Université Libre de Bruxelles
Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire
Faculté des Sciences
Master en Sciences et Gestion de l'Environnement
Comment expliquer les choix des modes d’action des
organisations dans le mouvement belge contre le changement
climatique ?
Mémoire de Fin d'Etudes présenté par
POPESCU Ioana
en vue de l'obtention du grade académique de
Master en Sciences et Gestion de l'Environnement
Année Académique: 2012-2013
Directeur: Prof. Edwin ZACCAI
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SUMÉ
Le présent document vise à comprendre pourquoi l’on observe une grande diversité de
modes d’action observés dans le mouvement pour le climat. De manifestations, camps
d’action climat, initiatives de transition et lobbying, aux actes de désobéissance civile; tous
ces moyens d’action reflètent une panoplie de manières de faire pour s’engager dans la lutte
contre le changement climatique. Le mouvement n’est pas à considérer comme fragmenté
pour autant, tous ces individus et groupes qui se mobilisent pour la cause du climat sont à
considérer comme appartenant à un grand « espace de convergence », conférant de par leur
interconnexion et liens de solidarité une vraie force au mouvement de lutte contre le
changement climatique.
L’approche adoptée se focalise sur l’organisation en particulier, et les facteurs qui
l’amènent à privilégier un mode d’action au détriment d’un autre. Après avoir dressé un
tableau le plus exhaustif possible de toutes les tactiques que l’on peut observer au sein de ce
mouvement, nous examinons les éléments qui interviennent dans le choix des modes d’action
des organisations oeuvrant pour le climat. Le contexte théorique est constitué de la rencontre
entre la théorie de la mobilisation des ressources (RMT) et l’école des nouveaux mouvements
sociaux (NMS).
Ainsi, nous synthétisons deux types de facteurs qui interviennent dans la sélection du
mode d’action : ceux issus des théories rationnelles et ceux provenant d’une approche
interprétative. Les théories rationnelles soulignent l’importance de la disponibilité en
ressources, les facteurs interprétatifs sont de l’ordre du processus de construction de sens
(sensemaking process) et impliquent la présence de filtres cognitifs, à savoir la philosophie
environnementale, l’expérience, les valeurs et croyances fondamentales et l’idéologie
politique, qui définissent la manière dont s’opère le choix du mode d’action. Ensemble, ces
deux types de facteurs constituent notre hypothèse à vérifier.
Nous testons notre hypothèse à partir de données recueillies pendant des entretiens
effectués avec quatre organisations de mouvement environnemental : Greenpeace, WWF,
Climate Justice Action (CJA) et le mouvement de transition Bruxelles-Wallonie.
La confrontation des moyens d’action des organisations professionnelles (Greenpeace et
WWF) d’une part, et celle des organisations à base participative (CJA et le mouvement de
transition) d’autre part, permet de pointer l’intervention de facteurs interprétatifs majeurs
définissant le choix du mode d’action par ces organisations.
Ensuite, la confrontation des moyens d’action entre organisations professionnelles et CJA
permet de pointer que les ressources disponibles ont effectivement une influence sur les
répertoires d’action accessibles aux « petites » organisations. Le mouvement de transition, de
par son caractère apolitique, n’a pas pu se prêter à la vérification de la dimension rationnelle
de l’hypothèse.
Nous concluons l’étude en schématisant les modes d’action des quatre organisations en
les positionnant en fonction de deux axes : le niveau d’action préconisé d’une part, et la
forme d’action adoptée d’autre part. Enfin, nous pointons l’existence d’une dimension très
peu prise en compte dans la littérature, à savoir la question du détenteur du pouvoir
décisionnel.
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REMERCIEMENTS
Je tiens tout d’abord à remercier mon promoteur, M. Edwin Zaccaï, pour avoir accepté de
superviser la présente étude qui me tenait à cœur depuis la fin de mon Bachelier, et qui m’a
permis de conserver une cohérence dans le sujet traité, notamment en organisant des
séminaires destinés à ses mémorants.
Je remercie tout particulièrement Neal Michiels, Pablo Servigne, Arnaud Collignon, Jan
Vandermosten et Marcel Guillaume pour le temps qu’ils m’ont accordé et sans lesquels je
n’aurais pas été en mesure de produire une analyse aussi proche de la réalité.
Je ne pourrais clore ces remerciements sans mentionner l’oreille attentive de ma mère et de
Maxime Chomé qui ont affronté le présent mémoire avec leurs bagages propres, ce qui m’a
procuré le recul nécessaire pour parfaire mon travail.
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