Inspection fédérale des installations à courant fort ESTI
Sécurité dans l’électricité
Inspection fédérale des installations à courant fort ESTI
Luppmenstrasse 1, 8320 Fehraltorf
Tél. +41 44 956 12 12, Fax +41 44 956 12 22
www.esti.admin.ch
Statistique des accidents 2002–2011
Rapport annuel 2011
2/8
Exemple : sol en bois
Condition de déclenchement non remplie, aucune
conséquence, le dispositif de protection contre les
surintensités ne déclenche
p
as. IF = 9
,
64 mA
Exemple : sol en béton
Condition de déclenchement non remplie, fibrillation
ventriculaire, le dispositif de protection contre les
surintensités ne déclenche
p
as. IF = 226 mA
Aucune diminution des accidents électriques en 2011
Le nombre des accidents électriques clarifiés par l’ESTI, avec 129 cas, représente la
deuxième valeur la plus haute des 10 dernières années. Les exemples typiques suivants
doivent servir à la prévention des accidents et à la formation des professionnels de
l’électricité.
Lorsqu’on interroge ces professionnels, il apparaît rapidement que chacun a déjà été électrisé une fois lors
de travaux sur des installations électriques. C’est même presque un sujet d’orgueil dans la profession d’avoir
survécu à un choc électrique. Les deux situations suivantes montrent une haute et une faible résistance de
contact avec la terre. L’intensité du courant de défaut passant à travers le corps et le moment où il est arrêté
par un dispositif de protection contre les surintensités dépend de la qualité du sol (bois, béton brut, etc.).
Mais qui se demande avant une électrocution quelle est la grandeur de la résistance de contact avec la
terre ?
Deux exemples typiques qui montrent comme les conséquences en électricité sont aléatoires :
3/8
Boîte de dérivation ouverte
Une pompe de circulation d’eau chaude a été changée dans une installation de chauffage deux jours
auparavant. Le raccordement n’était pas étanche et la pompe avait une fuite. Un collaborateur et un apprenti
d’une entreprise d’installation sanitaire ont reçu l’ordre de resserrer les vis de raccordement.
Près de la pompe il y avait une ancienne boîte de dérivation dont le
couvercle était fixé seulement avec une vis. Les fils dépassaient
légèrement. L’isolation des fils étaient partiellement endommagée ou était
trop coupée vers l’arrière. Les conditions d’éclairage étaient mauvaises, si
bien que l’accidenté n’a pas prêté attention à la boîte de dérivation
ouverte. A cause de la fuite de la pompe, l’eau accumulée sur le sol
atteignait 0,5 à 1 cm.
Pendant le serrage du raccord, la clé à tubes a dérapé et est entrée en
contact avec les fils partiellement nus. L’accidenté a été fortement
électrisé et catapulté en arrière contre le tuyau d’échappement des gaz
du chauffage. Le disjoncteur de protection des moteurs toujours installé
n’a pas déclenché.
Causes :
La boîte de dérivation ouverte avec des isolations de fils sous tension
partiellement défectueux ou coupées trop en arrière. La protection de
base n’était pas remplie.
Mesures :
Les anciennes installations qui ne sont plus utilisées doivent être éliminées. Si ce n’est pas possible, il faut
apporter aux installations la protection nécessaire contre le contact (les boîtes de dérivation doivent toujours
être fermées).
Barre collectrice sous tension
Le chef d’équipe d’une entreprise de construction a reçu l’ordre de creuser une nouvelle porte dans une
station transformatrice. Pour protéger les installations à moyenne tension, une cloison contre la poussière
devait être montée. Pour cela, l’accidenté est monté sur une échelle métallique et a touché d’une main la
barre collectrice sous tension et de l’autre le cadre métallique mis à la
terre. L’accidenté a été électrisé et touché par un arc électrique.
Gravement blessé, il est tombé de l’échelle.
Causes :
Pour l’exécution des travaux, l’entreprise de construction n’avait reçu
qu’une instruction orale indiquant qu’il y avait encore du courant sur
l’installation. L’accès a été donné à des personnes non instruites et
sans surveillance d’une personne compétente.
Mesures :
Selon les ordonnances sur le courant fort, les travaux sur des
installations à courant fort doivent faire l’objet d’un ordre écrit remis au
responsable des travaux.
Les personnes qui doivent travailler sur de telles installations doivent
au moins être instruites.
Pour de tels travaux, l’exploitant d’installation doit désigner une
personne compétente responsable des mesures de protection, de
l’exécution en toute sécurité et de la surveillance des travaux.
Un déclenchement et une sécurisation de l’installation selon les cinq règles de sécurité avant le montage de
la paroi contre la poussière auraient certainement permis d’éviter cet accident.
4/8
Bœuf mort par électrocution dans l’étable
Un fermier a remarqué de l’agitation dans l’étable après la rentrée du bétail. Il est entré dans l’étable et a vu
le bœuf le plus en avant s’effondrer. Quand il a essayé d’ouvrir les dispositifs d’attache en métal et de libérer
le bœuf, il a été électrisé. Il a encore réussi à libérer les autres bêtes et à les faire sortir de l’étable. Pour le
bœuf touché, il était trop tard. Que s’est-il passé ?
Causes :
Les recherches ont montré une cassure du conducteur
PEN au point de raccordement de la ligne aérienne à la
boîte de raccordement domestique. Lors de charges non
symétriques dans le réseau, la mise à la terre et le
conducteur neutre ont pris un potentiel indéfini. En plus,
le conducteur de protection relié au chauffe-eau dans
l’étable avait de ce fait également un potentiel indéfini. La
conduite d’eau en métal du chauffe-eau était reliée au
dispositif d’attache. Du coup, celui-ci était également
sous tension. Lors du contact simultané du dispositif
d’attache et du sol en béton dans l’étable, un courant a
circulé touchant le bœuf et l’électrocutant. Le fermier a eu
beaucoup de chance que le bœuf soit tué et non lui.
Mesures :
Les conditions de mise au neutre correctes et une bonne mise à la terre sont les garants du déclenchement
des dispositifs de protection contre les surintensités. Un contrôle périodique et un entretien par l’exploitant
de réseau selon l’ordonnance sur le courant fort et l’ordonnance sur les lignes électriques auraient mis à jour
ce défaut qu’était la cassure du conducteur PEN.
Manque d’entretien d’éléments électriques
Des derniers travaux de réglage sur une mortaiseuse à chaîne de l’année 1963 ont encore été exécutés. Ce
faisant, l’accidenté a pris de la main gauche la tige de commande pour l’avance. De la main droite, il a pris le
levier pour abaisser la tête d’alésage. Le
levier comporte un bouton-poussoir pour
enclencher et déclencher la machine. En
pressant sur ce bouton, l’accidenté a été
fortement électrisé. Il ne pouvait lâcher
par ses propres moyens ni le dispositif
d’abaissement de la tête d’alésage, ni la
tige de commande pour l’avance. Ses
cris ont attiré l’attention d’un collègue de
travail qui l’a libéré de la machine en le
tirant par son pull.
Causes :
La machine était entretenue
mécaniquement une fois par an. Les
éléments électriques ne subissaient
aucun entretien systématique. Il n’a donc
pas été constaté que la calotte de
protection sur l’interrupteur manquait depuis longtemps déjà. Cela a conduit à ce que le bouton-poussoir soit
mécaniquement de plus en plus sollicité, ce qui a provoqué sa cassure, libérant les éléments en métal sous
tension.
Mesures :
Un entretien et un contrôle périodiques de la sécurité électrique auraient permis d’éviter cet accident.
5/8
Accident dû à une installation d’après le schéma III
L’accidentée se douchait dans la baignoire et a été électrisée par la glissière de douche. Elle a chuté dans la
baignoire et a été sérieusement blessée. Que s’est-il passé ?
Dans cette ancienne installation électrique, la mise au neutre a été
faite d’après le schéma III. L’enquête a montré que le conducteur de
protection de la prise pour le réfrigérateur à la cave était sous
tension. La cause était une interruption du conducteur neutre dans le
tableau principal. Cette tension était alors transmise dans le bâtiment
par la conduite de gaz qui était en contact avec la caisse du
réfrigérateur. Il n’a pas pu être établi comment la glissière de douche
s’est retrouvée sous tension. La communication à l’ESTI n’a été faite
qu’après rectification de l’installation électrique.
Mesures :
Rectification et contrôle des installations électriques. Il est ici expressément recommandé de remettre en état
des anciennes installations d’après le schéma III aux tous derniers progrès de la technique. Une remise en
état avec un dispositif de protection à courant différentiel résiduel DDR aurait certainement permis d’éviter
cet accident.
Communication obligatoire des accidents électriques
En vertu de l’art. 16, al. 1 de l’ordonnance sur les installations électriques à courant fort (RS 734.2),
l’exploitant d’une installation à courant fort est tenu d’annoncer sans retard à l’organe de contrôle compétent
– dans le domaine de 50 Hz à l’Inspection fédérale des installations à courant fort ESTI – tout accident
corporel dû à l’électricité ou tout dommage important. Tout accident corporel grave doit en outre être
annoncé au service cantonal compétent.
La situation sur place doit si possible restée inchangée. Un inspecteur contactera alors les personnes ayant
annoncé l’accident et fera le nécessaire. Les numéros de téléphone sont spécifiquement réservés à cet
usage :
Suisse allemande: 044 956 12 12 (hors heures de bureau : écouter le message vocal jusqu’au bout)
Suisse romande: 021 311 52 17 ou 079 236 39 09 ou 079 744 45 92
Tessin: 044 956 12 12 ou 079 454 45 56
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