D
ans une perspective de développement durable et
en s’appuyant sur une connaissance de pointe, le
gouvernement du Québec assure la conservation de la
faune et de ses habitats et favorise la création de richesse
par la mise en valeur des ressources fauniques.
Ainsi, ses interventions visent à préserver l’équilibre des
populations fauniques et à en maintenir le nombre à
des niveaux écologiquement et socialement acceptables.
Le gouvernement développe aussi des partenariats et des
programmes avec des organismes de conservation, des
groupes d’utilisateurs et des organismes publics et privés
qui partagent des objectifs fauniques communs. Enfin, il
accorde une attention particulière à la conservation et au
rétablissement d’espèces menacées ou vulnérables ainsi
qu’à l’aménagement et à la restauration d’habitats.
Ces préoccupations s’inscrivent dans les engagements
internationaux que le gouvernement du Québec a conclus
en 1992 dans le cadre de la Conférence des Nations Unies
sur l’environnement et le développement à Rio de Janeiro.
En effet, la Convention sur la diversité biologique reconnaît
que la biodiversité est une préoccupation commune à
l’humanité et qu’elle fait partie intégrante du processus
de développement.
Qu’est-ce que la biodiversité?
La biodiversité désigne la diversité ou la variété du monde
vivant, c’est-à-dire la variété des individus, des espèces et
des écosystèmes. C’est grâce à la biodiversité que les
humains trouvent les ressources naturelles dont ils
dépendent pour satisfaire leurs besoins essentiels.
En fait, 40 % de l’économie mondiale repose sur les
produits biologiques et les processus écologiques.
La biodiversité permet aussi de maintenir un milieu de vie
harmonieux et sain, ce qui a des effets positifs sur la santé
humaine. Une grande variété d’espèces et d’écosystèmes
sont nécessaires pour purifier l’air, assurer la décomposition
de la matière organique, régulariser l’écoulement des eaux
et équilibrer l’ensemble des cycles de la nature.
De plus, la biodiversité permet aux espèces et aux
écosystèmes de s’adapter pour maintenir leurs fonctions et
survivre lorsque surviennent des changements dans
l’environnement. Tantôt écologiques ou scientifiques,
tantôt alimentaires, économiques ou même spirituelles, les
raisons de vouloir conserver la biodiversité sont multiples.
Le maintien de la biodiversité est aujourd’hui un enjeu
planétaire, lié directement à l’avenir de l’humanité.
On admet maintenant que la biodiversité doit être
conservée parce qu’elle procure à l’humanité de
l’approvisionnement (en eau, en nourriture, en bois, en
fibres), de la régulation (par le climat, l’érosion, les
inondations), du soutien (par l’oxygène, les sols, les habitats)
ainsi que des bienfaits socioculturels (par la récréation,
le tourisme, la spiritualité) et ontogéniques
(par l’épanouissement, le développement du
système immunitaire).
grandeur nature
La faune du
Des milliers d’espèces
Le territoire du Québec couvre une superficie de
1 667 441 km2. Avec son demi-million de lacs et ses milliers
de rivières, le Québec renferme près de 3 % des réserves
d'eau douce de toute la planète.
La faune québécoise regroupe environ 648 espèces de
vertébrés réparties dans tous les grands groupes d’animaux,
soit les mammifères, les oiseaux, les poissons, les
amphibiens, les serpents et les tortues. En plus de ces
animaux, elle comprend plusieurs milliers d’espèces
d’invertébrés dont le plus grand groupe est constitué
d’environ 30 000 espèces d’insectes.
Compte tenu des conditions climatiques plus favorables,
c’est au sud et à l’ouest du Québec que les espèces sont
les plus nombreuses. C’est aussi dans ces régions que les
pressions humaines sur les habitats sont les plus fortes,
principalement à cause de l’urbanisation et de l’agriculture.
La faune québécoise se distingue par plusieurs aspects :
on trouve au Québec l’un des plus grands troupeaux de
caribous sur terre et un poisson unique, le chevalier cuivré,
qui nage dans la rivière Richelieu et ne vit nulle part
ailleurs au monde.
Toutes ces particularités nécessitent une gestion rigoureuse
de la faune et de ses habitats, qui est rendue possible grâce
à une expertise poussée et à un suivi attentif des
populations fauniques.
www.mrnf.gouv.qc.ca
La faune en chiffres
Le domaine de la faune constitue un apport important pour
l’économie du Québec, notamment dans les régions. Selon
l’information disponible, près de la moitié de la population,
soit environ trois millions de personnes, pratique des
activités dans la nature :
410 000 chasseurs
815 000 pêcheurs
10 000 piégeurs
1,75 million d’adeptes d’activités fauniques sans
prélèvement (observation, villégiature, etc.)
Ces personnes dépensent annuellement plus de trois
milliards de dollars pour la pratique de leur activité,
permettant ainsi la création et le maintien de plus de
32 000 emplois qui totalisent 818 M$ en salaires. La faune
attire aussi, dans les diverses régions du Québec, un
nombre important de touristes québécois et étrangers
qui y injectent plus de 380 M$ en dépenses par année.
La mise en valeur des ressources naturelles contribue, de
façon importante, à l’économie du Québec, en plus de
constituer l’assise économique de plusieurs régions.
2010-1000
Protection de la faune
En 1867, année de la création de la Confédération canadienne,
le Québec fut la première province à engager des agents de protection
de la faune, les deux premiers « gardes-chasse ». Ces derniers sont à
l’origine d’un groupe qui, aujourd’hui, compte plus de 500 membres.
Les agents de protection de la faune ont le rôle délicat de maintenir
l’équilibre fragile entre l’humain, la faune et ses habitats.
Ils sont responsables de l’application des lois et règlements qui
régissent la faune et ses habitats au Québec. Ces lois concernent
notamment la protection des espèces fauniques et des habitats, ainsi
que la sensibilisation de la population à l’égard de la faune. Leur devise
résume bien leur mandat : protéger, éduquer, prévenir.
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