Quand la musique entre en guerreeleve

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Séquence 2 : Troisième
Quand la musique entre en guerre
Problématique HDA
De quelle manière la musique «entre-t-elle» en guerre dans les trois œuvres étudiées?
A-Une chanson française engagée contre la «grande guerre»
Ecoute n° 1:Chanson de Craonne, chanson populaire anonyme
créée entre 1915 et 1917
Historique : LA CREATION DE LA CHANSON DE CRAONNE
La Chanson de Craonne une chanson populaire ………………………… et ………………………. créée entre
……. et …………., .pendant la …………………………………. mondiale. Les soldats français, traumatisés par
la longueur de la guerre (1914-1918) et leurs conditions de vie abominables dans les
tranchées, inventèrent et chantèrent ces paroles qui incitaient à la ……………………….. (révolte et
désobéissance collective pour arrêter de combattre) et décrivaient l’horreur de leur
quotidien au front et dans les ……………………. En effet, à Craonne (village situé dans l’Est de la
France, département de l’Aisne) de nombreux soldats se sont mutinés après l'offensive très
meurtrière et militairement désastreuse au «……………………………………….».
Plusieurs versions de la chanson existent car celle-ci était transmise ………………………. Les
paroles étaient donc adaptées en fonction du ………… exact et des expériences personnelles
des ……………... Ainsi, La Chanson de Craonne s’est diffusée ………………………….. et a circulé
pendant plusieurs mois d’un secteur à l’autre du front. La version définitive a été publiée
après la guerre par Paul Vaillant-Couturier(écrivain, journaliste et politicien) en
…………..d’abord sous le titre de Chanson de Lorette avant de devenir Chanson de Craonne.
Jugée trop antimilitariste, la Chanson de Craonne fut ……………………. (interdite de diffusion,
notamment à la radio) par le commandement militaire, et ce n’est qu’en ………………… que le
gouvernement français leva la censure!
Un timbre : Le premier à utiliser le mot en 1776 est Pierre Laujon: "L'on appelle timbre, en
style de chansonnier, le ……………….. ou le vers qui sert à rappeler l'…… d'une chanson". Le
timbre désigne ainsi le ………. emprunté au premier couplet ou au refrain du texte original
ou de la version la plus connue du texte d'une chanson. Il permet d'identifier la ………………
sans avoir recours à la partition. Ce système de transmission d'une chanson par un incipit
verbal "…………………...." fait donc appel à la …………………………………....
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Séquence 2 : Troisième
Analyse Musicale/Comparaison
Formation
Matériel sonore
Tempo
Mesure
Nuance
Langue
Structure
Auteur/Compositeur
Années de création
-Un seul ……………………………………. accompagne la voix pour la mettre en valeur, et donc rendre ce texte au
message contestataire facilement …………………………………... Il s’agit de l’……………………… qui évoque le style
………………………………………… (cabaret, bal populaire) à la mode à cette époque.
Texte :Chanson de Craonne
(Texte publié en 1919 par Paul Vaillant-Couturier sous de titre de «Chanson de Lorette»)
1-Quand au bout d'huit jours le repos terminé
On va reprendre les tranchées
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile
Mais c'est bien fini on en a assez
Personne ne veut plus marcher
Et le cœur bien gros comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civelots
Même sans tambour même sans trompette
On s'en va là-haut en baissant la tête
REFRAIN
Adieu la vie, adieu l’amour
Adieu toutes les femmes
C’est bien fini, c’est pour toujours
De cette guerre infâme
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes des sacrifiés
2-Huit jours de tranchées huit jours de souffrance
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la relève
Que nous attendons sans trêve
Soudain dans la nuit et dans le silence
On voit quelqu'un qui s'avance
C'est un officier de chasseurs à pied
Qui vient pour nous remplacer
Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes
REFRAIN
Adieu la vie, adieu l’amour
Adieu toutes les femmes
C’est bien fini, c’est pour toujours
De cette guerre infâme
C’est à Craonne, sur le plateau,
Qu’on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
Nous sommes des sacrifiés
3-C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards
Tous ces gros qui font leur foire
Si pour eux la vie est rose
Pour nous c'est pas la mêm' chose
Au lieu de s'cacher tous ces embusqués
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens car nous n'avons rien
Nous autres les pauvres purotins
Tous les camarades sont enterrés là
Pour défendre les biens de ces messieurs-là
DERNIER REFRAIN
Ceux qu'ont l'pognon ceux-là r'viendront
Car c'est pour eux qu'on crève
Mais c'est fini car les trouffions
Vont tous se mettre en grève
Ce s'ra votre tour messieurs les gros
D'monter sur le plateau
Car si vous voulez faire la guerre
Payez-la de votre peau
Chanson reprenant la mélodie d’une chanson très connue : Dans les tranchées de
Lagny(mélodie empruntée à la chanson « Sous les ponts de Paris »)
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Séquence 2 : Troisième
Analyse littéraire
- que signifie les paroles : quelles grandes idées y sont développées ?
Il faut relever les grandes idées, les mots importants et les expliquer.
Couplet 1: Les soldats viennent de terminer leur ……………… d'une semaine (« huit jours »), à l'……………...
Malgré le repos, les hommes sont ……………………. et repartent ……………………… au front dans les tranchées
(« le cœur gros », « avec des sanglots », « en baissant la tête »). Ils savent que la ……………. les attend
et l'auteur manie une forme d'…………………. quand il prétend que la vie des soldats est « ……………. » car
les milliers de morts n'ont pas encore fait ………………… la guerre.
Refrain: le refrain est un chant d'……………………. à tout ce que représente la ………. pour les poilus, et
notamment « l'amour », « les femmes ». L'auteur insiste sur la ……………………… de la guerre (« c'est
pour toujours ») et estiment que les soldats sont « sacrifés » par leurs ………………... Il évoque le plateau
de ……………………., lieu d'une lourde défaite française en …………….
Couplet 2 : l'auteur a survécu à ses huit jours au …………….., « huit jours de souffrance » pour lui. Il
n'attend plus qu'une chose « la relève, que nous attendons sans trêve » pour pouvoir repartir à
l'………………….. Finalement la relève arrive sous la forme d'une ………………………de « chasseurs à pied ».
Mais la relève n'est pas ………………….. Le décor est ………………….., il pleut et l'auteur sait bien que ces
soldats viennent à leur tour risquer leur …………… (« viennent chercher leur tombe »).
Couplet 3: ce dernier couplet change de décor, ce n'est plus l'univers de la tranchée qui est décrit. Ce
sont les ………………… qui ne se battent pas qui sont condamnés. Ceux qui ne se battent pas sont, pour
l'auteur, les riches …………………………. (« tant'd'cossus ») qui préfèrent faire la …………..(« la foire »)
qu'aller défendre leur pays. Or, pour les poilus ce sont pour ces riches, ces « embusqués », que les
soldats, souvent issus de milieux plus ………………………………, meurent dans les tranchées.
Dernier refrain (l. 28-29) : le dernier refrain est légèrement ……………………. des précédents sur la fin.
Il reprend les ……………………..faits aux riches (« messieurs les gros ») et conclut en affirmant que c'est
désormais à leur tour d'aller ……………………… et mourir dans les ………………….. (« payez-la de vot'peau »).
J'interprète l'œuvre
- quel est le message de la chanson ?
exemple : faire naître des émotions, convaincre, fédérer, critiquer... etc.
Vous répondez au final aux questions :
> pourquoi cette oeuvre a-t-elle été écrite à ce moment-là ?
> pourquoi a-t-elle été écrite par un soldat ?
> quel était le but de l'auteur de l'œuvre ?
Cette chanson a été écrite ………………… après le début de la Première Guerre mondiale. La situation
semblait alors …………………..: la « guerre de position » pratiquée dans les ……………………… par tous les pays
dans le nord de la France ne donnait …………………….résultat. Les soldats vivaient dans des conditions
……………………………….. et mourraient par dizaines de milliers tous les mois.
En 1917, les soldats sont lassés par les affrontements et la vie des tranchées. Ils ont de plus en plus
le sentiment d'être envoyés à la mort pour ………………. L'armée française est touchée par ce ras-le-bol
des « poilus » et des …………………………….. éclatent.
Ici, les paroles de la chanson expriment clairement cet …………………………et cette ……………….. des soldats
contre la guerre et ceux qui ne se battent pas. L'auteur ne cherche pas à convaincre ceux qui
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Séquence 2 : Troisième
écoutent la chanson que ses idées sont les bonnes, il ne fait qu'exprimer les ……………………….. que
ressentaient de très nombreux soldats de l'armée française en 1917.
Je conclus
- que représente cette chanson dans l'histoire ?
Cette chanson de « poilus » est à la fois une ………………..de ce qu'a été la Première Guerre mondiale. La
…………des soldats dans les tranchées y est décrite, les …………………….. des soldats apparaissent
nettement. C'est aussi une trace de la ………………………………………… de la guerre par les soldats à partir de
1917 qui s'est traduit par de nombreuses mutineries dans l'armée française.
- quel est ton ressenti personnel face à cette œuvre ?
B-Conséquence de la Grande Guerre dans la composition d’une
œuvre.
Ecoute n°2 : Le …………………………………………………….. de Maurice Ravel
Contexte de composition
.
En……………….., un an après l'achèvement du ……………………, Ravel reçut presque simultanément deux
…………………………..de concerto : la première vint du ………………… d'orchestre Serge Koussevitzky, qui
s'apprêtait à célébrer les cinquante ans de l’orchestre symphonique de ………………, pour qui il allait
composer le Concerto en sol; la seconde du ……………………….. Paul Wittgenstein, qui avait perdu le
……………………………… durant la Première guerre mondiale sur le front ……………….. Ce pianiste, qui n’avait
pas renoncé à son ………..malgré cette infirmité, commanda des œuvres pour la main gauche à quelquesuns des plus grands compositeurs.
Le Concerto pour la main gauche fut composé presque en même ………………….que le Concerto en sol,
réclamant à Ravel des …………… de travail acharné. Le compositeur n’entendit …………. son œuvre jouée
dans sa version pour piano et orchestre. Il assista à la création par Paul Wittgenstein, dans une
version arrangée pour …………………………………, à Vienne en novembre 1931. Cette création pour le moins
houleuse mit un terme à la collaboration entre les deux hommes. Le pianiste avait en effet pris la
…………………….. d’effectuer quelques « ……………………………… » dans l’œuvre (en fait de profonds
remaniements) pour que celle-ci soit mieux à sa convenance. « Je suis un vieux pianiste et cela ne
sonne pas », avait-il déclaré à Ravel pour justifier ces libertés. Ravel répliqua : « Je suis un vieil
orchestrateur et cela sonne ! » Le compositeur quitta précipitamment Vienne et s’opposa un moment à
la venue de Wittgenstein à Paris. Ce dernier ayant l'exclusivité du Concerto pour six ans, il était
beaucoup trop tard pour Ravel lorsque l’œuvre fut créée à Paris dans sa forme originelle par Jacques
Février sous la direction de Charles Munch, le 19 mars 1937. Bien plus tard, Wittgenstein regretta
ses paroles et rendit justice à Ravel :« Cela me prend toujours du temps d'entrer dans une musique
difficile. Je suppose que Ravel en fut très déçu et j'en fus navré. Mais on ne m'a jamais appris à faire
semblant. Ce n’est que plus tard, après avoir étudié le concerto pendant des mois, que je commençai à
en être fasciné et que je réalisai de quelle grande œuvre il s’agissait. »
— Cité dans La musique pour piano de Maurice Ravel, New York, 1967
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Séquence 2 : Troisième
Description
Formation: …………………………………………….
Matériel sonore :
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-……………………………………………………..
-………………………………………………………..
Tempo : …………………………………………..
Caractère : ………………………………………
Compositeur : ……………………………………….
Année de composition : ……………………..
Paul Wittgenstein (1887-1961)
Pianiste autrichien naturalisé
américain en 1946
Analyse du début de l’œuvre
Le concerto : est une des principales formes de musique pour ……………………. Il est écrit pour un
instrument ………………………. et un …………………………. Il s’articule en ………… mouvements (rapide-lent-rapide).
L’instrument soliste …………………………. avec l’orchestre. Le concerto met en valeur l’instrumentiste
………………………………. par une partition ………………………… (il demande une grande technique).
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Séquence 2 : Troisième
C-Comment une œuvre peut-elle inspirer un compositeur ?
3e écoute : …………………
Formation : ………………………..
Matériel sonore :
-……………………….
- ……………………….
Tempo : ………………….
Nuance : ……………………
Langue : ……………………………
Auteur : ………………………………………….
Compositeur : …………………………………..
Année d’écriture : ……………………
Année de composition : ……………..
Texte
BLEUET
Guillaume Apollinaire
(1880-1918)
Jeune homme de vingt ans
Qui as vu des choses si affreuses
Que penses-tu des hommes de ton enfance ?
Tu connais la bravoure et la ruse,
Tu as vu la mort en face plus de cent fois
Tu ne sais pas ce que c'est que la vie
Transmets ton intrépidité
À ceux qui viendront après toi
Jeune homme, tu es joyeux, ta mémoire est ensanglantée
Ton âme est rouge aussi de joie
Tu as absorbé la vie de ceux qui sont morts près de toi
Tu as de la décision
Il est 17 heures et tu saurais mourir
Sinon mieux que tes aînés
Du moins plus pieusement
Car tu connais mieux la mort que la vie
Ô douceur d'autrefois, Lenteur immémoriale.
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Francis POULENC
(1899-1963)
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