La flottille capturée
Extraits du rapport d’inspection du vice-amiral Kinzel 1 au sujet des
navires en cours de construction dans les chantiers français et des prises
faites dans les différents ports.
La mission dont m’a chargé le Gross-Admiral Raeder consistait à faire l’inventaire des navires
français présents dans les ports conquis par la Wehrmacht et ceux trouvés sur cale ou en
achèvement à flot dans les différents chantiers de construction. Ces navires sont déclarés de « bonne
prise » et sont à achever pour le compte de la Kriegsmarine.
Ce rapport permet principalement de compléter le travail effectué depuis le mois d’août par mes
prédécesseurs et de consolider les exigences de poursuite du travail formulées parfois de façon
verbale depuis le mois de juillet, en tenant compte des conditions de l’armistice, mais aussi des
résistances des entreprises et des autorités françaises.
Les épaves sont à classer en deux catégories : récupérables ou non récupérables. Les premières sont
aussi de « bonne prise » et après réparations seront soit conservées par la Kriegsmarine soit
reversées à la Marine Marchande du Reich.
Les épaves non récupérables pourront être démolies pour fournir au Reich des métaux ferreux, non
ferreux et des métaux précieux ainsi que des matériels divers, à condition que cette récupération soit
rentable et n’apporte aucune gêne à notre effort de guerre.
Herr Doktor Noe 2, qui m’accompagnait, vous adressera de son côté un rapport exhaustif sur l’état
des ports et chantiers français après les combats du printemps et de l’été et les destructions opérées
par l’ennemi.
Il convient de diviser les ports et chantiers en deux catégories : ceux situés dans une zone allant de
la frontière belge à l’embouchure de la Loire (comprise) d’une part, et ceux situés au sud de cette
zone sur l’Atlantique et sur la Méditerranée.
Dans la première zone, le personnel portuaire et des chantiers n’a pas été évacué par l’ennemi et est
demeuré dans les environs de son lieu de travail ou, pour celui de la Basse-Seine, a été évacué vers
les départements voisins. La majorité du personnel militaire des trois ports de la Marine Française,
Cherbourg, Brest et Lorient, a été évacué, mais cette évacuation n’a pas concerné les ouvriers des
constructions navales. Les chantiers situés dans cette zone n’ont pas fait l’objet de destructions
systématiques, mais seulement de destructions ciblées concernant des timents de combat sur cale
et quelques équipements.
Le personnel dispersé en juin 1940 devra être activement recherché par les services du
Gouvernement de Herr Laval afin qu’il regagne son lieu de travail dans les meilleurs délais, s’il ne
l’a pas fait de sa propre initiative. Ce retour est indispensable pour faire fonctionner les chantiers et
arsenaux, il permettra par ailleurs de contribuer à maintenir l’ordre en évitant le désœuvrement.
Pour remercier le gouvernement français de cette collaboration, le Reich pourra, éventuellement, lui
rendre quelques bâtiments auxiliaires dont la Kriegsmarine n’aurait pas un usage impératif.
Dans la deuxième zone, l’ennemi a évacué, outre le personnel militaire, les ouvriers spécialisés de
la construction navale et leur encadrement. De plus, il a eu le temps d’exécuter des destructions très
importantes, qui ont concerné aussi bien les navires et le matériel des chantiers (grues, machines-
outils, équipements électriques et stocks divers) que les installations portuaires (grues, bassins de
radoub, ponts, pontons-grues, petits remorqueurs et toute la batellerie que l’on rencontre dans un
port moderne).
Dans les deux zones, les raffineries et dépôts de carburant, militaires ou civils, demeurés encore
1 Walther Kinzel, auparavant placé en disponibilité, est nommé le 22 octobre 1940 responsable pour la France du
service des constructions (Werftbeauftragter) et des réparations (Oberwerftstab) navales, après avoir effectué une
tournée d’inspection depuis le mois de juillet.
2 Ancien directeur des chantiers navals de Dantzig.
intacts après les raids de la Luftwaffe ont été systématiquement incendiés par les Français.
L’état d’achèvement sur cale de certains navires en construction nous a été communiqué par les
responsables des chantiers que nous avons interrogés. Lorsque j’ai évoqué la nécessité de reprendre
la construction de l’ensemble des navires sur cale ou en achèvement à flot au profit de la
Kriegsmarine, ces responsables m’ont objecté qu’ils ne pouvaient le faire car l’article 6 de la
Convention d’Armistice interdit aux industries françaises la construction de matériel de guerre. Il
est urgent et impératif que le Reich impose au gouvernement de Herr Laval une modification de cet
article pour vaincre cette objection.
Les Anglo-Français ayant choisi de continuer la guerre malgré la série de défaites qu’ils viennent de
subir aux printemps et en été, la situation stratégique que cela engendre nous oblige à accroître
notre effort de guerre navale et à mettre en chantier un important programme de bâtiments divers. Je
préciserai donc dans quels chantiers on pourra placer des commandes afin de réaliser une partie de
cet important programme de constructions neuves.
Pour ce faire, il faudra limiter les prétentions du Reichsverkehrministerium 3, qui a récemment
manifesté son intérêt pour les navires marchands en construction ainsi que pour cet apport de cales
de construction. En première estimation, ce report des constructions civiles doit être tel qu’aucune
mise sur cale ne soit entreprise avant le deuxième semestre 1941 et qu’elle soit, de plus, limitée
géographiquement au pôle Nantes-Saint-Nazaire 4.
Entre Dunkerque et La Pallice, notre avance nous a permis de capturer un nombre important de
navires marchands : pétroliers, cargos, remorqueurs et de nombreux bateaux de pêche.
Les pétroliers sont, après réparations, à incorporer dans la Kriegsmarine.
Les cargos pourront être mis en gérance auprès de compagnies de navigation allemande après un
éventuel débarquement en Angleterre ou alors affecté sous pavillon de la Kriegsmarine aux liaisons
entre les différents ports que nous contrôlons depuis le cap Nord à la Bidassoa.
Les remorqueurs sont à saisir et à classer en deux catégories : ceux de la première seront armés en
dragueurs tandis que ceux de la seconde serviront de remorqueurs sous les ordres de nos
commandants de port. Ces derniers navires pourront éventuellement conserver un équipage
français.
Pour compléter nos flottilles de dragage et nos flottilles de sécurité, on pourra saisir parmi les
navires de pêche ceux dont les caractéristiques sont les plus intéressantes.
Mer du Nord, Manche et Atlantique
Dunkerque
Ateliers et Chantiers de France
Les pétroliers La Seine à 26 % d’achèvement et La Saône à 21 % d’achèvement sont à terminer.
La Medjerda à 9 % d’achèvement et La Liamone non encore sur cale pourraient éventuellement
intéresser la KM. Mais comme le site des Ateliers et Chantiers de France est, de par sa position près
de la jetée Est, très vulnérable aux tirs de navires ennemis, je recommande uniquement la poursuite
des deux pétroliers de construction avancée 5.
3 Ministère des transports allemand.
4 En décembre 1940 sera placée la commande de huit cargos de 11 000 tonnes de port en lourd (deux aux ACL Saint-
Nazaire et huit à Penhoët, commande réduite respectivement à un et deux cargos), neuf cargos de 9 300 tonnes de
port en lourd (sept aux ACL Saint-Nazaire et deux à Penhoët, commande réduite ensuite à trois cargos aux ACL),
deux cargos de 7 300 tonnes de port en lourd (Penhoët) et deux paquebots mixtes de 8 500 tonnes de port en lourd
aux Chantiers de Normandie (commande annulée). Les deux 7 300 tonnes seront retrouvés sabordés en Loire, un
des 11 000 tonnes en achèvement à flot à Saint-Nazaire et les autres navires encore sur cale. Tous seront achevés et
livrés à la Marine Marchande.
5 La Seine et La Saône, rebaptisées respectivement Rheinpfalz et Storman par loccupant, seront sabotées sur cale à
l’explosif. Elles sont néanmoins récupérées et achevées. Louées dans un premier temps à la Marine Marchande,
elles feront ensuite une longue carrière dans la Marine Nationale. La construction des deux autres ne sera pas
poursuivie pendant la guerre, La Medjerda sera démantelée en 1951 et la construction de La Liamone annulée la
même année.
Chantier Ziegler
Deux petits remorqueurs à moteur de 430 CV, Tracteur I et Tracteur II, sont sur cale pour un
armateur français, ils sont à achever 6.
Le chantier de Bordeaux ayant été entièrement détruit par les Français, il convient de transférer aux
Chantiers Ziegler les matériaux retrouvés et destinés à la construction de trois remorqueurs à vapeur
de 300 CV destinés à la Marine Française, afin de les faire construire pour notre compte 7.
Epaves
Parmi les navires coulés, pourront être réparés et réarmés par la Kriegsmarine les navires suivants :
dragueurs Jacques Cœur, Saint Benoît, Saint Joachim et Dijonnais, pétrolier Salomé, paquebot
trans-manche Côte d’Azur, cargos Cap Tafelneh et Saint Octave, remorqueurs Batelier, Bélier,
Costaud, Dogue, Eclusier, Hercule, Le Puissant, Le Robuste, Risban et Trapu et remorqueurs
fluviaux Chalampé, Colmar, Cuvier, d’Alambert, Haguenau, Loire, Mulhouse, Pasteur et
Richelieu. Les autres épaves devront être démolies pour récupération de l’acier et des métaux
précieux. Sur la plage de Malo les Bains, se trouve l’épave du torpilleur Adroit coupé en deux par
l’explosion de ses soutes avant. Il convient de débarquer les tubes lance-torpilles, la pièce de
130 mm arrière, les deux pièces de 37 mm CAS et les munitions correspondantes pour un réemploi
en défense des côtes. Les grenades ASM sont aussi à débarquer pour éviter un accident éventuel.
Boulogne sur Mer
Parmi la douzaine d’épaves qui y sont coulées, le patrouilleur La Lorientaise 8, sabordé sur le slip
lors de l’évacuation de la ville, les remorqueurs dragueurs Barfleur et Orme et le dragueur-
auxiliaire Christiane-Cécile sont à récupérer.
Dieppe
Les dragueurs auxiliaires Etienne Rimbert et Madeleine-Louise sont à renflouer et à réarmer.
Le port est encombré de cargos coulés par la Luftwaffe mais je suis aux regrets de signaler que
parmi ces navires se trouvaient deux navires-hôpitaux anglais, Maid of Kent et Brighton. Devant le
premier des deux, un train sanitaire a été entièrement détruit ; 400 cadavres en ont été retirés.
Fécamp
Chantiers de Normandie
Les chasseurs de sous-marins à coque en bois CH 45 à 41 % d’achèvement, CH 46 à 36 %
d’achèvement, CH 47 à 6 % d’achèvement et CH 48 à 5 % d’achèvement, sont à terminer, puis à
armer en dragueurs de mines 9. À noter que le CH 44, pratiquement terminé, a été évacué par les
Français à La Rochelle (voir le paragraphe concernant ce port).
Le Havre
Forges et Chantiers de la Méditerranée à Granville
Les chasseurs de sous-marins à coque en acier CH 17 à CH 21, de 6 à 8 % d’achèvement, sont à
6 Rebaptisés respectivement Pelzerhaken et Dieksand, le Tracteur I deviendra soviétique en 1945 tandis que le
Tracteur II, sabordé à Saint-Malo, deviendra après guerre le Tracteur.
7 Les Allemands ayant décidé de transférer cette construction de Bordeaux à Dunkerque pour consacrer les FCG à
des missions d’entretien des navires allemands, en particulier les forceurs de blocus, basés sur le port girondin, le
Damgast ex Brusq sera retrouvé coulé dans le port de Dunkerque presque achevé tandis que le Tossens ex
Lamalgue et le VI ex Zarzouna, toujours sur cale, seront gravement endommagé par dynamitage. Tous trois seront
réparés, achevés et rétrocédés au Ministère de la France d’Outremer sous leurs noms d’origine.
8 Ancien chalutier anti sous-marins acheté à la Grande-Bretagne, il avait été gravement avarié le 26 avril en
grenadant par erreur lépave de son homologue britannique HMS Peridot.
9 Achevés comme dragueurs de mines RA 2, RA 6, RA 7 et RA 8 en 1941 et 1942. Le RA 2 se perd sur une mine au
large d’Ostende tandis que les autres sont sabordés sur la Seine en région parisienne et démolis après guerre.
terminer de la même façon que les unités de Fécamp 10.
Les deux paquebots transmanche Vichy et Londres sont à achever comme mouilleurs de mines.
Il est possible d’y faire construire un chaland-pétrolier et deux KFK 11.
Chantiers Augustin Normand
Quatre sous-marins de la classe « La Créole » y sont en construction sur cale. L’un d’eux, La
Bayadère à 62 % d’achèvement, bien que dynamité sur cale, peut être achevé. Les trois autres,
L’Artemis à 11 % d’achèvement, L’Hermione à 8 % d’achèvement et La Gorgone à 5 %
d’achèvement, ne sont pas susceptibles d’être achevés dans un délai raisonnable. Leur construction
devra être poursuivie seulement pour permettre leur lancement afin de libérer les cales de
construction 12.
Il est possible d’y faire construire quatre chalutiers patrouilleurs type KFK 13.
Epaves
De nombreuses épaves sont présentes en rade et dans le port, mais elles ne présentent que peu
d’intérêt à l’exception du dragueur La Bretonnière et du remorqueur-dragueur Zébu 14.
Contrairement à ce que prétend la Luftwaffe, le grand paquebot transatlantique Paris n’a pas été
coulé par ses bombardiers, mais a chaviré lors d’un incendie accidentel en 1939 15. Son
renflouement ne présente pas d’intérêt, car il immobiliserait durant de long mois des moyens en
matériels et personnels importants. De plus, le Reich dispose de nombreux paquebots
transatlantiques, plus modernes, actuellement sans emploi par la force des choses.
Le Trait
Ateliers et Chantiers de la Seine Maritime (Chantiers Worms)
Quatre sous-marins de la classe « La Créole » y sont sur cale. La Favorite à 37 % d’achèvement et
L’Africaine à 33 % d’achèvement sont à achever, ainsi que L’Andromaque à 17 % d’achèvement
qui avait été dynamitée sur cale. A contrario, L’Armide à 4 % d’achèvement est à démanteler pour
libérer sa cale de construction 16.
Trois pétroliers de la Marine française sont sur cale, La Charente à 24 % d’achèvement, La
Mayenne à 17 % d’achèvement et La Baïse à 9 % d’achèvement, ils peuvent être achevés comme
bâtiments-bases pour U-Boots 17, mais la priorité doit être de libérer les cales de construction.
10 Les CH 17 et CH 18 sont achevés en dragueurs de mines RA 3 et RA 4. Le RA 4 sera sabordé sur la Seine en région
parisienne, tandis que le RA 3 sera récupéré à la Libération. Le CH 19 devenu le RA 5 sera sabordé à Fécamp en
1944, relevé et achevé après guerre pour la Marine Nationale. La construction du CH 20 sera abandonnée tandis
que le CH 21 deviendra le RA 8, sabordé sur cale à Choisy le Roi en août 1944 lors de son carénage, réparé et remis
en service dans la Marine Nationale.
11 KFK (Kriegsfischkutter) : patrouilleur construit sur des plans dérivés de ceux de chalutiers. Cette commande sera
effectivement passée fin 1940 puis annulée en 1941.
12 Les chantiers ne poursuivirent pas la construction de La Bayadère, de L’Hermione et de La Gorgone comme le
demandaient les Allemands, mais les dépecèrent sur cale. L’Artémis sera lancée le 28 juillet 1942 puis remisée dans
le canal de Tancarville elle recevra quelques obus allemands en septembre 1944. Elle sera achevée après la
guerre par Dubigeon.
13 Comme aux FCM, cette commande sera passée puis annulée.
14 Renfloué par la Kriegsmaine, il est réparé et reconfiguré en remorqueur affecté à la capitainerie militaire du port de
Saint-Malo.
15 Le 18/04/1939. Lancé à la veille de la guerre de 14/18, n’est achevé qu’en 1921. Son épave sera démolie sur place
en 1947.
16 La Favorite devenue lUF 2 sera remorquée en novembre 1943 en Allemagne et achevée comme sous-marin
d’entraînement sans armement. Coulée le 5 juillet 1944 lors d’un bombardement à Gydnia, elle est signalée aux
mains des Russes à Memel en 1948. L’Africaine devenue lUF 1 sera sabotée sur cale en août 1944, réparée et
achevée pour la Marine Nationale. La construction de L’Andromaque et de L’Armide sera abandonnée. Retroues
toujours sur cale en 1944, elles seront démolies.
17 La Charente est devenue lOstfriensland, achevée après avoir été conduite aux chantiers Blohm & Voss à
Hambourg. Elle sera récupérée à la Libération, reprendra son nom et naviguera pour la Marine Nationale. Les
La Kriegsmarine doit profiter des capacités de ce chantier pour y faire construire quatre chalands-
citernes non automoteurs de 700 tonnes de port en lourd et trois transports de 1150 tonnes de port
en lourd 18.
Grand Quevilly
Chantiers de Normandie
Les cargos Lyon, Daphné et Niobé et le chalutier Islande sont à achever comme transports 19.
Il est possible d’y faire construire quatre chalutiers patrouilleurs type KFK 20 et six pétroliers de
2 500 tonnes de port en lourd 21.
Basse Seine
L’épave du remorqueur Râblé est susceptible d’être récupérée pour le compte de la Kriegsmarine.
Région Parisienne
Chantiers Navals Franco-Belges, à Villeneuve la Garenne
Un remorqueur à vapeur de 300 CV, le Chaara 22, et quatorze remorqueurs à moteur de 160 CV,
repérés comme remorqueurs 1 à 14 23, sont sur cale pour la Marine Française, il convient de les faire
achever.
Une citerne à eau de 200 tonnes de port en lourd, le Déluge, destinée à la Marine Française, a été
sabordée devant le chantier. Il convient de la relever pour la réparer et la mettre en service 24.
On pourra faire construire dans ce chantier trois remorqueurs à moteur de 550 CV classés
« remorqueurs de mer ».
Ateliers et Chantiers de Choisy le Roi
Cinq remorqueurs à moteur de 120 CV, les Brégançon, Léoube, Pescade, Saire et Tenarde, destinés
à la Marine Française y sont en construction, nous devons les faire achever 25.
De même que les Chantiers Navals Franco-Belges, ce chantier peut construire trois autres
remorqueurs à moteur de 550 CV 26.
Allemands laisseront en 1941 les deux autres au Gouvernement Français. Sabotées sur cale en août 1944, elles
seront réparées et achevées. Elles seront d’abord louées à la Marine Marchande avant d’être reprises par la Marine
Nationale.
18 Un seul des chalands-citernes avait été lancé à la Libération mais n’avait pas été mis en service. Les autres et les
transports ont été retrouvés sur cales, achevés et versés à la Marine Marchande.
19 L’Islande servira comme transport sous le nom dIsland avant dêtre récupéré à la Libération et mise à la pêche
comme Islande. Le Lyon devenu le Johannisberger sera coulé par le sous-marin russe M 174 près de Kirkerness le
16 mars 1943. La Niobé ne sera lancée qu’en 1946 et la Daphné en 1947.
20 Comme pour les FCM, commande passée puis annulée. Pour ce chantier, le nombre de KFK commandé n’est pas
connu exactement, certains documents parlent de quatre, d’autres d’un seul.
21 Deux seront sabordés en Seine et deux retrouvés sur cale. Tous les quatre seront achevés pour la Marine
Marchande. La commande des deux derniers sera annulée.
22 Basé par les Allemands à la Pallice sous le nom de Herta, il sera retrouvé à la Libération et naviguera pour la
Marine Nationale sous son nom primitif.
23 Toujours sur cale en 1944, il seront achevés après guerre tant pour la Marine Nationale que pour la Ministère de la
France d’Outremer (anciennement Ministère des Colonies).
24 Mise en service après renflouement et réparations à Lorient sous le nom d’Elfriede. Retrouvée à flot à la Libération
elle reprend son nom de Déluge et navigue pour la Marine Nationale.
25 Achevés entre septembre 1941 et mai 1942, comme Rosheim, Pfalsburg, Wörth, Gravelotte et Niederbronn. Le
Pfalsburg se perd le 7 mai 1943 sur une mine allemande devant La Pallice, les Rosheim et Worth sont récupérés à
Lorient et rebaptisés Lézard et Hippocampe tandis que Gravelotte est retrou coulé à Camaret, rele il est remis
en service comme Hanneton. Le Niederbronn retrouvé coulé à Lorient sera relevé et démoli,
26 Trois remorqueurs sont effectivement construits aux Franco-Belges tandis que la commande placée à Choisy Le
Roi est transférée à la Compagnie Générale H.P.L.M. à Rouen. Les six seront retrouvés en achèvement à flot dans
leur chantier, sauf un sabordé près de Rouen en cours d’essais. Tous seront achevés, quatre pour la Marine
Nationale et deux pour les Ponts & Chaussées.
1 / 17 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !