Ton texte : après avoir lu le document et les documents complémentaire, réponds aux questions suivantes en
rédigeant 3 paragraphes.
Wilson : un visionnaire ?
Séance 4. Situation B. Les 14 points du président Wilson
Etude d’un document patrimonial.
1- Présentation du document.
Quelle est la nature de ce document ?
Que savez-vous sur son auteur ?
Dans quel contexte international et américain ce document doit-il être replacé ?
Quelle était depuis 1914 la position des Etats-Unis vis à vis de la guerre qui faisait rage en Eu-
rope ?
2/ L'analyse du document.
Certains articles de ce document proposent de nouvelles règles internationales. Quelles sont
ces règles ?
Sur quels principes* s'appuient-elles ?
Comment le président Wilson envisage-t-il de les faire appliquer ?
Quels sont les pays ou les territoires qui devront être évacués ?
Quelle est la situation de la Russie ( article 6 ) à la date du texte ?
3/ La portée du document.
Quel a été l'impact de ces 14 points sur l’Europe (Traité et frontières) ?
Quelle a été la position des Etats-Unis après la 1ère guerre mondiale par rapport aux positions
défendues par Wilson en janvier 1918 ?
En quoi ces 14 points montrent l’émergence des Etats-Unis en tant que puissance mondiale ?
Réponds à la problématique : « Wilson, un visionnaire ? ».
Méthode.
Réponds à l’ensemble des questions au brouillon en t’aidant de
l’ensemble des documents.
Pour correctement analyser le document, résume chaque point en
mettant en avant le principe.
Rédige chaque paragraphe en rajoutant des mots de liaison et en
enlevant les répétitions.
N’oublie pas :
écris au présent,
saute une ligne entre chaque paragraphe,
fais référence aux articles entre parenthèses,
sois précis sur les noms, les lieux et les dates.
*Les principes qui guident Wilson
Transparence
Droit des peuples et intégrité territoria-
le
Libéralisme économique.
Exemple : art. 2. -> liberté de navigation mariti-
me
Paix durable et universelle
A toi de classer les articles dans chacun de ces princi-
pes, en justifiant comme dans l’exemple.
Les 14 points du président Wilson.
Message du 8 janvier 1918
[...] Nous sommes entrés dans cette guerre parce que des violations du droit se sont produites qui nous tou-
chaient au vif, et qui rendaient la vie de notre peuple impossible, à moins qu'elles ne fussent réparées, et que le
monde ne fût une fois pour toutes assuré contre leur retour.
Ce que nous exigeons dans cette guerre n'est donc rien de particulier pour nous-mêmes. Ce que nous voulons,
c'est que le monde devienne un lieu sûr où tous puissent vivre, un lieu possible spécialement pour toute na-
tion éprise de la paix, comme la notre, pour toute nation qui désire vivre librement de sa vie propre, décider de
ses propres institutions, et être sûre d'être traitée en toute justice et loyauté par les autres nations, au lieu d'être exposée à la violence
et aux agressions égoïstes de jadis. Tous les peuples du monde sont en effet solidaires dans cet intérêt suprême, et en ce qui nous
concerne, nous voyons très clairement qu'à moins que justice ne soit rendue aux autres, elle ne nous sera pas rendue à nous-mêmes.
C'est donc le programme de la paix du monde qui constitue notre programme. Et ce programme, le seul possible selon nous, est le
suivant :
1° Des conventions de paix, préparées au grand jour ; après quoi il n'y aura plus d'ententes particulières et secrètes d'aucune sorte
entre les nations, mais la diplomatie procédera toujours franchement et à la vue de tous.
2° Liberté absolue de la navigation sur mer, en dehors des eaux territoriales, aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre, sauf
dans le cas où les mers seraient fermées en tout ou en partie par une action internationale tendant à faire appliquer des accords inter-
nationaux.
3° Suppression, autant que possible, de toutes les barrières économiques, et établissement de conditions commerciales égales pour
toutes les nations consentant à la paix et s'associant pour son maintien.
4° Échange de garanties suffisantes que les armements de chaque pays seront réduits au minimum compatible avec la sécurité inté-
rieure.
5° Un arrangement librement débattu, dans un esprit large et absolument impartial, de toutes les revendications coloniales, basé sur
la stricte observation du principe que, dans le règlement de ces questions de souveraineté, les intérêts des populations en jeu pèse-
ront d'un même poids que les revendications équitables du gouvernement dont le titre sera à définir.
6° Évacuation du territoire russe tout entier et règlement de toutes questions concernant la Russie qui assure la meilleure et la plus
libre coopération de toutes les nations du monde, en vue de donner à la Russie toute latitude, sans entrave ni obstacle, de décider, en
pleine indépendance, de son propre développement politique et de son organisation nationale ; pour lui assurer un sincère et bien-
veillant accueil dans la société des nations libres, avec des institutions de son propre choix, et même plus qu'un accueil, l'aide de
toute sorte dont elle pourra avoir besoin et qu'elle pourra souhaiter. Le traitement sui sera accordé à la Russie par ses nations sœurs
dans les mois à venir sera la pierre de touche de leur bonne volonté, de leur compréhension des besoins de la Russie, abstraction
faite de leurs propres intérêts, enfin, de leur sympathie intelligente et généreuse.
7° Il faut que la Belgique, tout le monde en conviendra, soit évacuée et restaurée, sans aucune tentative pour restreindre la souverai-
neté dont elle jouit au même titre que toutes les autres nations libres. Aucun autre acte isolé ne saurait servir autant que celui-ci à
rendre aux nations leur confiance dans les lois qu'elles ont elles-mêmes établies et fixées, pour régir leurs relations réciproques. Sans
cet acte réparateur, toute l'armature du droit international et toute sa valeur seraient ébranlées à jamais.
8° Le territoire français tout entier devra être libéré et les régions envahies devront être restaurées ; le préjudice causé à la France par
la Prusse en 1871 en ce qui concerne l'Alsace-Lorraine, préjudice qui a troublé la paix du monde durant près de cinquante ans, devra
être réparé afin que la paix puisse de nouveau être assurée dans l'intérêt de tous.
9° Une rectification des frontières italiennes devra être opérée conformément aux données clairement perceptibles du principe des
nationalités.
10° Aux peuples de l'Autriche-Hongrie dont nous désirons voir sauvegarder et assurer la place parmi les nations, devra être accordé
au plus tôt la possibilité d'un développement autonome.
11° La Roumanie, la Serbie, le Monténégro devront être évacués ; les territoires occupés devront être restaurés ; à la Serbie devra
être assuré un libre accès à la mer ; les rapports des États balkaniques entre eux devront être déterminés par un échange amical de
vues basé sur des données d'attaches traditionnelles et nationales historiquement établies ; des garanties internationales d'indépen-
dance politique, économique et d'intégrité territoriale seront fournies à ces États.
12° Aux régions turques de l'Empire ottoman actuel devront être garanties la souveraineté et la sécurité ; mais aux autres nations qui
sont maintenant sous la domination turque, on devra garantir une sécurité absolue d'existence et la pleine possibilité de se dévelop-
per d'une façon autonome, sans être aucunement molestées ; quant aux Dardanelles, elles devront rester ouvertes comme un passage
libre pour les navires et le commerce de toutes les nations sous la protection de garanties internationales.
13° Un État polonais indépendant devra être créé, qui comprendra les territoires habités par des populations indiscutablement polo-
naises, auxquelles on devra assurer un libre accès à la mer ; leur indépendance politique et économique aussi bien que leur intégrité
territoriale devront être garanties par un accord international.
14° Il faut qu'une société des nations soit constituée en vertu de conventions formelles ayant pour objet d'offrir des garanties mutuel-
les d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux petits comme aux grands États.
Woodrow Wilson
2 décembre 1823. Doctrine Monroe (5è Président des Etats-Unis) : elle condamne toute intervention européenne dans les affaires
« des Amériques » (tout le continent) comme celle des États-Unis dans les affaires européennes (isolationnisme).
4 août 1914, le président Wilson déclare la neutralité américaine dans le conflit en affirmant : "cette guerre n'est pas la nôtre".
novembre 1916, Wilson est réélu Président des Etats-Unis sur le thème : "Il nous a préservé de la guerre".
7 mai 1915, torpillage du paquebot britannique Lusitania (mort d'une centaine de citoyens américains).
16 janvier 1917, affaire du "télégramme Zimmermann" : les manœuvres du secrétaire d'État allemand des affaires étrangères pour
entraîner le Mexique dans une guerre contre les États-Unis sont rendues publiques le 1er mars 1917 et indignent l’opinion.
31 janvier 1917, reprise de "la guerre sous-marine à outrance" (le Kaiser veut entraver l'approvisionnement de la Grande-Bretagne et
de la France pour les obliger à réclamer la paix). Désormais, les sous-marins allemands peuvent couler les cargos américains, même
en dehors de la zone de guerre - et bien qu'appartenant à un pays neutre. Véritable menace pour la flotte de commerce américaine,
cette décision frappe toute l'économie du pays qui tourne alors à plein régime pour répondre à la forte demande de l'Entente.
Le 1er février 1917, Wilson rompt les relations diplomatiques avec l'Allemagne, espérant que cela suffira pour la faire renoncer à ses
projets. Il n'en est rien.
Le 13 mars, les navires marchands reçoivent l'autorisation de se munir de canons.
Le 19, l'inévitable se produit : les Allemands coulent le Viligentia.
Le 2 avril 1917, le président Wilson demande de voter la déclaration de guerre, ce que fait le Congrès le 6 avril.
Le 18 mai, le président des États-Unis rétablit le service militaire obligatoire qui était aboli depuis la fin de la guerre de Sécession
(1865).
Wilson organise l'effort de guerre et fournit aux Alliés une aide matérielle, morale et militaire.
Dans un discours prononcé le 8 janvier 1918, Wilson présente une déclaration des buts de guerre des États-Unis, qui deviendra bien-
tôt celle des Alliés. Il y formule un programme en quatorze points définissant les objectifs de paix. Ses principes peuvent être résu-
més en trois mots : autodétermination (des peuples), liberté et paix. Certains points de son programme serviront de base au Traité de
Versailles de 1919. "La paix dans le monde pour l'établissement de la démocratie". Il réclame de plus la création d'une Société des
Nations (SDN ou League of Nation).
De retour aux États-Unis, Wilson présente lui-même le Traité de Versailles pour ratification par le Congrès mais il se heurte à un
puissant courant isolationniste. Par deux fois, en novembre 1919 et en mars 1920, le Congrès rejette le Traité et se prononce contre
l'adhésion à la SDN. Désavoué par le Congrès et une majorité du peuple américain, Wilson connaît donc l'ultime ironie de voir son
propre pays refuser de se joindre à la Société des Nations. Ses efforts de réconciliation des pays européens lui valent néanmoins le
prix Nobel de la paix en 1919 (reçu en 1920).
Documents complémentaires
1– Chronologie des événements.
2- Le traité de Versailles, le 28 juin 1919.
Après quatre années d’une guerre terrible, le premier conflit
mondial de l’Histoire prend fin à Versailles en 1919. « Paix » pour
les uns, « diktat » pour les autres, le traité contient en germe les
causes d’un second conflit, vingt ans plus tard.
Près d’un demi-siècle après la proclamation de l’Empire
allemand, Clémenceau savoure sa revanche : le 28 juin 1919, l’Al-
lemagne vaincue signe le traité de paix dans la galerie des Glaces,
c'est-à dire à l'endroit même où son empire avait été proclamé. La
Première guerre mondiale est finie. Une table a été dressée au mi-
lieu sous la figure emblématique de Louis XIV traversant le Rhin.
La signature a duré 45 minutes. Aucun décorum, aucune musique
pour célébrer ce moment solennel. 27 délégations représentant 32
puissances sont présentes. Sont assis à la table, les quatre représen-
tants des nations alliées : Clémenceau pour la France ; Wilson pour
les Etats-Unis, Lloyd George pour la Grande-Bretagne ; Orlando
pour l’Italie. Müller, ministre des Affaires étrangères et le docteur Bell composent la délégation allemande.
Les négociations ont été difficiles. Une conférence de la paix, qui siège à Paris depuis le 18 janvier, a préparé le traité. L’Al-
lemagne a été tenue à l’écart. Les Alliés mènent seuls les débats. Ils ne sont pas d’accord entre eux. La France veut écarter définiti-
vement le danger allemand et mettre l’Allemagne à genoux. La Grande-Bretagne veut au contraire lui conserver son rang. Les Etats-
Unis rêvent d’un monde pacifié avec la Société Des Nations. L’Italie veut les territoires qu’on lui a promis en 1915. Le traité est
finalement soumis à l’Allemagne, le 7 mai. Il est très dur. Ses contre-propositions, soumises le 29, ont toutes été rejetées. Le pays
refuse de signer. Le 17 juin, les Alliés lui donnent cinq jours pour se décider. L’Allemagne s’incline finalement devant ce « diktat ».
Les conditions sont en effet draconiennes. Reconnaissant sa responsabilité dans le conflit, l’Allemagne perd 68 000 km² de
son territoire, dont l’Alsace et la Lorraine annexées en 1870, et 8 millions d’habitants. Une partie de la Prusse orientale est démante-
lée au profit de la Pologne qui gagne un accès à la mer par le fameux « corridor de Dantzig ». Elle doit verser 20 milliards de marks-
or au titre des réparations réclamées par la France. Elle perd l’essentiel de son minerai et de sa production agricole. Ses colonies lui
sont confisquées. Sa puissance militaire est anéantie… Humiliée, l’Allemagne n’aspirera qu’à la revanche. Une nouvelle guerre se
prépare, que l’on pensait écartée…
http://www.chateauversailles.fr/l-histoire/grandes-dates/chronologie/1919-le-traite-de-versailles
3– Carte de l’Europe en 1923.
Rappel
Relire les pages 14 à 33 du manuel sur la séquence 1.
Utiliser les résumés (pages 28-29).
Les 14 points résumés :
1. Fin de la diplomatie secrète = négociations de paix publiques
2. Liberté de navigation sur les mers
3. Liberté de commerce international = suppression des barrières économiques et égalité commerciale pour toutes les nations.
4. Limitation concertée des armements
5. Règlement impartial des questions coloniales = arrangement sur les questions coloniales en tenant compte des intérêts des popula-
tions concernées
6. Evacuation de la Russie et possibilité pour les Russes de choisir librement leur gouvernement
7. Evacuation et restauration de la Belgique
8. Libération du territoire français et retour de l'Alsace-Lorraine à la France
9. Rectifications des frontières italiennes selon les limites des nationalités
10. Indépendance des peuples de l’Empire austro-hongrois ou autonomie des peuples d'Autriche-Hongrie.
11. Evacuation de la Serbie, de la Roumanie et du Montenegro par l’Empire ottoman ; restitution des territoires occupés ; libre accès
à la mer de la Serbie.
12. Autonomie des peuples non turcs de l'Empire ottoman ; liberté de passage dans les détroits vers la mer Noire =
libre-circulation aux Dardanelles, limitation de la souveraineté ottomane aux seules régions turques
13. Création d’un Etat polonais indépendant, avec un accès à la mer.
14. Création d’une « association générale des nations » pour garantir l'indépendance et les frontières des États (future SDN)
LAMBIN (s. d.), Histoire-Géographie, initiation économique, Paris, Hachette, 1995, p. 31
Les 14 points résumés :
1. Fin de la diplomatie secrète = négociations de paix publiques
2. Liberté de navigation sur les mers
3. Liberté de commerce international = suppression des barrières économiques et égalité commerciale pour toutes les nations.
4. Limitation concertée des armements
5. Règlement impartial des questions coloniales = arrangement sur les questions coloniales en tenant compte des intérêts des popula-
tions concernées
6. Evacuation de la Russie et possibilité pour les Russes de choisir librement leur gouvernement
7. Evacuation et restauration de la Belgique
8. Libération du territoire français et retour de l'Alsace-Lorraine à la France
9. Rectifications des frontières italiennes selon les limites des nationalités
10. Indépendance des peuples de l’Empire austro-hongrois ou autonomie des peuples d'Autriche-Hongrie.
11. Evacuation de la Serbie, de la Roumanie et du Montenegro par l’Empire ottoman ; restitution des territoires occupés ; libre accès
à la mer de la Serbie.
12. Autonomie des peuples non turcs de l'Empire ottoman ; liberté de passage dans les détroits vers la mer Noire =
libre-circulation aux Dardanelles, limitation de la souveraineté ottomane aux seules régions turques
13. Création d’un Etat polonais indépendant, avec un accès à la mer.
14. Création d’une « association générale des nations » pour garantir l'indépendance et les frontières des États (future SDN)
LAMBIN (s. d.), Histoire-Géographie, initiation économique, Paris, Hachette, 1995, p. 31
Les 14 points résumés :
1. Fin de la diplomatie secrète = négociations de paix publiques
2. Liberté de navigation sur les mers
3. Liberté de commerce international = suppression des barrières économiques et égalité commerciale pour toutes les nations.
4. Limitation concertée des armements
5. Règlement impartial des questions coloniales = arrangement sur les questions coloniales en tenant compte des intérêts des popula-
tions concernées
6. Evacuation de la Russie et possibilité pour les Russes de choisir librement leur gouvernement
7. Evacuation et restauration de la Belgique
8. Libération du territoire français et retour de l'Alsace-Lorraine à la France
9. Rectifications des frontières italiennes selon les limites des nationalités
10. Indépendance des peuples de l’Empire austro-hongrois ou autonomie des peuples d'Autriche-Hongrie.
11. Evacuation de la Serbie, de la Roumanie et du Montenegro par l’Empire ottoman ; restitution des territoires occupés ; libre accès
à la mer de la Serbie.
12. Autonomie des peuples non turcs de l'Empire ottoman ; liberté de passage dans les détroits vers la mer Noire =
libre-circulation aux Dardanelles, limitation de la souveraineté ottomane aux seules régions turques
13. Création d’un Etat polonais indépendant, avec un accès à la mer.
14. Création d’une « association générale des nations » pour garantir l'indépendance et les frontières des États (future SDN)
LAMBIN (s. d.), Histoire-Géographie, initiation économique, Paris, Hachette, 1995, p. 31
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