24/10/2014 UE 2 : Sciences biologiques et médicales UE 2.2. : Cycles de la vie et grandes fonctions PHYSIOLOGIE DE LA RESPIRATION DUMITRESCU Simona Institut de Formation Interhospitalier Théodore Simon– Tous droits réservés 2009/2010 OBJECTIFS PEDAGOGIQUES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Connaître l’intérêt de la respiration. Énumérer les différentes étapes de la respiration. Expliquer comment l’inspiration et l’expiration se produisent. Définir les divers volumes et capacités respiratoires. Décrire les échanges d’oxygène et de dioxyde de carbone entre l’air alvéolaire et le sang (dans la respiration externe) et entre le sang et les cellules du corps (dans la respiration interne). Expliquer comment l’oxygène et le dioxyde de carbone sont transportés dans le sang. Expliquer la façon dont le système nerveux régule la respiration. Énumérer les facteurs capables de faire varier la fréquence et l’amplitude respiratoires. PLAN 1. INTRODUCTION 2. VENTILATION 3. ECHANGES GAZEUX a. Echanges alvéolaires (l’hématose) b. Echanges cellulaires (respiration interne) 4. TRANSPORT SANGUIN DES GAZ 5. CONTRÔLE DE LA RESPIRATION 1 24/10/2014 1. INTRODUCTION Les principaux objectifs de la respiration • Apporter de l'oxygène à l'organisme • Rejeter les déchets : le dioxyde de carbone • Participer à la régulation du PH sanguin. Quatre étapes de la respiration 1. La ventilation 2. L’étape alvéolaire : hématose (respiration externe) 3. L’étape sanguine 4. L’étape cellulaire : (respiration interne) 2 24/10/2014 Collaboration système respiratoire et système cardiovasculaire • Les deux premières étapes sont assurées par le système respiratoire • Les deux dernières dépendent du système cardiovasculaire . 2. VENTILATION Définition La ventilation (respiration) renouvelle les gaz respiratoires dans les alvéoles pulmonaires Cette fonction est accomplie grâce à des phénomènes mécaniques impliquant deux phases en alternance régulière : 1. Inspiration : le poumon se remplit d’air 2. Expiration : le poumon rejette l’air Ces deux phases forment le cycle respiratoire. 3 24/10/2014 Pressions dans la cavité thoracique La pression atmosphérique • Les pressions respiratoires s’expriment par rapport à la pression atmosphérique (Patm) • Patm = pression exercée par l’air (un mélange de gaz) entourant l’organisme. Patm = 760 mm Hg • Une pression respiratoire (P = 756 mm Hg) est négative si sa valeur est inférieure de 4 mm Hg à la pression atmosphérique : (760 - 4 = 756 mm Hg) Pression intra-alvéolaire (Intrapulmonaire) • Pression qui règne à l’intérieur des alvéoles (Palv) • Monte et descend suivant les deux phases de la respiration. • Devient toujours égale à la Patm. 4 24/10/2014 Pression intrapleurale (Pip) • P. qui règne à l’intérieur de la cavité pleurale • Fluctue selon les phases de la respiration • Toujours inférieure d’environ 4 mm Hg à la Palv • Elle est négative par rapport à la Palv et à la Patm. Pression transpulmonaire • C’est la différence entre la Palv et la Pip • P transpulmonaire = Palv - Pip ≈ 4 mm Hg • Elle assure l’ouverture des espaces aériens des poumons (empêche les poumons de s’affaisser). Principes régissant la ventilation La ventilation : processus mécanique qui repose sur des variations de volume dans la cavité thoracique. Les variations de volume engendrent des variations de pression Les variations de pression engendrent l’écoulement des gaz Les gaz s’écoulent pour égaliser les pressions. 5 24/10/2014 Notions préliminaires de physique La loi de Boyle et Marotte (loi des gaz parfaits) A température constante, la pression d’un gaz est inversement proportionnelle à son volume. P₁V₁ = P₂V₂ La loi de Boyle et Marotte (loi des gaz parfaits) A- La loi de Boyle et Marotte Relation volume/pression Si V , P V, P Si V, P 6 24/10/2014 Gradient de pression L’air se déplace toujours à partir d’une région de haute pression vers une région de basse pression. Gradient de pression V1, P1 V2, P2 P1 < P2 Écoulement des gaz des zones de haute pression vers les zones de basse pression jusqu’à l’égalisation des pressions. P1 = P2 Mécanique de la ventilation 7 24/10/2014 L’inspiration (1) • Correspond à la période d’entrée de l’air ambiant dans l’appareil respiratoire afin de permettre un apport d’oxygène au niveau des alvéoles pulmonaires. • Selon l’activité du sujet : – Inspiration calme ou superficielle : sujet au repos – Inspiration profonde : sujet réalisant un exercice physique L’inspiration (2) • Repose sur un mécanisme actif initiée par les muscles inspiratoires. • Aboutie à une Augmentation simultanée : - des volumes de la cage thoracique - des poumons. L’inspiration (3) Diminution de la pression intrapulmonaire (Palv) / à la Patm Pénétration d’air dans l’appareil respiratoire selon le gradient de pression apparu entre les deux milieux. 8 24/10/2014 Phase inspiratoire 500ml, Volume courant (Vc) Contraction des m. insp. (Diaphragme + Intercostaux ext.) Si inspiration forcée : Scalènes, SCM, pectoraux Volume cage thoracique Volume pulmonaire pression intraalvéolaire (palvéolaire < patm ) Écoulement de l’air des zones de haute pression (air ambiant) vers les zones de basse pression (poumons) L’expiration (1) C’est un phénomène passif qui réduit le volume de la cage thoracique par : – Relâchement des m inspirateurs en fin d’inspiration, – Retour des poumons à leur dimension initiale. L’expiration (2) • La ↓ du volume pulmonaire provoque une ↑ pression alvéolaire qui devient supérieure à la Patm. • Le gradient de pression apparu provoque la sortie de l’air des poumons vers l’atmosphère. 9 24/10/2014 L’expiration forcée • Est un processus actif • Due à la contraction des muscles intercostaux internes et des muscles de la paroi abdominale : – M. obliques interne et externe – M. transverse abdominal • Cette contraction : – Accroit la pression intra-abdominale, – Pousse les organes intra-abdominaux contre le diaphragme qui s’aplatie et se déplace vers le haut. Il résulte une forte diminution du volume thoracique. Muscles of respiration Les facteurs influant sur la quantité d’air entrant ou sortant • Le diamètre des conduits aériens (notamment celui des bronchioles) • La compliance (la distensibilité) de la cage thoracique ou des poumons. 10 24/10/2014 Exploration de la ventilation Spirographie • Méthode d’exploration de la ventilation pulmonaire réalisée au cours d'épreuves fonctionnelles respiratoires (E.F.R.) à l'aide d'un appareil appelé spirographe. • L’enregistrement obtenu est un spirogramme. Intérêt • Les volumes respiratoires – Permettent d’apprécier le volume d’air entrant/sortant de l’appareil respiratoire au cours de la ventilation • Les capacités respiratoires (des combinaisons de volumes respiratoires) : – Révèlent l’état respiratoire – Permettent d’apprécier d’éventuelles pertes fonctionnelles consécutives à une pneumopathie. 11 24/10/2014 Volume Courant (VC) Volume d'air qui entre ou qui sort des poumons au cours d’un cycle respiratoire au repos. • VC = 500 ml Le volume de réserve inspiratoire (VRI). Volume d'air qu'un sujet peut encore inspirer après une inspiration normale. VRI = entre 2.100 à 3200 ml. Le volume de réserve expiratoire (VRE) Volume d'air qu'un sujet peut encore expirer après une expiration courante. VRE = entre 1000 et 1200 ml 12 24/10/2014 Le volume résiduel (VR) Volume d'air qui reste dans les voies aériennes après une expiration forcée. VR = 1200 ml • Il contribue : – au maintien des alvéoles libres (ouvertes) et – à la prévention de l’affaissement des poumons. La capacité inspiratoire (CI) Quantité totale d’air qui peut être inspirée après une expiration courante CI = CV + VRI Capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) Quantité d’air qui demeure dans les poumons après une expiration courante. CRF = VR + VRE 13 24/10/2014 Capacité vitale (CV) Quantité d’air maximale qui peut entrer et sortir des poumons au cours d’un seul mouvement respiratoire : c’est la quantité totale d’air échangeable. CV = VC + VRI + VRE • Jeune homme en bonne santé = 4800 ml Capacité Totale (CT) C’est la somme de tous les volumes pulmonaires CT = VC + VRI + VRE + VR ≈ 6.000 ml chez un homme (6L) Spirogramme d’un homme adulte 14 24/10/2014 L’espace mort Volume d’air présent dans l’appareil respiratoire qui ne participe pas aux échanges gazeuses. – Espace mort anatomique (150 ml) = volume d’air contenu dans les conduits respiratoires – L’espace mort alvéolaire = volume d’air contenu dans un territoire alvéolaire non perfusé. Volumes d'air échangés lors d'une respiration normale, d'une inspiration forcée et d'une expiration forcée Volume de réserve inspiratoire (2,5 L) volume courant = volume renouvelé (0,5 L) + espace mort contenu aux niveau des voies aériennes (0,15 L) capacité vitale (5 L) volume pulmonaire total (6L) Le volume de réserve expiratoire (1,5 L) volume résiduel (1 L) Autres épreuves fonctionnelles • La ventilation minute • La capacité vitale forcée (CVF) • Le volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) 15 24/10/2014 3. ECHANGES GAZEUX a) Echanges alvéolaires (l’hématose) b) Echanges cellulaires (respiration interne) Notions préliminaires La loi des pressions partielles de Dalton • Chaque gaz contenu dans un mélange gazeux exerce sa propre pression, appelée pression partielle. • Elle est directement proportionnelle à la quantité de ce gaz présent dans le mélange. • Loi de Dalton : A température constante, la pression totale d’un mélange gazeux est égale à la somme des pressions partielles exercées par chacun des gaz constituants. 16 24/10/2014 Composition de l’air (au niveau de la mer) Pourcentage Pression partielle mm Hg Azote 78,6% 597 Oxygène 21% 159 Gaz carbonique 0,04% 0,3 Vapeur d’eau 0,5% 307 La diffusion des gaz respiratoires • Dans un mélange gazeux, chaque gaz se comporte de façon indépendante. • Il diffuse selon son propre gradient de pression c’est-à-dire toujours du milieu où la pression partielle du gaz est élevée vers le milieu où la pression partielle de ce gaz est faible, jusqu’à l’obtention d’un équilibre. La loi de Henry • Quand un mélange de gaz est en contact avec un liquide, chaque gaz se dissout dans le liquide en proportion de sa pression partielle. • Plus un gaz est concentré dans le mélange gazeux, plus il se dissout en grande quantité et rapidement dans le liquide. • Au point d’équilibre, les pressions partielles des gaz sont les mêmes dans les deux phases. 17 24/10/2014 a) Echanges alvéolaires = Respiration externe = Hématose Généralités • Les échanges gazeux entre les poumons et le sang se réalisent au niveau des membranes alvéolo-capillaires. La situation pré-hématosique 18 24/10/2014 L’air alvéolaire • Suite à une inspiration, l’air ambiant : – Parcourt les voies respiratoire et s’enrichie en vapeur d’eau – Se mélange à une petite quantité d’air résiduel demeurant dans l’appareil respiratoire. • De ce fait, l’air alvéolaire contient par rapport à l’air ambiant : –Moins d’oxygène –Plus de vapeur d’eau Pressions partielles des gaz respiratoires dans l’air ambiant, l’air alvéolaire et le sang non hématosé Air ambiant (air inspiré) Air alvéolaire Sang non hématosé Pression partielle d’oxygène 160 mm Hg 104 mm Hg 40 mm Hg Pression partielle du dioxyde de carbone 0 ,3 mm Hg 40 mm Hg 45 mm Hg Pression partielle eau 3.7 mm Hg 47 mm Hg Le sang • Les cellules actives de notre organisme rejettent dans le sang des déchets métaboliques, dont le CO₂. • Ce sang devient non-hématosé et gagne le cœur droit par les veines caves, puis parvient aux poumons par les artères pulmonaires. 19 24/10/2014 a) Echanges alvéolaires L’hématose Les échanges gazeux Grâce à leur gradient de pression partielle respectif, chaque gaz diffuse d’un compartiment à un autre en traversant la membrane alvéolo-capillaire. La diffusion de l’oxygène et du gaz carbonique Sang veineux Air alvéolaire PO2=40mmHg PO2=105mmHg PCO2=45mmHg PCO2=40mmHg Le flèches indiquent le sens de diffusion de l’O2 et du CO2 La composition gazeuse du sang artériel qui résulte de l’échange entre le sang veineux et l’air alvéolaire est : PO2 = 105 mmHg PCO2= 40 mmHg 20 24/10/2014 La situation post-hématosique Devenir du sang hématosé • Du fait de la respiration externe le sang rouge sombre qui s’écoulait dans la circulation pulmonaire prend une couleur écarlate. • Le changement de couleur du sang est dûe à la captation d’oxygène et sa fixation à l’hémoglobine des érythrocytes. • Ce sang hématosé gagne le cœur gauche par les quatre veines pulmonaires. • Puis est distribué par l’aorte à l’ensemble de cellules de notre organisme. Devenir de l’air contenu dans les poumons Enrichie en CO₂, l’air est émis dans le milieu environnant par l’expiration. 21 24/10/2014 Exploration de l’hématose • La gazométrie (gaz du sang) permet de mesurer les pressions partielles de l’O₂ et du CO₂ ainsi que le pH sanguin. • La scintigraphie de ventilation-perfusion pulmonaire : évalue la synchronisation entre la ventilation et la perfusions des alvéoles pulmonaires. b) Echanges cellulaires La respiration interne Intérêt • Au cours des activité métaboliques, les cellules produisent du CO₂ et consomment de l’O₂. • La respiration interne permet : – D’apporter de l’oxygène à nos cellules – D’évacuer le dioxyde de carbone. 22 24/10/2014 • Les gradients de pression partielle et de diffusions sont inversés par rapport à l’hématose. Échanges au niveau des tissus Etape consécutive aux échanges gazeux cellulaires • Devenir du sang : – Désoxygéné, le sang est acheminé vers le cœur droit via les artères pulmonaires pour être à nouveau oxygéné. • Devenir cellulaire : – A la suite de l’apport d’oxygène et de nutriments, les cellules réalisent de nombreuses réactions biochimiques aboutissant à l’élaboration d’un composé vital nommé ATP (Adénosine Tri Phosphate). 23 24/10/2014 Aux poumons : O2 (13,9) sang (5,3) CO2 (6) alvéoles (5,3) Aux tissus : O2 (13,9) cellules (< 5,3) CO2 (>6) sang (5,3) 4. LE TRANSPORT SANGUIN DES GAZ 24 24/10/2014 Le transport d’oxygène Deux formes de transport : • 1,5% oxygène dissous dans le plasma • 98,5% oxygène lié à l’hémoglobine à l’intérieur des érythrocytes L’oxyhémoglobine (1) • Elle (Hb) est composée de 4 chaines polypeptidiques liées chacune à un groupement hème contenant un atome de fer • L’oxygène se lie aux atomes de fer • Chaque molécule d’Hb peut se combiner avec quatre atomes d’O, en un processus rapide et réversible • La combinaison oxygène-hémoglobine est appelée oxyhémoglobine( HbO₂) • L’hémoglobine qui a libéré l’oxygène est appelée désoxyhémoglobine ou hémoglobine réduite (HHb). L’oxyhémoglobine (2) La liaison et la dissociation de l’O₂ s’exprime par l’équation suivante : Poumons HHb +O₂ ⇌ HbO₂ + H⁺ Tissus 25 24/10/2014 L’oxyhémoglobine (2) • Quand la PO₂ est élevée, l’Hb se lie à des grandes quantités d’O₂ et devient complètement saturée (HbO₂) • Quand la PO₂ baisse, l’HbO₂ libère de l’O₂ • Dans les capillaires systémiques où la PO₂ est faible, l’HbO₂ libère de l’O₂ qui peut diffuser du plasma sanguin au liquide interstitiel et dans les cellules des tissus. Transport du dioxyde de carbone Il est transporté sous trois formes : • 5% transporté sous forme dissoute dans le plasma. • 25% transporté lié à l'hémoglobine : Carbhémoglobine (HbCO₂) : composé instable. • 70% transporté sous forme de bicarbonate. Carbhémoglobine (HbCO₂) • Une partie de CO₂ est transporté dans les érythrocytes lié à la globine de l’hémoglobine. Ce produit est appelée carbhémoglobine (HbCO₂) • Son transport dans les érythrocytes n’entrave pas le transport d’oxygène. 26 24/10/2014 Carbhémoglobine (HbCO₂) La liaison et la dissociation de la HbCO₂ s’exprime par l’équation suivante : Tissus Hb +CO₂ ⇌ HbCO₂ Poumons Les ions bicarbonate • Après diffusion dans les capillaires systémiques, 70% du CO₂ va pénétrer dans les érythrocytes . • Ici, le CO₂ va se transformer sous l'influence d'un enzyme appelée anhydrase carbonique en acide carbonique (H₂CO₃). Cet acide est instable. Il va se dissocier en ions H⁺ et en ions bicarbonate (HCO₃⁻). • Au fur et à mesure donc que le sang absorbe du CO₂, des ions HCO₃⁻ s’accumulent à l’intérieur des érythrocytes. • Un bon nombre des ions HCO₃⁻ s’échappent vers le plasma , suivant leur gradient de concentration. Les ions bicarbonate AC CO₂+H₂O ⇌ H₂CO₃ Tissus ⇌ H⁺ + HCO₃⁻ Poumons Ces réactions (de gauche à droite) se produisent au niveau tissulaire. Le but est de débarrasser les cellules de leur CO₂ et de le transporter dans le plasma sous forme de bicarbonate. Quand le sang passe dans les capillaires pulmonaires, les réactions se déroulent en sens inverse (de droite à gauche). Finalement , le CO₂ est diffusé dans l’air alvéolaire et expiré. 27 24/10/2014 Exploration • Le transport de l’oxygène est exploré au moyen de : – La saturation sanguine en oxygène (SaO₂) – Des dosages sanguins supplémentaires : taux d’hémoglobine et de la carboxyhémoglobine • Le transport de gaz carbonique est exploré au moyen de : – La détermination de la concentration des ions bicarbonate – Du pH sanguin. 5.CONTRÔLE DE LA RESPIRATION Les centres respiratoires • Formés par des groupes de cellules nerveuses situés dans le tronc cérébral, au niveau du bulbe et du pont. • Ils contrôlent : –la fréquence –la profondeur de la respiration. 28 24/10/2014 Centres respiratoires du bulbe rachidien a. Groupe respiratoire dorsal (GRD) : – Situé dans la région dorsale, à la racine du nerf crânien IX b. Groupe respiratoire ventral (GRV) : – Situé dans la région antérieure du tronc cérébral – S’étend de la moelle épinière jusqu’à la jonction du bulbe et du pont a. Groupe respiratoire dorsal (GRD) • Semble être le générateur du rythme respiratoire ⇒ est appelé centre inspiratoire. • Activé, le centre inspiratoire produit spontanément des influx nerveux pendant 2 sec. Les voies efférentes Les influx moteurs : • Quittent les centres inspiratoires, • Passent par les nerfs phréniques et les nerfs intercostaux, • Atteignent respectivement le diaphragme et les m intercostaux • Provoquent la contraction de ces muscles, l’inspiration commence. 29 24/10/2014 L’expiration • Au bout de 2 sec, le centre inspiratoire devient inactif. Il cesse d’émettre des influx nerveux. • Sans influx nerveux, le diaphragme et les muscles intercostaux externes se relâchent ⇒ ⇒ La rétraction passive de la paroi thoracique produit l’expiration qui dure environ 3 sec. • Le cycle respiratoire recommence. b. Groupe respiratoire ventral (GRV) • Les neurones de ce groupe sont inactifs durant la respiration normale de repos. • Au cours de la respiration forcée, les influx nerveux émis par le centre inspiratoire activent les neurones du GRV ⇒ Ils produisent des influx responsables de la contraction des muscles expiratoires. • Les dimensions de la cavité thoracique diminuent et l’expiration forcée se produit. Les centres du pont a. Le centre pneumotaxique b. Le centre apneustique 30 24/10/2014 Le centre pneumotaxique • Situé dans la partie supérieure du pont. • Contribue à freiner le centre inspiratoire par des influx inhibiteurs. • Limite la durée de l’inspiration et augmente la fréquence respiratoire. Le centre apneustique • Se trouve dans la partie inférieure du pont. • Active le centre inspiratoire par des influx excitateurs qui prolongent l’inspiration. • Résulte une inspiration longue et profonde. Facteurs influant sur la fréquence et l’amplitude respiratoire 31 24/10/2014 Réflexes déclenchés par les agents irritants pulmonaires • Les poumons contiennent des récepteurs qui réagissent à un grand nombre d’agents irritants. • Une fois activés, ces récepteurs communiquent avec les centres respiratoires par l’intermédiaire de neurones afférents du nerf vague. Ex : Le mucus, la poussière… stimulent dans les bronchioles des récepteurs qui provoquent une bronchoconstriction réflexe. Le reflexe de distension pulmonaire • La paroi des bronches contient des récepteurs sensibles à la pression, appelés barorécepteurs. • Quand ces derniers s’étirent par suite d’un gonflement excessif des poumons, le centre inspiratoire est inhibé. • C’est un mécanisme de protection contre la trop grande distension des poumons. LA REGULATION DES CENTRES RESPIRATOIRES 32 24/10/2014 Les influences corticales sur la respiration Le cortex cérébral est relié aux centres respiratoires bulbaires ⇒ Il est possible de contrôler volontairement la respiration. Influences de l’hypothalamus et du système limbique Les influx nerveux de l’hypothalamus et du système limbique agissent aussi sur les centres respiratoires. Ils permettent à des stimuli émotifs de modifier la respiration (quand on rit ou qu’on pleure) La régulation par des chimiorécepteurs 33 24/10/2014 Chimiorécepteurs Des récepteurs qui réagissent aux modifications des concentrations de certaines substances chimiques dans le sang et dans le liquide céphalo-rachidien. Les chimiorécepteurs centraux • Situés sur la surface du bulbe • Baignés par le liquide céphalo-rachidien • Sont sensibles aux variations de la : – Concentration en ions H⁺ – PCO₂ Les chimiorécepteurs périphériques • Situés dans : – Les glomus carotidiens – L’arc aortique • Sont sensibles aux variations de la : – PO₂, – concentration en ions H⁺ – PCO₂ 34 24/10/2014 Facteurs chimiques PO₂art PCO₂ art pH PCO₂art PO₂ art pH Centres respiratoires Diaphragme (force et fréquence de contraction) Amplitude et fréquence respiratoire Ventilation Régulation PCO₂ et PO₂ art et pH Autres facteurs influençant la respiration • La stimulation par des propriocepteurs • La température (fièvre : accélération de la respiration) • La douleur • Les médicaments sédatifs Augmentation du rythme durant l’exercice Générateur de rythme bulbe Stimulation des M respiratoires 35 24/10/2014 BIBLIOGRAPHIE • Manuel d’anatomie et de physiologie humaines. TORTORA et DERICKSON. Editions de Boeck - 2009 • Manuel d’anatomie et de physiologie. Sy NGUYEN, Redha BOUROUINA. Editions Lamarre - 2008 • Les fonctions vitales du corps humain. C. MANUELLE Editions Lamarre - 2008 • Anatomie et de physiologie humaines. Elaine MARIEB Editions Pearson - Education - 2007. Mentions légales L'ensemble de ce document relève des législations française et internationale sur le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. Tous les droits de reproduction de tout ou partie sont réservés pour les textes ainsi que pour l'ensemble des documents iconographiques, photographiques, vidéos et sonores. Ce document est interdit à la vente ou à la location. Sa diffusion, duplication, mise à disposition du public (sous quelque forme ou support que ce soit), mise en réseau, partielles ou totales, sont strictement réservées à l’Institut de Formation Interhospitalier Théodore Simon. 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