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qu'à gratter le vernis superficiel pour constater que la théorie VIH du SIDA soulève bien plus de
questions qu'elle n'en résout.(1, 63, et voir note n°1 en fin d'article)
Les débuts du SIDA
Les quelques années conduisant à l'ère du SIDA et à la découverte du VIH sont très révélatrices. À
cette époque, une minorité de jeunes homosexuels se disant "libérés" et vivant en promiscuité dans
certaines grandes villes américaines se mirent à développer de plus en plus de maladies jusqu'alors
rares, telles que les formes létales du sarcome de Kaposi et d'une pneumonie fongique appelée PCP.
Il n'était dès lors pas déraisonnable de faire l'hypothèse d'un microbe infectieux transmis par des
pratiques sexuelles effrénées et hasardeuses, agrémentées de prises de drogues avec partage
d'aiguilles, mais on savait déjà en 1981 que l'effondrement immunitaire pouvait avoir de multiples
causes. Certains considéraient que ces maladies résultaient des nombreuses agressions corporelles
que constituaient les maladies nombreuses et variées, les toxines et les traitements médicamenteux
qui, depuis la fin des années 1970, étaient devenus le lot habituel du style de vie des homosexuels
consommateurs de drogues.
Pour se faire une idée de l'ampleur de ces agressions, il suffit de se reporter au livre de la journaliste
anglaise Neville Hodgkinson intitulé "AIDS, the failure of contemporary science ; how a virus that
never was deceived the world" ("SIDA : l'échec de la science contemporaine ou comment un virus
qui n'a jamais existé a trompé le monde entier".(29) Elle y décrit en ces termes la ribambelle
d'infections subies par Michael Callen, aujourd'hui décédé : "Uréthrite non spécifique (UNS),
hépatite A, nouvelle UNS accompagnée de blennorragie, amibes [parasites intestinaux] et hépatite
B, encore UNS avec blennorragie, encore amibes, shigella, hépatite non-A non-B, giardia, fissures
anales, syphilis, à nouveau blennorragie (pénienne, anale et orale), encore blennorragie, shigella
deux fois, encore amibes, herpès simplex types I et II, verrues vénériennes, salmonellose,
chlamydia, cytomégalovirus (CMV), virus d'Epstein-Barr (EBV), mononucléose et cryptosporidiose
(une maladie du bétail !)".
Effectivement, une étude précoce menée par le CDC (US Centers for Disease Control) a confirmé
que les cent premiers hommes ayant contracté le SIDA avaient eu en moyenne 1120 partenaires
sexuels chacun au cours de leur vie.(30) Callen disait lui-même qu'à CHAQUE FOIS qu'il avait un
rapport sexuel, il attrapait un assortiment de maladies vénériennes. Comme on considère que l'état
de santé dépend de l'état immunitaire, la nouvelle "maladie" reçut en 1981 l'appellation GRID (Gay
Related Immune Deficiency, "Déficience Immunitaire Liée à l'Homosexualité - DILH"). En fait,
aucune de ces maladies n'était nouvelle. Certaines d'entre elles étaient, bien avant l'ère du SIDA,
connues pour frapper les utilisateurs de drogues et les hémophiles. Ce qui était nouveau, c'était le
développement exponentiel de leur prévalence chez les homosexuels masculins.
Technologie et virologie
En même temps que débutait l'ère du SIDA, se développait une technique permettant de distinguer
et compter les différents types de lymphocytes. On remarqua que certains malades du SIDA
présentaient une réduction du nombre de leurs cellules T4 "helper", et on décréta (sans aucune
preuve) que ces cellules étaient tuées par quelque agent infectieux les prenant pour cible. Cette
réduction des T4 devint la caractéristique même du SIDA et constitua le critère de mesure de la
déficience immunitaire. Cette "Immuno-Déficience Acquise" (qui a donné naissance au IDA du
terme SIDA) entraînait les maladies qui constituent le Syndrome clinique (le S de SIDA). L'idée
que les cellules T4 mouraient et que le SIDA était contagieux conduisit tout droit à la théorie posant
que le SIDA est provoqué par un microbe.
Dans les cinq années précédant l'ère du SIDA, les laboratoires du monde entier prenaient
conscience l'un après l'autre du fait que les recherches visant à prouver l'origine virale des cancers
humains ne conduisaient à rien... Dans les années 1970, le Dr Robert Gallo (le fameux
"codécouvreur" du virus du SIDA) et ses collègues prétendirent avoir découvert trois rétrovirus
humains. Le vocable "rétrovirus" fut choisi par référence à l'aptitude de ce virus à répliquer en ADN
l'ARN qui constitue son génome, processus inverse de celui qu'on avait jusqu'alors considéré
comme unique (de l'ADN vers l'ARN). En 1975 fut annoncée la découverte du premier rétrovirus