
  le  xDSL  (en  particulier  l’ADSL)  se  confirme  comme  technologie  dominante,  par  rapport  aux 
technologies  alternatives  moins  fiables  (comme  le  sans  fil)  ou  plus  difficilement  déployables  dans  un 
temps court (comme la fibre optique) 
  l’accès  aux  paires  de  cuivre  rend  l’opérateur  alternatif  moins  dépendant  de  France  Télécom,  par 
rapport à un fournisseur d’accès non dégroupeur qui est captif des offres de services et de la technologie 
de l’opérateur historique 
Pour le client, les principaux avantages du dégroupage sont un élargissement de l’offre (plus variée, plus 
innovante) et une baisse des tarifs. Ces effets de la concurrence sont confirmés par la comparaison entre 
la France, où le régulateur a mené des actions fortes en matière de dégroupage, et d’autres pays comme 
l’Allemagne ou les Etats-Unis où les abonnements sont plus chers et leurs contenus moins riches. 
Aspects économiques  
Pour l’opérateur alternatif, dégrouper un répartiteur entraîne différentes dépenses : 
  création d’une infrastructure (fibre optique) ou achat de services de transport jusqu’à un point d’accès 
à son réseau national 
  achat et installation des équipements actifs (DSLAM), des répartiteurs cuivre et optique 
  location à France Télécom de la paire téléphonique et de l’espace occupé dans le répartiteur 
Pour  un  opérateur,  l’ensemble  de  ces  dépenses  constitue  le  coût  d’entrée  sur  un  marché  local.  La 
pénétration du dégroupage sur un territoire dépend fortement de ce coût : l’opérateur ne viendra que si 
les revenus  apportés localement par ses propres abonnés  haut débit lui permettent de rentabiliser  son 
investissement initial. 
Evolution du dégroupage 
Dans un premier temps, l’investissement dans le dégroupage par les opérateurs alternatifs ne s’est avéré 
rentable  que  pour  les  très  gros  répartiteurs  (>  5000  lignes).  Pour  favoriser  le  dégroupage  pour  des 
répartiteurs  plus  petits  (>  3500  lignes),  l’ARCEP  a  imposé  à  France  Télécom  une  réduction  du  tarif 
d’accès à la boucle locale. Malgré ces efforts, on constate en juin 2006 que la pénétration du dégroupage 
reste  limitée,  avec  seulement  11% des  12000  répartiteurs  existants :  à  cette  date,  à  peine plus  de  la 
moitié des foyers français ont accès à des offres dégroupées. 
Les  collectivités  locales  peuvent  avoir  un  rôle  déterminant  dans  l’extension  du  dégroupage  sur  tout  le 
territoire  français :  par  leurs  investissements,  elles  peuvent  contribuer  à  réduire  les  barrières  à 
l’entrée  pour  les  opérateurs  alternatifs.  Ceci  peut  passer  par  le  subventionnement  d’un  local  de 
colocalisation  permettant  d’installer  les  équipements,  ou  encore  par  la  création  d’un  réseau  public  de 
collecte, à l’échelle départementale ou régionale, venant desservir les répartiteurs.