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l’efficacité de l’aide étant de toute manière limité par l’influence réduite de l’aide dans les
flux des financements pour le développement.
Le document final de Busan reflète un consensus négocié sur plusieurs points.
• Sur le déliement, l’engagement de Busan reste limité. La France (85% d’aide déliée)
ne saurait aller au-delà, compte tenu des enjeux politiques internes. Les USA et
l’Allemagne sont proches de la position française.
• Sur la transparence, le document de Busan se réfère aux travaux du CAD avant
d’évoquer ceux de l’IATI.
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La France, qui n’est pas opposée au principe de la
transparence, se heurte aux difficultés de son dispositif éclaté et peut donc être
satisfaite de la formule retenue.
• Sur l’alignement, le recours aux systèmes nationaux devient urgent. Les pays
d’Afrique ont exprimé haut et fort leur volontarisme sur ce point.
• Les droits de l’homme restent un sujet délicat dans le dialogue avec les pays
émergents, sur lequel les organisations de la société civile et les Etats-Unis ont insisté
au point de risquer la rupture de la négociation. D’autres enceintes que celles du
financement du développement existent pour traiter ce sujet.
• Sur la fragmentation de l’aide multilatérale, la Banque mondiale, dans une posture
défensive, a bloqué la discussion alors qu’à l’évidence elle ne figure pas parmi la
centaine d’institutions multilatérales qui totalisent moins de 10% de l’APD.
Au total :
• l’AFD doit se rapprocher des représentants des émergents dans ses pays d’intervention.
C’est l’esprit du G20, endossé à Busan.
• Développer la coopération triangulaire (bailleurs du nord, coopération du sud, pays
récipiendaire) pour diffuser les bonnes pratiques.
• Mettre l’accent sur les procédures nationales, leur utilisation et leur renforcement,
comme demandé par l’Afrique.
Points évoqués par M. de Milly, secrétariat de l’OCDE.
• L’adhésion de la Chine reste à consolider. La Chine avait déjà participé au forum
d’Accra. Elle n’a participé à l’enquête de suivi 2011 que dans trois pays sur 77. Mais à
Busan un sherpa chinois a participé aux négociations du document final.
• Il importe de souligner que Busan a endossé la déclaration de Paris et le programme
d’action d’Accra, confirmant le succès des enquêtes de suivi. Tout reste à faire pour
poursuivre l’agenda ancien endossé à Busan. Aussi, le mandat du groupe de travail
« efficacité » du CAD a été prorogé jusqu’en juin 2012 avec des modalités de travail à
décider (restreint aux sherpas ?).
• La programmation conjointe européenne représente une avancée majeure pour la
réduction de la fragmentation, même si l’Union européenne n’a pas fait étalage de
cette importante réforme.
• Un important projet relancé à Busan est celui du standard commun CAD/IATI de
transparence.
Débat
Question : comment articuler les suites du G20 et de Busan ?
• Réponse : la question demeure ouverte: réunions OCDE adossées au G20 ?
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Avec l’annonce à Busan (Mme Clinton) de l’adhésion des USA, le nombre d’adhérents du CAD à l’IATI
s’élève désormais à quinze : Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Finlande, Irlande,
Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Union Européenne.