2 décembre 1823. Doctrine Monroe (5è Président des Etats-Unis) : elle condamne toute intervention européenne dans les affaires
« des Amériques » (tout le continent) comme celle des États-Unis dans les affaires européennes (isolationnisme).
4 août 1914, le président Wilson déclare la neutralité américaine dans le conflit en affirmant : "cette guerre n'est pas la nôtre".
novembre 1916, Wilson est réélu Président des Etats-Unis sur le thème : "Il nous a préservé de la guerre".
7 mai 1915, torpillage du paquebot britannique Lusitania (mort d'une centaine de citoyens américains).
16 janvier 1917, affaire du "télégramme Zimmermann" : les manœuvres du secrétaire d'État allemand des affaires étrangères pour
entraîner le Mexique dans une guerre contre les États-Unis sont rendues publiques le 1er mars 1917 et indignent l’opinion.
31 janvier 1917, reprise de "la guerre sous-marine à outrance" (le Kaiser veut entraver l'approvisionnement de la Grande-Bretagne et
de la France pour les obliger à réclamer la paix). Désormais, les sous-marins allemands peuvent couler les cargos américains, même
en dehors de la zone de guerre - et bien qu'appartenant à un pays neutre. Véritable menace pour la flotte de commerce américaine,
cette décision frappe toute l'économie du pays qui tourne alors à plein régime pour répondre à la forte demande de l'Entente.
Le 1er février 1917, Wilson rompt les relations diplomatiques avec l'Allemagne, espérant que cela suffira pour la faire renoncer à ses
projets. Il n'en est rien.
Le 13 mars, les navires marchands reçoivent l'autorisation de se munir de canons.
Le 19, l'inévitable se produit : les Allemands coulent le Viligentia.
Le 2 avril 1917, le président Wilson demande de voter la déclaration de guerre, ce que fait le Congrès le 6 avril.
Le 18 mai, le président des États-Unis rétablit le service militaire obligatoire qui était aboli depuis la fin de la guerre de Sécession
(1865).
Wilson organise l'effort de guerre et fournit aux Alliés une aide matérielle, morale et militaire.
Dans un discours prononcé le 8 janvier 1918, Wilson présente une déclaration des buts de guerre des États-Unis, qui deviendra bien-
tôt celle des Alliés. Il y formule un programme en quatorze points définissant les objectifs de paix. Ses principes peuvent être résu-
més en trois mots : autodétermination (des peuples), liberté et paix. Certains points de son programme serviront de base au Traité de
Versailles de 1919. "La paix dans le monde pour l'établissement de la démocratie". Il réclame de plus la création d'une Société des
Nations (SDN ou League of Nation).
De retour aux États-Unis, Wilson présente lui-même le Traité de Versailles pour ratification par le Congrès mais il se heurte à un
puissant courant isolationniste. Par deux fois, en novembre 1919 et en mars 1920, le Congrès rejette le Traité et se prononce contre
l'adhésion à la SDN. Désavoué par le Congrès et une majorité du peuple américain, Wilson connaît donc l'ultime ironie de voir son
propre pays refuser de se joindre à la Société des Nations. Ses efforts de réconciliation des pays européens lui valent néanmoins le
prix Nobel de la paix en 1919 (reçu en 1920).
Documents complémentaires
1– Chronologie des événements.
2- Le traité de Versailles, le 28 juin 1919.
Après quatre années d’une guerre terrible, le premier conflit
mondial de l’Histoire prend fin à Versailles en 1919. « Paix » pour
les uns, « diktat » pour les autres, le traité contient en germe les
causes d’un second conflit, vingt ans plus tard.
Près d’un demi-siècle après la proclamation de l’Empire
allemand, Clémenceau savoure sa revanche : le 28 juin 1919, l’Al-
lemagne vaincue signe le traité de paix dans la galerie des Glaces,
c'est-à dire à l'endroit même où son empire avait été proclamé. La
Première guerre mondiale est finie. Une table a été dressée au mi-
lieu sous la figure emblématique de Louis XIV traversant le Rhin.
La signature a duré 45 minutes. Aucun décorum, aucune musique
pour célébrer ce moment solennel. 27 délégations représentant 32
puissances sont présentes. Sont assis à la table, les quatre représen-
tants des nations alliées : Clémenceau pour la France ; Wilson pour
les Etats-Unis, Lloyd George pour la Grande-Bretagne ; Orlando
pour l’Italie. Müller, ministre des Affaires étrangères et le docteur Bell composent la délégation allemande.
Les négociations ont été difficiles. Une conférence de la paix, qui siège à Paris depuis le 18 janvier, a préparé le traité. L’Al-
lemagne a été tenue à l’écart. Les Alliés mènent seuls les débats. Ils ne sont pas d’accord entre eux. La France veut écarter définiti-
vement le danger allemand et mettre l’Allemagne à genoux. La Grande-Bretagne veut au contraire lui conserver son rang. Les Etats-
Unis rêvent d’un monde pacifié avec la Société Des Nations. L’Italie veut les territoires qu’on lui a promis en 1915. Le traité est
finalement soumis à l’Allemagne, le 7 mai. Il est très dur. Ses contre-propositions, soumises le 29, ont toutes été rejetées. Le pays
refuse de signer. Le 17 juin, les Alliés lui donnent cinq jours pour se décider. L’Allemagne s’incline finalement devant ce « diktat ».
Les conditions sont en effet draconiennes. Reconnaissant sa responsabilité dans le conflit, l’Allemagne perd 68 000 km² de
son territoire, dont l’Alsace et la Lorraine annexées en 1870, et 8 millions d’habitants. Une partie de la Prusse orientale est démante-
lée au profit de la Pologne qui gagne un accès à la mer par le fameux « corridor de Dantzig ». Elle doit verser 20 milliards de marks-
or au titre des réparations réclamées par la France. Elle perd l’essentiel de son minerai et de sa production agricole. Ses colonies lui
sont confisquées. Sa puissance militaire est anéantie… Humiliée, l’Allemagne n’aspirera qu’à la revanche. Une nouvelle guerre se
prépare, que l’on pensait écartée…
http://www.chateauversailles.fr/l-histoire/grandes-dates/chronologie/1919-le-traite-de-versailles