Structures Fiche de cours G ROUPES (1 LOI ) A NNEAUX (2 LOIS ) ▷D ÉFINITION(Groupe) : ensemble G muni d’une loi de composition interne ∗ : ▷D ÉFINITION(Anneau) : ensemble A muni de deux lois + et · tel que 1/ (A, +) groupe commutatif (élément neutre noté 0). 2/ la loi (produit) · est interne et associative. 3/ le produit est distributif à droite et à gauche par rapport à l’addition. 4/ il existe un élément neutre, noté 1, pour la multiplication. 1/ (associative) a ∗ (b ∗ c) = (a ∗ b) ∗ c, 2/ (élément neutre) ∃e ∈ G, ∀g ∈ G, g ∗ e = e ∗ g = g , 3/ (symétrique) ∀g ∈ G, ∃g ′ ∈ G tel que g ∗ g ′ = g ′ ∗ g = e. ▷D ÉFINITION(Sous-groupe) : H est un sous-groupe de (G, ∗) si H muni de ∗ a une structure de groupe. ▷D ÉFINITION(Vocabulaire) : soit (A, +, ·) un anneau ▷P ROPOSITION(Caractérisation des sous-groupes) : H ⊂ G non vide est un sous-groupe de (G, ·) ssi ∀x, y ∈ H , x · y −1 ∈ H . Û A est commutatif si la loi · est commutative. Û a ∈ A est un diviseur de 0 s’il est non nul et s’il existe b ̸= 0 tel que ▷P ROPOSITION(Caractérisation des sous-groupes) : H ⊂ G non vide est un sous-groupe de (G, ·) ssi ∀x, y ∈ H , x · y ∈ H et x −1 ∈ H (H est stable par la loi et par passage au symétrique). Û A est intègre s’il n’a aucun diviseur de 0. Dans ce cas un produit est ▷D ÉFINITION(Morphisme de groupes) : soit (G, ∗) et (G ′ , ∗′ ) deux groupes. On appelle morphisme de groupes entre G et G ′ toute application f : G → G ′ telle que ▷D ÉFINITION(Sous-anneau) : B ⊂ A est un sous-anneau de A s’il contient 1, ∀(a, b) ∈ B × B, a + b et a · b sont dans B et B muni des lois induites (+, ·) possède une structure d’anneau. a.b = 0. nul ssi l’un des facteurs est nul. ∀(g 1 , g 2 ) ∈ G ×G, f (g 1 ∗ g 2 ) = f (g 1 ) ∗′ f (g 2 ). Exemples : On a alors f (e) = e ′ et f (x −1 ) = ( f (x))−1 . â (Z, +, ·) et (R[X ], +, ·) sont des anneaux commutatifs et intègres. ▷D ÉFINITION(Image et noyau) : soit f : G → G ′ . â (C 0 (I , R), +, ·) est un anneau commutatif mais il n’est pas intègre. Û image de f , Im f = { f (x), x ∈ G}. C’est un sous-groupe de G ′ et â Si E est un espace vectoriel, (L (E ), +, ◦) est un anneau non com- y ∈ Im f ssi il existe x ∈ G, y = f (x). Û noyau de f , ker f = {x ∈ G, f (x) = e ′ }. C’est un sous-groupe de G. mutatif, non intègre. ▷P ROPOSITION(Règles de calcul) : si a, b ∈ A commutent alors ( ) n n ∑ a k b n−k , Û (a + b)n = k k=0 ) ( n−1 ∑ k n−1−k n n a b . Û a − b = (a − b) Exemples : â f : x 7→ 2x est un morphisme de (Z, +) dans lui même avec ker f = {0} et Im f = 2Z. â f : x 7→ exp(x) est un morphisme de (R, +) dans (R∗+ , ×) avec k=0 ker f = {0} et Im f = R∗ +. C ORPS (2 LOIS ) â f : θ 7→ exp(i θ) est un morphisme de (R, +) dans (U, ×) avec ker f = 2πZ et Im f = U. ▷D ÉFINITION(Corps) : On dit que (K , +, ·) est un corps si 1/ (K , +, .) est un anneau commutatif. On note 0 l’élément neutre pour + (appelé élément nul) et 1 l’élément neutre pour · 2/ tout x ∈ K non nul est inversible : il existe y ∈ K tel que x·y = y ·x = 1 (on note alors y = x −1 ). on définit comme précédemment les notions de sous-corps et de morphismes de corps. Exemples : â Q, R et C sont des corps. Dans cet ordre, ils sont des sous-corps du corps suivant. â Dans un corps, tous les éléments non nuls sont simplifiables, il n’y a donc pas de diviseur de zéro. Pour qu’un anneau ait une chance d’être un corps, il faut donc qu’il soit intègre (mais ce n’est pas suffisant). 1 Année 2016/2017 Structures Fiche de cours E SPACES VECTORIELS (2 LOIS ) A LGÈBRE (3 LOIS ) ▷D ÉFINITION(Espace vectoriel) : Soit (K, +, .) un corps commutatif. On dit que (E , +, .) est un espace vectoriel sur K si ▷D ÉFINITION(Algèbre) : Soit K un corps. On dit que (A, +, ⋆, .) est une K-algèbre si 1/ (A, +, .) est un K-espace vectoriel. 2/ (A, +, ⋆) est un anneau. 3/ (λ.x) ⋆ y = x ⋆ (λ.y) = λ.(x ⋆ y) pour λ ∈ K et x, y ∈ A. 1/ la loi + est une loi interne et (E , +) est un groupe commutatif. { K×E → E 2/ la loi . est une loi externe : qui vérifie (λ, x) 7→ λ.x Û Û Û Û En pratique, il y a une loi interne « additive » et deux lois « multiplicatives », l’une correspond à la multiplication par les constantes, l’autre à une multiplication interne. On peut également voir une algèbre comme un espace vectoriel muni d’une multiplication interne (avec des propriétés entre les deux multiplications). (λ + µ).x = λ.x + µ.x λ.(x + y) = λ.x + λ.y λ.(µ.x) = (λ.µ).x 1.x = x Exemples : Les éléments d’un espace vectoriel sont appelés les vecteurs, les éléments du corps de base K sont appelés scalaires. Le vecteur λ.x est noté simplement λx. â F (A, K) (ensemble des applications d’un ensemble A dans K = R ou C) est une algèbre. â C 0 (I , K), C k (I , K) ou C ∞ (I , K) sont des algèbres. ▷P ROPOSITION(Règles de calcul) : Soit E un K-espace vectoriel, on a (x, y ∈ E et λ ∈ K) 1/ 2/ 3/ 4/ â R[X ] et C[X ] sont des algèbres. â RN ou CN les ensembles des suites à valeurs dans R ou C sont des 0K .x = 0E . λ.0E = 0E . −(λx) = (−λ)x = λ(−x) λ(x − y) = λx − λy algèbres. â (L (E ), +, ◦, .) l’ensemble des endomorphismes d’un espace vectoriel E est une algèbre. â Mn (K) l’ensemble des matrices carrées de taille n est une algèbre. 2 Année 2016/2017