durée et le chômage des jeunes. En outre, les rapports par pays publiés en février font référence à
plusieurs indicateurs en matière sociale et d’emploi. L’intégration de nouvelles variables en matière
d’emploi dans le tableau de bord est le résultat concret de l’engagement pris par la Commission de
renforcer son analyse des déséquilibres macroéconomiques.
MESURES RELEVANT DE LA PROCÉDURE CONCERNANT LES DÉSÉQUILIBRES
MACROÉCONOMIQUES
Pour quels pays la Commission publie-t-elle des bilans approfondis?
Dans son rapport 2016 sur le mécanisme d'alerte, publié en novembre 2015 parallèlement à l'examen
annuel de la croissance 2016, la Commission annonçait la publication de bilans approfondis pour 18
États membres: Belgique, Bulgarie, Allemagne, Irlande, Espagne, France, Croatie, Italie, Hongrie,
Pays-Bas, Portugal, Slovénie, Finlande, Suède, Roumanie, Royaume-Uni, Estonie et Autriche.
Dans le rapport sur le mécanisme d’alerte, la Commission fonde son évaluation sur une lecture
économique des indicateurs du tableau de bord liés à l’évolution de la compétitivité, de l’n
endettement, des prix des actifs, de l’ajustement et des liens avec le secteur financier. De plus, la
Commission tient compte d'un ensemble d’indicateurs auxiliaires.
Quels sont les résultats des bilans approfondis pour les différents pays? Et quelles sont les
prochaines étapes?
Les principales constatations peuvent être résumées comme suit.
La Bulgarie, la Croatie, la France, l’Italie et le Portugal présentent des déséquilibres excessifs.-
La Finlande, l’Allemagne, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède et la Slovénie présentent des
déséquilibres.
-
L'Autriche et l'Estonie, qui ont fait l’objet de bilans approfondis pour la première fois cette année,
ne sont pas considérées comme connaissant des déséquilibres. La Belgique, la Hongrie, la
Roumanie et le Royaume-Uni ne présentent pas de déséquilibres selon notre analyse.
-
Les résultats des bilans approfondis seront pris en considération lors des prochaines étapes du
semestre européen. Tous les États membres qui présentent des déséquilibres ou des déséquilibres
excessifs (sans faire l’objet d’u ne procédure concernant les déséquilibres excessifs) seront soumis à un
suivi spécifique, adapté au degré et à la nature des déséquilibres. La mise en place d'un dialogue
renforcé avec les autorités nationales, de missions et de rapports d’avancement permettra de renforcer
la surveillance des mesures politiques prises.
Quel est l'objectif des bilans approfondis?
Les bilans approfondis évaluent si des déséquilibres ou des déséquilibres excessifs existent dans les
États membres visés par le rapport sur le mécanisme d’alerte. Ils examinent certains paramètres de
l’économie des États membres tels que la viabilité de l’évolution des comptes extérieurs, l’épargne et
l’investissement, le taux de change effectif, les parts de marchés d’exportation, la compétitivité des
coûts et hors coûts, la productivité, la dette publique et privée, les prix du logement, les flux de crédit,
les systèmes financiers, le chômage et d’autres variables. Les facteurs à l’origine des déséquilibres et
les risques qu’ils entraînent diffèrent d’un pays à l’autre. Les bilans approfondis tiennent également
compte de la dimension «zone euro» des déséquilibres macroéconomiques et de leurs conséquences
possibles sur la zone euro dans son ensemble.
Depuis novembre dernier, les services de la Commission sont en contact étroit avec des experts des
autorités nationales et des parties prenantes afin de recueillir les informations les plus récentes. Les
bilans approfondis font partie des rapports par pays.
Quelles sont les conclusions économiques générales des bilans approfondis?
L'ajustement des déséquilibres existants a lieu dans un contexte difficile. En particulier, le
ralentissement de la croissance nominale lié au niveau très faible de l’inflation ralentit le processus de
désendettement, tandis que l’affaiblissement de la demande mondiale réduit les perspectives d’une
reprise tirée par les exportations. Pourtant, la correction des déséquilibres progresse.
Dans les pays présentant un niveau élevé de passifs extérieurs, les déficits importants de la balance
courante antérieurs à la crise ont été considérablement réduits, voire transformés en excédents. Dans
certains États membres, les excédents subsistent et restent considérables. La compétitivité des coûts
s’est globalement améliorée et on constate un ajustement structurel sous la forme d'un transfert des
ressources vers le secteur marchand.
Le chômage diminue, bien qu’à des degrés divers selon les pays. Le solde extérieur de la zone euro
affiche actuellement un des excédents des comptes courants les plus élevés au monde. Les excédents
enregistrés par certains pays se distinguent par leur taille et reflètent la faiblesse de la demande
globale. Cette situation peut indiquer un excès d’épargne intérieure par rapport à l'investissement.