Programme complet SFPIO Lille 2015

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SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE PARODONTOLOGIE ET D’IMPLANTOLOGIE ORALE
L’EXPERTISE CLINIQUE
CONGRÈS LILLE
LES 20 21 MARS 2015
Présidente du congrès :
Elisabeth Delcourt-Debruyne (Lille)
Président scientifique du congrès :
Jean-Luc Ardouin (Saint-André-des-Eaux)
Présidente SFPIO :
Virginie Monnet-Corti (Marseille)
www.sfparo.org
Faculté de chirurgie dentaire
Place de Verdun - 59000 Lille
VENDREDI 20 MARS 2015 - Matin 9h00 - 12h30 | Pause de 10h30 à 11h00
Prothèse et parodonte :
Duo indissociable même dans les moments difficiles.
Président de séance Jean-Louis Giovannoli (Paris)
PIERRE BARTHET (TOULOUSE)
De l’état sain au parodonte réduit les restaurations prothétiques doivent
répondre a des impératifs biologiques, techniques esthétiques.
Il conviendra d’adapter la prothèse au parodonte, voire de modifier le biotype
parodontal.
Dans le cas de parodontites sévères, l’absence ou la perte d’une ou plusieurs dents nécessite dès
les premiers stades de traitement le recours à des solutions prothétique, amovibles ou fixées ,
provisoires, ou de temporisation de plus ou moins longue durée, modifiables , adaptables et qu’il
faudra dans le temps en fonction du pronostic parodontal transformer en prothèses d’usage.
SERGE ARMAND (TOULOUSE)
Le profil d'émergence en prothèse fixée est un paramètre majeur contribuant à
l'intégration biologique et esthétique des réhabilitations prothétiques ; sa détermination est directement liée à l’espace biologique, l'anatomie radiculaire dans la
zone cervicale et aux formes de contour du parodonte marginal sain ou traité.
- Dans un premier temps seront envisagés les critères anatomiques nécessaires au respect du
cahier des charges de toute réhabilitation prothétique fixée.
- Dans une deuxième partie, l'auteur proposera une méthodologie clinique permettant de répondre
à un double challenge :
• Respecter le parodonte
• Enregistrer séparément les différentes structures anatomiques intéressées par la restauration
prothétique c'est à dire les tissus calcifiés et les tissus mous.
VENDREDI 20 MARS 2015 - Matin 9h00 - 12h30
Séance Communications Recherche
Présidente de séance : Corinne LALLAM (Boulogne-Billancourt)
Jury : David NISAND (Paris) et Frédéric GADENNE (Lille)
Prix Pierre Fabre
1 - SCHMITT A., GHIGHI M., PROUVOST B., MORA F., BOUCHARD P. (Paris)
RÔLE DE PG ET AA DANS LE DÉVELOPPEMENT DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE ET INTÉRÊT DE
LA PRISE EN CHARGE PARODONTALE
Objectifs : La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent dans la
population. A l’instar de la parodontite, il s’agit d’une maladie chronique inflammatoire, d’origine
multifactorielle, alternant les phases d’activité et de quiescence, et aboutissant à une destruction
tissulaire (HAS, 2012). Plusieurs études rapportent une association entre ces deux pathologies : les
patients souffrant de polyarthrite ont un risque plus élevé de développer une parodontite (Kaur et al.,
2013), et vice-versa (Dissick et al., 2010). Le but de cette revue narrative de la littérature est 1)
d’évaluer l’influence de Pg et Aa dans le développement de la PR ? 2) d’examiner les effets du(es)
traitement(s) parodontal (aux) sur la PR ?
Matériel & méthodes : Une recherche bibliographique a été conduite dans PubMed sans limitation de
temps jusqu’en novembre 2014. Toutes les études observationnelles et interventionnelles étudiant la
relation entre parodontite et PR ont été sélectionnées pour une évaluation du texte intégral.
Résultats : Après lecture des résumés et textes, 9 études observationnelles concernant Pg, 5 autres
concernant Aa, ainsi que 7 études interventionnelles analysant l’effet de la thérapeutique parodontale
sur PR ont été inclues. Pg est retrouvé dans le fluide synovial (Reichert et al., 2013 : Odds Ratio = 5.5 ,
IC95% : 1.5-19.9) et dans le sérum des patients atteints de PR et parodontite chronique. Une corrélation est également observée entre les anticorps anti-Pg et le facteur rhumatoïde (Okada et al., 2011 :
r=0.24, p=0.03). Cependant, les résultats demeurent contradictoires concernant la corrélation entre
les anticorps anti-Pg et anti-peptides citrullinés, ainsi qu’entre les anticorps anti-Pg et la PR. De son
côté, Aa ne présenterait que peu voire pas d’influence sur la destruction parodontale associée à la PR.
Seule une étude (Yoshida et al., 2001) met en évidence la contribution de Aa dans l’étiologie de la PR
via la région N-terminale de la protéine DnaJ de Aa. Enfin, la majorité des études montre une amélioration de certains paramètres de la PR, et notamment une diminution du score d’activité de la
maladie et du taux d’anticorps IgG anti-Pg.
Conclusion : Pg semble jouer un rôle dans le développement de la PR, à la différence de Aa qui apparaît comme n’ayant que peu voire pas d’influence. Le traitement parodontal paraît avoir un effet bénéfique sur la PR. Cependant, d’autres études à haut niveau de preuve restent nécessaires pour confirmer
ces résultats.
2 - ORTEGA GAYOSO G., BARONA-DORADO C. (Madrid)
APPLICATION LOCALE D'ANTIBIOTHÉRAPIE EN PÉRI-IMPLANTITE. REVUE SYSTÉMATIQUE
OBJECTIVE : Évaluer l’efficacité de l’application locale d’antibiotiques par dispositifs à libération lente
dans le traitement de la maladie peri-implantaire.
MATÉRIELS ET MÉTHODES : Une recherche bibliographique a été effectuée sur les bases de données
Pubmed, Embase et Cochrane avec un délai de 10 ans, où nous avons pu identifier 197 articles, correspondant aux mots clefs “peri-implantitis antibiotics” et “peri-implantitis treatment”. Une recherche
manuelle a permis de trouver 3 articles supplémentaires. Après vérification des critères d’inclusion et
d’exclusion, nous avons sélectionné 3 publications.
RÉSULTATS : L’application locale de Métronidazole, Minocycline et Doxycicline a démontré une diminution des poches parodontales plus importante et statiquement significative par rapport au traitement mécanique conventionnel. Également le saignement a été réduit après l’application locale de
Doxycycline et Métrodidazole.
CONCLUSION : Le nombre d’études cliniques randomisées sur ce sujet est très limitée. L’application
locale d’antibiotiques par dispositifs à libération lente dans le traitement de la maladie péri-implantaire
a démontré une diminution des poches parodontales et de saignement au sondage plus importante par
rapport au traitement mécanique conventionnel.
3 - BARRE R., LAURENCIN-DALICIEUX S., BRUNEL G., BARTHET P (Toulouse)
EVALUATION DU STRESS PERÇU EN PARODONTOLOGIE
L’influence néfaste du stress sur l’état de santé général de nos patients était soupçonnée depuis
plusieurs décennies. Aujourd’hui, elle est démontrée biologiquement et il semble logique que ce fait soit
intégré en Parodontologie comme dans toutes les autres disciplines médicales.
La bibliographie montre un large faisceau de résultats allant dans le sens d’un rôle important du stress
perçu pour la pathogénie de la maladie parodontale. Cependant, il est trop tôt du point de vue de la
recherche scientifique pour parler d’un vrai facteur de risque. À notre sens, il faut pourtant déjà
intégrer le stress dans nos analyses parodontales compte tenu de l’évidence clinique et physiopathologique de son action. Pour faciliter cette évaluation, nous avons réalisé une étude visant à valider l’usage
de l’échelle visuelle analogique (EVA) pour l’évaluation du stress perçu. 457 personnes ont complété 3 méthodes d'évaluation du stress perçu via internet et cet échantillon confère une validité statistique à nos résultats. L'analyse effectuée montre une grande efficacité et une bonne performance de l’EVA dans cet
usage en comparaison avec des échelles classiques sous forme de questionnnaires. Nous recommandons donc l’utilisation de l’EVA pour l’évaluation du stress perçu lors de nos bilans parodontaux et dans
les protocoles de recherche.
MOTS CLÉS : Stress perçu, Maladie Parodontale, Echelle Visuelle Analogique, Facteur de Risque
Parodontal.
4 - CHEMLALI S., GHARIBI A., KHLIL N., EL HOUARI B., AMINE K., MIKOU S., EL FAROUKI M., TAMDY K.,
EL OUADNASSI I., KISSA J. (Casablanca)
PROFIL CLINIQUE ET MICROBIOLOGIQUE DES PARODONTITES AGRESSIVES DES ENFANTS
SCOLARISÉS DE FÈS
Afin de confirmer le taux élevé de parodontites agressives remarqué lors de notre activité clinique quotidienne, nous avons entrepris une enquête épidémiologique unidirectionnelle par sondage aléatoire
à Fès Médina. L’objectif de l’étud est d’évaluer la prévalence de 10 à 18 ans afin de déterminer les spécificités cliniques, radiologiques et microbiologiques de ces affecgtions et d’émettre des hypothèses
quand à l’association entre certains facteurs de risque et la population atteinte.
Matériels et Méthodes : 501 sujets ont été examinés et ont bénéficié d’une évaluation clinique de l’état
de la denturee (C.A.O., Fluorose, Malocclusion, indice de plaque) et de l’état parodontal (Mobilité, Saignement, Tartre, Poches parodontales, Récession, Perte d’attache). Un examen radiologique a été réalisé afin de confirmer le diagnostic suivi d’un examen bactériologique permettant d’étudier le profil
bactérien sous gengival.
Résultats : Une prévalence de 19,6% a été observée. Les variables socio-économiques, dentaires et parodontales ont été étudiées au sein de l’échantillon global puis une comparaison a été faite entre la population saine et la population atteinte.
VENDREDI 20 MARS 2015
Discussion : La prévalence des parodontites précoces trouvée dans notre échantillon est très éleve par
rapport à la plupart des pourcentages relevés dans les enquêtes menées dans les autres pays, surtout
dans les pays occidentaux. Mais toute comparaison avec ces taux serait à prendre avec précaution, à
cause des différences existantes entre les matériels et les méthodes utilisés dans ces études.
5 - MARSDEN AC. (Nantes)
BIOMATÉRIAUX DE RÉGÉNÉRATION PARODONTALE ET CELLULES SOUCHES
MÉSENCHYMATEUSES : REVUE SYSTÉMATIQUE
Les cellules souches mésenchymateuses, qu’elles soient pluripotentes ou multipotentes, sont apparues comme l’élément clé des médecines régénératrices grâce à leur capacité inhérente à se différencier en une variété de phénotypes cellulaires. Elles seraient donc source de nombreuses thérapies
cellulaires potentielles visant à traiter une gamme de maladies dégénératives telle que la parodontite.
La régénération du complexe parodontal nécessite à la fois des cellules souches, des facteurs de croissance, une vascularisation suffisante et la présence d’un biomatériau. D’origine naturelle ou synthétique, ce moyen de libération est plus qu’un simple transporteur puisqu’il peut également potentialiser
l’adhésion, la prolifération et la différenciation cellulaires, facilitant ainsi l’intégration tissulaire in vivo.
Après une recherche systématique des publications associant régénération parodontale, cellules
souches mésenchymateuses et biomatériau, 25 études ont été sélectionnées. Malgré des résultats
très prometteurs, ces études restent de faible puissance, il est donc difficile d’en tirer des conclusions
probantes ; il devient alors essentiel, de réaliser des études de plus grande valeur dans ce domaine.
Nous pouvons toutefois conclure que les cellules souches semblent prometteuses afin d’obtenir une
régénération parodontale reproductible dans le cadre d’une pratique clinique odontologique.
6 - SEDARAT C., COUGOULIC JP., HARMAND MP. (Bordeaux)
UN NOUVEAU MATÉRIAU COMPOSITE "METAL-FREE" EN IMPLANTOLOGIE ORALE
Introduction : Le PEEK est un matériau thermoplastique aux propriétés mécaniques proches de celles
de l'os humain, utilisé depuis longtemps en orthopédie comme alternative aux implants métalliques.
Cependant, le PEEK présente des propriétés ostéoconductrices très faibles qui limitent ses applications
potentielles en chirurgie endoosseuse. Pour remédier à cette lacune, une première stratégie développant des traitements ou des revêtements de surface a été mise en oeuvre avec plus ou moins de
succès. Une seconde stratégie a été le développement de composites. En particulier, un nouveau
composite a été élaboré par addition de β-TCP (14%) et de TiO2 (8%) à une matrice de PEEK. Ce
composite présente des propriétés mécaniques comparables à celles de l'os cortical humain. A partir
de ce matériau des implants dentaires ont été développés.
Etudes réalisées : Dans une première partie, le comportement d’ostéoblastes d’os alvéolaire humain
a été étudié in vitro en contact direct avec le composite. La Microscopie Electronique à Balayage a montré que les ostéoblastes adhèrent et prolifèrent mieux sur le composite que sur le témoin négatif (polystyrène des puits de culture). Ce résultat a été confirmé par l’étude de la prolifération cellulaire :
+ 17% (P<0,02) à 27 jours. L'activité de la phosphatase alcaline (PAL), marqueur classique d’ostéogénicité, est stimulée au contact du composite : + 21% (P <0,01) à 27 jours. Une étude in vivo chez le
Lapin, par implantation du composite (diamètre 2 mm, longueur 6 mm) dans la diaphyse fémorale, a
mis en évidence une apposition d’os néo-formé le long de la surface de l’échantillon implanté dès la
4° semaine sans aucune interposition de tissu mou. Ce premier résultat a été confirmé à 12 semaines
et 24 semaines avec une intensité croissante.
Conclusion : Les résultats obtenus in vitro et in vivo, mettent en évidence les propriétés ostéoconductrices du composite. La biocompatibilité des implants dentaires réalisés dans ce composite a été
validée suivant l’ISO 10993 : « Evaluation biologique des dispositifs médicaux ». Les essais mécaniques
Séance Communications Recherche (suite)
statiques et dynamiques conduits suivant l’ISO 14801 : « Art dentaire-Implants-Essai de fatigue
dynamique pour implants dentaires endoosseux » ont validé leur résistance mécanique. D’excellents
résultats cliniques à long terme ont été obtenus pour ces implants “metal-free”.
7 - ADOLPH M., DARNAUD C., THOMAS F., DANCHIN N., PANNIER B., BOUCHARD P. (Paris)
SANTÉ ORALE ET MORTALITÉ EN FRANCE. COHORT IPC
Objectifs : Un mauvais état de santé bucco-dentaire joue un rôle clé dans l'augmentation des maladies
cardiovasculaires, celles ci étant la cause la plus fréquente de mortalité. Il est démontré une corrélation entre l'état de santé bucco-dentaire et la mortalité cardiovasculaire. Cependant, il manque des
études concernant la mortalité non cardiovasculaire. Cette étude longitudinale prospective vise à
évaluer les relations possibles entre l'état de santé bucco-dentaire et la mortalité non cardiovasculaire,
dans le cadre d’une mort prématurée au sein d’un vaste échantillon d’adultes en France.
Matériel et méthodes : La cohorte inclut 67 195 adultes ayant subi des examens médicaux et oraux entre
2002 et 2008. L’examen clinique oral complet a été realisé en utilisant l'indice de plaque simplifié, l'indice
de tartre et l’indice gingival modifié pour évaluer la plaque dentaire, le tartre dentaire, et l'inflammation
gingivale. Le nombre de dents a été enregistré. Pour toutes les causes de mortalité, les données ont été
recueillies de façon prospective à partir de la base de données nationales avec un suivi de 6,7 ± 2,1 ans.
L'association entre la mortalité (décès cardiovasculaire et décès non cardiovasculaire) et les paramètres
oraux a été étudié à l'aide d’un hazard ratio après ajustement des variables confondantes.
Résultats : La mortalité non cardiovasculaire était significativement associée avec la plaque dentaire
[HR=2,93, CI95%, 2,00-4,30], le tartre dentaire [HR=1,51 CI95%, 1,08-2,12], l’inflammation gingivale
[HR=2,59, CI95%, 1,89-3,54], les unités masticatoires fonctionnelles (<5 ) [HR=1,70, CI95%, 1,28-2,26],
et les dents manquantes ( >10) [HR=1,46, CI95%, 1,09-1,96].
Conclusion : La mortalité non cardio-vasculaire et les paramètres oraux étaient significativement
associés.
8 - CARRA MC., MORA F., BOUCHARD P. (Paris)
L’INTERFACE IMPLANT-MATÉRIAU DE SUBSTITUTION OSSEUSE GREFFÉ.
RÉSULTATS HISTOLOGIQUES
Objectifs : L'interface os-implant (Bone-to-implant contact; BIC) est définie microscopiquement comme
la zone de contact direct du tissu osseux avec la surface implantaire. L'amplitude de cette surface de
contact représente un défi biologique critique pour le succès clinique de l’implant à court et à long
terme. La nature histologique de cette interface est peu documentée lorsque l’implant est inséré dans
un tissu osseux greffé. L’objectif de cette revue narrative de la littérature est d’analyser les résultats
de BIC obtenus en présence des matériaux de substitution osseuse greffés chez l’animal et l'homme.
Matériels & Méthode : Une recherche bibliographique de la littérature a été conduite sur PubMed et
Embase. Tous les articles visés à évaluer le BIC par histologie et/ou histomorphometrie dans le tissu
osseux greffé ont été sélectionnés pour l’analyse critique. Aucune limitation de temps, type d’étude, ou
type de substitut osseux a été appliquée. Après lectures des résumés et texte, 10 études chez l’animal
et 9 études chez l’homme ont été inclues.
Résultats : Les études expérimentales chez l'animal montrent que le BIC dépend de nombreux
facteurs, tels que le type de greffe (greffe autogène, allogreffe ou xénogreffe), le type de surface
implantaire, le temps de guérison, et les conditions de l’hôte. Cependant, dans la plupart des cas, une
néo-formation osseuse est individualisée et un contact microscopique direct avec l’os est confirmé. Le
BIC moyen reporté dans les études variait de 6 % à 63 % dans l’os autogène, et de 6 % à 80 % dans les
xénogreffes d’origine bovine. L'évaluation histomorphométrique d'implants ostéo-intégrés chez
VENDREDI 20 MARS 2015
l’homme confirme un BIC allant de 27 % à 94 % soit pour les greffons autogènes que les xénogreffes.
Cette grande variabilité s’expliquerait par les différents états de surface implantaire testés et les temps
de guérison variables observés dans les études recensées (de 4 à 12 mois). En général, l'augmentation du pourcentage d’os mature et du BIC est corrélée directement au temps d’osseointegration.
Conclusions : Un contact direct entre l'implant et l'os est individualisé aussi dans des tissus greffés.
Le facteur temps semblerait jouer un rôle important dans la formation du BIC.
9 - MOREAUX S., DOUCET P., DUFFAU F., GOSSET M. (Paris)
INTÉRÊT DU CBCT EN PARODONTOLOGIE
Contexte : La tomographie volumique à faisceau conique ou cone beam computed tomography CBCT
est une imagerie spécifiquement développée pour explorer la sphère oro-faciale. Très usitée en chirurgie orale ou en endodontie, cet examen reste marginal en parodontologie. La HAS reconnait son intérêt pour le bilan pré-chirurgical des molaires maxillaires et estime que la substitution du bilan long
cône par l’examen CBCT doit être discutée.
Objectif : Déterminer par une analyse de la littérature si l’imagerie 3D CBCT en comparaison à l’imagerie 2D standard permet d’améliorer le diagnostic et l’évaluation du pronostic pour le traitement des
parodontites.
Matériel et méthode : Une recherche bibliographique réalisée sur Medline selon l’équation « ((three
AND dimensional AND images) OR cbct OR (cone beam computed tomography)) AND ((diagnosis OR
prognosis OR (decision AND making) OR detection) AND periodont* NOT implant NOT apical » a permis de sélectionner six études de moins de 10 ans avec exclusion des études animales et sur pièces
anatomiques, des revues de littérature, méta-analyses, rapports et lettres.
Résultats : Aucune différence significative n’est trouvée pour les lésions horizontales en comparant les
mesures CBCT aux mesures chirurgicales et radiographiques 2D, mais seul le CBCT permet d’identifier les lésions vestibulaires et linguales. On retrouve 73 à 100% de corrélation avec les mesures chirurgicales pour les lésions angulaires, alors qu’elle va de 59 à 84% pour la radiographie 2D. Concernant
les lésions inter-radiculaires de molaires maxillaires, on retrouve des corrélations de 27% avec une association du sondage parodontal et des mesures radiographiques 2D et de 84% avec des mesures chirurgicales. Dans ce dernier cas, il en résulte des modifications de plan de traitement dans la majorité
des cas selon des options respectivement moins ou plus invasives.
Discussion : Le CBCT semble supérieur pour la détection des alvéolyses en comparaison à la radiographie 2D. Cependant le faible nombre et l’hétérogénéité des études limitent l’interprétation de ces
résultats. De plus il faut bien noter que seule l'étude portant sur les lésions inter-radiculaires (Walter
et al.) compare l’examen 3D par rapport à la 2D associé au sondage clinique.
Conclusion : L’intérêt du CBCT comme examen de première intention n’est pas établi malgré un potentiel intéressant et nécessite plus d’études prospectives prenant en compte le statut parodontal complet.
10 - PALLIER A., MORA F., BOUCHARD P. (Paris)
ADHÉSION AU TRAITEMENT PARODONTAL DES PATIENTS À ADDICTION TABAGIQUE ELEVÉE
Introduction : L’adhésion du patient à la thérapeutique parodontale est indispensable autant que son
suivi, clés du succès à long terme (Axelson & Lindhe, 1981 ; Axelson & al., 2004). Sa coopération
permettra la maîtrise des facteurs de risques associés à sa maladie parodontale (MP), notamment le
tabac (Lang & Tonetti, 2003). Le tabagisme élevé (> 20 cig/j) complique le profil clinique des parodontites, la maitrise du contrôle de la plaque supra-gingivale, les bénéfices cliniques des traite-
Séance Communications Recherche (suite)
ments, la compliance (Papapanou & al., 1998 ; Do & al., 2008). Cette communication est orientée sur
1) une revue narrative concernant l'adhésion et la difficulté de prise en charge des patients parodontaux à addiction tabagique élevée, au travers d'une série de cas cliniques, 2) les résultats cliniques
après la thérapeutique parodontale non chirurgicale (TPNC) au sein de cette population de patients.
Matériel & Méthodes : Une recherche électronique a été menée sur MEDLINE afin d’évaluer la relation entre le tabagisme élevé des patients parodontaux, leur adhésion à la TPNC, ainsi que les résultats cliniques attendus. Sur un total de 150 articles, seuls 10 d’articles ont été retenus pour répondre
à cette problématique.
Résultats : Les fumeurs présentent 4 fois plus de risque de développer une maladie parodontale (MP)
(OR= 3.97 ; 95% CI : 3.20-4.93) que les non fumeurs et ce risque diminue à 3,2 durant les deux premières
années de l’arrêt du tabac (OR= 3.22 ; 95% CI : 2.18-4.76) et à 1,1 à partir de 11 ans d’arrêt du tabac
(OR=1.15 ; 95% CI : 0.83-1.60) (Tomar & al., 2000). La TPNC chez les patients gros fumeurs présentent une moindre réponse en termes de réduction de profondeur de poche et de gain d’attache clinique
(p<0.001) (Wan & al., 2009 ; Rosa & al., 2014 ; Kotsakis & al., 2014). L’arrêt du tabac engendre des
bénéfices supplémentaires par une amélioration significative des paramètres cliniques parodontaux
après TPNC (Chambrone & al., 2013 ; Fiorini & al., 2014). La compliance du patient à la thérapeutique
initiale parodontale, et à la TPS, est significativement altérée par le tabac et la sévérité de la MP (Delatola & al., 2014). En effet, la progression de la maladie parodontale est significativement supérieure
lorsque le patient a une compliance irrégulière et qu’il est fumeur (OR=7.3 ; 95%CI : 1.17-14.9) (Oliveira Costa & al., 2011). L’incidence de nouvelles profondeurs de poches parodontales >=5mm varie
de 1,2% chez les non fumeurs à 13,8% chez les gros fumeurs, et de 3,2% chez les patients compliants
à 5,8% chez les non compliants (p<0.005) (Rieder & al., 2004). Les patients fumeurs sont donc les
moins compliants (p=0.0111) (Ramseier & al., 2014) et l’arrêt du tabac améliore la compliance du patient à la thérapeutique parodontale (Nicholls & al., 2006).
Conclusion : La difficulté de l’adhésion des patients gros fumeurs à la thérapeutique parodontale est
confirmée par la littérature ainsi qu'au plan clinique en pratique quotidienne. La prise en charge de
ces patients doit être adaptée. Des propositions seront formulées tant au cours de la TPNC, que des
protocoles d’une aide au sevrage tabagique permettant d'optimiser les résultats des traitements parodontaux.
11 - NOSSYREV M., MILLIEZ S. (Paris)
INFLUENCE DE LA HAUTEUR DE TISSUS KERATINISES SUR LA SANTE PÉRI-IMPLANTAIRE :
ANALYSE DE LA LITTÉRATURE
CONTEXTE : L’intérêt d'une hauteur minimale de tissus kératinisés (TK) pour maintenir la santé et la
stabilité des tissus péri-implantaires est un sujet controversé. En l'absence de consensus, la décision
d'augmenter chirurgicalement cette hauteur se fait le plus souvent en fonction de l'expérience du praticien.
OBJECTIF : Évaluer par une analyse de la littérature l'impact d'une hauteur minimale de TK sur différents critères de santé péri-implantaire.
MATERIELS ET METHODES : Après une recherche bibliographique Medline ainsi qu'une recherche
manuelle, 8 études humaines récentes s’intéressant aux relations entre hauteur de TK et santé périimplantaire ont été sélectionnées pour cette revue de la littérature. Parmi ces articles, 7 comparent
2 groupes constitués d'implants disposant de plus de 2mm de TK et de moins de 2mm. Une étude utilise la limite de 1mm de TK.
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RESULTATS : Sur les 8 études sélectionnées, une majorité (5 à 6) conclue à des différences significatives concernant l'indice de plaque, l'indice gingival et les récessions, en faveur du groupe disposant
de plus de 2mm (ou 1mm pour l'article de Zigdon et al.) de TK. Le nombre d'études concluant à des
différences significatives concernant le saignement au sondage, la perte d'attache et la perte osseuse
radiographique est plus faible (2 à 3 études par critère), en faveur du groupe disposant d'une bonne
hauteur de TK. Enfin, un seul article montre une différence significative concernant la profondeur de
sondage, en faveur cette fois du groupe à faible hauteur de TK.
CONCLUSION : D'après les données actuelles de la littérature, une hauteur minimale de tissus kératinisés autour des implants serait favorable à l'établissement et à la persistance d'un état de bonne
santé péri-implantaire. Ces résultats sont en accord avec 3 revues récentes de la littérature portant
sur ce sujet.
12 - BLASCO-BAQUE V., GARIDOU L., POMIE C., ESCOULA Q., NICOLAS S., LOUBIERES P., KLOPP P.,
WAGET A., AZALBERT V., COLOM A., KEMOUN P., SERINO M., BURCELIN R. (Toulouse)
LA MALADIE PARODONTALE FACTEUR DE RISQUE DU DIABÈTE VIA UNE IMMUNO-RÉGULATION
La maladie parodontale est définie comme une maladie infectieuse bactérienne bucco-dentaire multifactorielle qui génère une inflammation locale à bas bruit. Or, une des principales causes de l’insulinorésistance chez les diabétiques est la réaction inflammatoire métabolique. Des données récentes de la
littérature démontrent le rôle causal de la flore intestinale dans l’induction de l’inflammation métabolique. Ainsi, nous suggérons que l’infection buccale caractérisant la parodontite puisse être considérée
comme un facteur de risque initiant ou aggravant l’insulinorésistance et le développement du diabète de
type 2. Dans un premier temps nous avons identifié le changement de flore buccale induit par un régime
gras et montrait l’augmentation de la proportion de Porphyromonas gingivalis, Prevotella intermedia et
Fusobacterium nucleatum dans la gencive. Pour évaluer l'impact de ces bactéries, caractéristiques de
la maladie parodontale (MP) sur le diabète, les souris ont été initialement colonisées par cette microflore
sous-gingivale pathogène. Après un mois, les souris ont été nourries avec un régime normal (NCD) ou
un régime riche en lipides (HFD) connu pour induire un diabète et affiliées dans quatre groupes: NCD (n
= 6), NCD + MP (n = 6), HFD (n = 19) et HFD + MP (n = 17). Dans les deux études, le phénotype diabétique
a été évalué en effectuant un test de tolérance oral au glucose et un clamp hyper-insulinémique euglycémique. Les mandibules ont été recueillies et analysées par tomodensitométrie afin d’évaluer la lyse
osseuse alvéolaire mandibulaire et la formule sanguine a été déterminée par cytométrie de flux. La colonisation bactérienne a induit une lyse osseuse mandibulaire (p<0.0001) ce qui caractérisait l’induction d’une maladie parodontale et la résistance à l’insuline induite par le régime gras était majorée par
l’infection buccale. Cette observation suggérait que la MP représentait un facteur de risque du développement du diabète car la résorption osseuse alvéolaire est corrélée avec la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline (p=0.037) par rapport aux souris témoins. Les souris colonisées présentent une
augmentation sanguine des cellules de l’immunité spécifique (lymphocytes B et T) et une immunodépression locale. Ainsi, la modification du microbiote parodontal associée à l’inflammation du parodonte
peut impacter sur l’homéostasie du glucose. Nos résultats montrent que l’état parodontal peut représenter un nouvel axe de traitement des maladies métaboliques.
13 - CARROTTE D., VENET L., HEMARD J. (Lyon)
TECHNIQUE D’ÉLÉVATION SOUS SINUSIENNE “DE TATUM”: INTÉRÊT DE REPOSITIONNER LE VOLET
OSSEUX.
La technique d’élévation sous sinusienne a été décrite dans la littérature depuis plusieurs décennies
avec de nombreuses variantes ou améliorations. Tous les matériaux d’augmentation de volume ont
Séance Communications Recherche (suite)
été utilisés, la plupart du temps avec un taux de succès comparable. Lors de l’approche de la membrane de Schneider, deux techniques d’ouverture de la fenêtre “de Tatum” s’opposent. L’une, en préconisant une ouverture large, permet une meilleure visibilité pendant le geste opératoire et évite les
risques de déchirement ou de mauvaise compaction des matériaux. L’autre, avec une fenêtre étroite,
assure une stabilité du volume ainsi obtenu et évite donc les conséquences d’une absence de mur vestibulaire, et la décompaction du comblement. La découpe fine du volet osseux permet de conserver
son intégrité physique et biologique, et assure son repositionnement en fin d’intervention à la façon
d’une marqueterie. Les résultats histologiques nous montrent que cette solution mériterait plus de
considération experimentale.
14 - MATHIEU A., DOUCET P., DUFFAU F., GOSSET M. (Paris)
PRÉVALENCE DES PÉRI-IMPLANTITES CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE PARODONTITE
AGRESSIVE GÉNÉRALISÉE – ANALYSE DE LA LITTÉRATURE
Contexte : Les patients atteints de parodontite agressive généralisée (PAG) peuvent avoir comme
répercussion un édentement partiel ou complet. La solution implantaire peut être une solution de
choix pour leur réhabilitation orale. Cependant, compte-tenu des antécédents de parodontite agressive, témoin d’une réponse défavorable de l’hôte, les implants chez ces patients pourraient présenter plus de complications biologiques infectieuses par rapport à des patients atteints de parodontite
chronique.
Objectif : Evaluer par une analyse de la littérature si les patients ayant été traités pour une PAG
présentent un risque accru de développer une complication biologique péri-implantaire par rapport
à des patients sains (PS) ou traités pour une parodontite chronique généralisée (PCG).
Matériels et méthodes : La recherche bibliographique réalisée sur Medline avec les mots clés
suivants « aggressive periodontitis » et « implant », complétée par une recherche manuelle a permis
de sélectionner 41 articles. Après lecture des titres et des résumés et exclusion des rapports de cas
et des revues de la littérature, 9 articles ont été retenus. Nous avons traité les résultats de ces études
selon la durée de suivi (inférieure ou supérieure à 5 ans).
Résultats : Dans les 6 études qui présentent un suivi de moins de 5 ans, les taux de survie implantaire chez les patients atteints de PAG varient de 83,6% à 100%. La profondeur de poche, la perte
d’attache et la perte osseuse péri-implantaire sont augmentées de manière non significative chez les
patients atteints de PAG (p > 0,05). De Boever et al. n’ont trouvé aucune corrélation entre la flore microbienne et les complications péri-implantaires durant un suivi de 6 mois. Dans les 3 études avec un
suivi de plus de 5 ans, la survie implantaire varie de 88,8% à 96% et la survie prothétique est de 100%.
Dans l’étude de Swierkot et al., les auteurs trouvent un risque relatif accru d’échec implantaire et de
péri-implantites chez les patients atteints de PAG par rapport aux PS (respectivement, RR = 5 et
RR = 14). Dans l’étude de Mengel et al., la perte osseuse péri-implantaire évaluée à 2 mm après 1 an
de mise en fonction progresse de 1,3 mm entre la fin de la première et la dixième année de survie.
Discussion : Compte tenu de l’hétérogénéité des études, de leur faible suivi et du nombre réduit de
patients, à ce jour, il n’est pas possible de réaliser de méta-analyse sur ce sujet.
Conclusion : Même si les différents paramètres cliniques étudiés sont plus favorables chez les PS ou
les patients atteints de PCG, la pose d’implants offre de bons résultats chez les patients atteints de
PAG traités et en maintenance. Cette analyse est en accord avec 3 revues de littérature portant sur
ce sujet.
VENDREDI 20 MARS 2015 - Matin 9h00 - 12h30
Séance Communications Clinique
Présidente de séance : Caroline Fouque (Marseille)
Jury : Stéphan Duffort (Lyon) et Julie Leroy (Lille)
Prix Colgate et
Prix Quintessence
1 - HAMADA M., LECLERCQ O., BOSCHIN F. (Lille)
LA PRÉSERVATION ALVÉOLAIRE EN IMPLANTOLOGIE
L’os alvéolaire est un tissu qui nait et disparaît avec la dent. Les défauts osseux consécutifs à la perte
dentaire empêchent le remplacement esthétique des dents antérieures nécessitant le recours à des
greffes d’apposition complexes, invasives et pas toujours esthétiques. La préservation alvéolaire, définie comme étant un ensemble de techniques, réalisées durant ou suivant l’extraction, visent à limiter
la résorption alvéolaire, et maximiser la néoformation osseuse. Des protocoles différents réalisés ou
non au moment de l’extraction, avec ou sans pose d’implants simultanée, avec différents types de matériaux, l’utilisation ou non de greffon conjonctif ont été proposés. Nous décidons alors de faire le point
sur ces différentes techniques, les résultats obtenus et d’en dessiner les indications.
2 - COYAC B., SARFATI A., BOUCHARD P. (Paris)
GESTION DES SITES DONNEURS DANS UN CAS DE RÉCESSIONS TISSULAIRE MULTIPLES
Introduction : Les récessions gingivales peuvent être causées par un biotype parodontal fin, une technique de brossage inadaptée et/ou un traitement orthodontique iatrogène pour la corticale alvéolaire.
Ces récessions sont la cause de défauts esthétiques ainsi que fonctionnels en cas d’hypersensibilités
associées. Lorsque les récessions gingivales atteignent tous les sites vestibulaires, les options thérapeutiques d’autogreffes restent limitées en matière de sites donneurs. Le but de ce rapport de cas est
de montrer différentes techniques de prélèvement et de recouvrement lorsque les besoins en greffons sont importants et le nombre de sites disponibles limité.
Méthode : Un patient de 29 ans en bonne santé systémique présentant des récessions multiples de
classe II de Miller, sans profondeur de poche pathologique, associées à des douleurs d’hyperesthésie
dentinaire a été traité par chirurgie plastique parodontale. Après correction de la technique de brossage et réalisation de résines composites jusqu’à la jonction amélo-cémentaire supposée, le patient a
été pris en charge chirurgicalement. Des techniques épithélio-conjonctives, une résection de bride et
4 associations de lambeaux tractés coronairement et de greffes conjonctives en tunnel ont été réalisées. Compte-tenu du besoin important en greffons autogènes et des limites en matière de résultats
cliniques des substituts muqueux d’origine animale, le patient a été prélevé aux palais droit et gauche
ainsi qu’aux tubérosités.
Résultats : Le suivi à 8 mois a montré un taux de recouvrement à 100% avec apparition d’un confort
masticatoire associé à la diminution des hyperesthésies dentinaires. Les zones palatines de greffons
conjonctifs n’ayant pas fait l’objet de prélèvements multiples, leur cicatrisation ad integrum a été accélérée.
3 - MIALHE B., BARTHET P. (Toulouse)
SUIVI CLINIQUE D’UNE HYPERTROPHIE GINGIVALE CONGÉNITALE
Mickaël M. né le 23/06/1986 est atteint d’une hypertrophie gingivale congénitale. Le patient, comme ses
deux autres frères, présente une prolifération importante de sa gencive qui apparait volumineuse, formant des bourrelets autour des collets depuis son enfance. La gencive est ferme parfois inflammatoire
selon les sites car les malpositions dentaires (rotations de 15-23-24-25-33-36-43) sont nombreuses et
rendent compliqué le contrôle de plaque. Sur certains sites, les papilles sont tellement hyperplasiques
et turgescentes qu’elles recouvrent le point de contact. Le patient n’a pas d’autres syndromes asso-
ciés. Il présente un sourire gingival marqué, une supraclusion de 3 mm, un surplomb de 8 mm ainsi
qu’une endoalvéolie maxillaire bilatérale (arcade en forme de lyre). Il souhaite corriger son sourire et
se plaint de saignements gingivaux spontanés. Son parodonte est très inflammatoire, surtout au niveau
incisif maxillaire, bien qu’il ait déjà subi 7 gingivectomies depuis son adolescence. Le traitement a
consisté dans un premier temps à réduire l’inflammation parodontale grâce à un contrôle de plaque
adapté et un détartrage puis une gingivectomie de manière à retrouver un espace biologique normal
afin de démarrer un traitement multibague bimaxillaire. Le patient réagit bien à la première phase et
l’inflammation gingivale est réduite. Cependant, à cause d’une baisse de motivation, l’inflammation
reprend et l’hyperplasie récidive orthodontie en cours. Il sera nécessaire d’intervenir une seconde
fois quand la prolifération gingivale recouvre les attaches et le fil sur 14 et 15. La difficulté thérapeutique réside dans le caractère assez inéluctable de la récidive accrue dès que le contrôle de plaque
fléchit.
4 - ANSERMINO H., MERTENS B., MARSAL P., BOUSQUET P. (Montpellier)
IMPACT DE LA CROISSANCE FACIALE DANS LE RÉSULTAT ESTHÉTIQUE IMPLANTAIRE À LONG
TERME
La réussite d’un traitement implantaire, repose sur la mise en place tridimensionnelle de ces derniers, en préservant les structures osseuses et les tissus mous environnants. Cette position resterat-elle stable tout au long de la vie ? Y a-t-il un âge limite en dessous duquel nous ne devons pas poser
d’implants ?
Dans les années 50, Bjork et coll., concluent au sujet de la croissance faciale, que chez l’enfant les implants dentaires ne suivent pas l’éruption spontanée des dents naturelles. Plus tard, Thilander et coll.,
montrent chez le jeune adolescent des complications fonctionnelles et esthétiques majeures, comme
des défauts osseux péri-implantaires adjacents aux dents en éruption ou encore à des infracclusions
des restaurations prothétiques implanto-portées. Lors d’une réunion de consensus en 1995, il a été décidé que le positionnement de l’implant doit être fait une fois la croissance cranio-faciale achevée (évaluation de l’âge osseux grâce à la radiographie du poignet). Or, de nombreuses études, montrent que
la croissance, après la période pubertaire, n’est pas achevée et continue durant toute la vie, se différenciant entre l’homme et la femme. La connaissance de la croissance maxillaire et mandibulaire,
semble alors être capitale pour préciser les indications implantaires chez l’adolescent et l’adulte. La
question est, comment les changements squelettiques cranio-faciaux, interfèrent sur l’aménagement
occlusal en général, et plus spécifiquement sur les réhabilitations implantaires ? Qu’en est-il du positionnement implantaire chez des patients en croissance cranio-faciale non achevée ? Comment prévenir cette croissance alvéolaire osseuse, afin d’assurer la fiabilité des techniques chirurgicales
implantaires chez l’adulte ? Nous répondrons à ces questions via une analyse rigoureuse de la littérature, accompagnés de cas cliniques.
5 - PEREIRA S., ANAGNOSTOU F., DRIDI SM. (Paris)
GINGIVITES ÉROSIVES CHRONIQUES : LE RÔLE CENTRAL DU PARODONTOLOGISTE
La gingivite érosive chronique est l’expression de maladies inflammatoires ou auto-immunes dont les
lichens plans érosifs, le pemphigus vulgaire et la pemphigoïde cicatricielle, qui représentent les étiologies les plus fréquentes (Bourgeois, 2011). Le terme « gingivite » définit une inflammation qui peut
siéger au niveau de la gencive marginale, attachée et/ou papillaire ; celui « d’érosive » correspond à
une perte de tout ou partie de l’épithélium gingival de surface. Ce type de gingivite est une affection qui
n’est pas induite par de la plaque dentaire. Cependant, l’algie gingivale provoquée par les manifestations buccales des maladies générales précédemment citées, empêchent le patient d’entreprendre
des méthodes d’hygiène orales efficaces. L’inflammation gingivale est alors souvent considérée à tord,
comme un signe clinique sévère de gingivite d’origine bactérienne ou même traitée comme une ma-
VENDREDI 20 MARS 2015
ladie parodontale réfractaire, conduisant à l’extension des lésions et à des retards de diagnostic qui varient encore aujourd’hui de plusieurs mois à plusieurs années. Or, lorsque la gingivite érosive est le seul
signe clinique avant coureur de l’atteinte systémique, ces retards sont souvent préjudiciables pour le
patient, tant sur le plan général que parodontal. Sur le plan général, l’aggravation de la maladie peut
en effet se traduire par une atteinte de l’état général avec altération de la qualité de vie.
Cette communication orale a pour objectifs :
- de décrire, à travers la présentation de différents cas cliniques, les manifestations buccales de la gingivite érosive chronique
- de préciser le rôle du parodontologiste dans la démarche diagnostique qui permet d’éviter les pièges
et les prescriptions erronées
- de mettre en exergue la prise en charge parodontale qui doit s’adapter au stade évolutif de la maladie générale : phase aigue avec atteinte buccale sévère, phase de stabilisation avec atteinte buccale
modérée, phase d’entretien avec atteinte buccale minime, traitement des séquelles parodontales
- de présenter les recommandations nationales établies par un comité d’experts, regroupant des dermatologues, stomatologues, chirurgiens maxillo-faciaux, parodontologistes et odontologistes spécialisés.
6 - ABADIE B. (Toulouse)
RÉHABILITATION PROTHÉTIQUE FIXE COMBINANT PILIERS NATURELS ET IMPLANTAIRES
Chez les patients atteints de parodontite généralisée dont le diagnostic est tardif, on est souvent confronté
à la perte des molaires. En présence d’une perte d’attache généralisée et de pertes dentaires la question d’une réhabilitation esthétique fonctionnelle et durable est posée. Nous allons ici présenter le cas d’un
patient ayant bénéficié d’un traitement global allant de l’assainissement parodontal à la réhabilitation
prothétique en basant notre démarche sur le pronostic global et de chaque dent. Apres une phase d’assainissement parodontal classique puis chirurgical au niveau de certains sites, le contexte dentaire et
osseux nous a conduit à envisager un plan de traitement incluant la réalisation de prothèses dento implanto portées.
7 - DUFOUR T., DACQUIN S. (Theix)
AÉROPOLISSAGE ET PROPHYLAXIE PÉRI IMPLANTAIRE : REVUE DE LITTÉRATURE
Au moment ou un pilier de cicatrisation est connecté à un implant dentaire, le sulcus implantaire est colonisé par le biofilm (1), celui se déposant, même sur les surfaces lisses (piliers et cols usinés) jusqu'à 25
fois plus rapidement que sur les dents naturelle. La formation de ce biofilm est fondamentale pour le développement et la progression de pathologies périimplantaires (2). Au vu de la prévalence des pathologies
péri implantaires : les mucosites sont diagnostiquées chez 63,4% des patients et 30,7% des implants, les
péri implantites chez 18,8% des patients et 9,6% des implants (3) et de la difficulté de leurs traitements (la
revue de littérature de Esposito et coll (4) montre qu’aucun des traitements à notre disposition à l’heure
actuelle n’est fiable pour traiter et stabiliser une péri implantite), il est fondamental d’enrôler nos patients
dans des protocoles de maintenance implantaire stricts pour prévenir la survenue de telles pathologies.
De la même façon que la gingivite précède la parodontite sans que cette séquence ne soit à dégénérescence obligatoire, il est admis que les mucosites péri implantaires précèdent les péri implantites.
Il est par ailleurs acquis que, toujours comme les gingivites, les mucosites sont réversibles. L’élimination
du biofilm présent sur les surfaces implantaires est donc l’objectif principal pour la prévention et le traitement des mucosites. La difficulté clinique étant d’obtenir cette élimination sans venir léser les surfaces
implantaires lisses (cols et piliers), (5). Il existe de nombreux outils pour mener à bien cette maintenance : curettes plastiques, brossettes titane, inserts ultrasonores spécifiques, aéropolisseurs avec poudres spécifiques, mais tous n’ont pas les mêmes effets, la même facilité de mise en œuvre et la même
Séance Communications Clinique (suite)
acceptance par le patient. L’utilisation d’instruments métalliques vient griffer les surfaces lisses, augmentant par la même la faculté du biofilm à s’y développer. Tandis que l’aéropolissage permet une décontamination des surfaces lisses aussi bien que rugueuses et montre une adhésion bactérienne plus
faible qu’avant traitement (6). L’aéro polissage et les différentes poudres peuvent être utilisées à différents
moment de la thérapeutique péri implantaire. L’objectif de cette revue de littérature sera de préciser son
utilisation en prévention et prophylaxie périmplantaire et de proposer une séance de thérapeutique implantaire de soutien simple, rapide et fiable, cliniquement applicable au quotidien.
8 - GHIGHI M., ALIMI A., MAUJEAN E., BOUCHARD P. (Paris)
GESTION DU DÉFICIT OSSEUX HORIZONTAL EN ZONE ESTHÉTIQUE : UN RAPPORT DE CAS
Le patient âgé de 40 ans en bon état de santé générale, non fumeur est adressé par un confrère pour
la gestion de résorbtions externes sur 11 et 21 survenues 15 mois auparavant et non résolues par des
traitements endodontiques multiples. L’examen clinique révèle la présence de deux amalgames au niveau du cingulum de 11 et 21, d’une fistule vestibulaire en regard de 21, d’une mobilité physiologique,
de l’absence de poche parodontale, d’un biotype épais et un mauvais contrôle de plaque (>60%). L’examen radiographique, de type panoramique et rétroalvéolaire, révèle la présence de traitements endodontiques sur 11 et 21 ainsi que des résorptions externes volumineuses au niveau de la moitié cervicale
des racines de 11 et 21. Un examen de type cône-beam, réalisé dans un second temps a permis d’objectiver l’absence totale de corticale vestibulaire au niveau des deux incisives centrales. L’indication de
l’extraction dentaire et réhabilitation implanto-portée différée est posée. Après enseignement à l’hygiène orale et détartrage, les deux incisives ont été extraites de façon atraumatique, les alvéoles soigneusement curetées puis comblées avec une éponge hémostatique et suturées. La temporisation
s’est faite par prothèse amovible immédiate soigneusement déchargée au niveau des sites extractionnels. A 3 mois un nouveau CBCT a été réalisé et a objectivé un déficit osseux horizontal incompatible avec la position idéale des 2 implants. La pose des 2 implants a alors été réalisée en coordination
avec une régénération osseuse guidée afin de palier au déficit osseux. Une relaxation mucco-périostée a rendu possible une suture berge à berge, sans tension. 9 mois après la pose d’implants, le
deuxième temps chirurgical a été réalisé, permettant notamment d’objectiver le gain osseux vestibulaire. Des prothèses provisoires supra-implantaire ont réalisées afin de modeler les tissus mous avant
la réalisation des prothèses d’usage. Un enseignement à l’hygiène péri-implantaire et un suivi régulier a été réalisé. Un suivi clinique et radiographique à 18 mois montre un bonne stabilité des tissus
péri-implantaire et une bonne intégration esthétique des prothèses.
9 - VINEL A., BARTHET P., LAURENCIN S. (Toulouse)
RÉHABILITATION IMPLANTAIRE COMPLÈTE AU MAXILLAIRE SUITE À UNE PERTE OSSEUSE PARODONTALE SÉVÈRE
La décision de conservation ou d’extraction des dents est une situation constamment rencontrée en parodontologie ; malgré tous nos efforts, il arrive souvent que les paramètres parodontaux ou esthétiques nous poussent vers l’avulsion des dents à parodonte réduit. Si une réhabilitation fixe implantaire
est envisagée, la difficulté sera alors de gérer la perte de substance osseuse et l’augmentation de l’espace prothétique.
Ce cas clinique retrace les étapes de réalisation d’un bridge complet maxillaire implanto-porté chez une
patiente souffrant de parodontite chronique généralisée sévère au maxillaire, ainsi que la réflexion ayant
mené à cette stratégie thérapeutique. Devant la perte osseuse majeure, la réhabilitation implantaire a
nécessité la reconstruction complète du maxillaire à l’aide d’os pariétal autogène. L’imagerie tridimensionnelle nous a ensuite permis d’évaluer la topographie osseuse obtenue après cicatrisation et de positionner huit implants Straumann® de façon à supporter une prothèse fixée en résine provisoire
VENDREDI 20 MARS 2015
immédiate dans un premier temps, puis une prothèse fixée en résine avec armature métallique après ostéointégration des piliers implantaires. La perte de substance osseuse très importante dans le sens vertical nous a obligé à utiliser une fausse gencive en résine afin d’éviter l’impression de « dents longues ».
Le coût important, aussi bien en temps qu’en moyens, ainsi que les attentes de la patiente nous obligent
à concevoir un plan de traitement rigoureux et à mettre en œuvre des techniques maîtrisées pour assurer un résultat pérenne. Le taux de succès implantaire étant inférieur chez un patient ayant eu des antécédents de parodontite, il est indispensable d’assurer une maintenance rigoureuse qui sera la clef de ce
type de thérapeutique.
10 - RENAUD M., ARTZ C., BOUSQUET P. (Montpellier)
ORTHODONTIC BONE STRETCHING (OBS) : UNE NOUVELLE PHILOSOPHIE POUR LE TRAITEMENT DES
DENTS ANKYLOSÉES
Le traumatisme des dents antérieures maxillaires est un phénomène fréquent chez l’enfant et l’adolescent. Ces traumatismes peuvent entrainer une ankylose. Lors de la croissance, l’ankylose d’une ou
de plusieurs dents, entrainera un arrêt de leur éruption associé à un hypo-développement de l’os alvéolaire environnant. Ce phénomène conduit à une infraclusion des dents ankylosées ainsi qu’à une déficience esthétique et fonctionnelle, dont l’importance sera fonction de l’âge de survenue du
traumatisme. Des techniques de repositionnement de ces dents sur l’arcade ont été décrites ces dernières années comme les ostéotomies et le déplacement du bloc alvéolo-dentaire, ou les ostéotomies
associée à une distraction ou encore une décoronation suivie par une greffe osseuse. Ces techniques font
appel à des dispositifs lourds, invasifs, complexes à mettre en place et sans véritable résultats fiables
et reproductifs. Plus récemment une nouvelle technique a été proposée : l’Orthodontic Bone Stretching
(OBS). Elle associe une corticotomie à un traitement orthodontique, avec des forces continues et légères. C’est une adaptation des corticotomies employées pour accélérer les mouvements orthodontiques. Celles-ci ont montrées leur intérêt chez l’animal et chez l’homme en accélérant le turn-over
osseux et en facilitant les déplacements dentaires. L’OBS est une technique atraumatique et semble
être un traitement prometteur pour le repositionnement des dents ankylosées.
11 - DERSOT JM. (Paris)
AGÉNÉSIE DE L'INCISIVE LATÉRALE ET IMPLANT. EST-CE LA MEILLEURE SOLUTION ?
Les incisives latérales maxillaires et les secondes prémolaires mandibulaires représentent les dents
les plus fréquemment absentes (2/3 des agénésies) suivies des secondes prémolaires maxillaires et
des incisives mandibulaires. Face à l'agénésie de l'incisive latérale, les options thérapeutiques sont
multiples. Conservation ou fermeture de l'espace, extraction de l'incisive contra-latérale parfois naine,
prothèse amovible de temporisation, bridge collée, bridge cantilever, bridge conventionnel, implant.
Le diagnostic d'agénésie de l'incisive latérale se fait tôt par l'examen radiographique et, dès le début
de la phase orthodontique, il est important de savoir si la solution implantaire peut être réalisée. La
faisabilité implantaire doit répondre à certaines conditions au niveau du couloir osseux: hauteur et
épaisseur de l'os, mais aussi largeur de l'espace mésio-distal et parallélisme des racines des 2 dents
adjacentes. Or, dans 60 à 85% des cas, il est nécessaire de reconstruire les structures osseuses et/ou
gingivales au préalable. Le rapport coût/bénéfice/sécurité, mais aussi l'âge auquel le traitement orthodontique est réalisé, doivent aider à choisir la solution la plus adaptée et la plus pérenne. À ce jour,
quelques études réalisées sur le secteur esthétique maxillaire permettent de préciser ce que peut devenir un implant 15 à 20 ans après sa pose.
Pause Déjeuner dans l’exposition
VENDREDI 20 MARS 2015 - Après-midi : 14h00 - 18h00 | Pause de 15h45 à 16h15
Les antibiotiques dans le traitement des maladies
parodontales : quelles solutions thérapeutiques ?
Introduction Guillaume Campard
Président de séance Philippe Bouchard (Paris)
Séance en traduction simultanée de l’anglais vers le français
RICARDO TELES
(Harvard Boston, Forsyth, University of North Carolina Chapel Hill, NC)
Systemic antibiotics to treat periodontal diseases: do we have a cure?
The use of adjunctive systemic antibiotics in the treatment of periodontal diseases has always been somewhat controversial. Opposition to the systematic use of these agents in periodontal therapy is based on several grounds, including: 1) lack of
superior outcome compared to conventional mechanical therapy; 2) high rate of recolonization
of the subgingival microbiota, potentially requiring several rounds of antibiotics to maintain the
clinical gains obtained; and 3) induction of bacterial resistance. Despite these concerns, different systemic antibiotics have been tested as adjuncts to mechanical debridement in the treatment of periodontal infections since the late 1970s with mixed results. Eventually, serendipitous
scientific discoveries have led to the development of a highly efficacious antimicrobial therapy
to treat periodontal diseases, namely the use of the combination of systemic metronidazole and
amoxicillin. In the past decade several clinical trials have tested the adjunctive use of this combination of antimicrobial agents in the treatment of aggressive periodontitis and moderate to severe forms of chronic periodontitis. The data accumulated by these studies are overwhelmingly
in favor of the use of adjunctive systemic antibiotics. In my presentation I will review the clinical and microbiological effects of these adjunctive antimicrobials, the risks associated with their
use and make recommendations regarding their proper utilization in periodontal anti-infective
therapy.
16h15 - 17h45 | Audition des lauréats du prix CNEP/SFPIO Promotion Philippe Lamaitre
20H DÎNER DE BIENFAISANCE AU PROFIT
DE L’ASSOCIATION DENT DICAP ET REMISE DU
PRIX SFPIO-CNEP PROMOTION PHILIPPE LEMAITRE.
Commentaires :
SAMEDI 21 MARS 2015 - Matin 9h00 - 12h30 | Pause de 10h30 à 11h00
La chirurgie parodontale est-elle encore d’actualité en 2015
dans le traitement des parodontites ?
Président de séance François Boschin (Lille)
CORINNE LALLAM (BOULOGNE-BILLANCOURT)
L’évolution des connaissances sur la biologie de la cicatrisation et l’essor des
techniques non invasives reculent les barrières de l’indication du traitement
chirurgical des parodontites en 2015. Quand il est indiqué, de nouveaux
concepts sont alors proposés depuis le design du lambeau jusqu’à l’utilisation
raisonnée d’un biomatériau adjuvant.
Tenter d’obtenir une régénération des tissus détruits par la maladie passe encore à ce jour par
un abord chirurgical mais la connaissance toujours plus fine des molécules impliquées dans ce
processus de cicatrisation fait évoluer constamment les techniques opératoires et les produits
pharmaceutiques proposés.
CATHERINE MATTOUT (MARSEILLE)
Les techniques de régénération dans le traitement des lésions infraosseuses : Régénération tissulaire guidée – Os autogène et Emdogain.
Le traitement chirurgical des lésions parodontales profondes permet
d’arrêter la progression de la maladie parodontale. Lorsque l’anatomie des lésions osseuses le permet, il peut aussi viser à reconstruire les tissus perdus.
Aux techniques anciennes de greffe osseuse ont succédé la mise en place de membranes avec le concept de la régénération tissulaire guidée et plus récemment l’application de facteurs de croissance.
Ces 3 techniques ont des indications différentes, elles peuvent être utilisées seules ou
en association. Fondements biologiques et cas cliniques permettront au clinicien de
choisir la bonne thérapeutique.
SAMEDI 21 MARS 2015 - Matin 9h00 - 12h30
Séance Communications Cliniques
Présidente de séance : Caroline Fouque (Marseille)
Jury : Stéphan Duffort (Lyon) et Julie Leroy (Lille)
Prix Colgate et
Prix Lavoisier
1 - AUBER E., COLOMBIER ML. (Paris)
SUIVI DU TRAITEMENT D’UNE FIBROMATOSE GINGIVALE HÉRÉDITAIRE SUR 7 ANS
La fibromatose gingivale héréditaire (FGH) est une pathologie bénigne mais qui peut être à l’origine de
nombreuses complications aussi bien esthétiques (sourire gingival, perte de l’alignement des collets…) que
fonctionnelles (malocclusions, retard d’éruption, facteur de risque local des maladies parodontales…)
justifiant ainsi le traitement chirurgical par exérèse de tissu gingival. La FGH peut être décrite isolée (non
syndromique) ou associée à d’autres signes décrits dans des syndromes génétiques (retard d’éruption
dentaire, dysmorphie faciale, hypertrichose, épilepsie, retard mental…). Le cas rapporté est celui d’une
jeune fille âgée de 12 ans adressée par son orthodontiste pour des hypertrophies gingivales sévères et
généralisées empêchant le bon déroulement du plan de traitement orthodontique. La démarche diagnostique a été basée sur la recherche d’antécédents familiaux, de signes oraux et extra-oraux, et d’investigation du contexte hormonal. Nous présenterons la problématique du moment d’intervention chirurgicale
par rapport aux différents facteurs influençant le pronostic et le risque de récidive (âge, contrôle de plaque,
traitement orthodontique, respiration buccale, etc…). Nous distinguerons une première indication du
traitement chirurgical dont l’objectif est de permettre le bon déroulement du traitement orthodontique, et
une deuxième indication à but préventif de pathologie parodontale bactérienne ou à but esthétique. Nous
présenterons ainsi les différentes étapes thérapeutiques, traitement correcteur chirurgical et thérapeutique parodontale de soutien, menées ces 7 dernières années. Ce cas nous amènera à discuter de l’importance de l’étroite collaboration entre l’orthodontiste et le parodontiste, du problème des récidives chez
l’adolescent et de l’intérêt du suivi thérapeutique.
2 - MOLL V., MONNET-CORTI V. (Marseille)
GESTION DES LÉSIONS PARODONTALES ACQUISES EN COURS DE TRAITEMENT ORTHODONTIQUE
La demande en orthodontie chez l’adulte est en constante augmentation, motivée par des raisons esthétiques et fonctionnelles. Ces objectifs ne peuvent être obtenue que dans un environnement parodontal sain
ou assaini. Le mouvement dentaire provoqué devient un facteur étiologique de la récession à partir du
moment où la dent est déplacée en dehors de ses bases osseuses. Ainsi l’application de forces orthodontiques non maitrisées sur un parodonte à risque tel que le pardondonte de type III de Maynard et Wilson (support osseux fin et tissu kératinisé épais), favorise l’apparition de récessions multiples. Les répercussions
fonctionnelles et esthétiques de lésions parodontales acquises au cours du traitment orthodontique chez
une patiente qui découvre son parodonte (classe 2 de Parodontia) lors du sourire sont inévitables. D’autre
part le traitement parodontal pré-orthodontique doit s’adapter aux malpositions dentaires qui
modifient le pronostic de recouvrement, et anticiper les mouvements orthodontiques potentiellement à
risques. L'examen clinique approfondie et la mise en évidence des objectifs thérapeutiques vont orienter
notre choix thérapeutique sur plusieurs techniques chirurgicales, associées ou non à une greffe de conjonctif, à savoir : le lambeau déplacé coronairement avec rotation des papilles, le tunnel et la technique de Bruno
avec modification du tracé d’incision. Nous allons décrire au travers d’un cas clinique les différentes étapes
chronologiques concernant la gestion des tissus parodontaux et les étapes orthodontiques permettant
d’obtenir le recouvrement des récessions per-orthodontiques et qui vont être la clef du succès à long terme
du traitement ortho-parodontal.
3 - DEGAEY R., LECLERCQ O., BOSCHIN F. (Lille)
MUQUEUSE KÉRATINISÉE ET PÉRI-IMPLANTITE, UNE PRÉSENCE NÉCESSAIRE ?
Les péri-implantites toucheraient 15 à 25 % des implants dentaires. Les principaux facteurs de risque
évoqués comprennent le tabac, les antécédents de parodontite ainsi que la présence d’un biofilm important.
Les revues systématiques de la littérature de 2006 à 2013 récupèrent et utilisent 7 articles remplissant
les critères d’inclusion : études humaines en anglais; publiée dans des revues internationales ; études
de plus de 12 mois ; de moins de 10 ans, et ayant évalué quantité de muqueuse kératinisée et santé des
tissus péri-implantaires. Il ressort que la présence d’une zone adéquate de muqueuse kératinisée
peut-être nécessaire à une meilleure santé des tissus péri-implantaires. De plus, différentes propositions et techniques de traitement des péri-implantites coexistent et divergent. En se basant sur les
données actuelles des connaissances, nous proposerons les indications et possibilités de traitements
chirurgicaux visant à préserver et apporter une muqueuse kératinisée autour des implants dentaires
afin d’améliorer leur pérennité.
4 - BIENVENU V., ORTI V., MARSAL P., MERTENS B. (Montpellier)
IMPLANTS EN TERRAIN FRAGILISÉ : QUAND AGIR COMMENT RÉAGIR
L’implantologie est aujourd’hui une technique reconnue par tous. De nombreux patients bénéficient
grâce à l’implantologie d’une réhabilitation prothétique fiable à long terme. L’un des résultats paradoxaux des progrès de la médecine est d’augmenter la durée de vie totale plus rapidement que la
durée de vie en bonne santé. Ainsi chaque patient peut se trouver confronté à une pathologie nécessitant une prise en charge spécifique. Lorsqu’une altération de l’état générale survient quelle est la
conduite à tenir face à des implants fonctionnels depuis de nombreuses années ? Si les implants ne
présenent aucun signe pathologique à l’examen radiologique ou clinque, si l’implant est parfaitement
ostéo-intégré, les prothèses implanto-portées sont bien sûr conservées. Qu’en est-il si l’implant présente des signes de complications inflammatoires tardives ? Quel risque représente cet implant pour
le patient fragilisé ? Les patients candidats à un traitement par biphosphonates, les patients immunodéprimés, les patiens à risque d’endocardite infectieuse, les patients porteurs de prothèses articulaires, le cas de la radiotjérapie cervico-faciale : ces différentes situations seront successivement
abordées. Les connaissances médicales de ces pathologies, les données de la littératures et les recommandations des sociétés scientifiques associées au sens clinique du praticien apporteront les éléments de ces pathologies, les données de la littératures et les recommandations des
sociétés scientifiques associées au sens clinique du praticien apporteront les éléments de réponse
pour une prise en charge la plus adaptée à chaque patient.
5 - PISCITELLO S., MARSAL P., MERTENS B., ORTI V. (Montpellier)
AMÉNAGEMENTS OSSEUX DES SECTEURS POSTÉRIEURS MAXILLAIRES : CRITÈRES DÉCISIONNELS
La gestion des volumes osseux maxillaires postérieurs est très souvent nécessaire pour réhabiliter
ces secteurs à l’aide d’implants dans des conditions fonctionnelles idéales. En effet, les régions prémolaires-molaires maxillaires édentées présentent, assez fréquemment, du fait de leur proximité sinusienne, un volume osseux réduit nécessitant une gestion de ce déficit. Cet aménagement peut se faire
dès le stade des avulsions (régénération osseuse guidée) afin de préserver le capital osseux en vue
d’une future implantation, et d’éviter l’augmentation de l’espace occluso-prothétique. Se pose alors la
question : devons- nous régénérer systématiquement lors d’extractions de molaires maxillaires ?
La reconstruction peut se faire également en post-extractionnel par une augmentation du volume osseux sous- sinusien. Dans quels cas la technique de Summers est-elle indiquée? Quelles situations cliniques nécessitent un volet latéral ? Enfin, dans ces zones postérieures maxillaires, où l’os est souvent
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de densité plus faible qu’à la mandibule, le choix du type d’implant est primordial. Ainsi, devons-nous
adapter le type d’implant à la situation ?
Nous répondrons à l’ensemble de ces questions par une revue de la littérature approfondie et soutenue par des cas cliniques détaillés afin d’optimiser nos critères de choix quant à la réhabilitation des
secteurs postérieurs maxillaires.
6 - GRAGLIA F., BARTHET P. (Toulouse)
PARODONTITES AGRESSIVES FAMILIALES
Nous cherchons à présenter différents cas de fratries ayant connu des antécédents de parodontites
agressives, probablement pendant leur adolescence, et d’essayer de comprendre pourquoi certains
individus se stabilisent sans traitement particulier et pas d’autres, pourquoi certaines atteintes sont
plus sévères que d’autres et enfin pourquoi certains membres de la même fratrie ne sont pas touché.
Nous suivons deux familles qui présentent cette particularité. La 1re famille est constituée d’un frère
et d’une soeur, âgés respectivement de 24 et 25 ans, et qui présentent 2 parondontites agressives à des
degrés de sévérité très différents. Le frère a été le premier à consulter et à être pris en charge. Il est
dans un état inflammatoire relativement aigu au moment de la première consultation et il est surtout
alerté par la mobilité de certaines dents. Plusieurs dents ont connu des migrations conséquentes ces
dernières années, dues à des destructions osseuses péri-radiculaires de plus de 60% au niveau de
certains sites. Nous l’avons traité sur le plan médical (surfaçage et antibiothérapie systémique), et
nous avons constaté une amélioration très nette de son état parodontal. Quant à sa soeur, bien que les
lésions ont été actives à un moment de sa vie, les atteintes sont restées plus localisées et il semble que
sa parodontite se soit stabilisée spontanément. Etonnamment les lésions rencontrées chez elle ont le
même profil que celles rencontrées chez le frère, avec le même type de migrations concernant les
mêmes dents. Le traitement chez elle n’a pas consisté en un traitement parodontal spécifique, mais
simplement en un détartrage minutieux associé à un enseignement du contrôle de plaque rigoureux.
Les bilans parodontaux ont pu ainsi valider le début d’une prise en charge ODF. ! La 2e famille comporte
4 individus dont 3 sont touchés par la pathologie. Nous avons reçu en consultation l’unique femme de
la fratrie, âgée de 30, elle présente lors de sa 1re visite tous les symptômes qui permettent le diagnostic de la parodontite agressive. Elle avait déjà consulté le service 2 ans auparavant, mais sans suivi car
elle a connu 2 grossesses juste après cette 1re consultation. Nous avons également réaliser un traitement parodontal non chirurgical, sans antibiothérapie du fait qu'elle allaite son enfant. Nous la revoyons très prochainement pour sa ré-évaluation. Son frère jumeau qui se trouve en Eure-et-Loire est
également touché par la maladie, des confrères ont réaliser des prélèvements bactériologiques révélant la présence de bactéries parodonthopathogènes. Nous manquons à l'heure actuelle d'informations
concernant l'autre frère malade, nous obtiendrons des renseignements très prochainement. Enfin, le
dernier frère quant à lui n'est pas touché par la maladie. La question attrayante au travers de cet exposé est de se demander pourquoi au sein d'une même famille, certains individus ont connu au niveau
individuel, environnemental et comportemental des incidences qui peuvent expliquer cette sensibilité
différentes face à la maladie. Le chaînon manquant ici étant sans doute la réponse de l'hôte.
7 - RIMBERT M. (Toulouse)
PARODONTOLOGIE ET ESTHÉTIQUE?
Les traitements parodontaux et les pertes d’attache entrainent classiquement des récessions parodontales et l’augmentation des embrassures interdentaires. Ces conséquences sont souvent mal vécues par les patients aussi bien au niveau esthétique que fonctionnel. Le parodontiste se retrouve
toujours face à la même problèmatique à savoir, comment résoudre les demandes de nos patients. Au
travers de différents cas cliniques, nous vous proposons une réflexion sur cette difficulté quotidienne
à laquelle nous sommes tous confrontés.
8 - AZORIN S., MERTENS B., MARSAL P. ? ORTI V., BOUSQUET P. (Montpellier)
INTÉRÊTS ET LIMITES DES AMÉNAGEMENTS MUQUEUX PÉRI-IMPLANTAIRES : LE POINT EN 2015
Le succès du traitement implantaire repose non seulement sur l'ostéointégration mais également sur
une intégration esthétique et fonctionnelle de la prothèse implantaire.
Le positionement tridimensionnel correct de l'implant est indispensable à l'obtention d'un état naturel de la restauration. Par ailleurs, la présence d'un bandeau de gencive kératinisée autour des implants
est considérée par certains auteurs comme un prérequis à la pérennité du traitement implantaire. De
nombreuses techniques d'augmentation des tissus mous ont été décrites pour compenser les défauts
osseux et tenter de corriger les concavités inesthétiques ou pour prévenir l'apparition secondaire de
récessions autour des implants en malposition. La mise en place systématique de ces procédures
d'augmentation des tissus mous reposant sur le concept d'inversion du biotype suscite aujourd'hui des
interrogations quant à la nécessité et à l'efficacité à long terme de ces interventions. Nous aborderons
également l'intérêt des techniques de remodelage tissulaire par l'intermédiaire de prothèses provisoires. Il s'agit ainsi de faire le point sur différentes techniques d'aménagements tissulaires péri-implantaires, leurs indications actuelles et leurs limites en s'appuyant sur une revue systématique de la
littérature et en illustrant ces propos par des cas cliniques. Suite à cette réflexion, un effort sera fait
pour dégager des pistes de réflexion à privilégier.
9 - MARTIN MARTINEZ M., BARTHET P. (Toulouse)
LES RÉCESSIONS SONT UN MOTIF DE CONSULTATION
Souvent les récessions gingivales sont un motif de consultation. Elles inquiètent les patients, certains
les considèrent comme une première alerte à la perte dentaire et d'autres sont gênés par les hypersensibilités dentinaires ou l'esthétique. Elles sont souvent un souci pour les orthodontistes en prétraitement. Nous verrons à travers de plusieurs cas cliniques les indications et les techniques choisies
pour répondre aux motifs de consultation.
10 - JOSEPH D., PAOLI N., PENAUD J., AMBROSINI P.(Nancy)
DÉCONTAMINATION ET RÉGÉNÉRATION OSSEUSE
Le taux des péri-implantites à 10 ans oscille dans la littérature entre 12 et 40%. Les péri-implantites
partagent avec les parodontites de nombreux facteurs de risque et un facteur étiologique majeur, la
présence du biofilm bactérien. Dans le cas où la perte osseuse est très avancée des techniques de régénération peuvent et doivent être mise en place. A l’instar du traitement parodontal sur dents naturelles il est indispensable d’obtenir une décontamination de la surface avant d’envisager une
régénération osseuse. Les différents moyens de décontamination seront discutés et comparés. Un
protocole associant l’utilisation d’un aéropolisseur associé à l’utilisation du laser diode avant comblement du défaut osseux lié à une péri-implantite sera exposé.
Commentaires :
SAMEDI 21 MARS 2015 - Matin 9h00 - 12h30
Visite des Posters dans l’exposition
Présidente de séance : Aurore Blanc (Boulogne-Billancourt)
Jury : Olivier Jame (Montpellier) et Jérôme Roose (Lille)
Prix JPIO, Prix Philips et
Prix EDP Dentaire
1 - HUCK O., ANADON ROSINCH V., DAVIDEAU JL., TENENBAUM H. (Strasbourg)
INFLUENCE DES STRATÉGIES DE GESTION DU STRESS SUR LA SÉVÉRITÉ DES PARODONTITES
CHRONIQUES
Le stress ainsi que les stratégies individuelles de gestion de ce même stress ont été identifié comme
facteur de risque de nombreuses pathologies chroniques comme le diabète ou certaines pathologies
cardio-vasculaires. Cependant, leur influence sur le développement des maladies parodontales reste
sujet à controverse. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence de ces facteurs sur la sévérité
de l’atteinte parodontale chez des patients atteints de parodontite chronique modérée à sévère. Le niveau de stress ainsi que les stratégies de gestion du stress ont été comparé entre 24 patients présentant une forme modérée de parodontite chronique par rapport à 25 patients présentant une forme
sévère de parodontite chronique grâce à différents questionnaires (State-Trait Anxiety Scale (STAI) ;
Depression Anxiety Stress Scale (DASS-42) ; Toulouse Coping Scale (TCS)). Aucune différence statistique n’a été mis en évidence entre les groupes concernant l’évaluation du stress, de la dépression et
de l’anxiété (DASS-42 et STAI). Cependant, l’analyse des stratégies développées par le patient afin de
gérer le stress (TCS) a mis en évidence des différences significatives entre les groupes, les patients
atteints de forme sévère ayant un score plus faible relatif au soutien social. Cette corrélation a été observé pour le pourcentage de poches >5mm et >7mm ainsi que pour la perte osseuse (p<0.05).
Cette étude met en évidence un de mes mécanismes pouvant lier le stress et sa gestion à la parodontite et plus particulèrement à sa sévérité. En effet, l’identification des patients gérant leur stress
de manière émotionnelle et non objective et ne recherchant pas de soutien social pour faire face à la
situation semble plus à risque. Ces résultats peuvent ainsi contribuer à identifier de manière plus
précise les patients à risque.
2 - DAVIDEAU JL., COHEN L., SCHAEFFER M., TENENBAUM H., HUCK O. (Strasbourg)
EVALUATION DES CONNAISSANCES PARODONTALES DES GYNÉCOLOGUES EN FRANCE
De nombreuses études mettent en avant les liens existant entre maladies parodontales et déroulement de la grossesse, notamment la survenue de naissances prématurées. Cependant, à l’heure actuelle, peu d’études se sont intéressées à évaluer les connaissances des gynécologues et leur prise en
compte de l’état bucco-dentaire et plus particulièrement parodontal de leurs patientes lors du suivi de
grossesse. Dans cette étude, les connaissances de 190 gynécologues français ont été évaluées ainsi que
l’incidence de celles-ci lors du suivi des patientes, ceci via un questionnaire comprenant 42 questions.
Les résultats de cette enquête mettent en avant la bonne connaissance des gynécologues concernant
les maladies parodontales, leur origine ainsi que leurs incidences sur la grossesse. Cependant, ceci a
peu de conséquences dans la consultation de suivi de grossesse puisque seul 10,5% des praticiens informent leurs patientes de manière systématique. De plus, il apparaît que l’âge, l’expérience ainsi que
la situation bucco-dentaire du praticien influent sur son degré de connaissances. Ces données suggèrent la mise en place de collaboration proche entre chirurgiens-dentistes et gynécologues via notamment le développement de programmes de formation communs.
SAMEDI 21 MARS 2015
3 - SY K., GRITSCH K., SALLES V., GROSGOGEAT B. (Lyon)
STÉRILISATION PAR IRRADIATION GAMMA DE MATRICES 3D DE RÉGÉNÉRATION PARODONTALE EN
PLGA
Les polymères résorbables sont largement utilisés en ingénierie tissulaire du fait de leur biocompatibilité et de leur facilité de mise en œuvre sous forme de matrices 3D. Leur limitation réside dans la difficulté de maintenir des propriétés physico-chimiques et mécaniques adaptées à la régénération des
tissus cibles lors de leur stérilisation. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’influence de la stérilisation par irradiation gamma sur des matrices 3D d’acide poly-lactique-co-glycolique (PLGA), élaborées
pour la régénération parodontale. Les matrices ont été fabriquées par electrospinning grâce à une solution de 20% de PLGA (50:50) diluée dans du dichlorométhane (Campos et coll. 20141). Chaque échantillon a été découpé en deux parts égales (Groupe 1 : échantillons témoins ; Groupe 2 : échantillons
stérilisés par irradiation gamma). Une analyse morphologique des matrices a été réalisée en microscopie électronique à balayage (MEB). La mouillabilité (mesure de l’angle de contact), la composition
physico-chimique de surface (analyses par spectrométrie photoélectronique-XPS, et par spectroscopie infra-rouge avec transformée de Fourier- ATR-FTIR) et les propriétés mécaniques (mesures du
module de Young et de l’allongement à la rupture) ont été évaluées pour chaque groupe. La dégradation à 37°C en milieu humide a également été mesurée. Au niveau morphologique, les matrices du
groupe 2 ont présenté des scissions des chaines de PLGA. Aucune différence n’a été retrouvée concernant les propriétés physico-chimiques ou mécaniques. Néanmoins, une accélération de la dégradation
a été retrouvée pour les échantillons stérilisés.
En conclusion, la stérilisation gamma des matrices 3D en PLGA, fabriquée par electrospinning,
n’affecte ni leur composition physico-chimique, ni leurs propriétés mécaniques, mais augmente leur
vitesse de dégradation.
1 Campos DM, Gritsch K, Salles V, Attik GN, Grosgogeat B. Surface entrapment of fibronectin on electrospun PLGA scaffolds for periodontal tissue engineering. BioResearch Open Access 2014;3(3):117-126.
4 - OULD AKLOUCHE M., GRITSCH K., SOHIER J., GROSGOGEAT B. (Lyon)
ELABORATION DE MATRICES COMPOSITES PLGA/PCL EN INGÉNIERIE TISSULAIRE
PARODONTALE : APPORT DU JET- SPRAYING
L’objectif de cette étude est d’élaborer un biomatériau dégradable, biocompatible et biomimétique en
nanofibres de polymères d’origine synthétique, pour l’ingénierie tissulaire parodontale, à l’aide du Jet
Spraying. Cette méthode innovante de filage permet de projeter, par effet venturi, une solution de polymère grâce à un flux d’air comprimé. Si le solvant est évaporé au cours du trajet de la solution jusqu’à
la cible, le polymère s’organise sous la forme d’une matrice de nanofibres non-alignés. Grâce à un
plan d’expérience statistique, nous avons déterminé des paramètres de fabrication permettant de
contrôler les propriétés (diamètre, distribution) de nanofibres d’un polymère à dégradation rapide
(acide poly lactique-co-glycolique, PLGA). En joignant deux systèmes de jet spraying, nous avons pu former un biomatériau composite comprenant une part variable (supérieure à 80%) de nanofibres d’un polymère à dégradation lente (polycaprolactone, PCL). La structure fibrillaire résultante est homogène ;
les fibres, d’un diamètre nanométrique, sont comparables aux fibres conjonctives retrouvées dans le
tissu gingival, et suivent une répartition bimodale rappelant l’existence de fibres et de faisceaux. La
porosité est supérieure à 94%. Le comportement élastique du biomatériau lui permet une manipulation aisée et une bonne résistance à la rupture, grâce à un allongement maximal qui peut atteindre 92%.
Lors de son hydratation, une rétraction du biomatériau, variable en fonction du taux de PCL, pourrait
permettre un sertissage péridentaire du dispositif in situ. Des études supplémentaires sont en cours
pour évaluer la capacité de colonisation de ces biomatériaux par des cellules gingivales.
Séance Communications Clinique (suite)
5 - MORAND D., HUCK O., EAP S., TENENBAUM H., JESSEL N., DAVIDEAU JL. (Strasbourg)
EFFET ANTI-INFLAMMATOIRE DE MEMBRANES FONCTIONNALISÉES AVEC AMSH SUR LES
CELLULES GINGIVALES
La régénération parodontale est complexe mettant en jeu et en compétition différents tissus et dont les
résultats cliniques restent très aléatoires. Elle est influencée par les séquences "spatio-temporelles"
de cellules et de molécules impliquées dans la formation de ces tissus, mais aussi dans la régulation
de la réponse inflammatoire lors de la cicatrisation. Ainsi, la dérégulation de l’expression des cytokines pro-inflammatoires comme le TNFα peut entrainer une mauvaise cicatrisation. L’objectif de ce
travail et de faciliter la cicatrisation parodontale via la libération contrôlée de molécules anti-inflammatoires par des biomatériaux adaptés. La mélacortine (αMSH) est un facteur de signalisation principalement synthétisé par les cellules épithéliales. Elle favorise la cicatrisation cutanée naturelle et a une
action anti-inflammatoire (Fioretti, ACS nano, 2010). Les membranes de polycaprolactone (PCL) sont
des structures nanofibrées biodégradables et biocompatibles déjà utilisées en régénération osseuse
avec succès (Ferrand, Macromol Biosci, 2014). L’effet des membranes PCL fonctionnalisées avec de
l’αMSH sur la prolifération cellulaire et l’expression des molécules impliquées dans la régulation de
la réponse inflammatoire (TNFα, TGFα, IL-6) a été évalué sur des cellules épithéliales et fibroblastiques gingivales en cultures préstimulées ou non par du LPS de Porphyromonas gingivalis. Les résultats montrent que les membranes PCL fonctionnalisées avec l’αMSH sont biocompatibles. Elles
diminuent significativement l’expression de cytokines dans les deux types cellulaires préstimulés, en
particulier dans les fibroblastes. Cette étude in vitro suggère que les membranes PCL fonctionnalisées
avec de l’αMSH permettent de contrôler différentiellement la réponse inflammatoire des cellules gingivales, réduisant en particulier la réponse pro-inflammatoire.
6- VENET L., CARROTTE D. (Lyon)
COMBLEMENTS SINUSIENS ET VERRES BIOACTIFS: EXPÉRIENCE CLINIQUE ET QUALITÉ OSSEUSE
La réhabilitation des secteurs postérieurs maxillaires se heurte fréquemment à la problématique d’une
atrophie osseuse sévère. Dès 1977, Tatum a proposé une thérapeutique de comblement sinusien par
abord latéral au moyen d’os autogène. Cependant, le manque de volumes osseux disponibles, les complications liées aux sites de prélèvement ou la réticence des patients peuvent constituer un frein à cette
thérapeutique. De nombreux substituts osseux ont ainsi été proposés. Parmi ceux-ci, les verres bioactifs pourraient constituer une excellente alternative. Notre travail s'est porté sur le GlassBone™, proposé par la société Noraker. Grâce à ses propriétés d’ostéoconduction et d’ostéostimulation, la
régénération osseuse à son contact devrait être de bonne qualité. Les évaluations cliniques et histomorphométriques effectuées au cours de l’étude semblent valider cette hypothèse.
7- CHEMLALI S., KISSA J. (Casablanca)
MIGRATIONS PATHOLOGIQUES DES DENTS ANTÉRIEURES CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE PARODONTITES AGRESSIVES.
La migration dentaire pathologique constitue un motif de consultation fréquent. C’est un déplacement
passif qui se produit lorsqu’il y a un déséquilibre des forces qui maintiennent la dent en position
normale par rapport au crâne.
Afin de déterminer la prévalence des migrations pathologiques des dents antérieures chez les patients
atteints de parodontites agressives, nous avons mené une enquête portant sur 37 patients, (soit
444 dents antérieures).
SAMEDI 21 MARS 2015
Nos principaux résultats rapportent une prévalence des migrations pathologiques de 81,1% ainsi
qu’une association positive entre migrations pathologiques et certains indicateurs parodontaux comme
l’indice de la mobilité, l’importance de la récession gingivale et l’étendue de la perte d’attache.
D’autres associations positives avec les facteurs occlusaux et l’absence de dents postérieures ont été
démontrées.
Malgré le nombre restreint de publications en rapport avec le sujet, nous notons des résultats
relativement proches, mais une différence d’approche du point de vue méthodologique.
Pause Déjeuner dans l’exposition
SAMEDI 21 MARS 2015 - Après-Midi 14h00 - 17h30
Président de séance : Henri Tenenbaum (Strasbourg)
WIEM BOUAZIZ (STRASBOURG)
Approche paro-implanto-ortho-prothétique d’un cas clinique.
Il s’agit d’un homme âgé de 50 ans à la première consultation, présentant une
parodontite chronique généralisée sévère à la mandibule et terminale au
maxillaire, par ailleurs sans pathologie systémique.
L’extraction des dents maxillaires est suivie de la pose d’une prothèse complète amovible transitoire durant tout le temps du traitement parodontal mandibulaire qui a consisté en un traitement mécanique et une phase de correction chirurgicale.
Après réévaluation parodontale, 6 implants maxillaires et 4 implants mandibulaires ont été
posés avec mise en charge différée par prothèse provisoire, autorisant ensuite un traitement orthodontique mandibulaire.
Une fois l’axe des dents mandibulaires redressé, les ponts définitifs ainsi qu’une contention définitive en zircone ont été mis en place.
Cette situation clinique illustre la nécessité d ‘une approche pluridisciplinaire dans toute réhabilitation orale de cas complexes.
ALEKSANDAR DAKIC (PARIS VII)
Effets du traitement parodontal sur des dents à pronostic limité
Actuellement, les résultats cliniques des traitements parodontaux sont
bien connus et souvent prévisibles. De multiples paramètres liés au patient, à la situation clinique et aux caractéristiques de la maladie parodontale vont influencer le pronostic et la réponse thérapeutique.
La classification du pronostic décrit classiquement 5 stades, de « bon » à « sans
espoir ». En général, la thérapeutique parodontale donne de bons résultats. Cependant,
lorsque le pronostic initial est « discutable » voire « sans espoir », la décision thérapeutique peut devenir complexe et la prévisibilité de la réponse thérapeutique, incertaine. Au travers d’un cas clinique, nous allons développer la prise en charge d’une
situation clinique compromise et les effets du traitement parodontal sur des dents à
pronostic limité.
SAMEDI 21 MARS 2015 - Après-Midi 14h00 - 17h30
MATTHIEU LEININGER (STRASBOURG)
Prise en charge d’un cas complexe d’atteinte parodontale avec 9 ans de
suivi.
Nous aborderons, au travers d’un cas clinique complexe, les différentes
phases d’une prise en charge pluridisciplinaire. Ceci nous permettra de situer la parodontologie dans un plan de traitement mêlant également implantologie, orthodontie et
prothèse. Le recul clinique mettra en valeur l’importance des soins parodontaux de soutien et du renfort motivationnel du patient. Loin de pouvoir apporter systématiquement
des réponses immédiates à des situations parfois complexes, la parodontologie reste la
base d’une odontologie raisonnée.
FREDERIC ROUCHE (PARIS VII)
Alvéolyse sévère, quand nos traitements parodontaux ne suffi sent
plus !
Les thérapeutiques parodontales nous permettent aujourd’hui de stopper efficacement la progression de la parodontite et de maintenir les dents traitées dans
un parodonte réduit dès lors qu’un suivi adéquat est mis en place. Toutes les dents ne
présentent néanmoins pas le même pronostic et l’extraction est nécessaire quand le
bénéfice/risque de nos traitements n’est plus en faveur de la santé dento-parodontale
sur le long terme. Les thérapeutiques implantaires et de reconstruction tissulaires prennent alors toutes leur place. Mais pour quelles indications ? Quels sont nos critères de
décisions ? Faut-il implanter, augmenter les tissus, dans toutes les situations ?
Jusqu’où sommes nous capables de garantir à nos patients la santé implantaire après
la maladie parodontale ?
SAMEDI 21 MARS 2015 - 15h30 à 16h00
pause et remise des prix des séances communications cliniques,
recherche et poster.
Les partenaires
de La Société Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale
PLATINIUM
GOLD
CLASSIQUE
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