L`Amiral DOENITZ lui succède et déclare

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57° Année — N° 19.901
CETTE NUIT
la radio allemande
a annoncé :
ÉOITSONI S^LSUV*
Mercredi 2 Mai 1915
L'EST REPUBLICAIN
Grand Quotidien Régional : 1 fir. SO
Rédacteur en chef : jscques ZEHNER
5b", Avenue Foch, NANCY • Tél. 40.01
HITLER est mort
L'Amiral DOENITZ lui succède et déclare :
La fin de l'aventure
h E
chaos est sur l'Allemagne. La
pourriture du régime nationalsocialiste et toute l'horreur de
ses méthodes viennent de s'étaler au
grand jour. L'appareil militaire s'effondre. Les chejs errent à l'aventure
en quête d'un salut impossible.
C'est dans ces circonstances qtfie
meurt, dans Berlin voué a l extermination, Adolph Hitler. L histoire
verra en lui le plus ambitieux et le
plus frénétique de tous les aventuriers. Mussolini, son ami et son premier modèle, qu'il admira jusque
dans sa déchéance, vient de tomber
sous les balles des justiciers populaires. L'a-t-il sa ?
L'Allemagne se rendra à peine
compte de la profondeur de cette
chute. Dans ce qui reste du territoire
d'un troisième Reich orgueilleux et
prétentieux, le désarroi règne en mat
tre. Les luttes civiles se sont déc.enchées. Demain le sol sera occupé par
les armées des démocraties victorieu
ses. Les hommes de main, les organisations du parti, disparaîtront. Rien
ne restera que ça et là une croix
gammée.
Il subsistera, hélas, leg^ fatal du
Fiihrer, une mentalité déformée et
faussée de toute. une nation aveugle. Et rien n'est plus incompréhensible devant cette mort que l'engouement de l'Allemagne, toutes classes
et toutes traditions comprises, pour
un personnage dont le seul moteur
agissant fut la haine jointe au manque de discrimination.
Hitler était un mégalomane Rien
d'étonnant qu'il ait invoqué l appui
de la Providence dont il se prétendait le mandataire. « Ouvrier d occasion et manœuvre, dessinateur et
aquarelliste », il était devenu soldai
en 19!4, ne sachant que faire de sa
personne. Reconvalescent à l hôpital
de PaseWalk, en Poméranie, que
viennent d'occuper les Russes, il y
vécut la Proclamation de la révolution de 1918 par les marins mutinés
je la Baltique. Et c'est là qu il apprit combien la mentalité du pttofte
allemand se laisse impressionner facilement.
Sa carrière est connue. Il Va dépeinte lui-même dans un livre « Mein
Kamof », qui restera le signe sensible de son esprit tourmenté et de
sa conception effarante des hommes
et des faits.
Adepte de T astrologie comme W al
lenstein. le chef militaire de la ffuerre de 30 ans. immortalisé par Schiller, il croyait que sa chance se terminerait avec sa 55e année. Il meurt
Agé de 56 ans et un mois.
« Fiihrer, commande et nous te
suivons I », avait dit Gœbbels, héraut tapageur d'une gloire présumée.
Croyait-il alors qu'il aurait un jour
à sombrer avec tout Vappareil monstrueux d'un système Politique insensé dans la mort et la destruction ?
Quelques heures, quelques jours au
plus après la disparition de celui qui
s'entendait dire avec complaisance
qu'il était le plus grand chef que le
monde ait connu l
En réalité, eue restera-t-il de ce règne de l'incohérence ? Le souvenir
populaire d'un réalisateur sur le plan
social joint à un prometteur d orviétan pur le plan politiaue et à un
prophète du règne millénaire de la
race germaine. La légende s emparera de lut comme de Barberousse, et
le comparera à Parsifal et à Siegfried Déjà l'A llemand, enclin aux
mythes. Cherche des coupables, responsables de la fin tragique de son
héres. Il accuse les Américains et les
An viais de l'avoir trahi dons la lutte
co->*re la Russie et ses idées.
D^ns'Berlin en feu et en sang, le
Fiihrer a entendu, avant de périr,
le bruit de la lutte géante qui marque la fin de son entreprise éphémère Lui qui accusait les chels de la
dernière guerre d'avoir fait mourir en
Vain les soldats allemands pour une
cause qu'ils n'avaient su comprendre,
s'en va après avoir perdu non seulement son armée, mais iusqu au dernier lambeau du territoire.
Et le monde entier re"^irf nlus
librement.
/. ZENNER.
U
« Mon devoir est de sauver Se peuple allemand de sa destruction
par le bolchevisme, La lutte ne conii&ue que pour cette tâche »
Frontière allemande, 1 mai. — La radio allemande a fait,
à 22 heures, la déclaration suivante :
On annonce du G. Q. du fiihrer que notre fùhrer Adolf
Hitler est tombé, cet après-midi, à son poste de commandement a la chancellerie du
Reich, combattant jusqu'à son
dernier souffle pour l'Allemagne contre le bolchevisme.
Le 30 avril, il avait désigné
pour lui succéder ie grandamiral Dœnitz.
L'annonce de la mort d'Hitler fut précédée, à la radio de
Hambourg, par de la musique
wagnérienne et, en particulier,
par le « Crépuscule des dieux ».
Puis, suivit l'annonce qu'une
importante déclaration allait
être faite. Vint ensuite la
« 7 Symphonie », de Bruckner. Enfin, ce fut l'annonce de
la mort d'Hitler.
Pendant ce temps, la radio
du sud de l'Allemagne donnait
de la musique légère.
L'amiral DOENITZ
er
DEUX CRIMINELS ONT PAYE
e
Le nouveau <fiihrer»
fait appel au peuple allemand...
radio
Frontière allemande. — Immédiatement aprèb l'annonce faite par la
en
allemande de la mort d'Hitler, le « grand amiral ». Dœnitz, commandant
proclamation
radio
la
par
lancé
allemande,
a
chef de la marine de guerre
suivante au peuple d'Allemagne
« Hommes et femmes allemandes,
notre
WehrmaclU,
la
soldats de
fuehrer Adolf Hifler est tombé. Notre
hodeuil
et
en
est
entier
tout
peuple
nore sa mémoire. »
« Hitler avait reconnu le danger que
constituait le bolchevisme et il a consacré sa vie à le combattre. A la fir
Frontière allemande — Le doc
de son combat et d'une vie qui n'a
tour Scharping, qui avait souvent
jamais dévié du droit chemin, vient se
prédit, à la radio de Berlin, te
placer sa mort héroittue dans la catriomphe final de l'Allemagne, a
pitale du Reich.
déclaré à la radie de Hambourg :
service
a Toute sa vie n'a été que le
« La guerre touche à sa fin. Elle
du peuple allemand. Sa lutte centre
peut se terminer demain. Des cenle bolchevisme n'a pas seulement protaines de milliers, des millions
fité à l'Europe mais au monde entier.
d'enfants et de femmes allemandes
pour
lui
désigné
« Le Fùhrer m'a
éplerent à la fenêtre, dans les rues
succéder. Pleinement consoient de mes
vides, le retour d'un pere ou d'un
oo
m
m
ariépoux qui ne reviendra pas. Nous
responsabilités, je prends le
saluons aujourd'hui ces héros qui
de ment du peuple allemand en eee
sont tombés pour que l'Allemagne
heures fatales.
connaisse des jours meilleurs, s
« Mon premier devoir est rte sauver
destruction
le peuple allemand de sa
par le bolohevisme. Et si la lutte continue, c'est uniquement pour achever
cette tftehe.
a Aussi longtemps qu'Anglais et
Américains nous empêcheront de réaliser cette fin, nous nous défendrons
aussi contre eu*. Anglais et Américains ne se battent pas pour leur*
propres intérêts, mais pour la diffusion du bolchevisme.
« LA GUERRE
TOUCHE A SA FIN »,
déclare la radio de Hambourg
Le temps n'est plus où les deux responsables de la guerre la plus
effroyable que le monde ail connue passaient en triomphateurs devant des hordes de fanatiques. L'un est tombé en lâche sous les balles des patriotes italiens, l'autre sombre dans l'enfer d'une bataille
perdue, après avoir sacrifié son pays et son peuple par son acharnement démentiel à prolonger une résistance inutile.
LA CARRIÈRE DE CELUI
QUI VOULAIT ASSERVIR LE MONDE
20 avril 1889. — Naissance d'Hitler à
Braunao-sur-Irvn en Autriche.
1914. — Hitler s'engage au I6« régiment d'»nfanterie bavaroise.
14 octob e 1918. — Il est blessé et
gazé.
16 septembre 1919. — Il adhère au
parti ouvrier allemand.
24 février 1920. — Il expose, devant
2.000 auditeurs. les 25 points du programme du nouveau parti, qui p end le
nom cte parti national-sociafiste (N.S.
D.A.P.).
21 juillet 1920. — Il est nommé
président de ce parti.
9 novembre 1923. — Putsch de Munich.
6 février 1924. — U est condamné
à 5 ans de prison. Il est enfermé à la
r
r
forteresse de Landsberg sur la Lech et
y rédige « Mein Kampf ».
20 décembre 1924. — II est amnistié
et reconstitue son parti.
14 septembre 1930. — Il remporte
6 millions de voix aux élections et gaparlement.
gne 107 sièges
31 juillet 1932. — Il gagne 130 sièges aux élections générales et son parti
devient le plus poissant du nouveau
Reichstag.
30 janvier 1933. — Il est appelé par
Hindenburg à la présidence du gouvernement.
5 mars 1933. — Hitler dissout le
Reichstag Les nouve-ties élections lui
donnent 290 sièges soit ta majorité
absolue.
(Voir la suite page 2)
(Voir la suite page 2)
HORTHY
prisonnier
des Américains
Etat-major des forces expéditionnaires alliées :
La 7e armée américaine. Qui a
fait prisonnier plusieurs personnalités de marque au cours dse derniers jours, a capturé Idans un
château à Wilheim l'ex-régent' de
Hongrie Horthy et sa famille.
En outre, la 7e armée américaine
a découvert dans sa maison à Garmisch-Patenkirchen le feldmaréchal List. Le feld-maréchal Rit ter
von Leeb a de son côté été appréhendé près de Fussen, alors qu'il
travaillait dans son jard'.n, et le
maréchal von Kleist a été également capturé.
HIMMLER et HITLER à une époque où ij premier ne pensait sans doute pas qu'U serait amené è
offrir un jour aux Alliés la reddition inconditionnelle de l'Allemagne.
î
QUATRIÈME PAGE
L'EST RAPUBI.ICAIN
La mort d'HITLER
DQE NITZ s'adresse
au peuple allemand
t MAI IMS
SES
DEBUTS
SA CARRIÈRE
(Suite de la page / )
Le 22 mars de la même année, il reçoit les pleins pouvoirs à une majorité
écrasante, et la l«r décembre 1933, !«
« Pour réaliser tout cela, j'ai besoin N. S. S. A. P. est identifié à l'Etat.
(Suite de la page \)
30 juin 1934. — « Purge » nazie :
c Ce que le peuple allemand a réa- de votre arôe. Maintenez l'ordre et i«*
discipline
dans les villes et les cam- .'e capitaine Rœhm, Ernst, et d'autres
lisé et «euffert est unique dans l'histoire. Dans ses temps de majeur qui pagnes. Que chacun fasse son devoir dirigeants nazis sont, massacrés sur les
vont venir, je ferai mon possible pour et nous saurons alléger tout ce qui est ordres d'Hitler. Le général Schleicher
rendre la vfe supportable à nos cou. en notn pouvoir, le Seigneur ne nous est assassiné à Berlin.
25 juillet 1934. — Assassinat du
rageux femmes, hommes et entants.
abandonnera pas. »
chancelier Do!Ifus à Vienne.
1er août 1934. — Mort d'Hindenburg;
Hitler est proclamé chancelier et Reichsfuhrer de l'Allemagne.
13 janvier 1935. — Accord ent^e le
parti national-scciahste et ia Reichswehr.
15 janvier 1935. — Plébiscite de la
Sarre.
15 mars 1935. — Première violation
du traité de Versailles. Rétablissement
du service militaire obligatoire en AlApres la proclamation lancée au peuple allemand, l'amiral Dœnitz a
lemagne.
«dressé l'ordre du jour suivant à l'armée allemande :
Mars 1936. — Occupation militaire de
« Mes camarades,
les femmes et les enfants à la mort la région rhénane sur la rive gauche du
« Le Fiihrer est tombé. Fidtle à son ou à l'esclavage. Le serment de fidé- Rhin.
Idéa» ; sauver les peuples de l'Europe lité que vous avez prêté au Fiihrer,
25 novembre 1936. — Signature du
du bolchevisme. Il a risque sa via, vous le devez maintenant à moi, le pacte antikommintern avec le Japon.
12 mars 1937. — invasion do l'Autri®t il a trouvé la mort dos héros. Le successeur du Fiihrer.
a Soldats allemands, faites votre de- che et « Anscbluss ».
plus grand des héros de l'histoire de
Mars 1938. — Déclenchement de ta
l'Allemagne a quitté la scène; pleins voir ! La vie même de notre peuple
campagne contre la Tchécoslovaquie.
de vénération et de deuil, nous incli- est en danger ! »
29 septembre 1938. — Accord de Munons profondément nos drapeaux denich.
Les trôupes allemandes occupent
vant lui.
le ' enderna.'nr le pays des Sudèies.
« Le Fubrer m'a désigné pour l i
Mars 1939. — Occupation de toute
succéder à ia tête de l'Etat et comme
la Tchécoslovaquie et nomination d'un
commandant suprême de la Wehr* Protecteur » allemand à Prague.
macht. Je prends le commandement
23 mars 1939. — Annexion de Me.
de tous les services des forces armées
mel.
Hitler saluant Hindenburg, quelques semaines après sa prise du
Paris. — Le grand amiral Karl Dœallemandes, avec la volonté de pour22 ju. I !et 1939. — Déc.enchement de
pouvoir, au cours d'une cérémonie au mémorial aux morts à Berlin.
suivre la lutte contre le bolchevisme, nitz, fils d'un ingénieur, est né le la campagne pour Dantzig.
16
Dernere
septembre
1891
à
Hitler, Goering, Roeder et GoebbeLs.
Berlin. Entré comjusqu'à ce que des centaines de mil23 août 1939. —— Signature du pacte
liers de familles allemandes de l'Est me cadet dans la marine impériale le de non ag-ession germano-soviétique.
er
,-r
1
avril
1910, il fut nommé lieutenant
soient libérées de l'esclavage et sau
septembre 1939. —
a bord du croiseur « Bresiau ». le 27 lemande contre la Pologne.Agression alvées de la destruction.
Hitler
1913, et, en 1916, appelé com- sur le front et désigne pour lui part
suc« Contre les Anglais et les Améri- septembre
me
cains, je poursuivrai la lutte aussi rins. professeur à l'école des sous-ma- céder, au cas où il disparaîtrait, le maréchal d'empire Hermann Gœririg, ou à
longtemps qu'ils nous empêcheront de
, Le lec mars 1918, il prit le comman- défaut cfe ce dernier. Rudolf Hess.
lutter centre le bolchevisme. La si- dement
du soas-marin «_ UC 25 » et. un
3 septembre 1939. — Déclaration de
fation exige de vous, qui avez déjà peu plus tard,
celui du « UB 6 08 ». guerre de la France et de l'Angleterre.
accompli tant d'exploits historiques, A
bord
de
ces
9
avril 1940. — Invasion de la Norbâtiments,
il
participa
Reuter apprend
ot qui souhaitez la fin de la guerre,
activement dans la Méditerranée à la vège et du Danemark, puissances neu- Copenhague, aurait de Stockholm que le comte Bernadotte, de retour de
da nouveaux efforts. J'exige de vous guerre
informé le roi Christian de Danemark des
tres.
sous-marine.
d évacuation de son pays par les Allemands. La radio suédoise conditions
la discipline et f'obéissance.
a annoncé
Après la guerre, il fut appelé au ser9 mai 1940. — Invasion de la Belgi- que les troupes
allemandes
commencent à se retirer des grandes villes de
« Le chaos et l'anéantissement ne vice d'inspection des sous-marins. Pro- que et de la Hollande, puiss®nces neudans
laquelle
se
ve Copenhague
trou
peuvent être évités que si vous exé- mu capI-.ainé de corvette en 1928, il se tres. et déclenchement de l'offensive
Mais
cette
information
.4 est* dementie.
cutez mes ordres sans réserve. Celui vit attribuer en 1930 les foncions q
allemande à l'ouest.
e
qui recule devant son devoir est un premier officier de l'état-major
25 octobre 1940. — Entrevue de MonStockholm. — Trois membres du mi- des manifestations de masse se sont
marilâche et un traître, car II livre ainsi time de la mer du Nord a
nistère des Affaires étrangères se ren- déroulées hier en Norvège et au DaWiihelmsha- toire entre Hitler et Pétain.
6 avril 1941. — Les Allemands en- dront
fen.
aujourd'hui à Copenhague. nemark. A aucun moment, les AlleAprès la médiation du comte Berna- mands n'ont osé intervenir.
Commandant du croiseur « Emden » vahissent la Grèce et la Yougoslavie.
22 juin 1941. — Dénonçât ion du dotte, il semble acquis que les Alle1;'3L d effectua une eroisière dans
1 Oeean Indien, au retour de laquelle, pacte germano-sov:étique et agression mands ne résisteront pas au Daneen été 1935, il fut nommé commandant allemande contre l'U.R.S.S.
mark, même si le Reich ne capitule • PARIS, — Les détenus des bagnes alle11 décembre 1941. — L'Allemagne dé- pas. On est persuadé, dans la capitale mands libérés, ayant à leur tête M. Bolen chef des sous-marins récemment
mis en service. 11 surveilla personnel- clare la guerre aux Etats-Unis.
suédoise, que cette semaine verra la
préfet du Rhône, ont ranimé hier aprèslement ! éducation des jeunes com- ,..^P 'uil ,et 1944. — Attentat contre libération des pays nordiques.
midi la flamme au tombeau du Soldat Inmandants de sous-marins et y apporta Hiter à son quartier général.
La radio britannique annonce que connu.
toutes les qualités d'un technicien
emerite.
Contre-amiral depuis 1930, il était
nomme le 21 avril 1940, par Hitler,
vice-amiral. En récompense des coups
portes ^par les sous-marins allemands
dans 1 Atlantique, Dœnitz fut nommé
amiral le 14 mars 1942. Enfin, en janvier 1944. l'amiral Dœnitz était promu grand amiral et prenait le comAvec la presque totalité de la vilfc
entre les mains de l'armée rougé, la mandement en chef de la marine de
bataille de rues décroît rapidement guerre allemande.
a intensité et la liquidation complète
de la garnison ennemie n'est plus
qu'une question d'heures.
Les Russes combattent au delà de
Stockholm - Le comte Bernadotte est rentré hier matin à
la porte de Brandebourg. Quelques
Stockholm, n n'a voulu
points de résistance 6ub6istent aux
faire aucune déclaration au sujet de ses négociations avec les Allemands.
abords de l'Alexanderplatz e; dans
le Tiergarten.
On mande de Stockholm à l'agence ier que le comte Bernadotte s'est enUn
Reuter :
tretenu, au cours du voyage qu'il
correspondant de « L'Etoile
Rougé » déclare que la Luftwaffe a
Le comte Bernadott e*" rentrant
n vient d'effectuer, mais avec de hautes
établi des écrans de fumée alin de
personnalités militaires allemandes,
Suède,
s'est
arrêté
hier
sorir
à
l'hôtel
Cité du Vatican. — A la v-eifle
tenter de ravitailler en munitions les
d'Angleterre à Copenhague. Le com- dont le maréchal von Busch. comde la cessation des hostilités, »e
derniers îlots de résistance allemands
mandant
en chef des forces allemante.
qui
serait,
dit-on,
porteur
d'une
Pape s'apprêterait, dit-on à lan
ou des groupes de S.S. combattent fuproposition de reddition incondition- des de l'Allemagne du Nord, et l'amicer au monde un message par
ral
rieusement bien que se sachant conDœnitz,
nelle
adressée
commandant la flotte
par Himmler aux gou
radio.
damnés à une mort certaine.
vernernents britannique, américain et allemande.
soviétique, a refusé de faire la moinDes personnalités politiques et midre déclaration aux journalistes qui litaires suédoises auraient assisté à
le questionnaient.
ces conversations.
Comme on lui demandait s'i< reD autre part, au cours de son pastournerait en Allemagne pour conti- sage à Copenhague, le comte
Sous un ciel nuageux où de timides
Bernanuer ses conversations, le comte Rèr- dotte a rencontré Werner
Best, mi- apparitions du soleil ne réussissent pas
Trois ordres du jour du
à tiédir l 'air refroidi par la chute de
Londres — Le « Times » apprend ruadotte a répondu négativement et a nistre du Reich au Danemark.
Staalne ont annoncé bier soirmaréchal
ajouté qu'tl rentrerait à Stockholm
la prise
neige de la nuit dernière, le* Paride Brandebourg par les tioupes dé ue Madrid que. selon des propositions aujourd'hui.
siens ont défilé en pardessus pour la
Joukov; de Stralbund, Grimmen, Dern- qui ont été faites au prétendant don
fête du Ie' mai.
mm. Mathin, Waren et Wesenbere Juan par un émissaire du général
Londres — En général. l'impre^
Groupée place de la Bastille et dans
par celles de Rokossovsky ; enfin de Franco, un conseil de régence, comslon
demeure
à Londres iju'one im- toutes le rues avoisinantes. les multiBoguine. Skoczow, Frenstat Cadea et posé de quatre membres, serait consportante
déclaration
titué
sera
en
faite
auples
vue de préparer la restauradélégations, par le faubourg
Vellka-Bytca dans les Carpathes par tion
jourd'hui
la séance des Communes, Saint-Antoine, gagnent la place
de la monarchie Les négociales forces de Yeremenko.
de la
TiOndres. — La radio britannique mais on n'écarté
pas la possibilité Nation.
tions seraient très avancées.
m nonce que ce n'est pas avec Ht min- du un
événement décisif soit annoncé
A 14 h. 45, le cortège, musique de la
avant cette réunion.
Ville de Paris en tête, s'ébranle. SuiLes milieux officiels londoniens met- vent • la C. G. T., le Comité central du
tent l'opinion britannique en garde parti communiste, le Comité directeur
contre toute impatience qui pourrait du parti socialiste, puis des rescapés
se manifester à propos des offres de des camps d AuschwiU, de Ravenspaix faites par les Allemands. Cette bruck. des Buchenwaid. Viennent enresarve semble destinée à calmer le suite les représentants de mouvements
publtc. dont l'état d'esprit est telle- de résistance, puis les délégations synment tendu qu'il risque de dépasser dicales de Paris et de banlieue Aules événements qui vont pourtant très dessus de plusieurs groupes se détavite.
chent des potences où est pendue l'efM. Churchill a présidé lundi la réu- figie de Pétain. Elles sont accueillies
n
1 V
e d
n01 d est du lac de
aux cris de M Pétarn au poteau ».
^ection L Tr ente et dû coi*du'Brenn^I^Véné^
Garde, en nion du cabinet britannique dont « mort
' " au de , a
aux traitres »
laT^rm"' progresse
leur coie, les farces de Tito ont atteint
de la Piave. De tous les membres ont « maintenu le
De nombreuses banderolles expriTri. ste el R.,L.
contact
•
toute
la
Journée pour suivre
Néo-Zélandais de la 8* armée avec les
«a
jonction
des
ment
des
mots d'ordre ou des revenheure par heure, l'évolution de là
a
T"Î5
un front um.ue existe, dores et déjà, Yougoslave^
dications, ou bien rendent gloire aux
situation diplomatique.
de
^
e
arrnees
alliées. Tout le long du parAu nord du massif bavarois, la 7
cours, une foule dense acclame les
armée opère à 24 klm. au delà de Fus.
manifestants.
son et serait à portée de cano d'Ions.
Cours de Vincennes. le cortege s'imNew-York — La radio américaine
bruck.
mobilise devant une tribune tapissée
déclarait hier soir que dans
Le même Radio-Luxembourg annonles mi
rougé. Georges Buisson, secrétaire
de
lieux politiques de Washington on
çait hier soir que les Américains viende la C G T., se fait l'avocat du
considère que les bruits d'après lesnent d'atteindre l'Inn, près de Brauprogramme
du C. N. R u demande
nau, ville natale d'Hitler. La ire ar_
que? ,°!î pouvait s'attendre à
me
capitulation
La radao française a envoyé le sa- tion
mèe française opère, elle aussi, en Au.
allemande d'une façon que cesse la mansuétude à l'égard des
de
J
traîtres,
indépendance
en
autrichienne.
particulier de Pétain
triche, à l'est du lac de Constance. En- lut de la France aux habitante de
éîé Sans '^dément. On
Un rapatrié de Buchenwairi. Paul
." 5? n est pas en conquérants, a
tes», plus a l'est, la
,a caPital
fédérale,
armée améri- I Autriche en proclamant la volonté ajouté la radio, mais en libérateurs n »,v5?A*
e
caine qui marche en direction de du gouvernement de ia République que les soldats
6
au noin de ses camar 8
Ue PréC
s avant
rades
français pénètrent sur quelque" Jour!" ' "
'
Linz est, à son tour, entrée en Au- française de participer à la restaura le sol
de 1 Autriche ».
Mrne Couette, de PU nion des Synditriche, à l'est de Passau.
Dans la partie nord du front, la
a IS IenS
Jo femmes
r
" exPrime les revend ica
tions Hdes
3 armée britannique possède mainte
M. Henaff. secrétaire général de
San Francisco. — De très hautes
•tant une solide tête de pont sur la
Une communication
rive droite de l'Eibe.
officielle du la défense d'Oléron s'est rendu dans personnalités
américaines
de
San i Union, compare Pétain à Bazaine et
Francisco prévoient que le départ de proteste croître la politique des salaiHambourg se trouve largement dé- Q. G. du front de l'Atlantique annon- la soirée.
M. Molotov est imminent.
bordé et les blindés britanniques sent
Au. secrétaire de la
Dans l'Ile (FOléron, nos troupes se
-r Monmou5se
à une trentaine de kilomètres du
UC*iT
salue les nations libres qui
v
grand port balte de Lubeck. A:nsi se- sont emparées de Saint-Pierre et, pourcombattent le fascHme II demande
suivant
rapidement leur progression
ra bientôt coupée la roule terrestre
q'ie, le traître Pétain soit châtié « vite et bien ».
de retraite aux forces allemandes qui dans le nord de l'Ile, ont nettVyé les
On
derniers nids de résistance e/rhemis, pes confirme à Londres que les trousont encore au Danemark et l'on com
Pendant que les orateurs parlent, le
australiennes
ont débarqué dans
Francisco.
taisant
de
nombreux
L'Argentine,
la
prend leur hâta à l'évacuer.
prisonniers
n i? blanche et
cortège continue à défiler, s'écoule
l'île de Bornéo. Les unités alliées sont Russie
Le commandant allemand susurant appuyées
l'Ukraine sont ad- lentement derrière les tribunes
par uns forte aviation
et M
mis à la conférence de San Francisco
disloque.
...et lance un ordre du jour
à la Wehrmacht
LE « mûMD AMIRAL »
DŒNITZ
Evacuation * imminente
du Danemark par fa Wehrmacht
L'AGONIE
DE BERLIN
QUI LE COMTE BERNADOTTE
La liquidation totale de la garnison
n'est pins qn'uae qnestiaa d'heures
A-T-IL RENCONTRÉ EN ALLEMAGNE:
Le Pape s'apprête
à lancer un message
au monde
Trois ordres du jour
de Staline
Himmler ou les chefs militaires ?
LE 1" MAI
Le peuple de Paris
a défilé de la Bastille
à la Nation
Franco songerait
à restaurer la monarchie
Von Bosch et DoenBz
auraient pris part aux entretiens
Impatience féirile à Londres
Les Alliés réalisent un front unique
DE LA FRONTIÈRE DES ALPES A LA BALTIQUE
Ce n est pas enconquérants,mais en libérateurs
Palence, dit-on également à New-York
que les Français entrent en Autriche
OLERON EST NETTOYÉE
iVo'c'o» sur le point de regagner Moscou
DÉBARQUEMENT A BORNÉO A
SAN FRANCISCO
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