La population d'Haïti est estimée à 6,8 millions d'habitants. Environ 74% de la population vit en zone
rurale. La quasi-totalité des Haïtiens (95%) descendent d'esclaves noirs, le reste de la population étant
constitué de mulâtres.
3. Situation économique
Haïti est l'un des pays les plus pauvres du monde et une partie importante de sa population survit dans
des conditions très précaires.
Touchée à la fois par la sécheresse et les tempêtes, l'agriculture haïtienne n'est pas aussi performante
qu'elle le pourrait, la surpopulation des campagnes ayant entraîné l'épuisement des terres et une érosion
considérable. La plupart des fermes sont de petites exploitations familiales où l'on pratique la culture
vivrière (maïs, manioc, patates douces, haricots, riz, plantain), des exploitations plus importantes
fournissant les rares produits exportables : sucre de canne, café, sisal, cacao, noix de coco, tabac et
coton. La pêche reste extrêmement artisanale et le bois sert à la fabrication de produits artisanaux
(masques, sculptures) destinés essentiellement à l'exportation.
Le pays est très montagneux et alterne avec de basses plaines où sont produits notamment le café, la
canne à sucre et la banane qui, avec la bauxite, sont les principales ressources du pays. Les aléas de
l'histoire ainsi qu’une économie désastreuse entièrement dirigée par les Etats-Unis font qu'il n'a toujours
que peu de perspectives pour les années à venir.
L’organisation spatiale actuelle du pays est le résultat d’un long processus qui a conduit à
l’approfondissement de déséquilibres flagrants à tous les niveaux. La croissance démographique
accélérée entraînant le problème de la dégradation des conditions de vie de la population, la faible
productivité agricole, le faible niveau d’industrialisation, le taux élevé d’analphabétisme (80 %), le sous-
équipement généralisé, l’inégale répartition des revenus (1 % de la population concentre 49 % des
revenus), le chômage endémique (70 %), la balance commerciale lourdement déficitaire, l’accentuation
de la pauvreté et du phénomène de bidonvilisation, sont autant de problèmes inhérents à la nature même
du sous-développement et dont la prise en compte permettra peut-être de mieux appréhender la
problématique de l’organisation spatiale en Haïti, en vue d’élaborer des Plans départementaux qui
tiennent mieux compte de la nécessité d’améliorer le cadre de vie de la population.
De l’autre côté de l’île, la République Dominicaine qui partage avec Haïti, l'île d'Hispaniola est le
deuxième pays des Caraïbes en surface après Cuba. La végétation riche et variée y est tropicale. Sa
population, composée à 73 % de métis, 16 % de blancs et 11 % de noirs, se concentre majoritairement
à l'Est. Depuis quelques années le pays a misé pour son développement sur le tourisme en complément
de ses richesses agricoles traditionnelles que sont le tabac, la canne à sucre ou le café. Le pays dispose
également de plusieurs zones franches pour une économie traditionnellement dépendante des USA.
Après une tentative de développement du tourisme à Haïti celui-ci est retombé au niveau zéro au début
des années 90. Donc, aucun touriste dans le pays. Les seuls "blancs" (occidentaux) en Haïti sont
généralement des coopérants ou des "humanitaires", des religieux dont beaucoup membres de sectes
protestantes - que les mauvaises langues disent financées par la CIA à des fins d'espionnage - ou du
personnel diplomatique.