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Fleurs d’encre 3e – Chapitre 8. Hymnes à la liberté
SUJET COMPLET NOUVEAU BREVET 1 : MINERAI NOIR 4 / 5
© Hachette Livre, 2012.
Corrigé
Première partie : Compréhension de texte, réécriture et dictée
Un récit
1. a. Le premier vers évoque la colonisation de l’Amérique par les Européens et l’esclavage des
Indiens. Ceux-ci étaient employés dans les mines d’or. b. On peut rapprocher ce texte de ceux
écrits par L. S. Senghor, David Diop ou Aimé Césaire. En effet, ces trois écrivains ont écrit des
textes contre l’esclavagisme dans lesquels ils se disent fiers de leurs origines.
2. a. Il s’agit de vers libres. b. Des indications de temps, (« quand la frénésie de l’or ») et de lieu,
(« mines d’or ») donnent un cadre spatio-temporel au récit. L’emploi du passé simple permet de
comprendre qu’il s’agit du récit de faits passés ; enfin le texte commence à un moment clé du
récit.
3. a. On peut relever des métaphores : au vers 3, les esclaves amenés en nombre d’Afrique sont
évoqués dans l’expression « vers les fleuves musculaires de l’Afrique ». Une autre métaphore
permet de comparer les Africains à des biens que l’on va exploiter, (« Trésorerie de la chair
noire ») puis le corps même des esclaves semble comparé à un minerai que l’on exploite : « dans
l’épaisseur du minerai noir ». Dans les vers 11 à 13, on relève une comparaison entre le peuple
noir et une terre que l’on exploite : « Comme une terre en labours ». b. Ces figures de style
permettent d’insister sur la violence qui a été faite aux esclaves. Considérés comme des biens, des
choses, ces hommes ont été exploités.
Un appel
4. a. Le verbe est au mode impératif, à la deuxième personne du singulier. b. Le poète s’adresse au
peuple africain réduit en esclavage. c. Il s’agit d’une personnification. Le poète s’adresse au peuple
africain comme à un être humain afin de l’appeler à la révolte.
5. Il s’agit d’un ton qui appelle à l’engagement et à la révolte. On peut ainsi relever le verbe
« mûris » à l’impératif ainsi que le verbe « osera » au futur de l’indicatif. Le poète s’adresse
directement au peuple esclave, appel souligné par l’anaphore de « peuple », avec le déterminant
possessif « ta colère en crues ». Le mot de « colère » confirme l’appel à la révolte.
6. Ces vers mettent en valeur la capacité du peuple noir à se révolter, « Mûris ton coup de
grisou », et son courage même au plus profond du désespoir : « Peuple défriché pour l’enri-
chissement ».
7. Ce poème est un chant de révolte comme l’ont montré les questions précédentes. Le poète
appelle le peuple noir à exprimer sa révolte et sa colère. Mais c’est aussi un chant d’espoir car le
poète est sûr de la force de ceux qui vont s’engager dans la lutte ; la victoire et la liberté sont
possibles car nul ne pourra résister à cette tempête : « Nul n’osera plus couler des canons et des
pièces d’or ».
Question de synthèse
8. Le poème est engagé car il dénonce clairement l’esclavage. Il fait une peinture poignante de la
misère du peuple noir. Il prend position contre ceux qui se sont rués « vers l’inépuisable trésorerie
de la chair noire ».