflexion aborder!?
Voici quelques échos et une synthèse des réponses recueillies.
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2
Les carrefours
du 1er octobre
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3
Evangile de Jésus-Christ
selon saint Luc (17, 5-10)
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la
foi ! » Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de
moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la
mer” ; il vous obéirait.
« Lequel d’entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui
dira à son retour des champs : “Viens vite à table” ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : “Prépare-
moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive.
Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour.” Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur
d’avoir exécuté ses ordres? De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu
vous a commandé, dites-vous : “Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons
fait que notre devoir.” »
Ce passage de l’Evangile selon Luc nous présente deux paraboles.
La première, celle de la graine de moutarde, porte sur la foi, c’est-à-dire la
confiance, forte, absolue, en Celui auquel on se confie. Une confiance en Dieu qui
peut en nous ce qui nous semble impossible (comme semblait impossible aux apôtres
la résurrection) : «Tu peux y arriver». C’est ce que Paul rappelle à Timothée : ce n’est
pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour, de
pondération.
La seconde parabole est celle du serviteur. Replaçons ce terme en son temps :
être le serviteur d’un maître, c’est un honneur. N’est pas serviteur n’importe qui. C’est
le sens de la phrase de Marie : « Je suis la servante du Seigneur ». Se mettre en
tenue pour servir à table, ce n’est pas n’importe quoi. Ce n’est pas le rôle d’un esclave
ou d’un salarié. Et pourtant, le serviteur n’est pas au-dessus du maître. Il ne fait que
son devoir, que tenir son rôle.
Mais Jésus complètera ainsi la parabole de ce jour : «Je ne vous appelle plus serviteur,
je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai reçu du Père, je vous l’ai fait
connaître.» Et ce Dieu, il est Père, il même abba (c’est-à-dire Papa), il nous connaît et
nous aime. Et il nous fait confiance aujourd’hui pour être ses témoins.
Alors ? Comme au temps d’Hababuc, redoutant l’invasion des Chaldéens, tout n’est
pas rose aujourd’hui : violences, paroles de haine, maladies, guerres,
- Père, augmente en nous la foi. Accueillir celui qui a faim, en particulier le migrant, être
des ouvriers de paix dans nos jugements, des témoins d’un monde que Dieu aime,
nous y pouvons quelque chose. Nous pouvons avec confiance passer du savoir à
l’action, cette semaine. - Nous ne sommes pas des « n’importe qui » ;
nous sommes des gens de service, au
service du Royaume ; nous sommes au
service de l’alliance que Dieu fait avec les
hommes, avec tous les humains. Dieu nous
fait confiance pour trouver les moyens de la
fraternité, les moyens de la miséricorde..;, les
moyens de continuer à servir, à faire réussir
ce que nous vivons cette semaine.
Seigneur, nous n’avons pas peur, mais
donne-nous un peu plus de confiance !
Fais croître en nous notre graine de
moutarde !
Etienne Fauvet
4
La célébration
du 1er octobre
5
LE POINT SUR LA SITUATION
DES DEMANDEURS D’ASILE
Plus le temps passe, plus la déception est grande, la blessure profonde
et la situation catastrophique.
A Bourg-en-Bresse, cent soixante demandeurs d’asile, sans toit, accueillis
dans des squats et qui ont comme unique chance celle d’être aidés par la
solidarité d’un Collectif et de ceux qui, autour de ce Collectif, essaient de les
soutenir.
Un mois et demi avant d’avoir un rendez-vous à Lyon, à l’OFII (Office
Français de l’Immigration et de l’Intégration), au sortir duquel ils auront, peut-être,
pour les plus chanceux, un hébergement.
Un mois et demi pendant lequel l’opérateur de l’État (le Préfet) ne veut pas
inscrire les enfants à l’école « car ils risquent d’être transférés. »
Un mois et demi avant de pouvoir être domiciliés. Mais après la
domiciliation, il leur faudra attendre encore deux mois pour que la Sécurité
Sociale leur délivre la carte d’Aide Médicale d’Etat (AME), précieux sésame leur
permettant de se soigner.
Pendant ce temps, le froid, la fumée d’un feu improvisé à même le sol d’un
hangar, et donc l’intoxication, la maladie, le désespoir.
Et lorsqu’on les voit vivre, sourire, jouer de leurs instruments de musique,
on se demande comment la vie peut être la plus forte ! Leur combat devient
contagieux, leur sourire devient optimisme. Avec eux, on se bat, et même si les
institutions restent sourdes, on avance.
Ils n’ont toujours pas de gymnase ouvert ni par la Ville, ni par le Préfet. Il
paraît qu’il est nécessaire qu’il gèle trois jours et trois nuits de suite pour obtenir
d’être « mis à l’abri » !
Heureusement, le Collectif Soutien Migrants, des particuliers, des
associations, se mobilisent : Emmaüs, Alerte, Tremplin, la Croix-Rouge, le
Secours Catholique, le Secours Populaire, des groupes musulmans, des
paroisses ! Bienheureux Préfet, quelle chance il a de voir tant de gens faire le
travail à sa place.
Faudra-t-il voir un drame survenir (asphyxie au monoxyde de carbone,
incendie, rixes violentes…) pour que les autorités arrêtent de mettre en péril la vie
d’autrui, cessent leur non-
assistance à personnes en
danger (femmes enceintes,
enfants …) ?
Le Collectif Solidarité Migrants
est mobilisé et le restera
pendant cet hiver les 160
demandeurs d’asile ont besoin
de tout : bois, couvertures…
mais aussi de rencontres, de
solidarité, de dignité humaine.
Contact : Jean et Silvana
Leclair - 06.21.65.34.16
ÉCHOS
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